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EAN : 9782370490827
224 pages
La Volte (10/10/2019)
4.24/5   25 notes
Résumé :
Trafalgar Medrano n’est pas n’importe quel commercial. Certes, comme beaucoup de marchands et autres conseillers de vente, il aime parler. Raconter son quotidien professionnel en buvant sept double cafés entrecoupés de temps en temps par une cigarette, quand il ne les fume en parallèle. Car il en a des choses à dire, Trafalgar Medrano. Et pour cause, ses voyages l’entraînent de planète en planète à la rencontre de populations toutes plus originales les unes que les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Mais quel talent de conteuse cette Angélica Gorodischer !!! Tout simplement jubilatoire !

Aussitôt après avoir découvert « Kalpa Imperial » qui a constitué pour un moi un véritable choc tant ce livre est singulier, j'ai voulu découvrir le deuxième livre de cette auteure argentine traduit en français : Trafalgar, publié lui aussi aux superbes éditions de la Volte.
L'auteure use du même procédé, celui des contes, des histoires transmises à l'oral, des récits épiques prenant le temps d'être racontées, mais l'espace intergalactique a remplacé ici l'ambiance décadente d'un empire fort lointain dont nous verrions les multiples chutes et incessantes renaissances. le récit se veut donc résolument plus tourné vers la science-fiction.
Mais une science-fiction de comptoir, à grand renfort de café, de cigarettes brunes sans filtre, de tango en arrière fond, de boiseries patinées, de chats s'étirant l'oreille aux aguets. Une science-fiction ancrée dans un monde sud-américain teinté de nostalgie. Une science-fiction épicurienne saupoudrée de réalisme magique.

L'orateur est, cette fois, un certain Trafalgar Medrano, VRP de l'espace. du fait de son métier de commercial aguerri et avides d'affaires à mener et de contrats à conclure, il a l'occasion d'aller sur différentes planètes, sources pour lui à la fois de matières premières et de nouveaux débouchés. Chaque chapitre met en évidence un déplacement sur l'une des planètes dont Trafalgar, en sirotant une quantité incroyable de café très serré, narre les aventures à son auditoire captivé. C'est un beau parleur, un séducteur, ses histoires sont tellement rocambolesques et épiques, tellement loufoques par moment, que nous nous demandons s'il n'exagère pas, et là encore, comme dans Kalpa Imperial, la question de la vérité du récit est interrogée. Mais mensonge ou pas, exagération ou pas, grain de folie ou pas, vérité ou pas, nous sommes totalement suspendues aux lèvres de cet homme qui nous dévoile les cultures des différents peuples rencontrés, les différents mondes avec leur géographie, leurs us et coutumes, leurs propres lois de la physique, leurs croyances, leurs problématiques…

De planètes en planètes, Trafalgar mène sa barque à coup de négociations, de marchandages, et il raconte avec une certaine fatuité ses aventures, chez Angelica (l'auteure) ou au bar de Rosario, le Burgundy où il retrouve les habitués, adaptant son discours semble-t-il à qui veut bien l'entendre, romançant la narration auprès des dames, la rendant plus virile auprès des hommes. Il use et abuse de techniques d'argumentation permettant de ferrer son public, de le rendre impatient. Silences et ellipses à l'oeuvre pour mieux mettre l'histoire en valeur, il prend son temps Trafalgar et gare à vous si vous le pressez !

« Inutile de presser Trafalgar. Si jamais il vous arrive de le croiser, au Burgundy, au Jockey ou ailleurs, et qu'il commence à vous raconter une anecdote tirée de ses voyages, au nom de Dieu et de toute la cour céleste, ne le pressez pas ! Voyez-vous, il faut le laisser venir, à sa façon, paresseuse et goguenarde ».

La forme est un régal mais le fond aussi. Nous attendons chaque chapitre comme si nous plongions la main dans un sac pour prendre au hasard un bonbon : quel monde allons-nous découvrir ? Quelle saveur aura cette histoire ? C'est un exotisme sans cesse renouvelé, c'est envoutant, joliment divertissant... et nous de découvrir, entre autres, la planète Veroboar et sa société matriarcale basée uniquement sur la beauté et sur des machines à faire l'amour, Anandaha-A et sa noirceur ainsi que son peuple primitif qui ne cesse de danser, Uunu dans lequel Trafalgar va expérimenter les temps parallèles lui permettant de se réveiller chaque matin au même endroit mais à des époques différentes, Edessbuss et son peuple qui ne pense qu'à s'amuser et à faire des blagues, Gonzalez où les morts empêchent les vivants d'être vivants, Aleiçarga et son monde parfait, Donteä-Doreä habitée seulement par une reine déchue…
Des mondes symboliques , des mondes inversés, des mondes en miroir, des mondes fascinants dans tous les cas qui jettent sur le nôtre un regard différent, un pas de côté qui réinterroge notre propre monde. Ces différents mondes, la plupart très surprenants, ne font que souligner davantage, avec un certain humour et une évidente originalité, toute la beauté de ce pays argentin où Trafalgar revient, avec ses rituels caféinés, pour raconter et se raconter, se mettant en valeur auprès des femmes rencontrées.

« Elle était comment, entre nous ? – A croquer. Grande, avec des cheveux qui, à force d'être noirs et brillants, en devenaient bleus, une peau sans maquillage très gitane, des yeux bridés, des pommettes saillantes, un nez romain, des dents très blanches, un menton fort et plein de choses encore pour arrêter la circulation ».

Angélica Gorodischer ne peut renier ses inspirations, elle les cite d'ailleurs dans son recueil : Philip K.Dick et Vonnegut. On se délecte de chaque chapitre mettant en valeur les affabulations de cet homme, se demandant s'il n'est pas fou et si nous ne le sommes pas nous aussi, à en vouloir encore une, encore une petite dernière, avant de pouvoir poser le livre. Personnellement, j'en redemande. Je ne sais si d'autres livres de cette grande dame de la SF argentine ont été traduits en français. Je l'espère, vraiment !

"Il y a des choses qu'on ne peut pas raconter, a dit Trafalgar en cette journée orageuse. Comment les dire ? Quel nom leur donner ? Quel verbe utiliser ? Existe-t-il une langue appropriée pour ça ? Pas forcément plus riche ou plus fleurie, mais qui prenne en compte d'autres aspects ?"
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Trafalgar Medrano est un VRP de l'espace, il trafique à travers la galaxie, va de planètes en planètes, et raconte ses péripéties, ses aventures qui malmènent la réalité à qui veut bien l'écouter, en sirotant une quantité énorme de café, chez Angelica ou au Burgundy, bar de Rosario où il retrouve ses amis. On ne sais pas s'il affabule, s'il est fou, ou si c'est la vérité,
“Inutile de presser Trafalgar. Si jamais il vous arrive de le croiser, au Burgundy, au Jockey ou ailleurs, et qu'il commence à vous raconter une anecdote tirée de ses voyages, au nom de Dieu et de toute la cour céleste, ne le pressez pas ! Voyez-vous, il faut le laisser venir, à sa façon, paresseuse et goguenarde.”
Le ton est exotique, c'est l'Argentine, on ne se presse pas, et Trafalgar est un beau parleur, tout le monde l'écoute raconter ses aventures, avec une musique de tango en arrière plan, la chaleur de Rosario, la fumée du tabac et l'overdose de café. C'est de la science fiction de comptoir, on écoute Trafalgar qui nous emmène à droite à gauche à travers la galaxie, déblatérer des histoires sans queue ni tête, un peu loufoque, pas crédibles pour un sous, c'est de la science fiction à la manière de Kurt Vonnegut Jr., on se demande qui est le plus fou, le héros, l'auteure elle-même ou le lecteur qui se délecte de telles affabulations.
C'est un genre de littérature que j'affectionne, où on se laisse bercer. On se retrouve parfois sur une planètes aux coutumes étranges, mais le plus envoûtant, c'est ce monde argentin. Trafalgar est un personnage picaresque, sorte de Tartarin de Tarascon, version argentine. C'est un livre chaleureux, exotique, de la science fiction qui n'en est pas tout à fait, un space opéra loufoque et décalé, dont la crédibilité est le dernier de ses soucis, un livre rafraîchissant et un peu fou. Je ne compte pas m'arrêter là avec cette auteure.
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Trafalgar est un roman/recueil de nouvelles de science-fiction de l'autrice argentine Angélica Gorodischer.

J'étais curieux parce que :
1- La maison d'édition La Volte choisit bien ses publications étrangères la plupart du temps.
2- Certaines oeuvres de Gorodischer (pas celle-là) ont été traduites en anglais par Ursula le Guin. Ce qui est toujours un gage de qualité.
3- En dehors de Borges, la littérature argentine manque cruellement à ma culture.

Trafalgar, donc, est un étrange mélange entre le pulp et les contes. À chaque chapitre, le personnage de Trafalgar (un riche commerçant intergalactique d'origine argentine) raconte, en enfilant les cafés, sa dernière aventure. Il raconte cela au narrateur qui nous le raconte, un peu comme Watson pour Sherlock Holmes.

Chaque aventure est improbable, inspirée des vieilles nouvelles de pulp des années 30. Des trucs de princesses martiennes en détresse qui tombent dans les bras du héros au courant de l'histoire.

À chaque fois.

Et c'est là que le bouquin m'a déçu. Il y a moyen de faire des trucs intéressants à partir des vieux tropes usés de pulp. Les déconstruire, les critiquer, en faire une subversion quelconque... Lovecraft Country le fait. The Dream-Quest of Vellitt Boe le fait, etc.

De ce que j'avais lu sur Gorodischer, je m'attendais à quelque chose du genre. Ce n'est pas ce que Trafalgar a à nous offrir.

Exemple : Dans un chapitre, Trafalgar raconte même sa rencontre avec Christophe Colomb dans un 1492 alternatif, alors que ce dernier vient demander à la cours d'Espagne de financer son premier voyage vers l'ouest. Ce chapitre glorifie Colomb d'une façon plutôt malaisante, surtout de la part d'une intellectuelle argentine.
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La science-fiction comme histoire de comptoir

Angelica Gorodischer est une autrice argentine dont le recueil Trafalgar publié en France en 2019 (40 ans après sa parution originale en Argentine) rassemble une petite dizaine de nouvelles centrées autour du personnage de Trafalgar Medrano.

Trafalgar Medrano est un voyageur de commerce un peu particulier, vous le rencontrerez sans doute dans un bar de Buenos Aires, au Burgundy où il a ses habitudes et alors, entre d'innombrables cafés et cigarettes, il vous contera peut-être une de ses fameuses histoires. Une anecdote drôle et croustillante racontée avec talent… Sauf que celle-ci ne se passe pas à Metz ou à Lons-le-Saunier ni même dans quelque pays vaguement exotique mais aux confins de la galaxie, sur la planète Verobar où il a quelques démêlés avec la matriarchie en place, sur Seprabel où un étrange système de caste organise la société ou encore à Gonzwaledworkamenjkaleidos où les morts refusent de mourir (et pourrissent la vie aux vivants).

Comme dans le recueil Kalpa Impérial (qui se situait lui dans un monde oscillant entre la fantasy et une Chine fantasmée), Angelica Gorodischer fait donc le choix de laisser Trafalgar, un personnage goguenard, truculent et beau-parleur nous donner sa version des histoires et d'imposer son rythme au récit : il ménage son suspense, fait quelques commentaires et disgresse avec des anecdotes tout aussi fantasques que le reste de son épopée.

Les histoires sont colorées, légères, pleines du « sense of wonder » typique de la littérature SF du milieu du XX ème siècle et se lisent avec plaisir et avidité. Trafalgar se pointe immanquablement sur quelque planète étrange pour refourguer ses marchandises et se retrouve forcément entrainé dans des aventures rocambolesques et savoureuses. On sait bien que ledit Trafalgar exagère, se donne le beau rôle sinon affabule complètement mais le récit est si prenant, la narration si pleine d'humour qu'on se laisse volontiers abuser par ses excès et ses mensonges.

Si Kalpa Imperial m'avait déjà bien plu, j'ai dévoré les nouvelles de Trafalgar comme on savoure un sachet de friandises légères et onctueuses. Je ressors de ce livre avec une admiration certaine pour les talents littéraires d'Angelica Gorodischer et surtout le souvenir d'un immense plaisir de lecture.
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Une écriture très vive, très parlée, pleine d'humour, on a l'impression d'écouter Trafalgar,  l'incroyable voyageur de commerce, on est suspendu à ses paroles, dans ce café, ou plus rien ne compte que ses histoires à dormir debout.
Je préfère classer ce livre dans un recueil de contes, plus que des nouvelles de science-fiction, le heros est un affabulateur génial, plus qu'un voyageur intersidéral.

Très bien traduites, ces dix nouvelles sont d'une belle imagination, et font voyager le lecteur dans des mondes symboliques, métaphores de certaines sociétés sud-americaines, dont je ne suis pas sûr de d'en saisir le sens.... Ou encore des mondes inversés, sans nos points de repère, façon de mettre le doigt sur notre vision du monde. Ou... en fait de simples histoires sans véritable sens, uniquement pour le plaisir enfantin de les lire.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que non seulement nous avons tous, partout, une conscience syncrétique du temps, mais aussi que partout coexistent les infinies variantes de ce qui a eu lieu, de ce qui aura lieu et de ce qui a lieu, et qu’en certains points et à certains instants elles s’entrecroisent peut-être et tu crois alors te souvenir de quelque chose que tu n’as jamais vécu ou pourrais avoir vécu ou pourrais vivre et ne vivras pas ou, comme dans mon cas avec le bol, que tu finis par vivre si s’offre l’impossible conjoncture – je n’ose pas la nommer coïncidence – de deux entrecroisements durant lesquels tu es présent.
C’est un souvenir, car dans une ou plusieurs variantes du temps tu l’as déjà vécu ou tu t’apprêtes à le vivre, ça revient au même.
Et ce n’est pas un souvenir, car si ça se trouve, dans ta ligne de variantes, cela n’a jamais eu lieu et n’aura jamais lieu.
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J’ai deux excellents amis là-bas, Le Maître des Vents Froids et Le Plus Robuste Dompteur de la Pâle Étoile Pâle. Sans compter La Duchesse de Génoise et La Fille Splendide, qui sont deux femmes formidables. Non, ils ne s’appellent pas comme ça, ce ne sont ni des titres ni des surnoms. À douze ans, chacun choisit son nom définitif et comme ils ont le sens de l’humour et de l’imagination et que tout est permis, les résultats sont stupéfiants. Et ce n’est pas tout. J’ai connu Le Géant Bleu et Verdâtre, Le Possédé par les Femmes, L’Ange Archange Ultraange, La Sauvage Capitaine des Nuages Tempétueux, L’Inventeur d’une Nouvelle Couleur Chaque Jour, L’Impératrice Obèsissime, bref, vous auriez du mal à y croire.
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Quand tu vas dans un endroit dont tu ne sais rien et où tu ne connais personne, tu dois t’intéresser à trois choses : les librairies, les temples et les bordels.
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J’étais hier avec Trafalgar Medrano. Pas facile de le rencontrer. Ses activités dans l’import-export le mènent toujours par monts et par vaux. Mais, depuis les vaux, il revient parfois vers nos monts et il aime s’asseoir pour boire un café et discuter avec un ami.
(Incipit)
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J’étais hier avec Trafalgar Medrano. Pas facile de le rencontrer. Ses activités dans l’import-export le mènent toujours par monts et par vaux. Mais, depuis les vaux, il revient parfois vers nos monts et il aime s’asseoir pour boire un café et discuter avec un ami. J’étais au Burgundy et en le voyant entrer je ne l’ai presque pas reconnu : il s’était rasé la moustache.
Le Burgundy est l’un de ces bars qui se font de plus en plus rares, s’il en reste encore. Pas de formica, ni d’éclairage au néon, ni de Coca-Cola. Une moquette grise un peu usée, des tables en vrai bois et des chaises en vrai bois, quelques miroirs parmi les boiseries, des petites fenêtres, une porte à simple vantail et une façade anonyme. Grâce à tout cela, à l’intérieur c’est plutôt silencieux et n’importe qui peut venir s’asseoir pour lire le journal, discuter avec quelqu’un ou ne rien faire devant une table pourvue d’une nappe de vaisselle en faïence blanche ou de verrerie comme il faut, d’un sucrier digne de ce nom, sans que personne et encore moins Marcos ne vienne le déranger.
Je ne vous dis pas où il se trouve, car sait-on jamais, vous avez peut-être des fils adolescents ou, pire, des filles adolescentes, et s’ils apprennent son existence, adieu la tranquillité ! Je ne vous donnerai qu’une seule information : il est situé dans le centre, entre un magasin et une galerie, et vous passez sûrement par là tous les jours en allant à la banque sans le voir.
Mais Trafalgar Medrano s’est tout de suite dirigé vers ma table. Il n’a pas manqué de me reconnaître, lui, car j’ai toujours ce même air replet, tweed et eau de toilette Yardley, d’avocat prospère, ce que je suis précisément. On s’est salués comme si on s’était quittés quelques jours auparavant, mais j’ai estimé que six mois avaient dû passer. Il a fait un geste à Marcos qui signifiait « alors, ce double café ? » et moi j’ai continué à boire mon xérès.
– Ça fait un moment que je ne t’ai pas vu, lui ai-je dit.
– Eh oui, m’a-t-il répondu. Voyage d’affaires.
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