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Larousse [corriger]

Larousse est une maison d`édition française fondée par Pierre Larousse , spécialisée dans les ouvrages de référence comme les dictionnaires. Elle publie également des revues de vulgarisation comme Vie et langage, et des revues spécialisées comme Langue française ou Langages, avec plus de 200 nouveautés par an.

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Les châteaux de la Loire

Flore Guichon nous entraîne avec ce beau livre dans une passionnante et délicieuse promenade en Val de Loire.

Nous passons de château en château, et découvrons, grâce à d'intéressants chapitres, l'histoire et l'art de vivre à la Renaissance, époque majeure pour le Val de Loire.



Nous rencontrons les rois Charles VII, Charles VIII, Louis XI et François 1er. Des dames : Agnès Sorel, Diane de Poitiers, Catherine de Médicis.



L'auteure met bien en relief la spécificité de chacun de ces châteaux. Les propriétaires sont mentionnés, avec l'histoire de leurs familles pour les plus fameux.

Plusieurs d'entre eux furent de grands collectionneurs d'objets d'art.



Voici une ouvrage richement illustré par de magnifiques photographies.



Un livre recommandé pour un bon moment d'émerveillement.
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L'Île des esclaves

Depuis quelques temps maintenant je me suis remise à lire le théâtre classique, néanmoins jusqu'ici j'étais surtout restée cantonné à Molière et Racine, c'est pourquoi j'ai pensé qu'il était donc grand temps que j'avance vers un autre auteur et un autre siècle ! Donc pourquoi pas Marivaux, découvert au lycée et dont il ne me restait plus le moindre souvenir.

C'est chose faite avec cette pièce, l'île des esclaves, oeuvre que j'ai trouvé à la fois très classique mais en même temps assez singulière.

L'histoire est somme toute assez simple ; deux duos de maîtres et valets font naufrage en mer et accostent au large d'une île un peu particulière dont la règle veut que les rôles doivent s'inverser, ainsi le maître devient esclave et l'esclave devient maître. Mais l'histoire ne se déroule pas, comme on pourrait le penser, au XVIIIe siècle ni en France mais se place dans un lieu et un temps assez peu déterminé mais grosso modo pas loin d'Athènes et pas loin de l'antiquité. C'est donc en quelque sorte une utopie. Utopie assez basique cela dit car il n'y a pas de volonté d'approfondissement du concept tel qu'il peut être développé dans une vraie fiction d'utopie, et surtout s'agissant de théâtre, simplement Marivaux utilise un cadre imaginé et éloigné pour mieux faire passer l'irrévérence de cette pièce plutôt culotté en plein XVIIIe siècle.

Le chef de l'île, Trivelin, se place en médiateur de ce qu'il nomme “l'expérience” explique aux nouveaux arrivants les modalités et les objectifs bien particuliers qu'il en attend ; s'ils sont ici ce n'est pas, pour les maîtres d'être gratuitement humiliés ni pour les esclaves de se venger sans vergogne, mais bien pour tirer les leçons des abus de pouvoir d'autorité et de leur position sociale dominante qu'ils exercent aveuglément.

C'est assez original dans le sens où ce n'est pas un jeu de dupe qui s'installerait à leur insu mais un vrai échange des rôles explicite et contraint. Une pièce dont l'intrigue est que les dominants comprennent les dominés, ressentent l'injustice et réalisent leur propre vanité, thèmes on ne plus forts en plein ancien régime, peut-être trop ce qui explique que Marivaux ait placé son histoire dans un monde virtuel et surtout lui ai donné une “bonne fin”, car même si la pièce est assez audacieuse, ça reste une pièce et surtout une comédie qui en tant que telle et par sa brièveté reste évidemment un peu en surface. C'est en somme courageux sans être révolutionnaire. Mais c'est une pièce qui a le mérite d'exister et de divertir en faisant réfléchir, pour le lecteur d'hier et d'aujourd'hui.
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L'École des femmes

Après le Bourgeois gentilhomme, Les précieuses ridicules et le médecin malgré lui, j'entame mon quatrième Molière et encore une fois j'ai pris énormément de plaisir. Décidément il sait tout faire (et je n'en suis même pas au quart de la moitié de son oeuvre) !

C'est surtout la première pièce en vers de Molière que je lis et je dois dire que ça donne une tout autre dimension et une tout autre saveur à la pièce. C'est un véritable régal.

Mais à la fin de ma lecture, ce qui me surprend en premier lieu c'est pourquoi Molière a-t-il intitulé cette pièce l'école des femmes et non l'école de l'amour ? Car c'est véritablement, à mon sens, de cela qu'il s'agit ici. Certes Arnolphe enferme Agnès durant des années afin de l'« éduquer » à sa guise, la façonner en quelques sortes, mais c'est une pratique somme toute assez rare même pour l'époque et à travers le résultat que cette pratique extrême aura eu sur leurs deux vies c'est finalement le rapport à l'amour qui est au coeur du sujet. Je persiste à penser que l'école de l'amour aurait été le titre adéquat (à quelle adresse écrire à Molière ?)

L'idée de l'amour que c'est fait Arnolphe, fantasmé, idéalisé, presque diabolisé et vu comme un rapport de force permanent, vision qui s'oppose à l'amour sincère et innocent qui traversera Agnès envers Horace malgré sa longueur réclusion, comme une sorte de preuve ultime que l'amour dépasse les frontières étroites du conditionnement moral ou religieux.

Cette pièce revêt pas mal d'aspects contigües à l'amour ; la fidélité, l'honnêteté, l'excès, le libre arbitre. Et si le personnage d'Arnolphe, et même celui d'Agnès, sont légèrement caricaturaux il n'en est pas moins qu'au travers d'eux il s'agit de mettre en exergue les excès du mariage forcé, de la contrainte, de la volonté de soumission de la femme et au final de l'échec inévitable auquel cela abouti.

En réalité c'est une pièce que j'ai trouvé assez tragi-comique ; oui c'est une comédie aux ressorts habituels, comme l'énorme quiproquo qui jalonnera l'histoire, les nombreux comiques de situation etc., mais l'usage du vers et l'abondance de monologues qu'emploient Arnolphe mais surtout Chrysalde, figure de sagesse et bonne conscience d'Arnolphe, tirades philosophiques voire presque lyriques, ont apporté, à mon sens du moins, une dimension doucement tragique, que j'ai beaucoup apprécié.

Et bien que la fin soit un peu abrupte et le dénouement plutôt opportun, dans cette pièce Molière réalise un savant équilibre entre légèreté et profondeur.

L'une de mes pièces favorites !
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