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4,21

sur 438 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman comme elle seule peut écrire ,un pavé de 480 pages qui se dévore, on n'a pas le temps de le déguster,Une fois commencé, je peux vous l'assurer , il est impossible de le lâcher. Les pages se tournent rapidement , et une grande frustration, nous envahi lorsque le mot fin arrive, on n'en veut encore et encore, jamais rassasié. Gregory travaille comme infirmier, dans un milieu où la barbarie est insoutenable, impensable, deux mots pour résumer le combat qu'il mène Il est là pour soigner, pour venir en aide aux blessés. Il y va , il fonce, il n'a pas peur de mettre sa vie en danger. L'auteure nous plonge dans les méandres de la folie humaine, où l'homme est capable de commettre les pires atrocités. Elle nous immerge dans cet univers terrifiant avec une grande dextérité. Un univers de manipulations, de corruptions, de violences , de barbaries. La thématique est finement disséquée, analysée, et maîtrisée avec brio. Les descriptions sont pointues, ce qui peut rendre un peu mal à l'aise certains lecteurs. Il y a un une petite lueur d'espoir au bout de ce long chemin obscurUne histoire époustouflante, enivrante, nous donnant des sueurs froides,. Une histoire qui va de rebondissements en rebondissements, un suspens et une intrigue qui nous prennent aux tripes une fin démoniaque, donnant une ouverture à une suite, que j'ai déjà hâte de lire. Un thriller psychologique , comme je les aime, mené par des mains de maître .
Un énorme coup de coeur.
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Voilà un livre difficilement classable. Karine Giebel écrit des polars, des thrillers mais là, dans ce premier tome on est plus sur une fiction mêlée à des événements historiques (un peu comme Giacometti et Ravenne).

Côté fiction, Grégory est un infirmier qui travaille dans l'humanitaire pour le CICR. (Croix Rouge Internationale). Mari et père comblé, il ne peut s'empêcher de partir régulièrement en mission sur des sites de conflits ou de catastrophes naturelles.

Son credo : aider les autres.

Son dévouement a un prix. Il cumule des images cruelles et bouleversantes qui génèrent de plus en plus de cauchemars.

Côté historique, l'auteure s'est plongée dans les archives du CICR pour nous décrire avec beaucoup de précisions les conditions dans lesquelles les personnels soignants interviennent dans les différents conflits internationaux ainsi que les dégâts collatéraux sur les civils.

Tous les chapitres concernant les missions humanitaires dénoncent les exactions commises par l'armée ou les groupuscules militaires. L'horreur suit l'horreur et toujours un cran plus haut.
Avec les camps de la mort de la seconde guerre mondiale, je croyais que la cruauté des hommes avait atteint le sommet. Eh bien, non !!! Faut croire que l'Homme est fou.

« Ça ne finira jamais. La pourriture est à l'intérieur de l'humain, comme le ver dans le fruit. » (Citation page 465).

Les chapitres concernant les retours de notre infirmier en France ne permettent pas de relâcher la pression du lecteur. Les tensions psychiques qu'il subit montrent comment le personnage essaie de tenir face à ses démons.

Les personnages de la fiction sont tous très attachants essayant de surpasser leurs traumatismes par l'humour, le travail ou encore le déni, l'alcool ou les médocs.

Un livre difficile mais qui met bien en valeur le travail de tous ces soignants qui donnent leur vie à tous ces gens totalement démunis.
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Bonjour les ami(e)s,
Voici « Et chaque fois, mourir un peu Livre 1 : Blast » de Karine Giebel . Énorme coup de coeur pour ce roman noir puissant, bouleversant et déchirant. Nous suivons Grégory, infirmier pour la Croix-Rouge internationale qui parcourt les zones de guerre du monde entier. le voilà plongé dans la barbarie humaine, la folie des hommes et ce qu'elle a de plus stupide, de plus monstrueux et d'insoutenable: la guerre et son cortège de boucheries. Voici un thriller engagé, parfaitement documenté, profondément réaliste et qui vous prend aux tripes. le personnage principal est terriblement attachant tant par l'étendue de sa mission que par les choix qu'il est obligé de faire. Vous suivrez l'évolution de son état d'esprit face à l'horreur de la guerre. L'atmosphère terrifiante et anxiogène des scènes d'action est tenace et difficilement supportable. Je suis toujours Fan de l'auteure, de sa plume brillante et sensible et de ces romans qui s'imprègnent en vous et ne vous quittent plus. J'ai hâte de retrouver Grégory dans le tome 2. Un roman magistral incontournable !
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Voilà un peu plus de deux ans que j'attendais avec impatience cette dernière parution de Karine Giebel, l'une de mes auteures favorites… et encore une fois, elle m'a totalement transportée.

Elle nous entraîne cette fois à travers des paysages ravagés par la guerre, malheureusement bien réels, qui ont eu lieu entre 1992 et 2010 dans plusieurs pays du globe.
De la Bosnie-Herzégovine, au Sénégal, en passant par l'Afghanistan, Grégory vit pour sauver les autres.
Il fait partie des soignants de l'équipe du CICR, le Comité International de la Croix-Rouge.
Avec son équipe, ils tentent de sauver des victimes, parfois très jeunes, mutilées par les conflits. Grégory doit aussi, malgré lui, prendre le rôle de celui qui fait le tri des blessés… en sauver certains avec les moyens du bord, au détriment des autres.

Le roman est entrecoupé par de courts passages où une victime, enterrée vivante implore ceux qu'elle aime… on se demande tout au long du roman s'il s'agit de Grégory et comment ce martyr s'est retrouvé dans cette situation.

Certains passages sont vraiment éprouvants à lire car on sait pertinemment que cela existe.
Ici, l'auteure dénonce la barbarie humaine et exprime aussi toute son admiration pour les personnes comme Grégory, qui risquent leur vie au milieu des champs de bataille pour soigner des victimes dans le besoin.
D'ailleurs, on mesure aussi parfaitement les ravages psychologiques que peuvent avoir toutes ces atrocités sur notre protagoniste.
Karine Giebel honore et témoigne également, avec raison, tout son respect pour le docteur Denis Mukwege pour son honorable combat contre les violences sexuelles commises en République Démocratique du Congo. Elle lui rend un bel hommage en l'intégrant à son histoire.
On sent que l'auteure s'est très bien documentée pour écrire son récit.

Ce livre 1 est une sublime réussite.
Le texte est tragique et percutant.
C'est aussi triste et révoltant, mais on en redemande !
Vivement l'automne 2024 pour découvrir le livre 2 !
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Les derniers romans de Karine Giebel montrent, contrairement à l'image qu'elle a pu avoir avec des romans comme par exemple "Purgatoire des innocents", une grande sensibilité et un intérêt incontesté pour la cause humanitaire.
Dans "Et chaque fois mourir un peu", on y voit toute l'horreur des guerres, la violence, l'absurdité des hommes et donc il y a aussi une réflexion politique et un engagement qui me plaît beaucoup.
Comme il ne s'agit pas d'un reportage journalistique et que Karine Gibel est une romancière, nous suivons quelques personnages dont Grégory infirmier et Paul médecin engagés tous deux dans la Croix-Rouge internationale. Deux hommes complètement au service et dévoués aux blessés mais qui, on le sent bien vont finir par se perdre dans toutes ces abominables tragédies humaines.
L'horreur, la peur sont bien présentes dans ce roman mais pas en tant que thriller, ici, Karine Giebel relate malheureusement la vraie vie, elle met en exergue le vrai caractère abjecte de l'homme à travers les conflits armés que ce soit en ex Yougoslavie, en RDC, en Colombie, au Rwanda, en Afghanistan.
La fin qui n'en n'est pas véritablement une puisqu'il va y avoir une suite, présage de bien tristes moments à venir.
Il va falloir patienter jusqu'en automne pour avoir la suite mais au moins l'arrivée de l'automne aura un petit goût de plaisir, ce qui n'est pas toujours le cas !

Si Karine Gibel change un peu de registre elle reste pour moi une valeur sûre.


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Depuis la fin de son adolescence, Grégory connaît sa vocation : faire de l'humanitaire, à l'étranger. Il a été formé pendant deux ans. Sa première mission, au Kenya, en juillet 1992, a été un choc. La confrontation à la réalité a été violente. « Les photos et les films ne sont rien à côté de la réalité. » (p. 13) Il a failli démissionner ; son épouse lui a rappelé son rêve.

Même s'il ne comprend pas « comment peut-on faire subir de telles atrocités à un être vivant, un être humain ? » (p. 15), Grégory a trouvé sa place : sur les terrains de guerre, il se sent utile. Il est infirmier et ses tâches sont multiples. Il soigne et réconforte. Douloureusement, il choisit qui est prioritaire pour les soins. Douloureusement, il condamne ceux qui ne peuvent être sauvés. Douloureusement, chaque mort s'inscrit dans son coeur et hante ses nuits. Et il sauve des vies, se questionnant, parfois, sur l'existence qu'il offre aux mutilés de guerre. Chaque jour, au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), apporte son lot d'horreurs et ses miracles. de 1992 à 2010, Grégory oeuvre sur de nombreux sites de conflits ou de catastrophes naturelles : Sarajevo, Tchétchénie, République démocratique du Congo, Afghanistan, Gaza, etc. Chaque mission est différente, mais elles ont la souffrance infligée par les hommes, comme dénominateur commun. Au coeur de la folie humaine, le dévouement des humanitaires est exemplaire et héroïque. Ils refusent la résignation et chaque vie sauvée est une victoire, un pansement sur les plaies béantes, mais cachées de leur coeur. Leur humanité se fond dans l'horreur et ils se battent pour la vie et pour l'espoir, prenant des risques immenses. de plus en plus…

Habituellement, lorsque j'aime un livre, je le dévore. Cependant, j'ai ressenti le besoin de faire des pauses, de ne pas lire trop vite Et chaque fois, mourir un peu, tant il me bouleversait. J'étais effondrée par l'enchaînement d'atrocités que notre monde connaît, depuis des décennies. J‘étais admirative de ces hommes et ces femmes qui soignent, apaisent, sacrifiant leur santé mentale et leur vie de famille et risquant la mort. J'ai été meurtrie par leur désarroi. J'ai été émerveillée par leur courage et par l'étincelle d'espérance qui les anime. J'ai été remuée par les répercussions de leur abnégation, si prégnantes pendant leurs congés. J'ai été émue par les amitiés, en particulier celle de Grégory et de Paul. L'humour de ce dernier est salvateur, dans les moments difficiles.

J'ai, souvent, écrit au sujet d'un livre publié par les Éditions Récamier qu'il m'avait bousculée. C'est une vérité confirmée par ce roman puissant de Karine Giebel. C'est un coup de coeur pour moi.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Avec le livre audio "Et à chaque fois, mourir un peu : Blast", la voix profonde de Thierry Blanc nous plonge dans le premier tome de cette duologie de romans noirs psychologiques très prenante tant attendue de Karine Giebel qui agit comme un électrochoc !

Âmes sensibles s'abstenir !

Karine Giebel, indétrônable créatrice d'émotions fortes et authentiques, donne vie dans ce treizième roman à Grégory, héros des temps modernes. Tous deux nous forcent à garder les yeux grands ouverts sur ce que l'homme est capable de faire subir à ses semblables et interrogent l'humain qui est en nous, dans ce texte magistral qui embrasse la violence du monde.

A découvrir chez @Lizzie pour une expérience d'écoute durant laquelle le temps est suspendu !

Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde.

De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l'Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l'égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse chaque conflit.

Poussé par l'adrénaline, par un courage hors du commun et par l'envie de sauver ceux que le monde oublie, Grégory prend de plus en plus de risques. Jusqu'au risque de trop. Jusqu'au drame...

"Ne pas flancher, ne pas s'effondrer. Ne pas perdre la raison.
Choisir.
Sauver cette jeune fille, condamner cet adolescent. Soigner ce quadragénaire, laisser mourir cet enfant.
Choisir.
Endurer les suppliques d'une mère, d'un père.
Certains tombent à genoux devant lui, comme s'il était Dieu.
Choisir.
Tenter de sauver cette femme. Sacrifier sa petite fille qui n'a que peu de chances de survivre à ses blessures.
Choisir.
Et chaque fois, mourir un peu."

Je remercie @Lizzie et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce premier tome qui donne envie d'écouter la suite.

L'intrigue se dévoile au travers du regard du protagoniste Grégory dont le portrait psychologique évolue de 1992 à 2010 au fil de ses différentes missions humanitaires qui l'entrainent peu à peu au bord de l'abyme de la folie.

Grâce à l'interprétation talentueuse de Thierry Blanc qui prête sa voix très expressive aux différents personnages, je me suis sentie oppressée, complètement immergée dans la descente aux enfers de Grégory. J'ai eu l'impression d'être le témoin du délitement progressif de sa vie de famille comme de sa vie professionnelle.

Je trouve que le style d'écriture percutant, minimaliste, très addictif de l'autrice se prête parfaitement à une lecture audio : cela donne encore plus d'intensité au niveau des émotions ressenties.

La description très détaillée des différents théâtres de guerre permet de se représenter parfaitement les scènes d'horreur vécues par Gregory et l'auditeur souffre en même temps que lui. Il éprouve de l'empathie pour cet héros altruiste qui est incapable de se protéger et se retrouve submergé par la violence devenue de plus en plus insoutenable et qui finit par le faire sombrer.

Le suspense de ce thriller psychologique est bien maitrisé car de courts passages qui s'intercalent régulièrement au récit de Grégory révèlent le calvaire d'une victime enterrée vivante dans une tombe, attendant d'être délivré par la mort. L'auditeur est intrigué et se demande de qui il s'agit. le dénouement nous laisse dans l'expectative, ce qui est assez frustrant, mais cela donne vraiment envie de lire la suite. A suivre !
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Un chemin de croix humanitaire, laïc.
Cet infirmier, Gregory ,
au prénom de victime à tout jamais,
harponné par les deuils,
vit pour aider ses semblables.
Il se fuit sur les théâtres des génocides, des guerres
et se retrouve dans le soin, l'urgence, l'empathie...
C'est un sauveur de l'humanité presque malgré lui.
Il se réalise en gardant en vie les blessés, les torpillés.
Il est profondément impacté par ce qu'il voit et entend.
Ses nuits sont des cauchemars
où la violence et la folie meurtriere
sont toujours au rendez-vous .
C'est un rappel necessaire de l'histoire
des derniers conflits où la Croix Rouge
intervient sans relâche pendant
que nous ne sommes pas toujours conscients
du bonheur de vivre dans un pays en paix...
Giebel sort de son registre pour nous plonger
dans l'actualité des folies guerrières
de ce monde et c'est réussi.
Elle sait toujours nous tenir habilement
en haleine guettant le moment où...
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Grégory est infirmier au comité international de la Croix Rouge. Marié à Séverine et papa de la petite Charlène, il doit souvent être absent. Il n'a qu'une devise, celle de soigner quiconque en aurait besoin, peu importe ses convictions politiques ou les actes commis par les blessés. Au fil de ses missions, il fera des rencontres qui le bouleverseront.

Je préfère m'arrêter ici en ce qui concerne les éléments de l'histoire, tant ce roman est foisonnant et réserve une multitude de situations inattendues. Inutile de tergiverser, cette lecture a été un coup de coeur absolu, de ceux qui bouleversent, qui laissent sonné et chamboulé. L'auteure m'a totalement immergée dans ce monde où les soignants du CICR font preuve d'un courage indicible, et j'en ressors profondément émue.

C'est Grégory qui va mener le fil rouge de cette histoire, au long de ses missions, mais également de sa vie personnelle, dans laquelle il connaîtra des drames terribles que je ne veux pas vous révéler. le jeune homme m'a profondément touchée, de par son courage, sa sensibilité mais également de par ses indicibles blessures qui vont le façonner peu à peu.

Ce roman laisse son lecteur chamboulé. Avec beaucoup de justesse et d'acuité au moment de décrire les ressentis et les sentiments de ses personnages, l'auteure déroule une intrigue totalement bouleversante. Ce roman sera en deux parties, la deuxième étant attendue pour l'automne. La fin de la première partie laisse le lecteur dans l'incertitude la plus totale, et bien evidemment, l'envie de lire la suite est présente.

La plume de l'auteure est incisive et d'une grande fluidité. Avec des chapitres assez courts, le rythme ne faiblit jamais. Les indications spatio-temporelles au début de chaque chapitre sont les bienvenues afin que le lecteur puisse se repérer.

Un roman percutant, bouleversant et qui m'a profondément touchée. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Voilà un moment que je n'avais pas lu un roman de Karine Giebel. En effet notre autrice a depuis longtemps ses aficionados et sa réputation de faiseuse de best-seller n'est plus à démontrer. Aussi, ces dernières années, je me suis concentrais sur des auteurs de polar moins connus ou reconnus afin de leur donner un peu de visibilité. Mais cette fois j'avais envie de revenir à nos fondamentaux et vérifier si madame Giebel avait toujours ce même souffle littéraire qui m'avait tant plus à ses débuts. Et bien je n'ai pas été déçue. Oh que non, j'ai pris une belle claque.
Mais alors que nous raconte ce « Et chaque fois mourir un peu »
Grégory est infirmier mais il a décidé d'être un soignant un peu différent des autres. Il a décidé de travailler pour le Comité international de la Croix-Rouge. du coup le métier de Grégory est de monter au front de toutes les guerres pour soigner et aider les civils.
Oh, le choix de Grégory n'est pas un hazard, il a décidé très tôt de venir en aide aux autres, il en a ressenti le besoin, besoin de se sentir utile, vivant peut-être aussi. Car en guérissant les blessures des autres c'est aussi ces propres blessures qu'il soigne un peu.
Grégory s'en veut aussi d'abandonner régulièrement femme et enfant. Séverine, sa femme et Charlène sa fille qui savent attendre et peut-être aussi souffrir en silence de son absence.
Car Grégory est de tous les conflits, partout sur le globe, entre les année 90 et la guerre des Balkans et la fin année 2000. L'histoire s'arrête en 2010.
On va suivre Grégory sur chaque terrain militaire, à Gaza, en Afghanistan, en Amérique du sud aussi en Colombie et sur le continent Africain et le génocide des Tutsis rwandais ou au République démocratique du Congo. Mais aussi en Tchétchénie où Grégory tombe sous le charme de Zina et de son fils Anton traumatisé par les bombes russes. Une rencontre qui va bouleverser sa vie.
Une vie qu'il met en péril chaque jour, prenant de plus en plus de risques pour sauver les autres, jusqu'au jour où un drame fait de lui une victime de la guerre à son tour.
Vous l'aurez compris, Karine Giebel nous emmène partout sur le globe où la barbarie humaine n'a plus de limite. Où elle s'exprime et se revendique comme seule loi.
Oui le livre est violent, oui certaine situation sont insoutenables. Oui la guerre oblige même les hommes de bonnes volontés à faire des choix cornéliens. Oui elle traumatise. Les temps troublés sont propices au pire. Et oui « » Quand il s'agit de tuer son prochain, l'imagination de l'homme est sans limite. »
Sans limite comme la folie des hommes que notre auteure décrit ici avec intelligence et beaucoup de justesse.
J'ai aimé son acuité, son discernement et sa perspicacité pour décrire tous ces drames humains.
J'ai aimé à décrire la pertinence et la profondeur avec lesquelles elle parle des sentiments et des blessures de ses personnages.
Par eux j'ai été touchée.
Une histoire percutante qui m'a malmenée. Oui j'ai été secouée mais surtout bouleversée par tant de vies brutalisées.
Et comme toujours chez Giebel, l'écriture est mordante, incisive et d'une fluidité édifiante.
Bref ce polar est une réussite qui m'a percutée de plein fouet et m'a laissée pantelante et KO.
Une sacrée claque je vous disais en introduction, un putain d'uppercut plutôt doublé un vrai coup de coeur.
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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