Matthieu Blanchin nous raconte son enfance, à Grenoble et sa banlieue citadine, puis à Velanne, dans une commune toujours en Isère mais beaucoup plus rurale. Sortant cet album du rayon de la médiathèque, J'ai cru dénicher une bande dessinée d'
Edmond Baudoin. le trait est brut au pinceau, sec et nerveux, vivant et sincère. Les quelques pages en couleur sont mouvementées et agressives. Et par. Son aspect autobiographique on retrouve aussi le style d'Edmond Baudouin. Cependant le personnage qu'il décrit n'est pas exactement dans le domaine du poétique, matthieu s'avère être un sacré garnement.
Ce récit nous offre un inventaire de toutes les bêtises qu'on peut faire à la campagne : les pétards dans la bouse, dans la bouche des crapauds ou le cul des poules, les vitres brisées aux lance-pierre et là cruauté envers les plus petits que soi.
Matthieu Blanchin se dévoile pas très sympathique, un sale gosse égoïste et sans pitié pour ses petits frères, mais ce récit est tellement vrai et sincère que ça en devient touchant, il raconte une certaine forme de ruralité, celle de l'enfance, crue et un peu sauvage, les fessées sont distribuées allègrement, et on a presque de la compassion pour ceux qui les affligent. Ce qui se dégage de cette lecture, c'est plein de réminiscences de la campagne dans les années 60 et 70, où faire des conneries était cultivées comme un art.
C'était le bon temps où on mettait des pétards dans les bouses de vache !