AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 30 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plus que quelques jours avant de recevoir des nouvelles du système de la Tortue !
Le manuscrit devrait être transmis par le portail spatio-temporel de la rue des Vieilles Douves à Nantes, la cité de l'imaginaire ... j'ai réservé le mien ...
Au n°15, l'Atalante, c'est le rendez-vous de tous les martiens et vénusiens, c'est l'éditeur-librairie de tous les monstres intergalactiques et de tous les aliens dégoulinants de saletés cosmiques.
C'est qu'on en croise dans la ruelle de drôles de pèlerins !
Mais ça marche aussi dans toutes les bonnes librairies de France, de Navarre et de la galaxie.
Si vous vous êtes mis à la bourre, il vous reste deux jours pour lire les deux tomes précédents et ce sera sans le plaisir d'y flâner.
Tant pis pour vous !
Et méfiance !
Le voyage jusqu'aux confins du système de la Tortue, ça vous bouffe vite fait un week-end ...
Il va sans dire qu'après lecture, cette chronique provisoire s'autodétruira pour laisser place à une véritable critique torchée avec brio et talent, toute chaude sortant du four et d'une dernière page tout juste refermée :
"Le dôme de la méduse" est le troisième et dernier volet de la trilogie baryonique écrite par Pierre Raufast.
Il a été publié en mars 2024 par les éditions "Aux forges de Vulcain".
Le premier tome de la trilogie baryonique, "la tragédie de l'Orque", avait créé l'événement et s'était inscrit dans la sélection des cinq romans SF retenus pour concourir en 2023 au prix littéraire des Utopiales de Nantes.
Le second volume, "Le système de la tortue", avait repoussé l'aventure jusqu'aux confins des galaxies et y avait introduit tous les possibles.
Troisième et dernier opus, "Le dôme de la méduse", avant même d'avoir été écrit, avait déjà beaucoup promis et semblait devoir venir culbuter les limites de l'humanité ...
Par Zarathustra !
Que Dieu me savonne et qu'Arthur C. Clarke me pardonne, mais il y a là de quoi faire friser la barbe de Stanley Kubrick !
C'est qu'il m'a semblé que ... Mais bon sang, mais c'est bien sûr !
Mais électriques ou pas, revenons à nos moutons :
- le 25 juillet 2176, à bord de l'Orca-7459, Sara Mc Teslin, la commandante de l'expédition, a déclenché un code MES ...
Mais que peut donc bien être un code MES ?
Ce roman est assez technique, ça a été depuis le début de la trilogie, la marque de fabrique de Pierre Raufast : "l'incompréhensible, bien compris" !
Ici, plus que dans les deux autres volumes, cela semble avoir un peu gêné la progression du récit.
De plus, Pierre Raufast, très vite y a délaissé l'aventure sidérale pour y privilégier une espèce de déroulé de petites manipulations et de grandes duperies terriennes.
C'est que l'enjeu est de taille !
Mais l'on n'en saura guère plus sur les autres, et notre solitude continuera de soudre dans l'espace infini de l'univers, avec cependant une petite lueur d'espoir braquée vers l'avenir.
D'où vient ce dôme d'antimatière ?
Que peut bien signifier ce rayon laser pointé vers l'espace ?
Sommes-nous vraiment seuls ?
Qui sommes nous ?
D'où venons nous ?
Et dans quel état j'erre, moi qui viens de refermer ce livre ?
Mais si ce roman est un épilogue alourdi de quelques longueurs, il n'en demeure pas moins un excellent roman de science-fiction.
Il propose des pistes de réflexion sur notre éthique et notre appréhension de l'intelligence artificielle, sur la communication possible avec l'autre et l'ailleurs hors de toutes références, sur l'origine de la vie.
"Le dôme de la méduse" est un livre intelligent et un peu exigent à la lecture.
Ce n'est pas un récit rugissant des tuyères d'une exploration intersidérale.
Ce serait plutôt une interrogation sur nous-même et sur notre monde à venir.
Mais n'est-ce pas là, le rôle qui a été dévolu à la science-fiction depuis que le genre a mûri, depuis qu'il est sorti de l'ornière dans laquelle dès sa genèse il avait été jeté, cantonné qu'il était dans les mauvaises éditions par l'incompréhension des véritables littérateurs sérieux et reconnus avant même d'être connus ?
Mais était-il vraiment raisonnable de s'aventurer dans l'espace à la recherche de petits bonhommes verts hypothétiques, de lire de la SF, de la BD et autres fariboles du même tonneau ?
Quoi qu'il en soit le roman de Pierre Raufast a crevé le plafond de Gillou, bien plus bas, il faut bien le dire, que celui de Tao.
Ce livre, pris dans l'ensemble de sa trilogie, est un roman ambitieux qui aura, peut-être, certainement même, repoussé un peu plus encore les limites du genre ...
Commenter  J’apprécie          540
Le précédent tome de cette trilogie baryonique, le Système de la Tortue, nous avait laissé en plein suspens. L'expédition envoyée vers cette planète au dôme si étrange est en danger de mort et on pense avoir trouvé le responsable. Reste à vérifier l'hypothèse. Alerte pour ceux qui n'ont lu ni La Tragédie de l'Orque, ni le Système de la Tortue, arrêtez-vous et sautez à la conclusion. Et allez lire ces deux romans (d'autant que le premier est paru en poche : pas d'excuse). Car je vais devoir révéler certains éléments présents dans ces deux livres.

On se doutait à la fin du précédent tome que le coupable des meurtres qui a décimé l'équipe d'exploration n'était autre que le Masterbot. Donc une machine. le début du Dôme de la Méduse confirme les soupçons. Mais comment prévenir tous les membres de l'équipe sans avertir celui qui contrôle tout ? On l'a vu dès 2001, l'Odyssée de l'espace, le célèbre film de Stanley Kubrick, l'ordinateur peut être pour l'humain une aide précieuse comme un danger mortel. le nom de HAL 9000 (CARL 500 en V.F.) est resté dans les annales. Et on en parle dès que la montée en puissance de l'I.A. est mise sur le tapis. Pierre Raufast ne peut être accusé d'amateurisme dans le domaine, lui qui travaille dans la cybersécurité. C'est un domaine qu'il maîtrise et cela se ressent dans le déroulé de son roman. Il trouve d'ailleurs une solution tout à fait crédible à ce problème et le récit peut continuer. le rôle des I.A. dans cette trilogie est capital, mais beaucoup moins dans ce volume que dans le précédent. Dans ce troisième opus, on s'occupe davantage des extraterrestres et d'une sorte de realpolitik.

Je vais tenter de ne pas trop en dire, mais tout de même d'analyser rapidement ce que j'en ai pensé. Les pistes entamées dans le Système de la Tortue semblent être les bonnes. On a donc affaire à un dôme empli d'antimatière. La moindre fuite pourrait avoir des conséquences phénoménales et explosives. Il convient donc de continuer à être extrêmement prudent dans les investigations. Même s'il est impossible, malgré les décès et la perte de nombreux spécialistes, d'abandonner une telle découverte et ses implications possibles. Aussi, il faut parvenir à déchiffrer le message (si c'en est bien un) découvert en examinant ce dôme. Et là, j'ai beaucoup apprécié la logique de Pierre Raufast. Ce rêve de contact avec une entité totalement différente de nous m'a rappelé, dans un autre style, le roman de Robert L. Forward, L'Oeuf du dragon (1980), où nous suivons la progression d'êtres vivants sur une étoile à neutron. Cette cohabitation avec l'étrange, l'autre, m'a toujours fasciné (d'où ma passion pour la SF). Et elle a été en grande partie comblée dans ce roman. Surtout les recherches de sens : comment comprendre quelque chose venant d'un esprit totalement différent du nôtre. Même problème que dans Premier contact (2016) de Denis Villeneuve, lui-même inspiré de L'Histoire de ta vie (1998) de Ted Chiang. Les heptapodes (les extraterrestres) n'usent pas de la même temporalité et leur langue est au premier abord totalement incompréhensible pour les traducteurs. Tout le monde n'a pas la chance de tomber sur une pierre de Rosette.

Mais j'aime aussi dans ce roman les jeux de pouvoir et les difficultés à jongler entre toutes les volontés et toutes les contingences de notre monde. Et là aussi, j'ai trouvé mon bonheur. En grande partie en tout cas, car certaines résolutions m'ont parues un peu faciles, à la limite du deus ex machina. Mais dans l'ensemble, les luttes entre groupes, entre sociétés, entre individus sont bien décrites et très réalistes. Avec toute leur mesquinerie, leurs intérêts divergents et souvent antagonistes. Et les trahisons et coups bas que l'on se sent obligé de mettre en place pour parvenir à ses fins. Mention spéciale pour Kamal Narkami, le président de l'EPON, qui donne de l'ampleur à la figure de l'imperturbable dirigeant, qui connaît les rouages et les ficelles, et n'hésite jamais devant une saleté si son but en dépend.

Le Dôme de la Méduse met un point final à cette trilogie qui, sans révolutionner le genre, permet de passer un très bon moment et d'aborder des thèmes capitaux de SF. J'ai beaucoup aimé les personnages et leurs interconnexions très fortes. Et le système de la tortue m'a fait rêver un bon moment. Je souhaite que ce texte amène des lecteurices peu habitués au genre littéraire que j'affectionne par son côté abordable et tellement cohérent. Un beau voyage, vraiment.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
Commenter  J’apprécie          200
J'ai fini La trilogie baryonique. La lecture n'a pas été déplaisante et j'y ai retrouvé des allusions à Isaac Asimov avec plaisir. Toutefois, comme le tome 2, j'ai trouvé le dôme de la méduse inférieur au premier volume.

Je passe le début du roman qui relate les évènements précédents. Je trouve ce procédé un peu puéril et inutile.

On retrouve l'équipage du M-Orca en difficile posture face à un danger mortel qui a déjà causé le décès de sept membres d'équipage. Ce péril a la forme de l'Intelligence Artificielle du vaisseau. On retrouve ainsi un thème cher à la science-fiction que l'on retrouve dans le chef d'oeuvre 2001, Odyssée de l'espace.

Comme dans les deux autre tomes, on est un peu abreuvé de termes techniques et scientifiques. L'auteur veut ainsi rendre son récit vraisemblable. Mais bon, ce fait ne ralentit pas outre mesure la lecture. Après s'être débarrassé du "meurtrier", l'équipage se lance dans le décryptage du "langage" émanant du dôme. On ne peut que penser au chef d'oeuvre de Denis Villeneuve, Premier contact. On voit par là que l'auteur venant de la littérature dite "blanche" s'est lancé dans l'aventure d'écrire une trilogie de science-fiction avec sérieux et humilité. Il multiplie les allusions à des scientifiques ayant existé. Il fait également référence à des oeuvres poétiques.

Par contre, on sent l'auteur moins à l'aise dans la description des rapports humains. La psychologie n'est pas son fort et on le sent plus à l'aise avec les Intelligences Articicielles. C'était là que le bas blessait déjà dans le tome 2.

En définitive, cet ultime roman est d'une lecture plaisante. Il introduit la question de l'origine de la vie sur Terre et dans l'univers de manière intelligente, loin de la bêtise introduite dans le film Prometheus. Pourquoi une forme anthropomorphique et blanche de surcroit.

Je pense que Pierre Raufast est largement au niveau d'auteurs contemporains que l'on met bien rapidement sur un piédestal et qui ont pour eux d'avoir une audience bien supérieure.

Commenter  J’apprécie          50
J'avais hâte de découvrir la fin de cette histoire. J'avais beaucoup aimé les 2 précédents tomes et j'étais curieuse de voir vers quoi allait aller la suite des évènements vu le cliffhanger. J'ai encore bien apprécié ce tome même s'il y a des parties plus complexes à comprendre (ce n'était pas le cas dans les autres, je vous rassure) mais je suis restée sur ma faim. Je m'attendais à plus d'informations, de découvertes et une fin moins ouverte que cela.

Il y a de la politique et une réflexion sociétale (à l'échelle mondiale) dans tous les tomes mais c'est ici que j'ai trouvé cela plus poussé ou qui prenait un peu plus de place. Suite aux découvertes de l'équipe qui est allée sur Tortue-B, le futur de l'humanité peut changer et ils doivent bien réfléchir à ce qui peut être dit ou non après tout, la course au progrès a failli tourner en apocalypse. Ces réflexions et les évènements qui en découlent étaient sympa à suivre.

J'apprécie beaucoup les personnages surtout Slow et la fille de Sara. Par contre, j'ai eu beaucoup plus de mal avec le comportement de Sara. Je comprends quand même pourquoi elle réagit ainsi mais c'est dommage… J'étais contente de retrouver Tom aussi, dommage que son coéquipier n'était plus de la partie par contre. Mia évolue énormément depuis la 2e moitié du précédent tome et cela continue ici aussi, c'est une belle révélation que ce personnage.

Une chouette trilogie de SF que j'ai bien apprécié lire.
Commenter  J’apprécie          50
Si vous avez suivi, vous savez que j'ai adoré les deux premier opus de cette saga de Space Opéra ultra abordable qui vulgarise avec qualité pas mal de thématiques scientifiques, pouvant être cataloguées comme de la Hard SF.

Mais ici tout est fluide et ludique, agrémentés d'enjeux pluriels et de personnages attachants dont on suit le parcours atypique, vers une découverte d'une ampleur sans précédent qui peut potentiellement remettre en cause l'état de notre société.

Avec ce qui avait été mis en place dans les précédents tomes, je m'attendais vraiment à voir exploitées certaines des pistes qui étaient lancées, mais j'ai été prise au dépourvu.
Si ce final retombe sur ses pattes pour nous fournir une conclusion de qualité, j'ai quand même trouvé que ça manquait un peu de "pétant" surtout au vu de ce que je m'étais figuré et des toutes les possibilités offertes.

Malgré tout j'ai quand même totalement adhéré à ce qui était abordé, car les sujets étaient captivants, surtout concernant la Xéno Linguistique.
J'ai été prise à contre pieds sur plusieurs points, mais c'est ce qui a participé à me faire aimer ce qui était distillé dans ce tome, notamment concernant l'évolution des personnages et la manières dont encores une fois, ils vont devoir s'adapter et évoluer, pas forcément comme on aurait pu l'imaginer, mais c'est tout ce qui fait le sel de cette aventure depuis le début, au delà de tout le prisme scientifique.

Ce final prend la tournure d'un événement marquant de l'histoire, comme tant d'autres tout au long de notre évolution et je crois aussi que c'est ce qui m'a plu si j'y réfléchis, pas de grand coup d'éclat qui change à jamais la face de l'humanité, simplement de nouvelles découvertes et la vie qui continue.

Je ne peux que vous recommander cette lecture efficace, riche en thématiques scientifiques mais qui sait prendre le parti d'en faire un excellent divertissement, c'était une conclusion qui a su me prendre par surprise tout en allant de soi et c'était ce qu'il me fallait.
Commenter  J’apprécie          20
Ce dernier tome, bien plus politique que les deux précédents, nous montre bien tout le chemin parcouru depuis que Sara et Slow se sont retrouvées piégées dans leur Orca dans le premier tome.

Les découvertes scientifiques au sein du système de la Tortue amènent l'équipage à de nouvelles hypothèses sur l'espace et la place de l'humanité dans celui-ci. le Dôme de la méduse nous démontre, à l'instar des deux tomes précédents, la documentation autour des sciences et des mathématiques de Pierre Raufast afin de rendre son récit aussi réaliste qu'intéressant. Sans être rébarbatif, l'auteur vulgarise son concept du théorème de Tao, citant à quelques reprises les trois lois de la robotique créées par Isaac Asimov. Sa trilogie a été une traversée très plaisante dans cet univers futuriste dans lequel le réchauffement climatique a provoqué de lourds dégâts et a obligé la civilisation humaine à se tourner vers l'espace et la robotique.

Plus politique que les deux précédents, cet ultime tome est très convaincant grâce ses théories scientifiques, les doutes perpétuels de ses personnages qui rendent ces derniers d'autant plus humains, et son intrigue entre terrorisme et conquête spatiale.
Lien : https://entournantlespages.w..
Commenter  J’apprécie          10
Toujours très plaisant à lire, un dernier tome qui vient conclure une très bonne trilogie même si on ne peut qu'être déçu du potentiel non exploité. Avec des tomes aussi courts c'était cependant inévitable, ce troisième et dernier tome étant particulièrement court.

Une suite un jour, peut-être ?
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (88) Voir plus




{* *}