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Critique de CAMELIABLEU


Merci à Babelio et aux éditions Esperluète pour cet album emprunt de douceur et de nostalgie, reçu dans le cadre de la masse critique graphique.

L'autrice fait partie de cette génération d'enfants qui ont grandi alors que le western était un genre phare, LE film à regarder en famille lorsqu'il en passait un à la télévision. Les mots mystérieux "The end" qui en marquaient la fin l'ont intriguée, fascinée, jusqu'à ce qu'elle en comprenne le sens, et au moment où elle se remémore sa grand-mère, ce sont ces mots qui ressurgissent, avec leur cortège de cow-boys et d'Indiens crayonnés. Leur sonorité proche de "the hand" est l'occasion de faire le lien avec les mains expertes de cette grand-mère couturière, dont les tissus aux noms sibyllins entraînaient l'enfant dans des contrées imaginaires. Une grand-mère qui mentionnait les Américains en évoquant la guerre, se parant de l'aura d'avoir côtoyé les cow-boys.

"The End" est un album mêlant plusieurs techniques graphiques pour faire ressurgir en quelques pages et peu de mots une époque et une grand-mère aimée. La couverture elle-même est un condensé de l'album, évoquant à la fois l'enfance par ces grands carreaux qui rappellent les serviettes de tables et l'étiquette qu'on cousait sur les vêtements des enfants pour les marquer à leurs noms, la couture par l'élégante broderie du titre, l'univers du western dessiné au crayon de couleurs. Au fil de ces quelques pages, l'autrice tisse un portrait en creux de l'enfant qu'elle a été en même temps qu'elle évoque sa grand-mère, dont trois photographies sont enchâssées dans un décor de tissus et de silhouettes crayonnées.
The End est un livre déroutant, qui m'a touchée car j'y ai retrouvé mes propres souvenirs, ayant eu une mère qui confectionnait les vêtements de toute la famille et ayant moi aussi joué et dessiné en écoutant le tacatacatac de la machine à coudre. Si l'esthétique du livre pourra attirer les lecteurs curieux, je me demande toutefois si les générations qui n'ont pas joué aux cow-boys et aux Indiens seront aussi sensibles à son univers.
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