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EAN : 9791095718062
380 pages
Agullo (08/09/2016)
3.26/5   63 notes
Résumé :
Deux agents du gouvernement ont pour mission d’installer la peur dans chaque foyer. Ils sonnent chez une femme vivant avec son enfant et entament leur travail.
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 63 notes
Je suis assez mitigée.
J'adore l'idée, j'adore la fin, j'adore le thème mais j'ai trouvé que les dialogues étaient looonnngs et redondants par moment.
Deux hommes viennent installer La Peur chez les gens. Une obligation gouvernementale. Un jour, ils viennent installer La Peur chez une femme qui cache son fils dans la salle de bain, de peur que les hommes lui fassent du mal.
On tourne en boucle sur les différentes peurs existentes, les métaphores et la réalité. On tourne autour des sujets sociaux et politiques, le pourquoi installer La Peur, etc...

Je suis ravie de connaître ce livre et le conseille tout de même pour son originalité et les messages à faire passer, et peut-être que certains vont adorer.
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Après notre passage vous ne serez plus les mêmes. Nous sommes les installateurs de la peur. Pas de bon patriote sans nous. D'ailleurs regardez autour de vous la plupart des foyers nous ont adopté. Faut dire que le gouvernement l'a rendu obligatoire, soutenu en cela par quelques-uns qui en tirent moult bénéfices.
Plus la forme c'est le fond de ce livre qui interpelle, sur le pourquoi du comment en arrive-t-on à avoir peur. Par quel biais se transmet-elle et surtout à quoi sert-elle ? Pourquoi les dirigeants de ce monde joue-t-il à ce jeu ? La réponse est en chacun de nous.
Un roman de fiction sur fond de réalité qui nous entraine au fil des passages vers plus en plus de réflexions, d'analyse sur soi, sur la réalité qui nous entoure, du moins celle que nous filtrons au travers de nos concepts.
Deux hommes sonnent à la porte d'un appartement. La femme prise de panique cache son enfant. Ouvre. L'un est en costume cravate, l'autre une salopette. Un tandem redoutable qui vient chez vous installer et distiller les germes de la peur.
Un très bon roman au ton grinçant.
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Bon... Je vais être honnête, je n'ai pas accroché. le pitch de départ me plaisait bien : un huis-clos futuriste, grinçant et drôle, où des hommes de l'état viennent installer la peur dans un foyer, pour le bien collectif.
Et bien pour moi cela a plutôt été l'installation de l'ennui...en 176 pages, c'est pas mal quand même. le début je suis bien entré dedans, sans soucis. Mais plus les pages passaient, plus je trouvais des longueur, des répétitions, un manque d'intérêt de ma part. Je n'avais qu'une envie : le finir au plus vite pour passer à autre chose. mais le finir quand même, car, on ne sait jamais, la fin est peut-être bien. Et il faut avouer que la fin sauve un peu le truc pour moi. Je m'étais tellement endormie dans ma lecture que la fin m'a bien surprise, une bonne surprise. Elle m'a réveillée et m'a fait dire que j'avais finalement bien fait d'aller au bout de ma lecture.
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Toc toc toc: "Bonjour Madame, nous venons vous installer la peur".
Bien vu, le pitch! Aux premières lignes, on se lèche les babines de ce qu'il va en sortir. Pour ma part, j'en attendais un décorticage méticuleux et forcément cynique de toute l'ingénierie sociale mise en place insidieusement pour s'assurer que les citoyens restent de "bons" citoyens, en les travaillant au corps sur leurs peurs du vide, de l'abandon, du déclassement, à tous les étages de la pyramide de Maslow.
Le résultat est déroutant sur la forme est un peu décevant sur le fond : sur la forme, une fois le premier effet de surprise passé, on se retrouve dans une sorte de pièce de théâtre absurde dans lequel les deux installateurs, le commercial et le technicien, s'adonnent à une série de numéros de duettistes déjantés face à une femme mutique. Sur le fond, on est sur un traitement du sujet très recentré sur une dénonciation des effets délétères des plans structurels amenés par le FMI à la crise de 2010 au Portugal.
Ce cours roman vaut quand même le détour pour son originalité... et sa conclusion.
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Une fable politique théâtrale orwello-kafkaïenne. Étonnant, intelligeant, mordant, mais pari à moitié réussi.

Des chapitres courts, très courts qui donnent un sentiment d'urgence devant ces deux "ouvriers" venus installé la peur dans la maison d'une femme. L'Etat a voté la directive n° 359/1, refuser son installation a de fâcheuses conséquences.
Un huis clos paranoïaque et satirique qui se résume à un C'est quoi cette peur ? La tension est présente, palpable, un sentiment de malaise s'installe peu à peu. Et si ces deux hurluberlus n'étaient pas ce qu'ils disent être ?
On passe du rire gras au rire amer, du théâtre de boulevard à la comédie dramatique, de l'ironie au cynisme, de la farce politique à la critique sociale. Une première parti très réussie, tout en allégorie sur la situation portugaise lors de la crise. L'auteur élargit le propos qui devient dès lors universel. Ou comment devient on un citoyen mouton ?

Puis, une fois la réponse connue, nous sommes dans les travers réguliers des romans à message : trop appuyé, trop démonstratif, trop rhétorique, trop didactique. Mon intérêt s'envole. Malgré sa brièveté, et la clarté dans la mise en page, c'est long, très long. Seule la toute fin m'a sorti de ma léthargie.

A trop vouloir être compréhensif dans son allégorie, l'auteur passe de l'angoisse de cette situation ubuesque à une simple peur.
Vraiment dommage, car ce livre pourrait plaire à beaucoup de monde, tout en faisant réfléchir.
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critiques presse (1)
Lexpress
06 septembre 2016
Rui Zink imagine l'angoisse comme solution aux problèmes du monde. Absurde? Pas si sûr.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Vous voulez un conseil, m'dame ? Ne dénoncez pas les injustices - vous ne ferez que passer pour une envieuse. Ne vous plaignez pas d'être maltraitée - on vous taxera de mesquine. Si l'on vous viole ne déposez pas plainte, non - à moins que vous n'ayez envie d'entendre leurs plaisanteries et d'éprouver dans votre chair le mépris fétide moisi sulfureux que seules les victimes savent susciter.
Une victime, ça pue, m'dame. Une victime, ça dégoûte. Rien ne répugne autant la bête humaine que la puanteur de la déroute.
Le jour où vous serez une victime, m'dame, la meilleure chose qui vous reste à faire, c'est de faire comme Chico et boire votre calice en silence.
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- La « crise » est toujours « économique ».
- Les « réformes » sont toujours « structurelles ».
- Le « futur » est toujours « meilleur ».
- Ou « pour nos enfants ».
- Les « mesures » sont toujours « nécessaires ».
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Pourquoi mettre des policiers et des tanks dans les rues alors qu'il suffit d'éteindre la lumière.
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Sur le seuil, deux hommes. L’un en costume cravate, élégant, élancé, nez et lèvres fins, mallette de technocrate à la main. L’autre plus trapu, large visage fermé, bleu de travail, boîte à outils dans une immense paluche. […]
-Bonjour, chère madame, dit celui en costume, de son air loquace. Nous sommes venus installer la peur.
-La p-peur ?
Celui en costume fait une moue de frayeur rhétorique.
-Madame n’a pas été prévenue (l’homme fait « alors » avec ses yeux) ?
La femme se mord la lèvre.
-Il faut vraiment que ce soit aujourd’hui ? C’est que j’avais déjà prévu…
L’homme au costume loquace reste cordial mais ferme :
-Chère madame, le progrès n’attend pas. C’est pour le bien du pays.
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— La vérité, c’est qu’il faut bien que quelqu’un souffre.
— Il faut bien que quelqu’un souffre pour que les autres vivent.
— À tout partager à parts égales, on finirait tous égalitairement pauvres, chère madame.
— Connaissez-vous l’histoire de l’ami riche et de l’ami pauvre, chère madame ?
— Il était une fois un riche dont l’ami pauvre passait son temps à le tanner à cause de sa fortune.
— Jusqu’au jour où le riche en eut assez et lui dit : « Écoute un peu, si nous partagions ma fortune entre tous les habitants du pays, combien crois-tu que cela ferait pour chacun ? »
— Le pauvre ne voulait pas répondre, mais le riche insista. Et il finit par dire : « J’en sais rien, cinq ou dix sous. »
— Alors le riche prit son porte-monnaie et en sortit dix sous.
— « Tiens, voici ta part. Et maintenant arrête de me casser les pieds. »
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Video de Rui Zink (1) Voir plusAjouter une vidéo
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