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Editions Il est Midi (Autre)
EAN : 9782491689490
268 pages
AFNIL (11/10/2021)
4.75/5   12 notes
Résumé :
Mai 1808 : Après les émeutes de Madrid et la répression sanglante de «El Tres de Mayo» les troupes du général Dupont de l’Etang descendent vers l’Andalousie. C’est un chemin semé d’embûches, d’escarmouches, de guet-apens qui les attend. Le danger peut surgir derrière chaque rocher, derrière chaque arbre. Mobilisé contre l’envahisseur le peuple espagnol se défend en inaugurant un nouveau type de combat : la guérilla.

Se met en place l’engrenage inévita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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lecture très instructive !
Ce roman historique nous entraine sur les traces des troupes napoléoniennes en Espagne. Avec une rigueur quasi scientifique, l'auteur nous décrit les campagnes menées par ces soldats. Rien n'échappe à la plume rigoureuse de l'auteur : ni leurs combats, ni leurs excès, ni leurs peurs, ni leurs découragements, ni leur rage de vaincre, ni leurs conditions de vie inhumaines, ni leurs exactions... Tout est décrit avec précision et j'avoue avoir renoncé à retenir tous les noms des responsables militaires.
La lecture est parfois insoutenable tant les faits décrits sont horribles ! les comportements humains , cruels à l'excès, sans limite à la barbarie témoignent de l'absurdité de cette guerre.
je crois que j'aurais abandonné ma lecture car les longues descriptions sont parfois fastidieuses et j'ai décroché à plusieurs reprises si je n'avais pas rencontré Violette. Violette avec sa charrette, son étal, sa mule et son cheval. Elle apporte une touche lumineuse à cette histoire et j'ai appris beaucoup de choses sur "l'envers du décor". L'auteur a réussi à dresser le portrait d'une grande dame, généreuse, juste, clairvoyante et, bien qu'elle vive au milieu d'un tumulte indescriptible, amoureuse ! A ces moments, le texte est plus poignant, plus sensible et je me suis attachée à cette femme. malgré les épreuves, elle reste battante, prête à aider les autres, consciente de l'inutilité de ce conflit, confiante en l'âme humaine, solaire dans cette atmosphère insoutenable.
Un roman qui ravira les amateurs de lectures historiques.
Un roman qui m'a marquée car il nous met face aux erreurs du passé et nous fait réfléchir à celles du présent et de l'avenir.
l'auteur laisse également une autre bulle d'oxygène avec quelques allusions artistiques, notamment à Goya.
Un grand merci à Serge Berthou pour l'envoi de ce livre .
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement Serge Berthou pour l'envoi de son livre dédicacé : « Le poignard de Goya » Ce roman historique est la suite du livre « Le tambour à l'oeillet rouge » que j'avais adoré.
J'ai retrouvé avec plaisir Violette la cantinière qui suit les troupes de Napoléon en Espagne et qui recherche son bien-aimé.
L'auteur nous embarque dans un récit passionnant et captivant, documenté à la perfection qui nous plonge à la fois dans l'horreur et dans les horreurs de la guerre. Avec une belle écriture ciselée, percutante et visuelle nous sommes plongés dans des scènes d'une violence inouïe. On ressent la faim après l'attaque des convois, la peur dans les embuscades à chaque avancée des troupes, les tortures barbares, les massacres… Les personnages sont hauts en couleur, attachants ou détestables mais tellement réalistes; ce récit nous fait redécouvrir cette terrible campagne militaire du Premier Empire qui a coûté tant de vies humaines.
Coup de coeur pour cet excellent roman historique !
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J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de l'auteur, précise et sans concession, dans ce roman historique qui fait suite au Tambour à l'oeillet rouge.
Le contexte : la guerre d'Espagne que l'on vit à travers l'histoire de Violette, une cantinière amoureuse d'un lieutenant des Marins de la Garde. Deux personnages présents dans le tome précédent.
Un récit captivant, plus sombre que le premier, qui nous plonge dans les horreurs d'une guerre. Avec une lueur au milieu, Violette, qui veut croire encore à l'amour et qui espère retrouver celui avec qui elle aimerait passer le reste de ses jours. Elle essaye de redonner un peu d'espoir à ces hommes, ces soldats qui essayent de rester en vie. Elle est comme une bouée de sauvetage, un îlot au milieu de l'océan qui apporte un peu de soulagement. Impossible de rester insensible face à ces personnages. On vit avec eux, on ressent leurs peurs, leurs souffrances, leur faim.
Un roman, qui comme le précédent, a demandé beaucoup de recherches et de documentation. On ressent également l'attrait de l'auteur pour cette période historique, sinon le style ne serait pas aussi fluide et agréable à lire. Une façon plutôt agréable d'amener les lecteurs à s'intéresser à cette époque.
Ce genre de roman est vraiment très loin de ce que je lis habituellement. Mais j'ai pris plaisir à ma lecture. Comme quoi il ne faut pas hésiter à sortir de sa zone de confort. Certes, je n'en lirai pas tous les jours, mais avec une jolie écriture comme celle-ci, je me laisserai probablement tenter de nouveau dans quelque temps.
Un roman intense qui nous livre une histoire au coeur de l'Histoire. A découvrir pour les amateurs de romans historiques.
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De la petite à la grande histoire nous allons suivre Violette, cantinière dans l'armée napoléonienne lors de la campagne d'Espagne en 1808. Si le récit prenait un chemin "documentaire" au début, je me suis vite prise d'attachement pour Violette et les personnes qui l'entourent. L'auteur nous raconte des évènements qui ont réellement eu lieu par les yeux de son héroïne et de ceux qu'elle va rencontrer. Ce qui m'a surtout frappée c'est l'aspect barbare de cette campagne : les espagnols, devenus guérilleros, mutilent, tranchent, torturent et tuent tous les français qui ont le malheur de croiser leur chemin et ces derniers leur rendent la pareille en massacrant la population. J'ai beau savoir qu'une guerre ce n'est jamais "propre", ici j'ai eu l'impression d'assister à une véritable boucherie que ce soit d'un côté ou de l'autre. Heureusement il reste un peu d'humanité dans toute cette barbarie, certains personnages que rencontrent Violette, sont en effet plus inquiets du sort des leurs qui les ont suivis dans cette guerre (il n'était pas rare que femme et enfants suivent leurs époux et pères) que de l'avancée de l'armée même si le sentiment patriotique est fort des deux côtés. Violette elle-même recherche un officier, Pierre, avec lequel elle a noué un début de relation amoureuse. Mais ne coure t'elle pas après des chimères ? Est-il aussi amoureux d'elle ? Et reste t'il une place pour l'amour parmi tous ces massacres ? J'ai aussi rencontré un personnage édifiant en la personne de "El pintor", le "peintre", ancien élève de Goya, devenu guerillero et qui se plaît à faire torturer ses captifs tout en les dessinant. Je ne sais pas si ce personnage a réellement existé mais il suffit de regarder les peintures de Goya pour saisir toute l'horreur de la guerre, son intensité, sa sauvagerie. Augustin, un objecteur de conscience (et oui, j'ai découvert qu'il en existait déjà à l'époque) se donne d'ailleurs pour mission de conserver les croquis d'El Pintor pour qu'on se souvienne, que personne n'oublie les horreurs de la guerre.
Hélas, malgré cela, la leçon s'oublie très vite.
A la fois roman historique et histoire d'une anonyme, le Poignard de Goya nous montre toutes les horreurs de la guerre en s'appuyant sur des faits réels mais nous donne aussi une lueur d'espoir en nous racontant la vie de petites gens qui n'aspirent en fait qu'à (re)vivre après tout ce qu'ils ont vécu. Un roman passionnant et qui se lit très bien tout en nous en apprenant plus sur une partie des guerres napoléoniennes et le quotidien d'une armée, soldats mais aussi forgerons, chaudronniers, vivandières, tous ces non-soldats qui avaient une place importante pour qu'une armée puisse survivre.
Lien : https://www.facebook.com/sea..
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Bonjour à tous,
Je remercie Berthou Serge pour l'envoi de son second opus le poignard de Goya.
Nous continuons à suivre la guerre d'Espagne sous Napoléon. La période est de plus en plus dure pour les combattants, scènes violentes, perte de nombreux hommes de femmes sans défense. Seule Violette saura résister.
C'est un roman historique, comme je les aime, qui nous fait découvrir la vie, la guerre sous Napoléon. J'ai beaucoup appris. Mais il y a un peu plus sur les références à Goya, peintre du XVIII ème siècle. Il a réalisé plusieurs oeuvres sur cette période.
Mai 1808 :après les émeutes de Madrid et la répression sanglante de "El Tres de Mayo "les troupes du général Dupont de l'étang descendent vers l'Andalousie. C'est un chemin semé d'embûches, d'escarmouches, de guet-apens qui les attend. le danger peut surgir derrière chaque rocher, derrière chaque arbre.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, il sentait confusément que l'élève de Goya défendait une position, peut-être ambiguë du point de vue moral, mais le peintre-portraitiste peut se fixer des défis autres que ceux de brosser sur la toile comme Fragonard les évolutions d'une demoiselle sur une balançoire ou comme Watteau les promenades de marquises dans son parc...l'extase, la volupté, la pâmoison, le sourire certes mais...la peur aussi peut être saisie par un portraitiste suffisamment aux aguets pour capter cet instant de panique où toute l'âme humaine passe, fugitive, comme dans un regard...
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Violette avait besoin d’aimer. Si elle avait cherché la compagnie des hommes à certains moments de sa vie, ce n’était pas tant pour le plaisir charnel que pour son besoin de dévouement. Elle aimait voir son compagnon heureux. : lui permettre de se lécher les babines avec quelque bon plat de son invention, le voir glousser de plaisir quand elle lui tricotait un chandail. Violette avait besoin d’aimer : son fils, son chat — du temps qu’elle en avait un, autrefois — les soldats quand ils s’agglutinaient autour de la charrette en réclamant la gnôle, Pierre, Sébastien — Dieu que c’était loin — et cette petite Adèle maintenant.(…) — Donner du bonheur, voilà pourquoi je suis venue sur terre, songea Violette.
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Elle s’empressa d’ouvrir le gilet de l’officier qui était devenu écarlate. Le torse montrait une plaie béante où bouillonnait le sang. Sans plus réfléchir, elle se saisit du premier chiffon qui lui tomba sous la main et l’appliqua sur le buste pour essayer de contenir l’hémorragie. Violette était désemparée devant ce corps sanguinolent, le capitaine Dubois la suppliant à plusieurs reprises d’abréger ses souffrances. Elle paniquait, nullement préparée à un tel évènement… Le sang continuait de couler malgré l’emplâtre improvisé. La cantinière tournait la tête, cherchant à éviter le regard de l’homme blessé.
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Il régnait un climat de fin de partie, comme si l’on allait passer à un nouveau chapitre. Cela se voyait dans les regards, se sentait dans les intonations de voix : la promenade était finie. Le peuple espagnol allait sortir les griffes. Partout où ils passaient, le tocsin faisait entendre son tintement lugubre. Chaque paysan qu’ils allaient croiser pouvait sortir une navaja des plis de son manteau et la planter dans le dos du plus proche. Chaque cri rauque des charrettes espagnoles aux roues pleines pourrait couvrir les cris de douleur d’un soldat agressé… Ils ne seraient plus jamais tranquilles.
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Les soldats livrés à leurs pires instincts pillaient, après avoir égorgé les habitants et avant de livrer aux flammes les habitations. Des cris, des hurlements, des vociférations, des appels au secours, des jurons se mêlaient aux crépitements, au bruit sourd d’une poutre s’écroulant dévorée par le feu, aux claquements secs des balles qui fauchaient les condamnés, au piaffement des chevaux, au beuglement des ordres lancés par les officiers, dépassés par la folie meurtrière de leurs hommes.
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