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Oscar Perrin (Traducteur)
EAN : 9782266335706
624 pages
Pocket (26/10/2023)
4.16/5   49 notes
Résumé :
Inspirée de faits réels, l’histoire poignante d’une femme qui a sauvé des milliers d’enfants au péril de sa vie.

En 1936, à Vienne, les nazis ne sont encore que de vagues brutes pour Stephan Neumann, adolescent issu d’une famille juive, et sa meilleure amie Žofie-Helene. Mais l’insouciance de la jeunesse laisse place à l’inquiétude quand arrivent les troupes d’Hitler.
Alors que l’avenir semble de plus en plus sombre, une Néerlandaise, Truu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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L'histoire débute en1933, nous faisons la connaissance de Geertruida Wijsmuller (1896-1978), alias Truus Wijsmuller pour les adultes et tante Truss pour les enfants. Cette femme est une grande résistante néerlandaise, personnage que je découvre, je ne la connaissais absolument pas. Cette femme , tel un Oscar Schinder, n'hésite pas , à sauver des milliers d'enfants , au détriment de sa vie. Une femme au caractère bien trempée, évitera tous les obstacles qui se trouveront sur son chemin, pour mener à bien sa mission. Ces enfants étaient un majorité des israélites, mais également d'autres enfants dont les parents se révoltaient contre le régime nazi. Elle les fait transiter d'Allemagne , à l'Autriche, pour pouvoir gagner l'Angleterre. La nuit de cristal, date de l'horreur, l'Angleterre voit la démence , l'endoctrinement, l'impensable, l'insoutenable, le massacre , sans états d'âme, de juifs. L'Angleterre accepte d'accueillir plus d'enfants

Ce sauvetage est déchirant, ils doivent se séparer de leurs parents, qui ne pourront faire partie du voyage.

Truss, n'hésite pas à rencontrer Eichmann, pour avoir son 'approbation . Ce dernier accepte, elle pourra emmener 600 enfants, pas un de plus ou de moins, qui risque d'annuler cet accord. Un délai court, qui devra , se réaliser un samedi, il se joue d'elle, jusqu'au bout. Samedi est synonyme de shabbat, jour sacré, les familles sont dans le désarroi total, mais ils devront bon grès, malgré, accepter.

Truss arrivera t'elle à sauver ce nombre d'enfants?

Nous faisons également la connaissance de Stephan, son petit frère Walter, et son amie Zofie Hélène. Ils vivent paisiblement, chacun avec leurs centres d'intérêts, l'un est assoiffé de littérature, l'autre une prodige des mathématiques. En peu de temps, tout part en vrille. Les biens des juifs sont réquisitionnés. La peur, la terreur, s'installent. Stefan assite à l'arrestation de son père, il doit, du haut de ses 17 ans ,aider sa mère malade et de Walter son petit frère. Zofie Helene assite à l'arrestation de sa mère opposante au régime. Ils vivent avec une épée Damoclès aux dessus de leur tète, arriveront -ils à se sauver?

Arriveront ils à croiser le chemin de Truss, seule bouée de sauvetage pour garder un espoir de liberté.

Ce roman est basé sur des faits réels très documenté a dû nécessité de nombreuses recherches, pour retransmettre les événements de cette période historique . Un livre qui m'a fait pleurer. Un livre qui m'a touché au plus profonde de mon coeur. Comment l'être humain, a pu tomber dans les méandres de cette folie, avec un point de non retour?

Un roman déchirant, poignant bouleversant. Un hommage émouvant et réel sur une partie de la vie de Geertruida Wijsmuller.

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Dès 1933, une Néerlandaise, Truus Wijsmuller, s'est employée à sauver des enfants du nazisme. Par petits groupes, elle leur faisait traverser la frontière allemande en train. En 1936, elle a commencé à en emmener un plus grand nombre. Elle a pris de plus en plus de risques, consciente de la menace qui pesait sur les Juifs. Chaque enfant, qu'elle s'attachait à appeler par son prénom, la connaissait sous le nom de Tante Truus. En mars 1938, alors que l'Autriche était annexée par l'Allemagne, la Grande-Bretagne s'apprêtait à fermer ses frontières aux migrants juifs. Après les violences de la nuit de Cristal, le gouvernement anglais a approuvé un plan pour secourir cinq mille enfants. Cependant, pour rassurer sa population au sujet de cette immigration massive, les petits ne seraient pas accompagnés de leurs parents. Truus s'était rendue à Vienne pour rencontrer Adolf Eichmann. Elle a eu moins d'une semaine pour organiser le transport de six-cents enfants juifs et leur accueil en Angleterre. Pas un de plus, pas un de moins : le nombre devait être exact, sinon l'opération était annulée. « Il maintient son pouvoir par l'humiliation. » (p. 318) de plus, le voyage devait se dérouler le samedi, jour de Sabbat.


En 1936, Stephan Neumann, âgé de quinze ans, rencontre celle qui devient sa meilleure amie : Žofie-Helene. Ce grand passionné de Zweig, écrit des pièces de théâtre et rêve d'en faire son métier ; la jeune fille consacre sa vie aux mathématiques et aux équations. Tous deux animés d'un sentiment amoureux qu'ils ne s'avouent pas, ne se quittent plus. Leur existence bascule en 1938, lorsque les nazis occupent Vienne. Stephan, fils d'un riche chocolatier, est juif ; Žofie-Helene est la fille d'une journaliste qui dénonce le nazisme. Tous deux ont des décisions difficiles à prendre au sujet de leur destin.


La première partie décrit les conséquences de l'annexion de l'Autriche pour ses habitants. Alors que je lis beaucoup de livres sur la Deuxième Guerre mondiale, je me suis aperçue que les souffrances des Autrichiens étaient rarement décrites. Or, c'est à Vienne, qu'Adolf Eichmann a imaginé et testé son système pour dépouiller les Juifs, qui a été repris dans tout le Reich, et qu'il a initié les déportations massives. Auprès de Stephan et de son adorable petit frère, Walter, j'ai approché les changements qui sont amorcés dans leur pays et dans leur vie familiale. J'ai aussi découvert l'héroïsme de Truus Wijsmuller, mais aussi les émotions qui la submergeaient face à la détresse des enfants.


La deuxième partie du roman raconte l'organisation des Kindertransport, qui ont permis le sauvetage de dix mille enfants. J'ai été meurtrie par les conditions d'évacuation, par le dépassement des bénévoles pour réussir leur mission essentielle, par les dangers encourus par tous et par l'humanité de Tante Truus, qui a pris soin de connaître chaque enfant et de le présenter à travers son Histoire et sa personnalité. Grâce à elle, ils n'étaient pas des numéros, ils emportaient leur passé. Elle a outrepassé certaines règles pour leur bien-être. Elle m'a énormément touchée : son courage et sa générosité m'ont émue aux larmes. Mes yeux se sont aussi mouillés quand l'abnégation des parents était au centre du récit. Pour tenter de préserver la vie de leurs enfants, ils les ont envoyés vers l'inconnu, sans savoir s'ils les reverront. Certains ont tenté l'impossible pour sauver leur petit. Ils ont, aussi, caché certaines réalités concernant les adultes, imaginé des stratagèmes pour faire perdurer le lien dans le coeur de leur progéniture. L'attitude des petits et des adolescents m'a, aussi, fait pleurer. le petit Walter, par exemple, m'a émue par sa candeur, son innocence et sa dignité. Les plus grands, tels que Stephan et Žofie-Helene, m'ont bouleversée par leur maturité et leur dévouement aux plus jeunes, mais aussi par leur sens du sacrifice, malgré leur jeune âge.


Meg Waite Clayton indique que Dernier train pour Londres a été inspiré par Truus Wijsmuller et qu'il a été écrit « pour honorer sa mémoire et celle des enfants qu'elle a sauvés, ainsi que celle de toutes les personnes qui ont rendu le Kindertransport possible. » (p. 457). C'est un magnifique hommage que l'auteure leur a rendu, car elle m'a permis de rencontrer des héros de l'Histoire que je ne connaissais pas. J'ai eu un énorme coup de coeur pour ce roman empli d'émotions, de drames, de courage et d'abnégation.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Un roman très émouvant sur un sujet que je connaissais mal : les kindertransport, soit l'évacuation d'enfants juifs des pays occupés, à destination principalement de l'Angleterre durant la seconde guerre mondiale.

Je dois avouer avoir trouvé le début du roman un peu brouillon, voire chaotique, me perdant quelque peu dans la narration, mais la suite a été beaucoup plus fluide et agréable. J'ai vibré aux côtés de Zofie-Helene et Stephan, craignant à chaque instant pour leur vie, et admirative du courage dont ils ont fait preuve tout au long des épreuves qu'ils ont traversées. Ils sont attachants, même si j'aurais aimé les connaître encore plus, notamment Zofie-Helene qui n'est pas aussi développée que le personnage de Stephan à mon goût.

J'ai aimé également faire la connaissance de Tante Truus, cette femme ayant réellement existé et tout fait pour sauver un maximum d'enfants juifs, quitte à se mettre en danger. Je ne le dirai jamais assez, mais heureusement qu'il y a eu des gens comme elle, d'une immense bravoure et prêts à tout pour aider leur prochain face aux horreurs de cette guerre.

L'auteure a bien su mettre en valeur la façon dont Vienne est tombée, la folie qui s'est emparée de la population, le changement de climat soudain, et comment peu à peu les Juifs ont été interdits de tout et spoiler de leurs propres biens. Elle a également bien détaillé le calvaire subi par ces pauvres gens pour essayer d'avoir des visas qui mettront des années à être validés, soit beaucoup trop tard pour leurs demandeurs.

Encore un livre sur la seconde guerre mondiale, il est vrai, mais un roman ayant un angle d'approche un peu différent.
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Dès la première phrase de présentation en quatrième de couverture, j'ai senti que ce roman inspiré de faits historiques réels était fait pour moi. Et je ne me suis pas trompée. Quel roman poignant!
(...)
Inspiré de faits historiques réels, Dernier train pour Londres rend un bel hommage à la résistante néerlandaise Geertruida Wijsmuller (1896-1978), plus connue sous le nom de Truus Wijsmuller ou encore « Tante Truus », qui a au péril de sa vie sauvé des milliers d'enfants juifs avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Le Kindertransport (littéralement « le transport des enfants ») fut le nom donné à une opération de grande envergure organisée par la Grande-Bretagne entre 1938 et 1940 consistant à transférer depuis l'Allemagne, l'Autriche et la région des Sudètes, des milliers d'enfants juifs vers la Grande-Bretagne. Truus et son mari Joop Wijsmuller, les Anglais Norman et Helen Bentwich ainsi que l'Autrichien Desider Friedmann notamment ont contribué à sauver des nazis quelques dix mille enfants, dont trois quart furent juifs. le premier convoi avec à son bord environ deux cents enfants quitta Berlin trois semaines après la Nuit de Cristal. Les derniers enfants en provenance du Reich furent évacués le 1 septembre 1939, l'invasion de la Pologne mettant fin aux Kindertransport. Si les convois en partance des Pays-Bas continuèrent encore quelques mois, ils s'arrêtèrent définitivement le 14 mai 1940 avec la capitulation néerlandaise.

En alternant les chapitres consacrés à Truus et ceux dans lesquels elle nous emmène sur les traces d'un trio d'enfants viennois très attachants, Meg Waite Clayton revient d'une part sur les diverses opérations de sauvetage auxquelles a participé Truus entre décembre 1936 et mai 1940 et d'autre part sur les conditions de vie de plus en plus difficiles auxquelles étaient confrontés les juifs autrichiens depuis la prise de pouvoir des nazis en Allemagne.

Au rythme des grands événements ayant marqué l'histoire autrichienne (mais pas uniquement) -Anschluss, Conférence d'Evian, Nuit de Cristal, invasion de la Pologne et capitulation des Pays-Bas-, elle nous plonge dans le quotidien difficile de Zofie-Helene Perger, une jeune génie des mathématiques et la fille d'une journaliste à « L'Indépendant viennois » dont certaines chroniques dénonçant les actions des nazis agrémentent le roman, Stephan Neumann, un dramaturge en herbe et un passionné de Stefan Zweig, et son petit frère Walter (sans oublier Pierre lapin), les fils d'un richissime chocolatier juif.

Dernier train pour Londres est un roman historique captivant, profondément humain, un roman lumineux malgré toutes les abominations dont il est question.

Un très bel hommage à une femme d'exception et à toutes celles et ceux qui ont résisté à l'ignominie nazie.
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Réussir à prendre le "Dernier train pour Londres" ou mourir sous les bottes des nazis. Voilà un voyage inspiré de faits réels qui est déchirant.

Stephan Neuman est un adolescent juif vivant dans une belle demeure viennoise avec ses parents, propriétaires pour moitié avec la tante Lisl d'une vénérable institution : la Maison Neuman, chocolatiers de père en fils, située dans le centre historique de la capitale autrichienne.

Zofie-Helene Perger, l'amie de Stephan est également une adolescente autrichienne mais catholique, petite-fille de tchécoslovaques, et issue d'une famille plus modeste. Son père ayant été "suicidé" (soit victime d'un assassinat déguisé) quelques années plus tôt, c'est son grand-père Otto, coiffeur de son état, qui joue le rôle de protecteur pour la petite famille composée également de Käthe, la mère de Zofie-Helene, journaliste opposante au régime nazi et Johanna dite Jojo, la petite soeur âgée de trois ans.

L'histoire débute à Vienne l'année 1936, soit à l'aube des brusques changements politiques qui marqueront l'histoire à tout jamais. Les deux adolescents, Stephan et Zofie-Helene ne s'en soucient guère pour l'instant, tant la vie semble s'écouler paisiblement. Seules comptent leurs passions qui sont l'écriture de pièces de théâtre pour lui, avec comme modèle l'écrivain Stephan Zweig, et les mathématiques pour elle. Avec leur comparse Dieter ils jouent, s'amusent, rigolent, flirtent... Jusqu'au jour où les nazis débarquent en force à Vienne, commencent à stigmatiser les juifs, à les persécuter, à les ghettoïser, à les arrêter, à les tuer. Dieter adhère très vite à l'idéologie des nazis sans se soucier de son ami Stephan, quant à Zofie-Helene, elle découvre alors la judéité de son ami. A partir de là, leurs vies basculent...

Un constat s'impose : en tant que garçon juif et en tant que fille d'opposante au régime, Stephan et Zofie-Helene doivent fuir l'Autriche maintenant annexée par l'Allemagne. Et c'est là qu'intervient leur ange gardien, Tante Truus. Gertruida Wijsmuller-Meijer de son vraie nom, est une femme engagée et de convictions. Néerlandaise, non juive, n'arrivant pas à procréer avec son mari Joop, elle décide de mettre sa vie au service des enfants en danger. le plus souvent en toute clandestinité, elle part en Autriche récupérer des enfants juifs pour les accompagner en train et en voiture vers les Pays-Bas. Mais un projet beaucoup plus ambitieux voit le jour avec l'aide de riches britanniques et ironie du sort, avec le nazi Eichmann qui met Tante Truus au défi de convoyer 600 enfants en un seul voyage. Pas un de moins, pas un de plus, direction l'Angleterre.

Beaucoup d'éléments dans ce roman sont des faits historiques, pour certains peu connus du grand public, comme le convoyage d'enfants, appelés Kindertransport, vers des pays tiers. L'auteure rend également un bel hommage à Tante Truus qui n'est en rien un personnage fictionnel, mais une véritable résistante néerlandaise qui a bel et bien existé : quel courage et quelle abnégation !

"Dernier train pour Londres" est donc un roman "mémoriel" et historique déchirant de par son histoire, mais peu bouleversant en raison de la plume de l'auteure qui, je trouve, manque un peu de sensibilité. Sans cela, j'étais pas loin du coup de coeur.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Je vous dis, ce sera impossible de toute façon, dit Friedmann. Mais voyager, le jour du shabbat ? Les Juifs pratiquants....
- Vos rabbins doivent les persuader du contraire, coupa Trusts. Vos rabbins doivent convaincre les parents que les enfants passent avant tout. »
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Elle se tourna vers Klara et dit: "Mon père disait que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité à continuer malgré elle."
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Mon père disait que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité à continuer malgré elle.
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Mille années ne rachètent pas une heure de négligence.
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C'est parfois ce que nous ne pouvons pas voir que nous apprécions le plus.
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