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Et chaque fois, mourir un peu tome 1 sur 1

Thierry Blanc (Autre) Lizzie (Autre)
EAN : 978B0CWPKDSMV
Lizzie (28/03/2024)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
4.21/5   439 notes
Résumé :
Monter au front sans arme ni gilet pare-balles. Soigner les autres au péril de sa vie. Se sentir utile en ce monde.

De Sarajevo à Gaza, en passant par Grozny, la Colombie ou l'Afghanistan, Grégory se rend au chevet des sacrifiés sous l'égide de la Croix-Rouge internationale. Chaque victime sauvée est une victoire sur la folie des hommes. Chaque vie épargnée donne un sens à la sienne. Peu importe les cicatrices et les plaies invisibles que lui laisse c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (151) Voir plus Ajouter une critique
4,21

sur 439 notes
Un roman comme elle seule peut écrire ,un pavé de 480 pages qui se dévore, on n'a pas le temps de le déguster,Une fois commencé, je peux vous l'assurer , il est impossible de le lâcher. Les pages se tournent rapidement , et une grande frustration, nous envahi lorsque le mot fin arrive, on n'en veut encore et encore, jamais rassasié. Gregory travaille comme infirmier, dans un milieu où la barbarie est insoutenable, impensable, deux mots pour résumer le combat qu'il mène Il est là pour soigner, pour venir en aide aux blessés. Il y va , il fonce, il n'a pas peur de mettre sa vie en danger. L'auteure nous plonge dans les méandres de la folie humaine, où l'homme est capable de commettre les pires atrocités. Elle nous immerge dans cet univers terrifiant avec une grande dextérité. Un univers de manipulations, de corruptions, de violences , de barbaries. La thématique est finement disséquée, analysée, et maîtrisée avec brio. Les descriptions sont pointues, ce qui peut rendre un peu mal à l'aise certains lecteurs. Il y a un une petite lueur d'espoir au bout de ce long chemin obscurUne histoire époustouflante, enivrante, nous donnant des sueurs froides,. Une histoire qui va de rebondissements en rebondissements, un suspens et une intrigue qui nous prennent aux tripes une fin démoniaque, donnant une ouverture à une suite, que j'ai déjà hâte de lire. Un thriller psychologique , comme je les aime, mené par des mains de maître .
Un énorme coup de coeur.
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Grégory parcourt les zones de conflit comme infirmier sous l'égide du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge. Il soigne des blessés quel que soit leur camp, vaccine les enfants, réconforte comme il peut, aide à la réfection des centres de santé. En Tchétchénie, il rencontre Zina et son fils Anton, tombe amoureux et les ramène en France.

C'est mon premier roman de Karine Giebel. Je m'attendais à un polar ou un thriller. On est plutôt dans un roman noir psychologique qui voit se déchaîner de puissantes émotions emportant tout sur leur passage, lecteur compris. L'autrice compose une fresque complète de la barbarie humaine. de la Bosnie-Herzégovine jusqu'à l'Aghanistan, en passant par le Rwanda, la République démocratique du Congo ou la bande de Gaza, elle restitue avec une énergie propulsive le travail de la Croix-Rouge internationale. L'hommage est magnifique pour ces hommes et femmes qui travaillent dans l'abnégation, le dévouement et le courage. J'applaudis le passage en RDC mettant en scène le prix Nobel de la Paix Denis Mukweke, chirurgien-gynécologue qui répare les femmes victimes de mutilations génitales, quel homme !

En fait, tout repose sur trois personnages que Karine Giebel accompagne jusque dans leurs ultimes retranchements. On les suit de 1992 à 2010, ce qui permet à l'autrice de les faire évoluer sur le temps long. Tous les curseurs sont poussés à l'intensité maximale et avec eux, on traverse toutes les émotions, de la rage au désespoir, de l'espoir d'une résilience à la colère de sentir peser sur eux une fatalité qui semble implacable.

« Inutile de dire à ce psychiatre qu'il plonge en enfer toutes les nuits depuis des années. Qu'Ilunga l'interpelle du fond de sa tombe dès qu'il ferme les yeux. Inutile de lui confier qu'une cohorte de cadavres le suit à la trace. Qu'il les croise sur le bord des chemins et des toutes, dans son jardin et même dans le miroir de sa salle de bains. »

Il y a Grégory. Denis Mukwege lui dit qu'il a le don de transformer sa souffrance en force « comme un alchimiste transformerait le plomb en or ». Et il souffre sacrément. Chaque mission lui est nécessaire pour survivre, pour trouver un sens à une vie personnelle marquée par un terrible drame, comme une drogue. Chaque mission apporte son lot de violences, laisse une cicatrice indélébile qui se rajouter à celles laissées par les précédents, alors même que la plaie initiale qui ronge Grégory refuse de cicatriser.

D'autant qu'avec lui, vivent en France Zina et Anton qu'il a adopté. Zina est un superbe personnage de femme forte et dure, énigmatique aussi. Anton est lui un personnage marquant, enfant lourdement traumatisé par la guerre en Tchétchénie que l'on voir grandir.

Le tome 1 de cette duologie se nomme Blast, mot qui désigne l'effet de souffle d'une explosion sur l'organisme. Karine Giebel ne pouvait trouver mieux. Même si on n'est pas dans un pur thriller, la tension est là, impeccablement construite. On la sent monter au fur et à mesure de l'avancée du récit. Il enveloppe la narration, oppresse tant tout peut basculer d'un côté comme de l'autre. Les mots de l'autrice laissent tout voir et ressentir mais laissent planer un suspense qui garde ses mystères.

Qui peut être sauvé ? Grégory ? Zina ? Anton ? Aucun ? Tous semblent être de possibles bombes à retardement au bord de l'implosion pour peu que quelqu'un appuie sur le détonateur. Les lésions induites par l'onde de choc que l'autrice a imaginée peuvent-elles guérir ou s'aggraver ? Et bien, j'ai hâte de connaître la suite de l'histoire, sortie prévue du tome 2 en automne 2024, c'est frustrant ...

PS : par contre, faut arrêter de mettre des têtes de loup partout sur les couvertures ... même si l'homme est un loup pour l'homme, hein.





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Quelle déception ce nouveau Giebel !
Je l'attendais tellement après mon gros coup de coeur pour Glen affric.

Malheureusement, l'écrivaine s'est mutée en reporteur de guerre, piètre journaliste qui s'enlise à n'en plus finir dans toutes les guerres et génocides derniers sans nul intérêt romancier.

Fini le gore, le sordide et la surenchère de scènes immondes comme l'use et abuse si bien l'auteure. Dans ce premier livre, nous suivons Gregory infirmier humanitaire dans ses missions à travers le globe. Ces chapitres m'ont profondément ennuyée car ils manquent cruellement de panache littéraire. Puis ce Gregory malgré toute sa bravoure m'a semblé tellement peu crédible a se jeter corps et âme dans la guerre délaissant les siens en France. Il en paiera le prix une première fois. Puis une seconde avec ce fils arraché de l'enfer Tchétchène traumatisé à vie probablement. C'est encore insuffisant pour Gregory qui ne vit que pour l'adrénaline et sauver le plus de vie possible. Mais à quel prix ? Jamais il ne se demande pourquoi sauver des vies qui n'oublieront jamais et mourront probablement plus tard, des rescapés traumatisés dans leur corps ou leur tête. Suivre en filigrane l'évolution d'Anton, son fils me fait me poser ces questions.

Ce livre à mon sens manque cruellement de sentiments. La seconde femme de Gregory n'a que très peu de place dans cette histoire où l'on voit défiler des centaines de personnages d'ailleurs qui ne marquent pas tant ils ne font que passer.
Le style copié-collé d'articles de journaux est flagrant sans que je parvienne à comprendre l'intérêt de l'auteure si ce n'est à nous remettre en mémoire les dernières guerres passées.

Je ne retrouvais qu'un peu de confort de lecture lorsque Gregory retournait en France près des siens. Anton est un personnage intéressant qui aurait mérité plus de place dans ce premier livre beaucoup trop long à mon goût. Et dire qu'il y en a un deuxième en automne.

Grosse déception pour ce Et chaque fois mourir un peu qui manque cruellement de sentiments, de profondeur et d'une ligne conductrice intrigante bien ficelée. C'est plat beaucoup trop lisse et impersonnel pour moi.
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J'ai un peu hésité avant de me lancer dans cette lecture qui me faisait peur : un roman certes, mais aussi un effrayant exposé des horreurs et des effets de la barbarie humaine. Je me suis malgré tout engagée sur le chemin de Grégory, infirmier envoyé par la croix rouge, sur les lieux de crimes des hommes contre leurs semblables, là où la guerre fait d'innombrables victimes, là où la faim sévit, là où les séismes précipitent hommes, femmes et enfants sous les décombres, et partout où des mines antipersonnel amputent, dévisagent, tuent. Je ne regrette pas de m'être intéressée à ces événements sinistres, couchés sur le papier certainement pour rappeler combien le monde est malade et combien l'homme est capable de faire du mal sans limite, mais aussi pour saluer la bravoure et le sang froid de personnes comme ce héros qui ressent un besoin irrépressible de soulager, de soigner, d'apporter de l'amour à autrui.

Karin Giebel nous le présente sous toutes ses facettes : individu dévoué à la cause humaine, mais aussi un personne victime de grande souffrance dans sa vie privée, et qui deviendra une « tête brûlée », mettant son désarroi au service des autres, un être rempli d'une foi à soulever les montagnes, regorgeant d'une confiance en soi à toute épreuve voire capable de témérité.

La psychologie des personnages m'a passionnée, l'autrice nous amenant à comprendre que l'on ne gomme pas la fuite et le changement de situation, la torture, la peur, la culpabilité infligée par les bourreaux. Cet exposé fait de ce roman, un thriller psychologique de grande qualité.

Un coup de coeur qui me laisse sur ma faim : j'attends avec impatience le tome suivant.
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Voilà un livre difficilement classable. Karine Giebel écrit des polars, des thrillers mais là, dans ce premier tome on est plus sur une fiction mêlée à des événements historiques (un peu comme Giacometti et Ravenne).

Côté fiction, Grégory est un infirmier qui travaille dans l'humanitaire pour le CICR. (Croix Rouge Internationale). Mari et père comblé, il ne peut s'empêcher de partir régulièrement en mission sur des sites de conflits ou de catastrophes naturelles.

Son credo : aider les autres.

Son dévouement a un prix. Il cumule des images cruelles et bouleversantes qui génèrent de plus en plus de cauchemars.

Côté historique, l'auteure s'est plongée dans les archives du CICR pour nous décrire avec beaucoup de précisions les conditions dans lesquelles les personnels soignants interviennent dans les différents conflits internationaux ainsi que les dégâts collatéraux sur les civils.

Tous les chapitres concernant les missions humanitaires dénoncent les exactions commises par l'armée ou les groupuscules militaires. L'horreur suit l'horreur et toujours un cran plus haut.
Avec les camps de la mort de la seconde guerre mondiale, je croyais que la cruauté des hommes avait atteint le sommet. Eh bien, non !!! Faut croire que l'Homme est fou.

« Ça ne finira jamais. La pourriture est à l'intérieur de l'humain, comme le ver dans le fruit. » (Citation page 465).

Les chapitres concernant les retours de notre infirmier en France ne permettent pas de relâcher la pression du lecteur. Les tensions psychiques qu'il subit montrent comment le personnage essaie de tenir face à ses démons.

Les personnages de la fiction sont tous très attachants essayant de surpasser leurs traumatismes par l'humour, le travail ou encore le déni, l'alcool ou les médocs.

Un livre difficile mais qui met bien en valeur le travail de tous ces soignants qui donnent leur vie à tous ces gens totalement démunis.
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critiques presse (1)
LeFigaro
12 avril 2024
La reine du thriller français raconte la quintessence de la guerre et rend hommage à ces soignants qui, au péril de leur vie, font ce qu'ils peuvent pour réparer l'irréparable.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Comment peut-on faire subir de telles atrocités à un être vivant, un être humain ? Qu’a-t-on subi soi-même pour avoir oublié l’empathie, la compassion ? La pitié. Pourquoi certains hommes ont-ils perdu toute trace d’humanité ?

Si on creusait en eux comme on creuse la terre à la recherche d’une civilisation engloutie, trouverait-on quelque reste d’altruisme ou de bonté ? Trouverait-on l’innocence d’un enfant ou l’amour d’une mère ?

Chaque jour Grégory apprend. Et aujourd’hui, il sait une chose. Il a trouvé sa place en ce monde.
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Nos cauchemars sont là pour nous aider à nous débarrasser de nos peurs, vous savez. Si vous vous réveillez pour y échapper, c'est que le cerveau a échoué.
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L'arbre occidental ne cesse de prospérer, plongeant de plus en plus profondément ses racines dans le sang de l'Afrique.
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-Exactement. Elle a rétréci au lavage. Et puis ma grand-mère dit toujours: il vaut mieux faire envie que pitié... Elle dit aussi: quand Dieu a créé la France, il a songé que c'était le plus beaux pays du monde. Il a eu peur que ça fasse des jaloux, alors il a créé les Français !
-La mienne, elle disait toujours: un dictateur qui meurt, c'est une banque suisse qui ferme !
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(Grégory a amené Mangasa, jeune congolaise violée et mutilee, à l’hôpital)

-Vous avez vu Mangasa ? demande-t-il.
-Oui… Et l’un de mes collègues est en train de l’ausculter. J’en saurai plus tout à l’heure. Mais d’après nos premières constatations, elle souffre de plusieurs fistules.
La nausée de l’infirmier empire.
- Vous savez ce que c’est, n’est-ce pas ? Suppose le médecin.
-Oui… Rupture de la cloison entre la vessie et le vagin ou entre le vagin et le rectum.
- Pour cette jeune victime, c’est les deux. C’est pour cela qu’elle ne peut plus contrôler ses fonctions naturelles.
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La librairie La Griffe Noire vous propose un nouveau rendez-vous avec le Gérard Collard. Pour ce deuxième numéro du "Grand Format de Gérard Collard", le libraire distille ses conseils littéraires • • 555 de Hélène Gestern aux éditions Folio https://www.lagriffenoire.com/555-2.html • Cézembre de Hélène Gestern aux éditions Grasset https://www.lagriffenoire.com/cezembre.html • La Cuisinière des Kennedy de Valérie Paturaud aux éditions Les Escales https://www.lagriffenoire.com/la-cuisiniere-des-kennedy.html • Le Lotus jaune de Hélène Jacobé aux éditions Héloïse d'Ormesson https://www.lagriffenoire.com/le-lotus-jaune.html • Peindre la pluie en couleurs de Aurélie Tramier aux éditions Livre de Poche https://www.lagriffenoire.com/peindre-la-pluie-en-couleurs.html • Bien-Aimée de Aurélie Tramier aux éditions La belle Étoile https://www.lagriffenoire.com/bien-aimee.html • Chantons sous les larmes: Lettres à Jean-Pierre Marielle de Agathe Natanson aux éditions Seuil https://www.lagriffenoire.com/chantons-sous-les-larmes-lettres-a-jean-pierre-marielle.html • 10, villa Gagliardini de Marie Sizun aux éditions Arléa https://www.lagriffenoire.com/10-villa-gagliardini.html • Et chaque fois, mourir un peu (T1) de Karine Giebel aux éditions Récamier https://www.lagriffenoire.com/et-chaque-fois-mourir-un-peu-tome-1-blast.html • Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette : à Montmartre de Nadine Monfils aux éditions Robert Laffont https://www.lagriffenoire.com/les-folles-enquetes-de-magritte-et-georgette-a-montmartre.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne
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