Saviez-vous que dans certains univers dénués de magie, un métier étrange existe : chasseur de prophéties ? Telmozan est de ceux-là. Ce maître falsificateur fait se réaliser des prophéties à l'aide d'artifices et de mystifications pour le compte de personnes prêtes à payer très cher. le peuple de la cité d'Arzal est très pieux et est gouverné par le clergé au service des Dieux. Quoi de mieux pour garder ou prendre le pouvoir que d'avoir l'aval des dieux eux-mêmes ? Telmozan est un jour embauché par un commanditaire secret pour faire se réaliser la Prophétie de Mille ans annonçant le retour sur terre de la Déesse Damkina elle-même ! Pas de problème pour Telmozan, il va acquérir une jeune esclave, Sya, et lui faire jouer le rôle de la déesse ! Trop facile ! Ou pas, car Sya est bien plus que ce qu'il parait !
Ce roman c'est “
Les chasseurs de prophéties” de
Geoffrey Legrand paru aux éditions le héron d'argent. Sans parler de la beauté de l'objet livre qui me met toujours des étoiles dans les yeux, j'ai adoré cette histoire de bout en bout ! Ce fut un délice de lecture ! Je me suis imaginée dans un pays tel l'Egypte, avec le désert, les pyramides, le mysticisme ambiant. C'était tellement génial !!! J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, la plume de l'auteur étant assez exigeante, mais j'ai adoré les aventures de Telmozan et Sya ! Ces personnages sont d'une profondeur ! Sya est une féministe avant l'heure. Je ne m'attendais pas à ce message de fond : le droit des femmes, la liberté sexuelle, l'ouverture d'esprit… Au-delà d'une “banale” histoire de fantasy, les messages véhiculés sont très profonds, avec une belle morale ! J'ai eu du mal à cerner Telmozan, mais je me suis beaucoup attachée à ce personnage qui est très gris. Ni bon, ni mauvais, il sert en priorité ses propres intérêts. En apparence du moins, car au moment où il s'attache à Sya, rien ne pourra l'empêcher de la défendre !
Comme je le disais, la plume de l'auteur est exigeante, le vocabulaire est assez soutenu. Les descriptions des paysages et de la ville d'Arsal sont si précises que je n'avais aucun mal à m'imaginer déambuler dans les rues, souffrir de la chaleur, en compagnie des personnages. Cette écriture sert l'histoire à 100%, réussissant à m'immerger dans le récit à tel point que je n'avais aucune envie de fermer ce livre !
Bref, une excellente lecture en lice pour le top 3 de mes meilleures lectures de mai !