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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782264013545
248 pages
Christian Bourgois Editeur (27/08/2005)
4.14/5   349 notes
Résumé :
"À l'image de Fante, Bandini et Molise, ses héros de papier, débordent de rancoeur, de tendresse, de générosité ou d'une méchanceté noire inouïe. Ils sont infects, drôles, adorables, émouvants.
Des passionnés et des exaltés, obsédés par leurs désirs féroces de ne plus être, dans l'Amérique fière et conquérante, le sale petit Rital catholique immigré, mais un Amerloque, admis et enfin respecté par ces sang-bleu protestants et anglosaxons." - La Vie
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Dans cette veine de mine d'or des écrivains américains, John Fante est une sacrée pépite!.. Un de ces lingots, même, moulé et formé à l'école de l'existence qui offre au lecteur un suc particulier à l'écriture.
Et de sauce pimentée, ce bouquin n'en manque pas!
C'est les Ritals en Amérique, ce livre!.. Avec cet esprit particulier à l'Amérique des pionniers.
Ces Compagnons de la grappe regorgent de vie, de drôlerie et de rosserie familiale... Ses différences et dissensions entre les membres d'une famille haute en couleurs. Mais on s'aime quand-même chez les Molise!
Ne voilà-t-il pas que Nick , le patriarche-maçon embarque son écrivain de fils dans la construction d'un fumoir en pierre dans la montagne!... Comme une sorte de baroud d'honneur avant la révérence finale... Hum!... Avec une surprise de taille, le chantier achevé.
Un bon Fante éloigne le médecin et la dépression, ce livre en est la preuve.
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Je poursuis toujours ma découverte de l'oeuvre de John Fante et il y a fort à parier que j'aurai lu l'ensemble au cours de cet été. Encore une fois,je me suis trouvé au milieu de cette famille,j'ai partagé son quotidien et surtout,il faut bien le dire,ses problèmes Et ça commence fort,pensez donc,au début du roman, Nick et Maria,septuagénaires bon teint,cinquante et un ans de mariage,divorcent:le motif?Adultère !!!De quoi faire sourire les enfants,Stella,Mario et Virgil mais pas Henry,l'écrivain,qui saute dans le premier avion pour venir à la rescousse.
A partir de là, on va surtout insister sur ce lien fort qui unit Henry et son père et on va en découvrir des choses, en partager des moments.Le personnage de Nick,on le connait:travailleur comme pas deux,joueur invétéré ,alcoolique au dernier degré, obsédé sexuel.....Pourtant,on va s'attacher à lui,vivre avec lui,rire avec lui et de lui.Parler de Nick,c'est se laisser gagner par des émotions diverses et trés fortes.A travers ces lignes ,l'amour,la haine,le désespoir ,les promesses,les trahisons,l'amitié ...Quelle richesse,un feu d'artifice de sentiments,de situations dont on a hâte de connaître le dénouement .Tous les personnages ont leur côté obscur ou lumineux,aucun,qu'on l'aime ou pas ne nous laissera indifférent.Quelle famille et quel personnage haut en couleurs que ce Nicky,qui rendra sa femme heureuse le jour où il mourra.
Je ne suis plus objectif car je redoute le jour où j'aurai "tout"lu.Ce roman,comme les autres est un petit bijou et je suis heureux que les éditions 10 18 aient remis cet auteur en lumière.
JE SUIS FAN.....TE.
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Relisant périodiquement l'immense John Fante qui fut ma porte d'entrée vers la littérature américaine et figure depuis au top de mon Panthéon personnel, j'accorde à ce livre une place particulière.

Les compagnons de la grappe - et le cycle Molise en général - n'est en effet pas mon préféré (car moins fougueux et brut que les livres du cycle Bandini), mais j'ai toujours apprécié la façon dont Molise/Fante y abordait sa relation avec son père. De la rage et de la rancune des débuts, Molise finit par se dévoiler et afficher les vrais sentiments qui débordent de son coeur de rital lorsque son père voit sa vie décliner. Des coups de gueule qui évoluent en cris d'amour !

On retrouve ici les thèmes chers à Fante : la famille, la religion, les difficultés d'intégration et le déclassement des immigrés, la débrouille, l'alcool, les femmes et la sexualité... et la littérature, même si ici, contrairement aux autres livres où Fante cite abondamment ses maîtres, seul Dostoïevsky est mis en avant.

Un roman enlevé, aux dialogues ciselés, drôle et empli d'humanité, à lire un cruchon de vin d'Angelo Musso à vos côtés sans omettre la passionnante postface de Brice Matthieussent, traducteur émérite de Fante.
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Dans ses romans John Fante effectue toujours une sorte de traversée en pays des merveilles en voie de désenchantement.

Dans les compagnons de la grappe le romancier reprend les obsessions qui traversent son oeuvre pour les porter à un haut degré d'incandescence.
Le personnage du père, central, son ancrage, son héritage et l'Italie qu'il incarne sont un monument de contradictions.
Henry Molise, le narrateur est l'alter ego de l'auteur.

Dans cette famille italienne complètement dysfonctionnelle tout est drôle, enlevé, d'un humour noir qui confine parfois au morbide. Parfois on rit jaune et l'on frémit souvent également.

Il y a sans cesse ce monologue intérieur typique qui aborde les thèmes de la famille, la religion, le désir de connaître la gloire en tant qu'écrivain et la marginalisation subie en tant que fils d'immigrés.

En filigrane il y a toujours une subtile lecture sociale mais surtout la voix intime de l'auteur, autobiographique, criante de vérité.


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Je présente définitivement une addiction aux livres de John Fante !
Découverte tardive et heureuse de cet auteur dont je ne me lasse pas de lire la prose. Son style fantasque et son humour me ravissent presque à chaque fois.
De plus, Les compagnons de la grappe est très bon opus :
Le héros est cette fois Henry Molise déjà aperçu dans d'autres romans notamment Mon chien stupide. Henry est appelé à l'aide par son frère : les parents veulent divorcer suite à un adultère du père et ce, après plus de cinquante ans de mariage !!! Ni une, ni deux, Henry saute dans un avion et s'envole pour le Colorado. Arrivé sur place, il n'est plus question de divorce mais Nick le père maçon veut l'embarquer de force pour faire une dernière construction. Ce sera l'occasion pour Henry de mieux connaître son terrible père, italien, alcoolique, menteur, coureur qui a régné en despote sur le foyer pendant de longues années.
Comme à l'accoutumée, ce sont des personnages hauts en couleurs qui nous sont présentés. L'humour est omniprésent et le style bondissant. J'éclate de rire régulièrement lorsque je lis les aventures de Molise ou Bandini, autre héros récurrent de l'auteur et je ne me lasse pas de suivre la vie rocambolesque de cette famille italienne où tout est excès.
Vivement le prochain !

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Plein de honte et de dégoût, je me suis relevé pour m’asseoir sur le banc en sanglotant. J’avais un talent incroyable pour les larmes. Il m’avait apporté mille récompenses au cours de mon existence, mais aussi causé mille ennuis. Quand votre faiblesse fait votre force, vous pleurez. Car les pleurs déconcertent les gens, ils s’attendent à de la violence, et soudain toute la tension se dissipe en un torrent de larmes. J’ai pleuré le jour de ma première communion. Mes larmes ont eu raison des résistances de Harriet, qui a fini par m’épouser. Sans mes larmes je n’aurais jamais pu séduire une seule femme; grâce à elles je n’ai jamais échoué. Mes pleurs ont fendu le coeur des femmes qui me haïssaient et qui ont ensuite voulu me tuer parce qu’elles y avaient succombé. Les passages mélancoliques de mes mes propres livres me faisaient pleurer. Plus je vieillissais, plus je pleurais.
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Mon père n'avait jamais désiré d'enfants. Il avait désiré des poseurs de briques et des tailleurs de pierre. Il a eu un écrivain, un comptable dans une banque, une fille mariée, et un serre-freins. Et en ce sens il a essayé de faire de ses fils des maçons comme on façonne la pierre - en cognant dessus. Il a échoué, bien sûr, car plus il nous frappait, plus il nous éloignait de l'amour du métier. Quand nous étions gosses, un grand rêve habitait Nick Molise, le pressentiment d'un avenir glorieux comblait son esprit : MOLISE ET FILS, MAÇONS.
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Une ville solitaire. Toutes les villes de la vallée lui ressemblaient, désolées, mystérieusement éphémères, enclaves précaires d'existence humaine, tous ces gens réunis derrière de modestes clôtures et figés dans l'attente. Me balançant d'avant en arrière, je sentais la souffrance imprégner mes os, souffrance pour l'homme, souffrance de la solitude dans la maison de ma mère et de mon père qui vieillissaient, qui attendaient, qui marquaient le pas.
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La cuisine. La cucina, notre vraie mère patrie, la grotte chaude de la bonne sorcière au fin fond du pays désolé de la solitude, ses chaudrons pleins de délicieuses potions qui mijotent sur le feu, une caverne d'herbes magiques, le thym et le romarin, la sauge et l'origan, le baume du lotus qui rend la raison aux aliénés, la paix aux angoissés, la joue aux affligés, cet univers exigu et clos, les fourneaux en guise d'autel, le cercle magique de la nappe à carreaux où les enfants se nourrissaient, ces vieux enfants ramenés à leurs débuts, car le goût du lait maternel hantait toujours leur mémoire, son parfum s'attardait dans leurs narines leurs yeux se mettaient à briller, et la méchanceté du monde s'évanouissait quand la vieille sorcière maternelle protégeait sa progéniture contre les loups qui rôdaient au-dehors.
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"C'est qui à l'appareil ?"
- Henry Molise. Ton beau-frère.
- Tiens, ça alors ! Henry Molise ! Quel bon vent t'amène, Henry ? Tu ponds toujours tes romans de merde ? Le dernier était vraiment à chier. Je l'ai brûlé pour que les enfants soient pas contaminés ! Bon Dieu, y'a d' ces façons de gagner sa vie !
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Un innocent égaré dans un monde coupable, voilà le grand héros imaginé par un italo-américain à la fois très réaliste et bien déjanté : John Fante
« Demande à la poussière » de John Fante, c'est à lire chez 10/18.
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