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EAN : 9798884111936
291 pages
Auto édition (10/03/2024)
4.83/5   6 notes
Résumé :
2038, la France est ravagée par le chaos climatique. 90 % de la population succombe. Les plus fortunés se mettent à l’abri dans des complexes souterrains.

2050, cela fait maintenant douze ans qu’Emma est résidente de l’Atlantique 2 – un refuge situé à l’ouest de l’ancienne ville de Poitiers. Mais cette année, elle n’a pas cumulé assez de points pour obtenir son ticket et se trouve dans l’obligation d’abandonner son fils. Expulsée de l’autre côté du gr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce que j'ai aimé :
+ Une lecture fluide et entrainante
+ Un rythme bien maitrisé qui ne laisse pas de répit
+ La peur du réalisme des évènements (qui nous dit que les choses ne se passeront pas ainsi ou du moins ne vont pas s'en rapprocher)
+ Des personnages intrigants, inquiétants et attachants

Ce que j'ai moins aimé :
- Un format trop court avec une furieuse envie d'en avoir plus

Pour la petite histoire :

Bon ce n'est pas nouveau, le monde ayant merdé nous voilà dans de beaux draps avec le réchauffement climatique… montée des eaux, sécheresse, chaleur infernale, tempêtes … un bon cocktail qui a amené les hommes les plus riches à s'enfermer dans des infrastructures où au moment des burning waves se terrent dans le noyau, mais seulement pour ceux qui ont pu récolter suffisamment de points pour y être accepté. Ce n'est pas le cas d'Emma cette année et elle va devoir trouver un abri afin de survivre aux chaleurs intenses pour son avenir et celui de son fils, mais c'est un monde cruel et impitoyable qui les attends.

Mon Avis :

Alors, alors, alors,

Bon je m'y attendais, c'est un COUP DE COeUR ! En même temps je ne suis jamais déçue de Valentin Auwercx qui embarque toujours avec talent les lecteurs dans des univers terrifiants de réalisme, n'hésitez pas à découvrir mes avis sur Remove, Cadeau empoisonné, La sentence d'Attica, Demain tout recommence et Demain les hommes… tous des coups de coeur.

Enfin bref, ici on retourne sur un univers postapocalyptique de nouveau, un futur proche où la nature a fini par péter son câble et où le réchauffement climatique nous grille les fesses.

Dans ce futur, les riches ont pu s'acheter des billets pour intégrer des refuges, mais une remise à zéro basée sur les compétences se sont faites, si tu n'as pas d'utilité, tu ne cumules pas assez pour échapper au pire moment de l'année en te réfugiant dans le noyau. Derrière les murs protégés (plus ou moins vu que dehors rien ne survit), cette société ne fait pas vraiment face aux conséquences de ses actions passés, ni même présente. Faire l'autruche ne va pas effacer leurs dettes à mère nature et encore moins à ceux qu'ils ont délaissé et laissé mourir car ils n'avaient pas les moyens pour entrer dans les refuges.

C'est un roman sur la survie humaine dans un monde détruits, d'où seul la désolation et la colère subsiste. C'est angoissant dans son réalisme, je ferai partie de ceux condamnés à se démerder à survivre en dehors de leurs murs, et je pense que je grillerai rapidement, mais le pire est de voir que les enfants sont embarqués dans ce chaos et en tant que maman ça me fou les jetons !

Comme toujours en lisant du Valentin Auwercx, je me retrouve plongé dans un univers qui fait sombrement écho à nos vies, à nos décisions et aux possibles conséquences de celles-ci, c'est terrifiant…

Concernant les personnages, Birdie est très énigmatique, il ne semble pas avoir de coeur, mais il intrigue autant qu'on le craint. Je me pose encore beaucoup de questions sur lui et son réel rôle dans cette histoire. Il me fait penser aux cavaliers de l'apocalypse en mode western !

Enfin voilà, en résumé, encore un coup de coeur 😉


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"Nous étions là " de Valentin-Auwercx nous transporte dans un monde post-apocalyptique, forgé par les conséquences dévastatrices du réchauffement climatique. Ma lecture de ce roman a été une plongée captivante dans les vestiges d'une société en ruine, où chaque page révèle de nouvelles couches de désespoir et de résilience. La plume immersive de l'auteur m'a rapidement absorbé dans cet univers impitoyable, où la survie est un combat quotidien et où l'espoir semble parfois aussi fragile que la dernière lueur d'un crépuscule mourant.

L'histoire, ponctuée de multiples points de vue et de nombreux événements tragiques, est résolument destinée à un public averti. Pourtant, chaque rebondissement, chaque tournant, m'a tenu en haleine, m'incitant à me questionner sur les enjeux cruciaux qui sous-tendent notre société. le récit regorge de scènes poignantes, parfois déchirantes, mais toujours chargées de sens.

Les amateurs de dystopies sombres trouveront leur bonheur dans ce livre, mais il est important de noter que certaines scènes peuvent être difficiles à digérer. Cependant, ces moments d'ombre ne font que renforcer l'éclat de l'oeuvre, soulignant la complexité des dilemmes auxquels sont confrontés les personnages.

En conclusion, "Nous étions là" est bien plus qu'un simple roman post-apocalyptique. C'est un miroir saisissant de notre propre réalité, une invitation à la réflexion et à l'action face aux défis qui nous attendent. Une lecture incontournable pour ceux qui cherchent à être bousculés, émus et profondément marqués par un récit d'une intensité captivante.
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Intéressant, ce livre effraye, remue et laisse entrevoir un futur très sombre. On peut l'imaginer sans peine lorsque l'on voit la neige absente l'hiver, les épisodes de canicule, les intempéries à répétition... mais également les tensions dans le monde... L'auteur imagine une suite à ces événements dans quelques décennies, et cela n'est pas beau à voir. Ses personnages repensent à avant avec nostalgie : et si on avait écouté ? si on avait agi autrement ? si l'on avait pas été si égoïste ? si individualiste ? si consommateur ? Alors que des lanceurs d'alerte prennent la parole depuis des années, mettent en garde contre un effondrement... Aurait-on pu limiter ces catastrophes ? Nous ne sommes pas encore dans des refuges, nous ne sommes pas encore Emma, Gabriel, Raphaël ou Alex... Nous ne sommes pas encore envahis de remords et de regrets... Alors, peut-on encore agir, ou notre destin est-il tout tracé ? Allons-nous vers un monde similaire à celui imagine par Valentin Auwercx ? Piquante, sa plume est incisive et fait réagir.
(avis complet sur le blog)
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Travailler, manger, jouer, baiser, déféquer, dormir. Nous ne vivions que pour l’argent – pour le plaisir. Si nous avions été plus responsables, si nous nous étions rendu compte de la chance que nous avions, nous aurions délaissé la bêtise individuelle pour l’intelligence collective. Mais non. Nous avons préféré passer des heures à regarder des émissions minables, dans lesquelles des types névrosés commentaient des publications égocentriques, postées par des starlettes grotesques, sur des réseaux pas si sociaux que ça. Nous avons développé la culture du moi, avons craché le fond des pots d’échappement de nos SUV au visage des cyclistes et avons continué à remplir notre piscine au milieu de notre pelouse cramée par le soleil… Je me déteste pour ça. Je nous déteste de ne pas avoir réagi plus tôt.
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Il résidait une énorme part d’injustice dans un monde bâti sur le modèle d’une bombe à retardement. La flamme de l’extinction allumée, elle consumait petit à petit le cordon de l’humanité. Elle réduisait en cendres les innocents, puis les doux fautifs, laissant le sursis aux véritables responsables, à ceux qui avaient répandu la poudre et provoqué l’étincelle. La réalité était toujours la même. Les victimes mouraient, les coupables continuaient de vivre, peut-être jugés, peut-être enfermés, peut-être condamnés, mais ils vivaient.
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Lise haussa les épaules.
«Je ne sais pas, Gabi. Est-ce qu'on sera vraiment en sécurité, ici ? Le truc, c'est que ... les gens qui vivaient dans cet abri sont morts.
- Et ? C'est une chance.
- Tu sais très bien où je veux en venir. Il est probable qu'on survive à la burning wave en restant dans ce bunker, mais dans quelles conditions ? Je pense que nous pourrions nous en sortir, niveau alimentation et hygiène, mais ... est-ce que Lola supportera d'être enfermée dans cette pièce durant 6 mois ? Est-ce que nous le supporterons ? Et si l'un d'entre nous tombait malade ? Et si quelqu'un tentait de nous prendre cet endroit ? »
Gabin plongea son regard dans celui de sa femme. Il comprenait son angoisse, mais il refusait d'y céder.
Ils avaient marché cinq jours durant avant de trouver un endroit comme celui-ci - un endroit où ils pourraient demeurer.
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Regarde, Naya – regarde bien ! Regarde à quel point cette vue est médiocre ! Ce monde est l’héritage des hommes faibles, des superficiels. Le beau a disparu, il ne reste plus que leur laideur. Voilà ce que vos parents vous ont laissé, voilà tout ce qu’il vous reste. 
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Une dépouille pouvait susciter tant de questions sans réponses. Sans quelqu’un pour le raconter, le passé tombait inexorablement dans l’oubli – chose terrifiante que d’être effacé pour toujours.
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