Avec le livre audio "Et à chaque fois, mourir un peu : Blast", la voix profonde de
Thierry Blanc nous plonge dans le premier tome de cette duologie de romans noirs psychologiques très prenante tant attendue de
Karine Giebel qui agit comme un électrochoc !
Âmes sensibles s'abstenir !
Karine Giebel, indétrônable créatrice d'émotions fortes et authentiques, donne vie dans ce treizième roman à Grégory, héros des temps modernes. Tous deux nous forcent à garder les yeux grands ouverts sur ce que l'homme est capable de faire subir à ses semblables et interrogent l'humain qui est en nous, dans ce texte magistral qui embrasse la violence du monde.
A découvrir chez @Lizzie pour une expérience d'écoute durant laquelle le temps est suspendu !
Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde.
De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l'Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l'égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse chaque conflit.
Poussé par l'adrénaline, par un courage hors du commun et par l'envie de sauver ceux que le monde oublie, Grégory prend de plus en plus de risques. Jusqu'au risque de trop. Jusqu'au drame...
"Ne pas flancher, ne pas s'effondrer. Ne pas perdre la raison.
Choisir.
Sauver cette jeune fille, condamner cet adolescent. Soigner ce quadragénaire, laisser mourir cet enfant.
Choisir.
Endurer les suppliques d'une mère, d'un père.
Certains tombent à genoux devant lui, comme s'il était Dieu.
Choisir.
Tenter de sauver cette femme. Sacrifier sa petite fille qui n'a que peu de chances de survivre à ses blessures.
Choisir.
Et chaque fois, mourir un peu."
Je remercie @Lizzie et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce premier tome qui donne envie d'écouter la suite.
L'intrigue se dévoile au travers du regard du protagoniste Grégory dont le portrait psychologique évolue de 1992 à 2010 au fil de ses différentes missions humanitaires qui l'entrainent peu à peu au bord de l'abyme de la folie.
Grâce à l'interprétation talentueuse de
Thierry Blanc qui prête sa voix très expressive aux différents personnages, je me suis sentie oppressée, complètement immergée dans la descente aux enfers de Grégory. J'ai eu l'impression d'être le témoin du délitement progressif de sa vie de famille comme de sa vie professionnelle.
Je trouve que le style d'écriture percutant, minimaliste, très addictif de l'autrice se prête parfaitement à une lecture audio : cela donne encore plus d'intensité au niveau des émotions ressenties.
La description très détaillée des différents théâtres de guerre permet de se représenter parfaitement les scènes d'horreur vécues par Gregory et l'auditeur souffre en même temps que lui. Il éprouve de l'empathie pour cet héros altruiste qui est incapable de se protéger et se retrouve submergé par la violence devenue de plus en plus insoutenable et qui finit par le faire sombrer.
Le suspense de ce thriller psychologique est bien maitrisé car de courts passages qui s'intercalent régulièrement au récit de Grégory révèlent le calvaire d'une victime enterrée vivante dans une tombe, attendant d'être délivré par la mort. L'auditeur est intrigué et se demande de qui il s'agit. le dénouement nous laisse dans l'expectative, ce qui est assez frustrant, mais cela donne vraiment envie de lire la suite. A suivre !