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Édouard Jimenez (Traducteur)
EAN : 9782757878811
672 pages
Points (10/06/2021)
3.55/5   118 notes
Résumé :
New York, 1936. El Capitán, petit restaurant de quartier de la 14e Rue, une des enclaves de la colonie espagnole, peine à être rentable. Le décès accidentel sur les docks de son propriétaire, le casse-cou bourlingueur Emilio Arenas, oblige ses trois jeunes filles au tempérament fougueux à en prendre les rênes. Abattues mais poussées par la nécessité de subvenir à leurs besoins, Victoria, Mona et Luz devront surmonter bien des obstacles pour voir leur rêve se réalise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points.

María Dueñas nous embarque pour le New-York des années 30, au coeur du quartier des immigrés espagnols, auprès de trois soeurs et de leur mère, fraîchement arrivées dans la grande ville. le père de famille, homme fantasque et absent, est mort d'un accident dans la zone portuaire. Très vite, la veuve et ses filles doivent se débrouiller toutes seules et gagner leur vie.

Elles décident donc de mettre en état la cantine qu'il leur a cédée, espèce de gargote qui n'a jamais attiré grand monde et qui a pour nom le « Capitán ». Victoria, l'aînée, s'occupe du restaurant avec sa mère Remedios, Mona est préposée aux courses et à la logistique et Luz, la plus jeune, travaille dans une laverie du quartier et rêve de devenir célèbre. On assiste un peu à leur mue, passant de jeunes filles à femmes plus affirmées. Elles ne flanchent pas et restent fermes, malgré l'adversité. En ce sens, on peut considérer que ce roman est féministe.

Exilées, ces quatre femmes se battent contre la barrière de la langue, les hommes mal attentionnés et véreux, le quand-dira-t-on et les préjugés. Endettées, elles triment et peinent à se dégager un revenu. Mais heureusement, elles font de belles rencontres et une grande solidarité s'installent entre elles et autour d'elles.

C'est un roman fleuve aux multiples personnages et péripéties ! Dès les premières pages, j'ai trouvé ma place dans cet univers new-yorkais, au sein de cette communauté espagnole pauvre, entre airs de tango et rythmes de rumba. Les personnages sont bien dessinés, avec leurs qualités et leurs défauts, et l'atmosphère est très bien rendue, tant grâce à l'écriture fouillée qu'au travail de recherche entrepris par l'auteure.

Un grand livre, tant par sa taille (quelques 600 pages) que par son souffle romanesque. Très bien ficelé, on souhaite connaître la suite et on tourne les pages avec plaisir.

Je ne suis pas du tout habituée à ce type de romans - une saga, de surcroît historique - mais j'en ai trouvé la lecture agréable malgré quelques digressions et une fin qui m'a laissée sur ma faim !

Mais je ne vous en dis pas plus et vous invite à le lire. Pour sûr qu'il vous plaira !

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Trois jeunes filles et leur mère sont à peine arrivées à New-York de leur Espagne natale pour rejoindre le père quand celui-ci meurt dans un accident. Elles ne se faisaient pas à cette nouvelle vie mais elles vont devoir se débrouiller et cela ne pas être facile.
A travers les péripéties de ces 4 femmes, il est question d'analphabétisme, de déracinement, de pauvreté, de tradition, d'obstacle et de trahison.
Il est aussi question de solidarité, de rêves de débrouillardise et de d'amour.
Les hommes sont soient des salauds soient des héros.
Alors oui, il y a quelques clichés mais le style est simple et soignée, l'intrigue intéressante et les personnages (paradoxalement surtout certains hommes) attachants.
Ce petit tour dans le New-York des années 30 est un bon moment de lecture.
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Emilio est un immigré espagnol aux USA dans les années 30. Il a toujours été en mouvement et ne s'est jamais réellement occupé de sa femme et des ses trois filles qu'il a laissé au pays. Mais par la force des choses, il est obligé de les faire venir aux Etats-Unis, contre leur volonté. Peu de temps après l'arrivée des quatre femmes, Emilio est victime d'un accident qui va obliger ses trois filles à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire fonctionner leur petite cantine, El Capitan....

J'avais déjà eu l'occasion de lire plusieurs romans sur des communautés européennes ayant immigrées aux Etats-Unis : des russes, des allemands, des italiens....C'est la première fois que je découvrais New-York avec l'arrivée de migrants espagnols et c'était réellement très intéressant. En plus les descriptions de la ville dans les années 30 sont très intéressantes, on prend totalement le pouls de cette petite communauté, de leurs moeurs, de leurs goûts....

Les trois filles du Capitan sont trois personnages auxquels on s'attache facilement : Victoria, l'aînée, la plus mondaine en Espagne et pourtant la plus réservée dans le nouveau monde, Mona, la cadette, la plus débrouillarde et décidée et enfin Luz, la plus jeune, artiste et rêveuse....J'ai beaucoup aimé le portrait que l'auteur fait de chacune...

Pour moi qui lit très peu de littérature espagnole, c'était une très bonne découverte !

Merci à Robert Laffont et Netgalley pour cette lecture.
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Une saga familiale que l'on ne peut qu'apprécier. Les trois filles du Capitan sont les héroïnes de ce roman. le capitan, c'est un bar restaurant que leur père a souhaité mettre en place en plein coeur de New York. Ce dernier est parti et a créé ce lieudit à la sueur de son front. Originaire d'Espagne, il a souhaité faire venir sa famille et ses trois filles auprès de lui. Il n'avait pas prédit sa mort accidentelle des plus tragique, qui laisse sans ressources et criblée de dettes une famille divisée.
Ce récit c'est l'histoire de ses trois filles qui à force de volonté, de force et de courage vont tenter de se sortir du marasme dans lequel elles sont plongées au coeur d'un pays étranger.
Une saga que l'on peut suivre cet été avec grand plaisir. le style est des plus agréable, les personnages attachants et l'histoire des plus intéressante.
Un beau moment de lecture...
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« Les Trois filles du Capitán » María Duenas
Quelle aventure ! Quel livre ! Un pavé de plus de 600 pages, magistralement écrit, une épopée familiale qui narre l'arrivée dans le New York des années 30 d'une famille de 4 femmes venues rejoindre leur marie et père. Un père qui meurt dans un tragique accident, les laissant seules, sans le sou, avec, sur les bras, une cantine miteuse dans le quartier espagnol et quantité de dettes.
Sans parler la langue, sans protection, sans qualification, Remedios, la mère, incarnation du vieux monde, et Victoria, Mona et Luz, ces 3 filles vont tenter de survivre et même de vivre entre rêve, arnaques, rencontres, pertes, joie et chagrin.
Choc des cultures, choc psychologique du déracinement et surtout fresque socio-historique qui nous entraîne dans ce Little Spain bien moins connu que ses voisins italiens ou chinois mais tout aussi pittoresque.
Roman de femmes plus que roman féministe selon moi, roman de la sororité, celle du sang car la relation fusionnelle des 2 soeurs est leur force, leur faiblesse, leur moteur, leur bouée ; sororité plus large avec cette solidarité féminine qui s'instaure entre la famille Arenas et les femmes du quartier, mais aussi de beaux personnages masculins, forts et fragiles et de vrais salauds, comme on les aime, bien méchants, bien cupides, bien lâches et très réalistes
Et puis New York, protagoniste à part entière à laquelle l'auteure donne magnifiquement vie, à la fois monstre tentaculaire et avide et mère nourricière, dans une écriture cinématographique et impressive fascinante
L'accélération de la 6ème partie amène un dénouement bluffant et une fin qui accompagne chaque personnage dans l'accomplissement de son destin.
Bref, un grand livre qui se lit (trop) vite, qu'on peine à lâcher et à refermer tant les héroïnes et leurs compatriotes sont attachants et la toile culturelle bien tendue.
Je recommande ++++ pour étoiler vos longues soirées d'automne et remercie les éditions Points et le Prix du meilleur roman de m'avoir fait découvrir la plume de María Duenas que je vais suivre désormais.
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critiques presse (1)
À travers le destin de jeunes Espagnoles, elle rend hommage à toutes les femmes qui ont eu le courage de vivre la grande aventure de l’émigration.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
New-York tarderait peu à se réveiller, sept millions d'êtres ouvriraient bientôt les yeux et se lèveraient. Plus d'un tiers d'entre eux étaient des gens venus d'ailleurs, nés sur des terres éloignées où l'on parlait d'autres langues et où la vie revêtait une image différente. La faim, les persécutions, les guerres, les espoirs et les peurs les avaient entraînés dans ce Nouveau Monde et à présent ils constituaient une part indispensable du tissu de la ville.
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Efflanquées, transies de froid, le teint blafard, l’estomac noué et la bouche pâteuse, ce fut ainsi que les sœurs Arenas découvrirent New York par une glaciale matinée de janvier.
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Vidéo de Maria Dueñas
COFFRET DÉTENTE POCHE • Les sept ou huit morts de Stella Fortuna de Juliet Grames et Caroline Bouet aux éditions Pocket Les Trois Filles du Capitán de Maria Duenas et Eduardo Jimenez aux éditions Points La brodeuse de Winchester de Tracy Chevalier et Anouk Neuhoff aux éditions Folio Je te suivrai en Sibérie de Irène Frain aux éditions J'ai Lu https://www.lagriffenoire.com/100776-coffrets-coffret-detente-poche.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=newsletter • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionspocket #editionspoints #editionsfolio #editionsjailu
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