Pour étudier les évolutions de la France depuis les années 1960, l'auteur part d'événéments marquants ou pas, de films, de concerts, de traitement médiatique d'informations et étudie la place croissante des images et du son dans notre quotidien. Ces images loin d'être anodines, structurent notre univers mental et en disent beaucoup sur notre société, nos mentalités.
Les traces laissées par les images et le son permettent de scruter les structures profondes de la société. Les objets du quotidien, les chansons, les films portent en eux la mutation de la société.
Le cinéma et la radio brassent toutes les classes sociales dès les années trente mais c'est au début des années 1960 que le transistor, la télévision, la culture jeune, la bande dessinée, que l'image et le son prennent leur véritable importance. Dans un premier temps, elle fédère, homogénéise la société ou une classe d'âge (les jeunes boomers des années 1960), elle sert de chambre d'écho. La paix revenue, la croissance, l'importance accordée à la jeunesse contribue à créer cette culture de masse commune, à cette standardisation des goûts à l'image du pays puis de la planète.
Depuis les années 2000 et internet, l'offre se diversifie et la culture commune s'érode, les cultures se fractionnent, se segmentent.
Que disent de notre société le concert de Woodstock, des films comme la grande vadrouille, la gifle, la boum, bienvenue chez les Chtis, l'enterrement de Johnny ?
Cette époque de mutation est portée par une génération unique dans l'histoire : celle du baby boom, génération nombreuse, la première à vivre en paix, à bénéficier du progrès, génération conquérante, Narcisse,
Peter Pan qui ne s'est pas vu vieillir, adulée puis remise en cause aujourd'hui (injustement parfois) au moment où elle part en coulisses voire quitte la scène "Bye bye boomer".
Cet essai est une sorte d'éphéméride que l'on est pas obligé de lire à la suite même si cela est préférable, les événements étant présentés chronologiquement de 1959 (rupture du barrage de Malpasset) aux obsèques de
Bernard Tapie et au concert des Rolling Stones. A la fois savant et de lecture aisée, d'une approche originale.