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365 jours tome 1 sur 3
EAN : 978B08YMTD6JP
Hugo Publishing (06/05/2021)
3.65/5   516 notes
Résumé :
Don Massimo Torricelli est le chef d'une des plus puissantes familles mafieuses de Sicile. Il y a plusieurs années, alors qu'on lui a tiré dessus, il se bat pour survivre, il a des visions d'une jeune femme. À peine sorti du coma, il fait réaliser des peintures du visage de cette femme qui l'obsède et qu'il n'a de cesse de trouver. Laura Biel passe des vacances en Sicile avec son copain, Martin et des amis à l'occasion de son anniversaire.
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Critiques, Analyses et Avis (85) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 516 notes
365 jours le film, avait fait polémique, il y a quelques mois lors de son arrivée sur la plateforme Netflix. Arrive maintenant la trilogie de romans dont le film s'est inspiré. Et je ne sais même pas par où commencer cette critique. D'habitude, j'ai une idée, un plan avec les points que je veux aborder, ici j'ai tellement détesté ce livre tout comme le film que j'ai du mal à organiser mes idées.

L'intrigue : Massimo a réchappé a la mort et pendant son coma, il a eu des visions d'une femme dont il est tombé amoureux. Il n'a cessé de la chercher et quand enfin, il l'aperçoit après 5 ans de recherche, il decide de l'enlever et de la garder prisonnière pendant 365 jours (le temps selon lui pour qu'elle tombe amoureuse de lui).

Apologie du viol, de la soumission féminine, ce roman m'a fait rouler les yeux, pester et mise en colère tout au long de ma lecture. Heureusement, il est court et se lit très vite car j'aurai sans aucun doute abandonné en cours de route.

En même temps, on a pas à faire a de la grande littérature, a côté, Fifty shades pourrait prétendre au Goncourt. le roman est en effet bourré de défauts : chaque chapitre ou presque débute par Laura qui se réveille. On a ensuite une description de sa douche et des produits de beauté qu'elle utilise, des superbes tenues de marque qu'elle porte et comme l'auteure n'est plus très inspirée, elle nous lâche une scène de sexe torride, puis l'on passe au chapitre suivant où Laura se réveille… Et vous connaissez la suite.

Le livre pourrait avoir un intérêt puisqu'il se déroule en Sicile et l'on pourrait s'attendre à de belles descriptions des lieux hors l'auteure se contente de banalité, de stéréotypes sur les italiens : beaux mecs bruns et mafiosos, d'italiens qui parlent forts et le fait que l'on ait besoin d'attendre longtemps au restaurant. Tout ça pour ça….

Les personnages : Massimo est sans doute le personnage le plus détestable de toute l'histoire de la littérature. Je ne comprends même pas comment il peut être un objet de fantasme pour la gente féminine. Il est arrogant, il ne supporte pas qu'on lui résiste, et tout le monde doit lui obéir. Il a un sérieux problème avec la notion de consentement parce qu'il ne comprend ni le mot « non » ni le mot « stop ». C'est un pervers narcissique, toxique à souhait que beaucoup de femmes chercheraient à fuir sauf bien sur notre héroïne.

Laura est le parfait exemple du « syndrome de Stockholm » et ferait un parfait sujet d'étude. Elle développe une dépendance à son bourreau en un rien de temps. Elle se soumet à lui en fermant les yeux, ne prend plus aucune décision puisque monsieur décide de tout pour elle, jusqu'à choisir ses sous-vêtements, ou lui faire un enfant dans le dos…. Bref des années de féminisme pour en arriver là ! Si encore le roman était écrit par un homme, je penserai à un peu de misogynie mais le pire c'est que c'est une femme qui écrit ce genre de livre.

Certaines critiques parlaient de scène très limite dans le film, notamment au niveau du consentement mais sachez que le livre est encore pire : l'hôtesse de l'air qui se fait agressée sexuellement dès les premières lignes, la violence verbale de Massimo envers Laura, les attouchements dont elle est victime. C'est juste une succession d'agression sexuelle et de viol mis bout à bout pour faire un roman. A fuir absolument !
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Trigger Warnings. Ce livre est déconseillé :

- aux allergiques aux spoilers. Cet avis en contiendra, ainsi que des citations pour appuyer le propos ;
- aux personnes indifférentes, voire allergiques, à la mode, à l'étalage de bling-bling non-stop et à la superficialité ++ ;
- aux anciens alcooliques ou aux personnes susceptibles de faire un coma éthylique rien qu'en regardant des protagonistes écluser du champagne comme des puits sans fond ;
- aux personnes qui savent qu'un non est un non, qu'un oui est un oui et que ce oui permet en réalité beaucoup de choses sans que cela soit problématique, et enfin qu'un non n'est pas un oui déguisé, sauf dans la tête de l'agresseur. Dans ce livre, le « non » de l'héroïne n'est pas entendu la plupart du temps ;
- aux personnes ayant subi un viol ou une agression sexuelle ;
- aux personnes victimes de violences conjugales. Si vous vous reconnaissez dans certaines situations du livre qui relèvent de l'abus au sein du couple (grille de référence ici), n'hésitez pas à vous rendre sur ce site pour trouver de l'aide.


L'avis :

À ma gauche, Dory, pardon, Laura. Polonaise d'1,65 m pour 50 kg soit un IMC de 18,4, donc maigre (souvenez-vous en quand elle compare un chibre à la taille de son poignet), qui aime le champagne rosé et boit au réveil pour faire passer son mal de tête, le luxe, qu'on lui offre des cadeaux très chers, s'admirer dans le miroir portant des vêtements de marque, le sexe décomplexé (le seul bon point sur son CV) et critiquer ce qu'elle juge être de mauvais goût. Elle a aussi une mémoire très sélective et ponctue ses phrases avec des « putain ».

À ma droite, Massimo, archétype de l'homme alpha, dit « L'homme en noir » (195 occurrences dans le livre), mafieux sicilien à la tête d'un empire mondial, riche, possédant des villas, maisons, appartements, hôtels, yachts, voitures dans toutes les villes de France et de Navarre, des comptes bancaires dans les paradis fiscaux et plein de vêtements pas noirs. Il est toujours prêt à menacer physiquement quelqu'un quand il s'emporte, y compris Laura.

D'un côté, nous avons une femme en vacances qui n'avait rien demandé et de l'autre, un homme à l'obsession maladive pour la femme de son rêve qui va utiliser tous les moyens à sa disposition pour obtenir ce qu'il veut. Et il veut Laura, et quand Massimo veut, Massimo retrouve une mentalité de gamin de 5 ans, pique une colère et devient menaçant. « Tu n'as toujours pas encore compris que j'obtiens toujours ce que je veux ? » et « – Tu seras à moi, je te le promets. Je te prendrai comme je veux, quand je veux et où je veux. », par exemple. Massimo a les traits de caractère d'un homme possessif et manipulateur qui souffle le chaud et le froid pour mieux déstabiliser sa victime. Il lui dit qu'il ne fera rien qu'elle ne désire, pour lui dire quelques pages plus loin qu'il ne contrôle rien, mais que c'est de sa faute à elle. (« – J'ai promis de ne rien te faire sans ton autorisation, mais je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir, murmure-t-il en me regardant droit dans les yeux. ») En plus de menacer ses parents, il a tendu un piège à l'ex-petit ami pour le faire disparaître de l'équation et il a fait en sorte que ses amis rentrent en Pologne pour mieux l'isoler. Il lui invente même une histoire de toute pièce pour qu'elle n'ait pas l'obligation de retourner chez elle. Ne parlons même pas du fait qu'il a été récupérer toutes ses affaires en Pologne sans lui dire, qu'il a fait une enquête sur sa vie (mais est curieusement passé à côté de sa maladie de coeur), qu'il lui fait croire qu'il lui a mis un implant contraceptif dans son sommeil pour calmer une crise quand il éjacule en elle (la capote, c'est pour les faibles, surtout lors de la première fois), alors qu'elle a des problèmes cardiaques et qu'il le sait. Il lui implante surtout une puce GPS pour la suivre à la trace et estime que la mettre enceinte sans l'avertir sera le meilleur moyen de la faire rester auprès de lui.

Ouvrons les yeux un instant : ce degré de possessivité et de contrôle sur l'autre, c'est celui d'un homme maladivement jaloux qui considère la femme comme un objet que personne ne peut posséder sauf lui. C'est ce qui, aujourd'hui, est le mobile de beaucoup de féminicides : si l'homme ne peut pas avoir SA femme, qu'elle ose partir, alors personne d'autre ne l'aura. Et Laura se raccroche à ces moments où il est doux, où il s'excuse, où il la couvre de cadeaux, pour lui pardonner. S'il est violent, ce n'est pas de sa faute, il n'a rien connu d'autre, il est comme un petit garçon perdu. Ce qui place Laura dans le rôle de la sauveuse, en plus de celui de la mère. Et puis, il est tellement sexy qu'on lui donnerait le Bon Dieu sans confession, même quand il tue des gens. Un schéma tristement classique… vendu comme un sommet du romantisme.

Difficile d'atteindre la suspension d'incrédulité et de profiter de la soi-disant romance dans ces conditions.

Alors, certes, il serait facile de dire : mais c'est de la fiction, on a le droit de fantasmer comme on veut (surtout qu'imaginer être « forcée » à faire des choses que l'on n'ose s'autoriser soi-même est d'une banalité sans non dans la littérature érotique depuis toujours, mais c'est mis en scène avec plus ou moins de talent), ce n'est pas bien grave, rolalala faut se détendre. Et là-dessus, j'ai envie de dire : pas de problème, chacun est libre de faire ce qu'il veut de ses fesses et de ses petits doigts tant que ça engage des personnes majeures et consentantes. Ça s'appelle la consensualité et ça permet déjà beaucoup beaucoup de choses. D'ailleurs, si les deux personnages principaux avaient écouté leurs envies plutôt que de se chercher pour mieux se repousser pendant de longs chapitres, le livre aurait été beaucoup plus court et le sexe moins soumis à la coercition systématique avec des « non » et des « stop » qui ne sont jamais entendus. le hic, c'est que tout le livre repose sur ce « non qui veut dire oui », et le fait qu'il soit lu et adulé par beaucoup de femmes entretient plus ou moins inconsciemment l'idée que c'est ce qu'elles recherchent réellement au fond d'elles-mêmes. Donc que le « non qui veut en fait dire oui » est toujours une excuse valable pour forcer les choses. Or, non. Pas dans l'extrême majorité des relations. Et dans les quelques cas particuliers, il y a toujours une entente à un moment entre les deux parties pour établir que le non ne sera pas pris en compte. Toujours. Sinon, il y a viol et agression sexuelle.

L'héroïne est donc retenue prisonnière contre son gré avec menaces proférées contre sa famille et un ultimatum fixé à 365 jours pour tomber amoureuse, ce qui arrive en fait à la moitié du livre. Il suffit que l'homme insiste (la couvre de cadeaux et soit prévenant le reste du temps) pour obtenir ce qu'il veut. de trop nombreuses scènes de sexe démarrent par de la colère, de l'énervement, des menaces de la part de Massimo et un non de Laura en retour, mais il insiste jusqu'à ce qu'elle finisse par céder (« Il va arriver à ses fins, que je sois d'accord ou pas. ») Ce schéma se reproduit à plusieurs reprises et comme elle finit toujours par éprouver du plaisir, voire par jouir, c'est qu'il a bien eu raison. Voilà le message. Les seules scènes qui fonctionnent à peu près d'un bout à l'autre sont celles où c'est Laura qui prend les devants. le reste du temps, c'est l'homme qui impose ses envies jusqu'à ce que la partie adverse s'y plie.

Pour preuve, je vais me contenter de citer un extrait. Un seul.

"Je sens que quelqu'un caresse mon clitoris. Je sens deux doigts me pénétrer. Dans un demi-sommeil, je suis un peu désorientée. Je ne sais pas ce qui se passe, si je suis dans la réalité ou si je rêve.
– Massimo ?
– Oui ?
– Qu'est-ce que tu fais ?
– Il faut que je te pénètre, sinon je vais devenir fou, dit-il en se collant contre moi de sorte que je sens sa superbe érection contre mes fesses.
– Je n'ai pas envie.
– Je sais, répond-il en me pénétrant. "

Si vous ne voyez pas le souci, une lecture s'impose : Troubles dans le consentement d'Alexia Boucherie.

Au final, 365 jours n'est pas très bien écrit, pas correctement retravaillé par l'éditeur polonais, sinon il serait plus cohérent, moins répétitif et contiendrait moins d'erreurs factuelles, et pas correctement corrigé par l'éditeur français. Ce qui n'aide pas. Il ne mérite ni son étiquette de romance ni celle de dark romance, qui impliquerait un développement minimum de la psychologie des personnages et donc un travail de recherche. 365 jours est juste l'histoire fantasmée de l'alter ego de papier de l'autrice qui s'est mise en scène, elle ainsi que ses connaissances, dans un monde aussi dangereux que jouissif selon ses critères (alcool, culte du corps, luxe et luxure, argent). C'est surtout l'occasion pour elle d'écrire des scènes de sexe chaudes mâtinées de porno tout à fait dans l'air du temps et de surfer sur la vague tout en pensant réinventer le fil à couper le beurre. Hélas, en plus d'être problématique pour les raisons invoquées plus haut, c'est juste un mauvais livre qui est bien loin d'être aussi transgressif ou émancipateur que son autrice veut bien le faire croire. Encore une fois, il ne s'agit que d'un coup médiatique très rentable. Mais le sacrilège ultime, ce qui est définitivement le plus choquant, c'est qu'il y a une belle bibliothèque dans la villa de Massimo et que Laura n'y prend jamais un livre. Elle préfère lire les nouvelles du monde dans… Vogue. Ça, vraiment, ça ne passe pas.

Mon royaume pour la villa au bord de la mer de Massimo, mais sans Massimo, un transat, le soleil et un bon livre. Et une citronnade bien fraîche, parce que tout ce champagne m'a donné la gueule de bois.

Lien : https://www.bit-lit-leblog.c..
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Connaissant mon intérêt pour la littérature de l'Est, et de la Pologne en particulier, un ami m'a fait cadeau de ce livre.
Autant le dire d'emblée, il m'a déplu: comment dans une époque oû l'on met en avant l'importance et la nécessité du consentement, accepter le personnage de Massimo Torricelli et son comportement envers les femmes - et Blanka Lipińska nous le montre dès les toutes premières pages - cela m'a rebuté d'emblée !
L'autrice aurait pu, par son écriture me scotcher à son roman, mais là encore, rien ne m'a attiré : le style est sans relief, sans recherche.
L'autrice aurait pu me faire oublier tout cela en me plongeant dans une atmosphère sensuelle ou érotique, mais là encore, les descriptions brutes ne la créent pas.

À oublier donc, désolé pour l'ami qui a voulu me faire plaisir…
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Présentons rapidement l'histoire de ce roman. Massimo appartient à la mafia sicilienne, il va kidnapper une femme qu'il cherche depuis des années et lui faire une proposition qu'elle ne peut pas refuser, tout simplement car il n'a pas l'intention de la libérer avant cette échéance : une année ! Une année durant laquelle, il fera tout pour qu'elle tombe amoureuse de lui. le contexte est posé, et c'est alors que nous entrons dans ce monde qui n'est pas celui de l'héroïne, Laura, mais celui du mafieux Massimo. Un monde où le luxe, l'argent, le crime, le sexe font bon ménage et où rien ne ressemble à la vie “normale“ que vivent les gens.

Ce premier tome peut se découper en deux parties. La première étant ces courts moments où on les découvre seuls dans leur vie actuelle, puis ensemble mais cela dans la contrainte. Il y a alors tout un apprentissage vis à vis de la situation et des nouvelles conditions de vie qui seront dorénavant celles de Laura. La deuxième partie parle alors de ces moments où les opinions ont changé, et que leur histoire prend alors un autre chemin. La contrainte a cédé le pas à l'envie, et ils sont alors confrontés aux réalités que leur impose cette vie possible ensemble. Deux parties assez distinctes selon moi, car les personnalités des personnages seront alors ressenties de manière différente.

L'histoire de ce couple se déroule toute en progression, progression assez rapide j'admets, mais y consacrer plus de temps n'aurait pas cadrer avec le type d'histoire proposée. Je pense aussi que que cela serait devenu répétitif si cela avait pris plus de temps. le roman débute avec Massimo, ce qui nous permet de comprendre d'emblée quel type de personnage il est : un mafieux, dominateur qui gère son royaume de main de maitre. Après cela, nous aurons une narration unique, et c'est donc Laura qui nous contera ce qu'il se passe dans cette première partie. D'un autre côté, tout découvrir à travers son regard me semblait être la meilleure direction choisie pour appréhender cette histoire. Nous en apprenons suffisamment sur Massimo ainsi pour avancer en toutes connaissances de causes, même si l'on ne connait pas tout le concernant. Laura sera celle qui découvre son monde et ce qu'il est, pour que nous puissions les suivre dans ce qu'ils vont vivre tous deux.

Laura est une femme plutôt sure d'elle, et en pleine possession de ses moyens, elle appartient à cette catégorie de femmes qui s'assument, et ce dans tous les domaines : professionnel, amicale, familiale, amoureux mais aussi sexuel ! Elle n'est pas du genre à se laisser faire, et si aux tous débuts de cette histoire, alors qu'elle vient de se faire enlever, elle résiste, cela ne dure pas bien longtemps. Elle a eu quelques réactions physiques pour se défendre, des mots et des réactions de colère, mais très vite, elle change de position. Bien entendu Massimo menace sa famille, donc elle ne veut pas que l'on leur fasse du mal, c'est aussi comme ça que tous ravisseurs arrivent à amadouer leurs captives. Mais ce qui m'a gêné, c'est que si d'apparence on peut être docile pour préserver ceux que l'on aime, toute captive continue en son fort intérieur à être en colère ou à avoir peur de son ravisseur. Bien entendu, la proposition de Massimo de tomber amoureuse de lui, sans la forcer installe une position plus avantageuse que lorsque le ravisseur prend sans considération ce qu'il veut, mais tout de même, on n'est pas propulsé dans un univers tel que celui de Massimo, sans continuer d'être apeurée. Après, elle tombera amoureuse, c'est une autre histoire là, mais jusque là, j'ai trouvé qu'elle prenait un peu trop de plaisir à la situation. J'ai donc eu un peu de mal avec elle, avec ses réactions vis à vis de tout ce qu'elle vit. On prend alors trop de distance avec la situation dangereuse dans laquelle elle se trouve.

Massimo, c'est un personnage typique de la mafia, et de l'idée aussi que l'on s'en fait. C'est un homme qui prend ce qu'il veut et qui règle ses problèmes sans détours et sans concession. C'est un dur, un homme intransigeant et ce qu'il veut ici, c'est elle ! Celle dont il a eu des visions alors qu'il a failli mourir, depuis elle le hante et tous autour de lui, savent qu'il la cherche. Alors forcément quand il tombe sur elle, tel le mafieux qu'il est, il l'enlève. Il aurait pu tenter de la séduire, me direz-vous ? Oui en effet, surtout qu'il a de quoi : le physique, l'argent… mais non lui, il prend, c'est tout. C'est pourquoi après cet enlévement, il lui donne cette possibilité de passer un an avec lui pour tomber amoureuse, et si elle n'éprouve rien pour lui alors à la fin de cette année, elle sera libre de rentrer chez elle. Pour lui, c'est évident qu'elle est sa promise, et il a conscience de son charme, donc elle cédera. Massimo est aussi un homme qui reste très mystérieux, d'abord car nous savons peu de choses sur lui mais aussi car il ne souhaite pas se confier sur ce qu'il fait à celle qui l'accompagne désormais. Sa présence est à la fois oppressante car il a ce type d'aura puissante et charismatique, mais elle reste aussi fascinante, comme le reflet des désirs qu'éprouve Laura en sa présence. C'est un personnage intéressant, un peu ambigu, tantôt tendre et naturel – cela ne dure jamais bien longtemps, c'est fugitif -, pour se munir de son masque dur et intransigeant dans la seconde qui suit. Ses gestes sont souvent brutaux car c'est ainsi qu'il a vécu toute sa vie, et la présence de la jeune femme les mettra d'autant plus en évidence. La violence fait partie de sa vie, et il ne sait pas comment ne pas y céder.

Si je vous parlais d'histoire qui progresse tout au long du livre, c'est aussi car les débuts m'ont fait hausser les sourcils à de maintes reprises, surtout vis à vis de Laura, comme je l'explique plus haut. Ce que je trouve aussi assez redondant, c'est l'omniprésence du sexe de façon parfois un peu lourde, par moments, cela devient lassant. Mais ça, c'est quelque chose qui ne me plait pas forcément dans les romances, enfin ce n'est pas cela qui va être déterminant pour moi. Même si j'ai trouvé cela intéressant de voir comment une attirance physique, purement charnelle et sexuelle va prendre le pas sur tout le reste, c'est quand même parfois évoquer de manière un peu lourde. Ce que j'ai toutefois trouver intéressant c'est de constater que les débuts seront marqués par un érotisme débordant, car il n'a pas l'intention de la forcer, mais ne reste toutefois pas chaste dans ses gestes et pensées. Les débuts de cette histoire sont donc un peu clichés et redondantes, cela ressemble à beaucoup de romances comme on a pu en lire. le sexe est évoqué de façon crue et sans finesse, et il prédomine !

La première partie, celle de la captive qui découvre son ravisseur et son monde, n'a pas réellement répondu à ce que j'attends de ce type d'histoire. La deuxième partie, si je peux couper le livre en deux, est celle où les sentiments se sont installés et où ils changent la donne, on n'est plus dans une relation de captive/ravisseur, mais plus dans un apprentissage pour connaitre l'autre. On est alors encore une fois confronté au milieu de Massimo, et à ce que cela engendre comme contraintes et cela joue aussi sur sa personnalité à lui. Laura, malgré tout a du mal à tout accepter, là-dessus elle restera camper sur ses positions à plusieurs reprises, défendant son opinion. Cette partie est plus intéressante et on commence aussi à apercevoir d'autres aspects de leur personnalité, peut être aussi car nous sommes alors « mieux » installés dans leur histoire.

Une des questions que l'on se posait, c'est est-ce que la plume de l'auteure allait être suffisamment bonne pour nous plaire ? Une histoire bien ficelée fait beaucoup à ce que l'on apprécie un livre, mais une bonne plume encore plus ! Je ne suis pas une spécialiste qui analyse l'écriture de chaque auteure, mais je dirai que j'ai eu un peu de mal au début, avec beaucoup de phrases courtes et hachurées qui s'enchainent, mais au fur et à mesure que l'on entre dans le roman, on finit par s'y habituer. Si cela m'a gêné aussi, c'est certainement car il s'agissait de suivre les réactions de Laura et que j'ai vraiment eu du mal avec son personnage, cela n'aide pas. le côté très cru de l'évocation du sexe à la fois dans l'acte, mais aussi dans chaque pensée qui les animent, est lui par contre plutôt lourd. J'ai trouvé que le vocabulaire employé, divers et variés pour évoqués chaque pensée et toutes les parties d'anatomie concernées est florissant, et quand je dis cela, je pense à trop florissant, certains termes sont même étonnants de par leur utilisation ! On y rencontre aussi quelques clichés du genre, qui nous rappellent d'autres histoires et qui n'en font donc pas quelque chose d'unique.

Ma découverte de ce premier tome, a été malgré tout influencée par le fait que j'ai vu le film, donc que je connaissais l'histoire. Que dire sur le contenu du livre, je dirai qu'il est très proche du film et que je m'attendais à en découvrir plus encore, après tout c'est ce que l'on attend d'un roman par rapport à un film et de ce côté-là je reste un peu sur ma faim. Je pense que la lecture des deux autres tomes sera différente, puisqu'alors je ne connaitrais pas les tenants et les aboutissants de l'histoire, même si ici tout n'est pas à l'identique. Je crois aussi que je suis très curieuse de découvrir la personnalité de Massimo qui est un personnage qui m'intéresse plus que Laura, même si ses attitudes sont très brute de décoffrage, sans grande finesse. Dans ce type d'histoires, faisant références à quelques Dark Romance que j'ai lu, c'est vraiment la personnalité du ravisseur qui a fait toute la différence, Massimo sera-t-il l'un de ces personnages emblématiques du genre ? A voir avec les autres tomes mais pour l'instant, je ne suis pas encore convaincue de cela. Aura-t-il à un moment donné la main mise sur la narration ? J'espère aussi !

Alors ai-je aimé ou pas ? Cela ne restera pas une lecture mémorable, beaucoup de choses m'ont déplu mais c'est quand même assez addictif. Puis je reste curieuse, toujours de savoir et de tout connaitre et quand je débute une histoire, j'aime aller jusqu'au bout. Et si j'ai choisi de voir le film et de lire la série, c'est que j'avais envie de savoir ce qui allait nous être proposé. Si on n'a pas d'intérêt pour ce type d'histoire, pour ce genre de situations qui peut déranger, dans ces cas-là, on ne lit pas la série et/ou on ne regarde pas le film, tout simplement. Après il ne faut pas s'attendre à vivre un moment marquant, cela reste une lecture de distraction, mais pas un grand récit inoubliable. Cet avis n'engage que moi bien entendu, je sais que le texte trouvera son public qui l'adorera, tandis que d'autres le détesteront.

La fin de ce tome, est faite pour que l'on soit curieux de découvrir la suite. Elle est aussi assez évidente, ce n'est pas un gros cliffhanger et il occasionne quelques interrogations sur la suite de leur histoire.
Lien : http://www.livresavie.com/36..
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Je vais être plutôt brève. Je ferais partie de la minorité qui en ressort déçue de sa lecture. Peut-être que j'avais trop d'attente….

S'il vous plaît pas de tomates. J'ai le droit de ne pas tout aimer dans une romance… Ce ressenti n'engage que moi.

Bizarrement même si j'étais mitigée par le film. J'ai préféré ce dernier avec son effet bas de gamme que le livre. Pourtant, je trouve que le roman explicitait certains points importants qui faisaient polémique à l'adaptation.

Voici mes points négatifs :
- une romance trop édulcorée par rapport au milieu de la mafia
- Laura je l'ai trouvé infect dans le roman alors que dans le film, j'aimais beaucoup son personnage même si elle est vite conquise
- un roman qui est un cran en dessous de certains best-seller
- j'ai un gros problème avec la traduction. J'en deviens chiante et je finis par lire que des auteures françaises.
- un manque d'érotisme même s'il y a beaucoup de scène de sexe. Ma petite culotte est restée en berne.

Voici mes points positifs :
- on apprend beaucoup plus de choses qui donnent envie de lire la suite.
- le personnage de Massimo est mieux travaillé.

Malgré que les points négatifs soient nombreux, je lirais la suite. Très curieuse de lire l'évolution de l'auteure. Il y a un truc qui attire et j'avoue que le tandem Laura/Massimo y est pour beaucoup.

Affaire à suivre.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
“Why do I get the feeling you’re following me?” I asked, crossing my arms.
He raised his right hand and slowly took my glasses off to see my eyes. It felt like he was taking away my shield. Suddenly I was out in the open. “It’s not a feeling,” he said, looking me straight in the eyes.
“It’s not coincidence, either. Happy twenty-ninth birthday, Laura. May the coming year be the best in your life,” he whispered, and placed a delicate kiss on my cheek.
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“Holy shit!” Martin exclaimed suddenly, jumping to his feet. “Do you know what time it is? It’s past midnight, so, Laura… ‘Happy birthday to you, happy birthday to you…’ ” he sang. Michał and Karolina stood, too, and joined in the merry, loud, and raucous rendition of the birthday song. The other guests were looking at us, intrigued, and then joined as well, singing in Italian. The restaurant reverberated with loud applause, and all I wanted to do was vanish. I hated that stupid tune. I don’t think anybody really like it. Nobody really knows how to behave as everyone is singing it—sing along, clap their hands, smile like an idiot? All options seemed bad, and you are just left the center of attention, looking out of place. With a fake smile plastered to my face, I rose and waved at everyone, bowing and thanking them for their wishes.
“You just had to do this to me, didn’t you?” I growled at Martin, the smile still stretching my lips. “Reminding me of my age isn’t too polite. Besides, did you have to involve everyone?”
“Well, babe, it seems the truth is a hard pill to swallow. But, by way of apology, I’ve ordered your favorite drink.”
The waiter appeared with four tall glasses and a bottle of Moët & Chandon Rosé in a bucket filled with ice.
“Oh, I love it!” I squealed, jumping up and down and clapping my hands like a little girl.
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I noticed a small café in one of the nooks and crannies of the town. It was the perfect place to catch my breath, and I found out one of the items on the menu was sparkling wine. I sat down outside, watching the serene surface of the sea. An old woman brought me a glass of wine and said something in Italian, gently stroking my hand. Jesus, I didn’t even have to understand the words to know what she was talking about—that all men were bastards unworthy of our tears. I sat at the table and stared out at the sea until it grew dark. I wouldn’t have been able to get up after how much I had to drink, but meanwhile I had ordered a Quattro formaggi pizza that had turned out to be a better salve for my sadness than the wine. Then I had tiramisu and it was one of the best I had in my entire life.
Better than the best champagne.
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Je t'aime Massimo. (...) J'ai essayé de refouler ce sentiment car tu m'as enlevée, tu m'as retenue prisonnière, tu m'as fait du chantage... mais quand tu m'as laissée partir, je ne pensais qu'à une seule chose, te revenir.
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Je t'aime. Je ne peux pas faire autrement. Je t'aimais même avant que tu apparaisses réellement. Je rêvais de toi, j'avais des visions de toi, je savais comment tu serais. Tout ça s'est confirmé quand je t'ai rencontrée.
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La Religieuse

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Thèmes : littérature libertine , érotisme , érotiqueCréer un quiz sur ce livre

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