Viens avec moi

DES L'AUBE :
Parce qu' elle a témoigné contre le truand local , parce que son petit ami a préféré fuir , parce que Lilian ne veut pas partir , elle va réclamer l'aide du shérif .
TOT LE MATIN :
Parce qu'on ne peut pas arrêter quelqu'un [aussi pourri , soit-il] , s'il n'a rien fait de répréhensible ; celui-ci l'enverra vers une équipe de "bras-cassés" , plus occupés à refaire le monde autours d'une bière qu'à vraiment agir .
A leur tête , un certain Whizzer, ancien bucheron devenu handicapé . Celui-ci va l'orienter vers Les , (un vieux briscard plus malin que costaud ), accompagné de Nate (plus costaud que malin et bavard ) .
MI- JOURNEE :
Et c'est ce trio qui va partir ," parlementer ", (ferrailler,se battre), avec Blackway , notre truand local devant qui tout le monde se liquéfie sur place .
Autant dire que Lilian n'est pas très confiante et sereine , elle qui n'est ni costaude , ni vieille ,mais très bavarde !
A LA FIN DE CETTE JOURNEE OU DE LA NUIT :
Tout sera réglé, parce que : " lorsqu'on s'attaque à Blackway, on doit aller jusqu'au bout"!

Très ramassé dans le temps , ce roman noir alterne deux points de vue : celui du trio qui est dans l'action, et les dialogues de ceux qui n'en finissent plus de refaire le match, cancaner , et s'envoyer des piques tout en s'adorant .
[ Ils m'ont fait penser aux petits vieux assis sur le banc, à l'entrée du village d'"Asterix en Corse" .... Rien que ça !]
Des dialogues absolument savoureux, et jubilatoires, un ton à la fois, noir et drôle, des héros improbables et contrastés , le Vermont comme décor , des forêts, des bars clandestins, des réflexions cyniques et pertinentes sur la marche du monde .. Il n'en fallait pas plus pour que le cinéma repère ce petit bijou .
Deux immenses acteurs ( Anthony Hopkins et Ray Liotta ) ont signé . Et vous , vous venez ou pas ?
♫ Viens."" Viens avec moi ", ne pars pas sans moi . ♫

Ce que j'ai ressenti:…Un petit Noir corsé pour la route? …

Un petit roman noir qui s'accompagne à merveille avec mon petit café du matin! Serré, de multiples saveurs sombres en bouche, il se déguste d'un trait mais vous réveillera les papilles et l'esprit le temps d'un expresso…

185 pages c'est court, mais pourtant tout y est:
•L'ambiance tendu du bled paumé des Etats Unis, Est Connardville pour les intimes…
• Sa population, mélange de consanguinité et d'abrutis violents.
•Ses lieux mal famés, avec par exemple, le bar sans vitres… (Ben non , il n'y a en pas besoin puisque on se noie dans son verre!!!).

Je vous laisse donc deviner, le « merveilleux » No man's Land qui s'ouvre dans ses pages. C'est juste saisissant de voir comment la criminalité fait partie du décor américain! Ce petit village reculé ne sera pas ma prochaine destination de vacances, mais le temps d'une lecture, on apprécie ce panorama fait d'ombres et de lumières.

-« Une arme n'est utile que si c'est la seule arme. », dit Lester.

J'ai trouvé que l'originalité de ce roman, tient à sa forme en canon entre action en direct et discussions animées de ces deux groupes. Nous suivons donc le trio dans sa Vendetta avec ce Lester , en tête de groupe, , qui est juste incroyable et terriblement malin, mais aussi Whizzer, une sorte de patriarche respecté dans une dissertation arrosée entre amis, qui nous fait au détour de ses souvenirs, un petit topo des moeurs de son village. C'est rythmé, anecdotique, enflammé, humoristique, véritablement bien orchestré!

Il me tarde donc de voir cette adaptation au cinéma, en tout cas, cette lecture fut une découverte intéressante, Viens avec moi est une drôle d'invitation dans une sorte d'enfer, où la menace et la peur des uns rencontrent la violence des autres, sans distinction d'âge, et nous prouve que c'est bien dans la tête que se trouve le danger de ce grain de folie.

Lien : https://fairystelphique.word..

Je tiens à nouveau à remercier les éditions Sonatine et Babelio pour l'envoi de ce livre suite à la masse critique du 20 Janvier, l'envoi a été très rapide et je l'ai lu dans la journée. D'abord car ce roman noir est petit 186 pages alors il est petit par la taille mais ce qui m'a estomaquée c'est que je déteste le roman noir (le dernier que j'ai lu et Les Infâmes de Jax Miller ou j'ai peiné pendant 7 jours pour le lire) et la celui-ci je l'ai lu en une soirée.

Je dois avouer que j'ai sélectionné avec soin mes livres lors de la masse critique mais comme j'aime énormément les éditions Sonatine j'ai sélectionnée tous ceux proposées sans trop regarder les quatrième de couverture. J'ai donc ouvert ma boîte aux lettres ce jour et lu le quatrième de couverture et l'a je me suis dit aïe roman noir.

Mais contre toute attente j'ai aimée ce n'est pas un coup de coeur non plus mais j'ai passé un bon moment de lecture avec Lilian, Les et Nathe. Et pourtant au final en refermant le bouquin on se dit qu'il ne s'est pas passé grand chose (je suis plus habituée des polars/thrillers qui vont beaucoup plus vite) mais ici on tourne les pages avec grand plaisir.

On a envie de suivre Lilian, Nathe et Les trio vraiment atypique pour le coup et qui n'aurait pas du se trouver ensemble à la recherche de Blackway, je n'ai pas vu venir la fin et j'ai aimé la réparti de l'ensemble des personnages. Je crois pouvoir dire que c'est pour moi le meilleur roman noir que j'ai lu jusqu'à présent et que je pourrais même voir le film qui va en découler.

L'auteur balade son lecteur entre la belle et agaçante Lilian cherchant de l'aide contre Blackway, un homme hargneux et un groupe d'hommes tranquillement discutant des acteurs dans un moulin. Blackway la harcèle et elle veut une solution pour que ça s'arrête, le shérif la renvoie vers Whizzer et sa bande. Les différents personnages paraissent apathiques, usés ou benêts… ça donne une certaine ambiance ! Je me suis longtemps demandée comment allait se terminer ce livre et je suis encore étonnée de la fin. Je retiendrai surtout la nonchalance des habitants de ce bled du Vermont et l'ambiance sèche et tendue des discussions. L'évolution parallèle des scènes fait monter l'incertitude mais Lilian et Blackway, au centre de l'intrigue, sont décevants dans leurs comportements. Après, difficile de juger objectivement quand on s'attend à autre chose…

Dans un état du Vermont, point de chute reculé (pour ne pas parler de trou du c** de l'Amérique), Castle Freeman Jr. Nous plonge dans une sorte de road trip bizarre, qui se déroule sur quelques petites heures.

Tranches de vie de quelques personnages paumés, présentation minimaliste du contexte, comme si le lecteur omniscient débarquait dans leurs vies et se retrouvait à leurs cotés pour suivre leurs errances le temps d'une journée.

Pas de phase d'introduction donc, peu d'explications sur le pourquoi ou le comment de leurs actions passées. Une femme se trouve harcelée par un énigmatique truand de ce coin paumé, où la nature prend bien plus de place que la civilisation. Elle y cherche de l'aide auprès d'inconnus. Ceux qui aiment connaître tous les tenants et les aboutissants risquent d'être un tantinet frustrés.

Viens vers moi est davantage un roman de verbe que d'action, même si la profondeur des forêts avoisinantes laissent un peu sans voix. La charpente du récit est constituée presque uniquement des personnages et de leurs échanges. A l'image de ce regroupement de losers qui refait le monde autour d'une caisse de bières, à coups de dialogues décalés.

Oui, tout repose sur la plume travaillée de Castle Freeman Jr., qui a une manière bien à lui de raconter cette histoire à travers les mots et les maux de ces personnages. Ça donne un très court roman noir (185 pages), à la fois profondément tragique et assez drôle, d'un curieux mélange.

Le lecteur qui aime à découvrir une intrigue fouillée n'y trouvera pas son compte. C'est l'ambiance noire et l'écriture de l'auteur qui prévalent. Pour moi, même si certaines saillies verbales sont assez jubilatoires, le peu de développement d'une intrigue qui tient sur une feuille de papier à cigarette, aura frustré le liseur que je suis et m'aura laissé globalement de marbre. A vous donc de savoir ce qui est le plus important pour vous dans une lecture.

Le roman va être adapté au cinéma avec Anthony Hopkins et Ray Liotta, je suis curieux de ce que peut donner la mise en image d'une intrigue aussi ténue.
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