Mon avis:
Et bien, whouaww...
Dès les premiers chapitres, je me suis immergée dans la zone verte (Green zone), et j'ai peu à peu réussi à assimiler les termes et propos militaires sans trop de difficultés. Là était le gros challenge pour moi, car j'ai quelques lacunes dirons-nous de ce coté là!
Rajiv Chandrasekaran a l'art et la manière de clarifier des choses relativement compliquées, et c'est grâce à son style simple, clair et précis que je me suis intéressée à ce livre.
Dès ce moment, j'ai commencé à l'apprécier!
L'occupation américaine post-guerre est racontée sans langue de bois!
Et même plus que ça, tout y est décrit de façon plus que réelle puisque ce livre est un condensé d'interviews réalisées par l'auteur lui même durant ses 2 années d'immersion en Irak.
Les noms de tous les acteurs politiques et militaires de l'époque y sont clairement cités.
Green Zone est la preuve parfaite que les Etats-Unis ont pris beaucoup trop à la légère la période post guerre en Irak.
Selon eux tout devait rouler.... au final quand on découvre dans ce livre de quelle façon était nommés les responsables de zone, de quelle façon étaient attribués les budget, voir les rallonges de milliards de dollars , et bien ça refroidit.
J'ai été choquée de voir à quelle point les américains sous évaluaient les arabes. En effet, le vice-roi américain nommé dans l'attente de la reprise de pouvoir par l'Irak m'a apparut comme un homme au caractère plus que limite, et avec une tendance à la dictature... Bon certes le mot est fort en apparence, puisque l'Irak venait d'être libérée de Sadam, mais au final, quand on observe la nécessité que Bramer a de tout vouloir approuver, gérer.. c'est quand même très unilatérale comme façon de faire.
Au fur et à mesure de la lecture, il apparait clairement que les américains n'ont pas su appréhender l'Irak et son peuple de la façon qu'il convenait. Il est clair que sur de très nombreux points, la reconstruction d'après guerre n'a été qu'un énorme cafouillage politique, qui a enseveli des milliards de dollars pour pas grand chose au final.... Dollars qui auraient sans doute été bien mieux dans la poche du contribuable américain, mais ça, c'est Bush qui décide....
Ma note: 8/10
Ce livre est un condensé de non-dit! L'auteur est allé au bout de sa démarche et de son implication en Irak.
Il y a passé presque 2 années de façon consécutive, complétement immergé dans le pays... et pas seulement dans la zone verte.
C'est vraiment très bien écrit et le témoignage à la 1ère personne donne approche vraiment intéressante au livre.
Je dois juste noté avoir trouvé par moment quelques longueurs dans le récit, surtout lors des explications religieuses et des mentions des différents partis (chiites, sunites, baas, ...) je me suis un peu mélangées les pinceaux quand même, n'étant pas assez informées sur le sujet.
Cette lecture aura été pour moi une énorme découverte.