Citations sur La Nuit de Feu (402)
En notre siècle où, comme jadis, on tue au nom de Dieu, il importe de ne pas amalgamer les croyants et les imposteurs : les amis de Dieu restent ceux qui Le cherchent, pas ceux qui parlent à Sa place en prétendant L'avoir trouvé.
Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent, mais les émerveillés.
Face au questionnement sur l'existence de Dieu,se presentent trois types d'individus honnetes;le croyant qui dit:"je ne sais pas mais je crois que oui";l'athee qui dit:"je ne sais pas mais je crois que non";l'indifferent qui dit:"je ne sais pas et je m'en moque".
L'escroquerie commence chez celui qui clame:"je sais!",qu'il affirme:"je sais que Dieu existe" ou"je sais que Dieu n'existe pas";il outrepasse les pouvoirs de la raison,il vire a l'integrisme;integrisme religieux ou integrisme athee,prenant le chemin funeste du fanatisme et de ses horizons de mort.Les certitudes ne creent que des cadavres
Partir, ce n’est pas chercher, c’est tout quitter, proches, voisins, habitudes, désirs, opinions, soi-même. Partir n’a d’autre but que de se livrer à l’inconnu, à l’imprévu, à l’infinité des possibles, voire même à l’impossible. Partir consiste à perdre ses repères, la maîtrise, l’illusion de savoir et à creuser en soi une disposition hospitalière qui permet à l’exceptionnel de surgir. Le véritable voyageur reste sans bagage et sans but.
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Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent, mais les émerveillés.
oui, les contemporains font agoniser l'homme. En lui attribuant le mérite de l'intelligence, ils le flattent mais le condamnent à une solitude radicale. L'homme devient l'exception: il pense dans un espace qui ne pense pas, s'émeut dans un décor apathique, piste le juste et l'injuste dans un chaos amoral. Il se fait enfermer à l’extérieur! Sans évasion possible! Cette poussière d'étoile que serait l'homme se révèle une erreur douloureuse. P 95
Or mes études, en me formant, m'avaient aussi déformé. J'avais appris. Beaucoup appris. Rien qu'appris. On avait fortifié ma mémoire, mes connaissances, ma capacité d'analyse et de synthèse ; avaient été laissées en friche la fantaisie, la verve, l'imagination, l'invention spontanée.
Depuis un an, j'étouffais.
Bien que j'eusse tenacement travaillé pour remporter les concours, décrocher les diplômes, je me sentais l'otage de ces réussites. Si elles m'apaisaient, elles m'éloignaient de moi.
Selon moi, la victoire réside dans le combat, pas dans son issue. Sans perdre mon but, je perds l’illusion de gagner. P 27
Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent
mais les émerveillés.
Le véritable voyage consiste toujours en la confrontation d’un imaginaire à une réalité; il se situe entre ces deux mondes. Si le voyageur n’espère rien, il ne verra que ce que voient les yeux ; en revanche, s’il a déjà modelé les lieux en songe, il verra davantage que ce qui se présente, il percevra même le passé et le futur au-delà de l’instant. P 20