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3,7

sur 2140 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après Yourcenar, dans la catégorie, "je ne connais que lui mais bon sang pourquoi je ne l'ai pas encore lu ?", voici André Gide. Avec la circonstance aggravante que c'est un Prix Nobel et les meilleurs savent.

Est-ce que je vais vous ressortir la crainte de l'Académisme comme raison d'une lecture si tardive... ? Peut-être... Alors que si j'avais réfléchi un peu à ce que je savais (homosexualité assumée à une époque où le coming out n'était pas trop in), j'aurais pu me douter que le style avait peu de chances d'être totalement rigide.

Bref, les challenges comme souvent (y compris mon Nobel) m'ont poussé à cette lecture et j'en suis fort aise. Après le contexte de ma lecture, retraçons brièvement le contexte du livre. C'est un roman "de la maturité", puisqu'il l'écrit passé 50 ans, au sommet de sa gloire et en déclarant que c'est son premier roman (pas gentil pour les autres, notamment Les Nourritures Terrestres qui lui valut sa renommée dès l'âge de 26 ans).

On sent en tout cas un auteur totalement à l'aise et qui mène une narration à plusieurs points de vue, avec un livre dans le livre, des extraits d'un journal d'un personnage principal, et un narrateur à la première personne qui apparaît subrepticement, le plus souvent comme guide de lecteur, mais parfois comme suiveur impuissant des personnages. J'ai trouvé cette narration particulièrement drôle et réjouissante, elle a allégé toute la lecture.

On peut se dire déçu du sujet et de l'histoire en elle-même, qui ne sont pas ébouriffants. L'auteur semble vouloir s'intéresser à plusieurs problématiques (l'amitié, les premières amours, les vieux couples, le suicide) et semble y jeter successivement certains des personnages, sans forcément chercher une cohésion, et en plus en nous faisant le coup de l'auteur qui se laisse guider par la réalité. On ne se fera pas avoir si facilement... mais on prend plaisir aux débats sur l'écriture du réel ou sur sa réinvention, et on n'oublie pas que Gide a été contemporain dans sa jeunesse d'un certain Zola et on comprend qu'il se plaise à déconstruire le naturalisme.

Je ne passerais pas sous silence un aspect qui ne peut que choquer : un inceste oncle-neveu, tranquillement décrit, sans envisager une seconde le côté délictueux de la chose. Gide évite les détails scabreux mais ne laisse tout de même planer aucun doute sur la réalité de la chose. Il l'aborde tellement naturellement que j'ai mis du temps à m'en "offusquer" (tranquillisez-vous je n'appelle pas au boycott !) et cela m'a fait me demander deux choses: quelles raisons ont amené Gide à évoquer ce genre de relations et pourquoi ai-je mis autant de temps à le relever ? Pour la première, je pense que l'époque des années folles permettait plus de libertés dans l'imagination et Gide cherchait peut-être à tester les limites de son lectorat, lui dont l'homosexualité assumée avait du lui valoir déjà certains jugements de ses contemporains. Quitte à être mal vu, autant aller jusqu'au bout ? Ce n'est qu'une hypothèse que je vous livre là. Pour la deuxième, je pense que le talent de Gide permet d'installer doucement l'histoire et de faire accepter comme naturel ce genre d'amour oncle-neveu. Pour éviter qu'on ne renchérisse sur la pédophilie, précisons tout de même que le neveu est majeur (tout juste bachelier mais on peut le supposer) et consentant voire lui-même en demande (même si l'influence de l'ascendance ne peut qu'interroger sur le consentement). Tout cela n'a pas gâché mon plaisir de lecteur, mais m'a quand même poussé dans mes retranchements.

Vous vous en doutez après cette critique, originalité de la narration oblige, cela me donne bien envie de remettre le Gide et le couvert pour une prochaine lecture... histoire de déguster certaines nourritures terrestres ?



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"Rien ne saurait-être différent de moi que moi-même" écrit, dans son journal intime, Edouard, romancier réputé qui aime les éphèbes.
Projet d'écriture, balbutiements, son manuscrit Les faux-monnayeurs, dont le titre allégorique en référence à cette fausse monnaie que sont les romans à la mode inintéressants, n'avance pas car il se perd dans la réalité ambiante compliquée. Roman dans le roman, c'est ce journal précédant la création littéraire qui va donner vie à son auteur.
A travers le personnage d'Edouard, volontairement assimilé à un écrivain réaliste du XIX° siècle, c'est André Gide qui parle pour assumer en toute liberté ses différences: ne pas se laisser aller au jeu de la réalité en écriture (trop linéaire) et vivre pleinement son homosexualité malgré son éducation rigoriste.
Les jolis garçons ne manquent pas dans se drame sombre.
Son neveu Olivier, timide bachelier en révolte, dont il est amoureux (et réciproquement) qui par jalousie tombera sous l'influence d'un cynique Comte écrivain aussi (ennemi d'Edouard), se ridiculisera, aigri, essaiera de se supprimer avant de se voir tel qu'il est.
Bernard son copain qui, après avoir appris par inadvertance qu'il est un bâtard, fugue en colère. Devenu secrétaire d'Edouard lors d'un voyage en Suisse, il tombe amoureux de l'écrivain et de Laura, amie d'Edouard femme mariée "enfantine encore" enceinte de Vincent (frère lâche d'Olivier).
Georges, jeune frère d'Olivier et délinquant, qui lui fabrique de la vraie fausse-monnaie....Armand le nihiliste...Boris le suicidaire... (surtout éviter d'intervertir les prénoms! ).
Véritable chassé-croisé de jeunes personnalités (de leurs pères dépassés, mère bienveillante, grand-père déçu...), d'intrigues amoureuses et de différents points de vue, Les faux-monnayeurs se veut d'être vrai, sincère pour que la littérature "puisse devenir autre chose".
L' écriture élégante, l' introspection,le "roman expérimental", la maîtrise du style d' André Gide, intellectuel d'avant-garde, le mettent au niveau de Ulysse de James Joyce. A noter le thème de la pédérastie, retrouvé dans son essai: Corydon.Couronnée par le Prix Nobel de littérature, l'oeuvre d'André Gide le place au rang des plus grands écrivains du XX° siècle!
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Gide m' avait intrigué et séduit avec ses caves du Vatican.
Gide avait pu m' émouvoir avec sa Symphonie pastorale.
Les Faux - monnayeurs ont su, l'an dernier, m' emmener dans leurs tours et tourments.
Gide, à mon goût, reste une sorte de magicien ou plutôt de prestidigitateur sans numéro défini...
Gide est un écrivain comme je les attend, toujours surprenant et profond sans lourdeur.
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J'aime Gide pour la langue. J'adore m'envelopper dans ses phrases souples, chaudes et légères. J'ai encore trouvé ce plaisir dans "les Faux-monnayeurs". Officiellement, c'est le seul roman écrit par Gide puisqu'à d'autres textes, on donne d'autres noms comme sotie ou récit. Pourtant, ce n'est pas un roman comme on l'entend ( il semble que ce fut justement le but de l'auteur que de prouver qu'un roman n'en est pas un). Je sais tout cela a l'air bien fumeux, alors je me contente de me laisser porter par cet imbroglio et sa myriade de personnages, tous remarquablement brossés, du plus insignifiant au plus important. Je savoure l'art de l'évocation, le rendu de l'ambiance et les dialogues recherchés. En un mot, je lis.
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Virtuosité du début à la fin, dans l'intrigue, dans le style, dans l'intelligence du propos... Tout cela coule comme un rien, malgré la complexité. On se laisse prendre, on rêve de ce qu'aurait pu donner l'histoire de Bernard, le bâtard, ou celle d'Olivier tombé entre les mains de Passavent...

Pourtant rien ne donne rien. Seule une construction dramatique pleine de faux-semblants et de fausses pistes demeure... Magnifique dans la forme, et un peu chiante dans le fond. L'exercice époustouflant reste un exercice et la réflexion sur l'art du roman empêche l'émotion...

Bravo, il fallait le faire, c'est fait (pour les siècles et les siècles, pour les étudiants en lettres, pour les écrivains à venir, André s'y est collé, merci André et chapeau bas). Cependant, tant de frustrations et de déceptions empêchent le plaisir d'éclore. le tour de force eut été complet.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Roman puissant et complexe qui fut au programme littéraire des lycéens il y a quelques décennies. Est-il encore étudié? Outre le foisonnement de personnages et les perturbations plus ou moins violentes de l'adolescence des garçons, Gide a construit une intrigue impliquant des faussaires qui aura donné son titre à l'oeuvre. Sur le plan psychologique, c'est un roman très riche avec des études de personnalités variées, développées sans concession. l'univers tourmenté de Gide est complètement installé dans cette histoire où les passions,sentimentales, sexuelles avec de beaux éphèbes, financières car l'argent, comme les sentiments, ne sonne pas toujours vrai. Donc, un roman très dense qui peut donner l'impression parfois de partir dans tous les sens et qui en fait suit parfaitement une trame adroite, celle d'un grand écrivain, André Gide.
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Un livre riche, avec des citations, un vocabulaire recherché, des histoires de familles, Bernard découvre que son père n'est pas son père. Laura est enceinte de Vincent qui n'est pas son mari. Un grand-père veut revoir son petit-fils dont le père est décédé, Édouard essaie d'écrire son livre ( les faux monnayeurs ) et se retrouve mêlé à toutes sortes de situations.
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- Mon impression (très favorable):
Assez vite j'ai commencé à apprécier ma lecture (une fois pris les repères de démarrage), et même de plus en plus (sauf peut-être la fin où l'auteur commet à mon avis une "rupture de contrat" par rapport au reste.)
POURTANT:
Des personnage pas très intéressants, disons que l'on reste parfaitement indifférents à leur sort; des enjeux psychologiques et situationnels surannés et qui ne m'ont jamais touchée; pas vraiment d'intrigue : beaucoup de "repoussoir de lecteurs" dans ce texte ...
MAIS:
Une réflexion "en acte" sur l'écriture romanesque tellement plaisante et intelligente qu'elle emporte l'adhésion (du moins celle de la lectrice que je suis):
Les va et vient des différents points de vue, chercher qui est derrière chaque "je" et chaque "il", où se trouve la "caméra subjective" de tel paragraphe: c'est là un moteur du plaisir de lire assez inhabituel mais terriblement efficace!

-Mon "résumé":
Quelques familles qui se croisent et se recroisent, chacune ayant son personnage plus important
La famille Profitendieu - personnage important = Bernard, élève de terminale, quitte la maison en apprenant que son père n'est pas son père.
La famille Molinier - personnage le plus important = Olivier, copain de classe de Bernard, brillant élève lui aussi.
L'oncle Edouard - personnage autour de qui tout le reste va tourner, 35 ans, écrivain, en pleine écriture d'un roman qui s'intitulera "les faux-monnayeurs", il est le "demi-oncle de Olivier Molinier et amoureux transi de son neveu (jusqu'à ce qu'il ait l'occasion de concrétiser en fait ...); il rédige son journal dont il livre des pages -à nous principalement.
La famille Vedel, des pasteurs qui tiennent une pension pour collégiens à laquelle tous les personnages principaux ou secondaires sont liés à un moment ou un autre.

Un point commun de presque tous les personnages: leur incapacité à la sincérité dans les relations. La "fausse monnaie" est un détail très anecdotique du roman, en revanche l'affichage de "faux-sentiments" est une constante de tout le bouquin. (sauf quand ils écrivent).
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Les faux-monnayeurs / André Gide
Ce roman complexe de près de 600 pages publié en 1925 se caractérise par la multiplicité des intrigues et des personnages, une quarantaine environ ! Trois personnages essentiels se retrouvent dans l'histoire principale, Bernard et Olivier deux amis lycéens et Édouard l'oncle d'Olivier et écrivain désireux de créer un roman innovant qu'il veut intituler « Les Faux Monnayeurs ».
Bernard Profitendieu est sur le point de passer son baccalauréat. Fouilleur, il découvre un beau jour des lettres d'amour non signées remontant à dix-sept ans, adressées à sa mère Marguerite et comprend qu'il est le fruit d'un adultère. Albéric son père, juge d'instruction, a épousé une femme issue de la haute société. Marguerite a reçu un héritage très conséquent à la mort de ses parents. La faute a été pardonnée…
Bernard ressent un profond mépris pour cet homme qui l'a élevé sans être son géniteur et en vérité ne l'a jamais aimé. Et pourtant ce père a toujours eu une préférence pour ce fils parmi les quatre enfants. Une brève réflexion conduit Bernard à l'idée d'écrire une lettre d'adieu qu'il veut cruelle. Puis il part et se réfugie chez son ami Olivier, fils de Pauline et d'Oscar Molinier, un collègue d'Albéric.
Albéric découvre la lettre de Bernard pleine de défi et de jactance et encaisse avec difficulté et une grande souffrance surtout quand il annonce la nouvelle à sa femme et aux enfants avec les détails concernant la paternité de Bernard. Marguerite est inconsolable.
Olivier a un grand frère Vincent, étudiant en médecine, fréquentant une femme mariée, Laura Douviers. Laura est enceinte des oeuvres de Vincent qui a un grand besoin d'argent et est prêt à tout pour en obtenir. le drame couve.
L'oncle d'Olivier, Édouard l'écrivain, rentre d'Angleterre après avoir reçu une lettre de Laura, la maîtresse de Vincent, l'appelant au secours, désemparée car elle a quitté Félix Douviers, son mari il y a trois mois, car enceinte de Vincent qui l'a, entre-temps abandonnée.
Arrivé à la gare Saint-Lazare, Édouard dépose sa valise en consigne mais perd le ticket. C'est Bernard qui a filé Olivier venu accueillir Édouard qui ramasse le ticket et s'empare de la valise dans laquelle il découvre le journal intime de l'écrivain ainsi que des lettres dont celle de Laura et de l'argent. La lecture de ce journal révèle à Bernard la face cachée d'Olivier. Et la lettre de Laura lui révèle que c'est elle l'amante de Vincent. Il veut sauver Laura et ce avant qu'Édouard ne l'ait revue. Il va chez Laura et lui fait part de ses intentions de l'aider. Survient Édouard.
Et la suite voit Bernard déjà épris d'Édouard tomber amoureux de Laura lors d'un séjour en Suisse avec Édouard qui lui propose de devenir son secrétaire.
Et si Félix rappelait Laura ?... Amours troubles, suicide et tentative de suicide, mensonges et hypocrisies, la suite est un imbroglio avec nombre d'intrigues parallèles vers un dénouement sans fin…
L'histoire commençait bien avec la découverte que fit Bernard et pourtant j'ai eu bien du mal à aller au bout de ce pensum ennuyeux que représente la lecture de ce roman déroutant, ressemblant par moment au parcours d'un labyrinthe. Au bout de cent pages, me sentant perdu et supposant que j'avais dû oublier quelque chose en cours de route, j'ai recommencé ma lecture à zéro en prenant des notes. En fait, non, je n'avais rien oublié mais il me fallait m'habituer à voir surgir sans cesse de nouveaux personnages innombrables agissant comme s'ils avaient déjà été présents antérieurement.
Une lecture réellement déstabilisante et longue, très longue aux intrigues enchevêtrées à souhait. Avec en plus les éléments du journal intime et de réflexion d'Édouard intercalés ainsi que des lettres et des changements de narrateur. L'auteur lui-même s'adresse parfois au lecteur le prenant à témoin. En fait l'ambiguïté est constante et on se demande où on est.
En ce qui concerne les thèmes abordés, l'adolescence et ses tourments avec en filigrane l'homosexualité occupent une place de choix, avec les troubles d'identité et le mensonge. En vérité, les chapitres pris individuellement, écrits dans le beau style de Gide sont souvent intéressants, mais c'est souvent la construction de l'ensemble du roman qui m'a déconcerté.
On retrouve tout au long du roman l'image de l'idéal de vie personnel de Gide ainsi que la trace de ses répugnances instinctives. Les faux-monnayeurs ne sont pas seulement les collégien s dévoyés qui écoulent de fausses pièces, mais aussi tous les faussaires de l'âme qui vivent dans le mensonge et l'hypocrisie.
À travers le personnage d'Édouard, son alter ego romancier, le seul qui ait belle conscience selon l'auteur, Gide montre les limites de la prétention du roman linéaire à reproduire le monde réel et ouvre ainsi la voie à la recherche plus large d'une écriture créatrice. Il entend écrire un roman qui n'en est pas un. On peut parler de déconstruction !
« …De toutes les nauséabondes émanations humaines, la littérature est une de celles qui me dégoûtent le plus. Je n'y vois que complaisance et flatteries… »
Pas de descriptions physiques ou de paysages, seuls les sentiments, les réflexions et les actes ont place et ce sans chronologie véritable.
Gide souhaite s'écarter de la structure et de l'objectif du roman traditionnels, qui sont la narration linéaire d'une histoire dont l'intrigue conduira le lecteur de la première à la dernière page.
Les Faux-Monnayeurs est considéré par les spécialistes comme un ouvrage précurseur du Nouveau Roman. Pour d'autres, il est jugé comme un faux-roman, une sorte d'objet d'étude plus qu'autre chose. On a pu dire que « Les Faux-Monnayeurs » ne sont en fait que le roman d'un roman en train de s'écrire. Avis aux amateurs !





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Pourquoi n'avais- je pas encore lu Les Faux-Monnayeurs ? Peut-être parce que j'ai négligé Gide depuis pas mal d'années.
Paris, années 20 : Bernard Profitendieu découvre qu'il est un enfant illégitime et quitte brutalement les siens. Edouard, romancier qui prévoit d'écrire un roman intitulé Les Faux-Monnayeurs, est lié au jeune Olivier qui pourrait devenir directeur de publication d'une revue littéraire. Georges, garçonnet, est mêlé à un trafic de fausse monnaie et du reste, dans ce roman exigeant, la plupart des personnages sont des faussaires, faussaires du sentiment surtout...
Roman d'apprentissage, roman dans le roman, ce texte complexe au charme suranné mérite vraiment une lecture ou une relecture. On y découvre un André Gide adroit observateur des comportements humains et de leurs bizarreries. On y découvre aussi un romancier cultivé qui sait citer à bon escient de grands auteurs du patrimoine et un écrivain qui s'interroge sur le devenir du roman.
Une lecture salutaire !
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