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3,82

sur 796 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Ami sauvage où te caches-tu ? » s'écrie la jeune dessinatrice (Catherine Meurisse herself !) venue au Japon pour peindre la nature. Mais le barrage de la langue et la méconnaissance du pays ne facilitent pas les choses. Sa rencontre avec un tanuki, sorte de raton laveur et animal emblématique du Japon, va lui sauver la mise. Il va lui prodiguer des conseils car peindre la nature n'est pas chose aisée.
On découvre l'art de peindre avec un pinceau et une pierre à encre, et la recherche d'inspiration devient un prétexte pour découvrir la culture nippone.
Réel et fantastique se mêlent harmonieusement.
La poésie est présente à chaque page avec l'évocation des paysages inspirants et le personnage énigmatique de la demoiselle Nami, proche de la nature et qui possède des dons de divination.
La narratrice devra laisser ses reflexes d'occidentale pour se fondre dans cette nature généreuse et puissante et accueillir ses mystères.
L'humour n'est pas absent avec le personnage du tanuki pou celui du peintre amateur de haïkus.
Mais ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman graphique, ce sont les dessins pleine page de paysages époustouflants.
Une belle lecture


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Voilà un cadeau de Noël comme je les aime !

La jeune femme et la mer est un ouvrage coloré, poétique, lumineux, dépaysant qui invite au voyage et me rappelle de beaux souvenirs en pays nippon.
La jeune femme et la mer est une quête.
Une quête d'inspiration.
Une quête d'expiration.
Une quête de respiration.
Une quête de Beau, de Pur, de Nature.
Une invitation au calme et à la contemplation (Tiens, tiens... J'ai écrit les mêmes mots dans ma chronique précédente... Ne serait-ce pas le signe d'un besoin fondamental qui se rappelle à moi en cette fin d'année ?)

Lors de sa résidence à la Villa Kujoyama à Kyoto, Catherine Meurisse s'est laissé interpeller par les curiosité japonaises, des plus terre à terre aux plus oniriques : toilettes musicales, croyances ancestrales, constructions étranges, personnages hauts en couleur, rites mystérieux...
Et au coeur de ses pages, elle nous partage ses émotions et découvertes avec simplicité et générosité.

Je suis restée longuement en admiration devant les paysages à couper le souffle si bien peints par l'autrice.
L'histoire est à mon avis secondaire, les événements quotidiens nous invitant tous à nous poser, nous questionner, faire le vide, respirer, admirer et nous émerveiller.

La jeune femme et la mer est un petit bijou qui fait un bien fou en cette période de pandémie où la Beauté est plus que jamais essentielle à notre équilibre.
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Dans La Jeune Femme et la Mer, Catherine Meurisse nous raconte ses premiers jours dans une résidence d'artiste au Japon. Elle nous entraîne à sa suite dans sa quête d'inspiration entre rencontres insolites, errances bucoliques et profond dépaysement.

L'auteur nous offre une très belle image du Japon rural traditionnel avec les temples, les maisons de thé, les auberges avec les bains et surtout les paysages, entre montagne et mer, forêts et jardins...

Les dessins des paysages, parfois en pleine page, sont magnifiques avec beaucoup de bleus et de verts, relevés des riches coloris des fleurs.

Comme souvent chez Catherine Meurisse, les personnages sont assez caricaturaux tant dans le dessin que dans leurs réactions, ce qui apportent une note d'humour bienvenu alors que La Jeune Femme et la Mer questionne sur l'art, les différences culturelles, le rapport à la nature des artistes et plus généralement des hommes...

J'ai beaucoup aimé ce récit poétique et drôle d'un voyage où la nature, admirée et crainte, occupe le premier plan.
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" Je regarde la nature , mais c'est elle qui semble me regarder ".

La culture japonaise, c'est tout un art et c'est bien difficile de se l'approprier.
Peindre à la manière d'Hokusai, discuter avec un tanuki, écrire des haïkus.
Cela peut paraître simple au premier abord pour un occidental, mais si l'on en croit les personnages croisés par Catherine Meurisse lors de sa résidence d'artiste au Japon, c'est loin d'être le cas.

La jeune dessinatrice française veut peindre la nature. Tout est si beau au Japon ! Mais, il lui faudra pour cela s'immerger dans ces paysages forestiers et maritimes, se laisser surprendre. Ici, on n'apprivoise pas la nature. C'est la nature qui vous apprivoise, qui vous transporte dans un monde imaginaire et merveilleux à la façon des films d'animation de Miyazaki.
Tantôt paisible, tantôt redoutable, la nature s'impose à nos yeux dans toute sa splendeur, mais encore faut-il saisir l'instant ?
Tout comme ce peintre rencontré par Catherine qui cherche à peindre une femme.
Cet album est une quête, une immersion poétique dans le "monde flottant", monde éphémère.
Je n'adhère pas forcément à la manière un peu hâtive de croquer ses personnages de l'auteure, mais dans cet album, certaines pages, magnifiques, évoquent avec finesse et beauté des couleurs les estampes japonaises.

Un parfait dépaysement !


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J'aime beaucoup Catherine Meurisse, son graphisme, son humour et la cohérence de son cheminement d'auteure. J'avoue l'avoir réellement découverte à la suite des attentats de Charlie car, à l'époque de sa collaboration avec cet excellent journal satirique, cela faisait un bout de temps que je les avais lâchement perdus de vue (mais pas de coeur). Abandonnant le dessin de presse suite à ce drame, elle m'avait émue et conquise avec son album La légèreté. J'aimais sa façon à la fois instinctive et intellectuelle de s'extraire de la violence grâce à la nature et l'art. Elle poursuivait son chemin avec Les grands espaces puis, en grande amoureuse de la peinture, en rendant hommage au grand Delacroix.
Changement de cap mais pas d'intentions, voilà Catherine Meurisse qui me surprend en posant ses valises et ses crayons au Japon pour, nous dit-elle, apprendre à peindre ! Et belle surprise, le Japon et Catherine Meurisse ( deux univers que je n'associais pas du tout) , ça marche ! Ça marche tellement qu'elle-même est surprise et voit en ces paysages lointains des parallèles magiques avec sa campagne d'enfance. Hallucinations, jet-lag, trop de saké ? Que nenni, la beauté de la nature est partout et universelle à celui qui sait la voir !
Mêlant poésie et humour, promenant sa silhouette longiligne, son grand nez et ses cheveux raides (c'est elle-même qui le dit !) au milieu de paysages à couper le souffle, Catherine Meurisse s'amuse comme une enfant qui découvre. Entre modernité et traditions, le Japon l'étonne, la subjugue, l'inspire. Et quelle bonne idée d'être accompagnée par un tanuki, facétieux esprit de la forêt (pour les fans de Dragon Ball, vous le reconnaîtrez !) à la langue bien pendue !
Bref, très bonne bd à découvrir et à contempler, et bravo à la palette d'Isabelle Merlet qui accompagnait déjà Catherine Meurisse dans La légèreté (coloriste qui collabore également avec Pascal Rabaté, un de mes auteurs de bd favoris).
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Catherine Meurisse est une auteure de bandes dessinées que j'ai découverte avec La légèreté, qu'elle a écrit après l'attentat de Charlie Hebdo, où elle travaillait depuis plus de dix ans. Elle était en retard ce matin-là…

Dans La légèreté, la beauté s'opposait à l'horreur pour permettre une reconstruction. C'est ainsi qu'elle déambulait notamment dans les salles du Louvre et partait pour La Villa Médicis à Rome.

Avec La jeune femme et la mer, on retrouve cette recherche esthétique, comme raison de vivre, dans une résidence d'artistes au Japon.

Si je n'aime pas particulièrement le dessin de ses personnages, j'aime vraiment beaucoup ses magnifiques paysages, elle sait trouver le trait juste pour mettre en valeur la nature. Elle rend parfaitement la luxuriance de la végétation, les maisons traditionnelles, la mer et la montagne japonaises et donne envie de voyager dans cette campagne reculée et calme.

Elle crée des liens forts, même si c'est toujours avec retenue, avec un peintre japonais qui cherche à représenter une femme, mais rédige finalement des haïkus, et avec Nami, la jeune femme qui tient l'auberge et a un rapport si particulier à la mer et aux catastrophes naturelles, du tsunami aux typhons.

C'est un livre de lenteur et de peu d'actions. Il pourra vous plaire si vous souhaiter aborder par petites touches le séjour d'une femme occidentale dans le Japon rural. Un joli livre assez contemplatif.
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Catherine Meurisse, petite bonne femme crayonnée en noir et blanc sur fond de paysages d'estampe, arrive au Japon pour une résidence d'artiste et rencontre un peintre en quête d'inspiration, un tanuki farceur qui lui offrira un morceau de sa queue pour en faire un pinceau et une tenancière d'auberge qui semble parler aux océans et au vent. Mais dans ce pays mystérieux qu'elle comprend mal et qui recèle tant de surprises comment dessiner et trouver l'inspiration ?

La jeune fille et la mer est un très beau roman graphique qui mêle de magnifiques dessins en couleur façon estampes des paysages japonais et des personnages en noir et blanc crayonnés comme dans un cartoon qui apparaissent soudain dans l'image et discutent avec l'humour caractéristique des précédents albums de Catherine Meurisse. le mélange des genres est plutôt réussi et selon les pages on peut admirer de manière contemplative l'océan, les montagnes ou les vieilles maisons japonaises rendues plus vraies que nature ou sourire des réflexions poético-existentielles de l'auteure. Toujours dans le mélange des genres, sur le fond comme dans le graphisme, la dessinatrice n'hésite pas à mêler des légendes japonaises comme celle de cette jeune fille qui périt noyée, des blagues tendance comique de répétition sur les tanukis et leur extraordinaires roubignolles et des scènes burlesques comme ce peintre qui se cogne la tête dans les murs à la recherche de l'inspiration.

En plus des très belles illustrations et de l'humour et de la dérision omniprésents, l'auteure se livre l'air de rien à une intéressante réflexion sur l'art et la nature : comment représenter une nature aussi exubérante qu'au Japon ? Comment se renouveler devant des scènes qui ont déjà été peintes ou dessinées mille fois ? Quelle est la place de l'homme (et de l'artiste) dans la nature ? Ce roman graphique est aussi un bel hommage au Japon avec les réflexions du peintre japonais que rencontre par hasard la dessinatrice et qui tente de lui faire comprendre la différence entre l'art occidental et la philosophie japonaise. C'est ludique, original, les dessins sont vraiment réussis, l'auteure ne se prend jamais au sérieux, au contraire elle désamorce toute réflexion trop pompeuse par une petite note d'auto-dérision ou d'ironie et pourtant elle réussit à dire plein de choses à travers ses dessins et son récit. Une belle découverte même s'il m'a manqué un je ne sais quoi (peut être une trame un peu plus conséquente ou un dénouement plus surprenant) pour que ce soit un vrai coup de coeur.
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Un très joli cadeau de Noël.
L'auteure arrive au Japon avec l'intention de peindre la nature. L'album raconte ses rencontres avec un peintre, un animal qui parle et une femme qui travaille dans un hôtel.
Les illustrations sont très belles. On comprend aussi les relations des Japonais avec la nature qui apporte beauté et catastrophes fréquentes.
Un moment apaisant.
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Après Les grands espaces ou La légèreté, Catherine Meurisse continue dans la veine d'autobiographie (ou autofiction?) dessinée qui lui va si bien. Elle arrive au Japon pour une résidence d'artiste. Son installation dans la région de Kyoto lui permet de rencontrer d'autres artistes, souvent en mal d'inspiration, d'échanger avec eux dans la mesure du possible, de découvrir aussi des paysages qui ne cessent de la surprendre.
Teinté d'une touche de fantastique, d'une bonne dose d'humour due aux incompréhensions culturelles, l'album m'a surtout émerveillée par ses paysages japonais somptueux en pleines pages. Décidément, j'aime tout ce que fait cette autrice et dessinatrice !
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Mélange étonnant de Bretécher et d'Hiroshige, cet album est une pure merveille picturale. Je m'interroge : Catherine Meurisse a-t-elle délibérément schématisé ses personnages pour fixer notre attention sur la nature, les fleurs, les étendues d'eau, le tanuki espiègle. Les dessins paysagers sont de véritables estampes, aux couleurs chatoyantes et unies.
L'histoire s'inscrit dans un courant de pensée soulignant notre capacité à résonner avec la nature. La jeune femme et la mer bénéficie d'une presse élogieuse - j'ai même écouté une interview de l'auteure à la radio -, ce qui m'a poussé à chercher le livre, à le délaisser, rebuté par le graphisme sommaire des personnages. Puis, je l'ai repris quelques jours et quelques articles plus tard, en me concentrant sur les décors. L'absence de trait délimitant les cases, séparées par un blanc, donne une impression d'espace invitant à entrer dans le dessin.
J'ai craqué, bien m'en a pris.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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