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10 nouveaux livres recommandés par les lecteurs ce 9 mai 2024
Quels sont les meilleurs livres à lire cette semaine ? 

 

Article publié le 09/05/2024 par Nicolas Hecht, Pierre Krause, Nathanaëlle Leclaire et Déborah Zitt

 

 
Chaque semaine depuis 2020, nous vous conseillons 10 livres dans 10 genres différents, plébiscités par la communauté Babelio et parus récemment en librairie (retrouvez ici le premier épisode des Livres du moment, pour un instant nostalgie). Notre volonté de vous faire explorer de nouveaux horizons littéraires et découvrir de nouveaux/nouvelles auteur(ice)s est toujours intacte ! Un nouvel épisode de cette série vous attend juste ici, avec comme à chaque fois une présentation rédigée par l'équipe de Babelio, et un extrait de critique.   

 

 

 

Manga : Natsumi Inoue et Keita Sugahara, Kill Logger, tome 1
Shiba éditions, traduit du japonais par Rémi Buquet, 186 pages, 8,45 €

 

Keita Sugahara, auteur de la série Tetsumin, revient avec un triptyque horrifique. Dans ce Bonnie and Clyde revisité aux allures macabres et fantomatiques, on rencontre Hiromu Morinaga, un jeune garçon détruit après l’assassinat de ses parents. La vengeance le ronge et le hante. Ce n’est pas le seul sentiment qui le traque, car il voit, dans le dos des tueurs qu’il croise, les âmes errantes et noyées sous la peur des victimes de ces crimes. Ce « pouvoir », ou du moins, cette malédiction, semble être une arme utile dans sa quête de vengeance. Seul, il est parfois plus compliqué d’agir. Et c’est alors que comme un cauchemar, il va rencontrer Yuzuka Kohaku, jeune fille suivie par une horde de visages terrifiés... Qu’adviendra-t-il après cette rencontre ?

Un manga réussi selon OmbreBones : « Un premier tome efficace et prometteur. J'ai beaucoup aimé la mise en place qui ne perd pas de temps et la manière dont on comprend petit à petit le pouvoir de Morinaga. [...] Hâte de découvrir la suite ! »

 



 

 

 

Jeunesse : Alice Brière-Haquet, Soie: Les Orphelins d'Argentan,
Editions du Rouergue, 256 pages, 14,90 €

 

 

Alice Brière-Haquet, bien connue du paysage de la littérature jeunesse pour ses nombreuses publications commeLe ballon de Zébulon ou encoreLe porc-épic de Schopenhauer, est aussi gagnante de nombreux prix pour sa littérature. Elle revient avec un nouveau roman aux allures de conte. On y rencontre Lise, une petite fille sans parents, séparée de ses frères. Coincé dans les toiles de l’orphelinat, c’est elle qui tisse les fils des robes qu’on lui commande. Toutefois, une ambiance étrange règne, et la séparation avec ses frères ne quitte pas son cœur. Que cache ce lieu et les gens qui s’y trouvent ? Retrouvera-t-elle ses frères ?

Un joli récit au déroulement cousu de secret selon Ophelien : « Le mystère est bien entretenu, et l'ambiance de l'orphelinat et du manoir de la comtesse est vraiment chouette [...] C'est un bon roman jeunesse qui j'en suis sûre plaira à ceux qui aiment les aventures, le mystère et... les araignées ! »

 

 

 

 

 

 

Jeune adulte : Maëlle Desard, Bretzel Break
Slalom, 304 pages, 17,95 €

 


Une petite voix dans votre tête vous parle-t-elle parfois pour vous faire part de ses commentaires et de ses jugements ? Victoire a surnommé Défaite cette petite voix qu'elle entend trop souvent pour la rabaisser, la critiquer, la juger. Rien à faire, quoiqu’elle fasse, Victoire entend la Défaite résonner dans sa tête. Envoyée faire les vendanges par ses parents mécontents de son comportement récent notamment au lycée, Victoire va se confronter à un monde dont elle ignore tous les codes. De quoi changer de regard sur la vie et sur elle-même ?

Une histoire succulente selon lan_nin : « Encore du pur Maëlle Desard. J'ai ri, j'ai pleuré, parfois les deux à la fois. L'écriture est truculente, c'est une des rares autrices que je prends le temps de surligner quand je la lis. Les sujets sont sensibles et en même temps banals, tout le monde peut reconnaître une part de soi dans les tracas de Victoire. [...] Un méga coup de cœur que je vais conseiller les yeux fermés. »


 

 

 

 

Imaginaire : Christopher Hood, L'Heure du retour
Sonatine, traduit de l'anglais par Héloïse Esquié, 384 pages, 22 €

 

 

Dans l'imposante récolte de romans post-apocalyptiques de ces 15 dernières années, il peut être difficile de séparer le bon grain de l'ivraie. Si l'apocalypse reste pour le moment une fiction, certains auteurs parviennent à tirer leur épingle du jeu avec des textes sans doute plus réalistes ou au positionnement singulier. Il en va ainsi de L'Heure du retour, qui évite de verser dans le drame et met la résilience et l'amour familial au centre de son propos. Bill et Penelope ont survécu au redoutable virus venu d'Islande, et si la vie est sans doute moins confortable, ils ont su s'adapter. Quand ils apprennent que leur fille Hannah a rejoint la secte des Revivalistes en Californie, ils n'hésitent pas à traverser les States depuis New York pour la retrouver.

Un road trip aux personnages charismatiques, qui a su convaincre Pennywise : « Ce roman est une bouffée d'oxygène, une respiration, qui vient à contre-sens des romans du genre. Ici, pas de zombies, de guerre de clans, d'ultraviolence. On prend la route et on se laisse porter au gré des rencontres, heureuses ou pas, qui jalonnent le parcours de Penelope et Bill. [...] On suit avec plaisir nos deux héros et on s'y attache. Le style, dense et fluide, nous porte sur un bon rythme. On ne s'ennuie jamais et on y croit car le roman s'inscrit dans notre réalité. »


 

 

 

 

Roman d’amour : Orlane Gray, Le Prince de l’autre monde
Addictasy, 448 pages, 16,90 €

 


Il y a un petit air des Chroniques de Bridgerton dans ce nouveau roman publié par la jeune maison d’édition Addictasy… Si ce n’est qu’ici, l’autrice nous emmène dans un univers imaginaire : le royaume de Nérennes. Sa jeune héroïne, Luciana de son nouveau prénom, se réveille dans un corps, une famille, un monde qui ne sont pas les siens. Pour pouvoir rentrer chez elle, elle va d’abord devoir jouer la comédie pour ne pas être démasquée. Et sur la liste de ses nouvelles obligations, il y a beaucoup de bals et de prétendants qui rêveraient de lui demander sa main. Mais c’est surtout sa rencontre avec le prince Adrian qui va venir bouleverser ses plans… Et si Luciana commençait à apprécier sa nouvelle vie ?

Leezbooks3 a apprécié ce mélange de magie, de mystère et de romance historique : « J'étais littéralement transportée dans un royaume étranger, dans une autre époque, aux côtés des différents protagonistes et notamment Luciana, une héroïne que j'ai particulièrement appréciée ! Le sujet est très original, l'intrigue très prenante, la romance très douce et très belle, j'ai été en colère, j'ai été inquiète, j'ai été émue… Je suis passée par plein d'émotions et ma lecture n'en a été que plus agréable. »

 

 

 

 

 

 

Non-fiction : Christine Kerdellant, Ces milliardaires plus forts que les Etats
L'Observatoire, 288 pages, 22 €

 

 

Y a-t-il une limite au pouvoir de l'argent ? C'est la question que semble poser la journaliste Christine Kerdellant dans son enquête sur les 6 patrons des GAFAM, qui à eux seuls pèsent plus de 500 milliards de dollars. Une fortune colossale en elle-même, sans parler du poids sociétal/idéologique/politique d'entreprises comme Facebook ou Amazon. Au-delà d'une perspective néo-capitaliste visant à amasser toujours plus de billets verts, ces grands patrons de la tech ont désormais le pouvoir de façonner le futur selon leurs désirs (ou peu s'en faut). Pour Christine Kerdellant, les Etats se trouvent aujourd'hui impuissants face à de telles créatures, et incapables de les arrêter dans leurs projets.

 

Un livre qui a fait comprendre à Barthoaluetli ce pouvoir de nuisance, et le rôle de chaque citoyen face à ces entreprises : « Cette lecture, sous forme d'enquête, est aussi d'une certaine manière un procès, permettant de nous ouvrir les yeux, de changer nos comportements, de faire des choix sociétaux pour le bien-être de chacun. »

 

 

 

 

 

Littérature française : Harold Cobert, Le Rouge et le Blanc
Les Escales, 528 pages, 22 €

 


Un siècle d’Histoire, voilà ce que nous propose Harold Cobert dans cette grande fresque littéraire qui commence alors que débute une révolution qui va tout emporter sur son passage. C’est la relation tragique entre Alexeï et Ivan, deux frères pris dans le tourbillon de l’Histoire, qu’ausculte l’écrivain. L’un est libéral, l’autre marxiste et tous les deux savent que, malgré leur lien de sang et leur amour immodéré pour leur soeur Natalia, ils devront peut-être s’affronter…

 

Une réussite pour dogasquet : « Bien sûr, on connait tous les événements auxquels se réfère Harold Cobert. Mais là, grâce à une plume puissante et juste, les mots se chargent de sens, de chair et de tripes. C’est surtout un magnifique plaidoyer contre les guerres et tous les régimes totalitaires qui broient les opposants mais aussi ceux qui adhèrent consciemment à la cause, ceux qui se persuadent que la fin justifie les moyens. [...] J’ai infiniment apprécié ce roman à l’alchimie parfaite entre le scénario tendu, la justesse de la plume et la psychologie de personnages bien campés, très crédibles, attachants ou répulsifs. »


 

 

 

 

Littérature étrangère : Robyn Mundy, La Femme au renard bleu
Paulsen, traduit de l’anglais par Élodie Coello, 372 pages, 21€

 


Le moins qu'on puisse dire, c'est que Wanny Woldstad n'avait pas froid aux yeux. Et Robyn Mundy entend bien lui rendre l'hommage qu'elle mérite dans son roman documenté La Femme au renard bleu. Nous sommes au nord de la Norvège, à Tromsø, en 1932. Jeune veuve, Wanny prend un boulot de taxi, un travail typiquement masculin dans la région. Mais son tempérament la pousse vers plus d'aventure. Elle parvient ainsi à convaincre un trappeur de l'embaucher comme coéquipière pour sa prochaine expédition au Spitzberg. En plus du froid, il faudra y côtoyer des ours polaires et un terrible blizzard. Mais Wanny est bien décidée à partir chasser le renard bleu, dont la fourrure est très recherchée.

Un récit réussi de la vie de cette femme, et de cette époque, selon read_to_be_wild : « Certes, Wanny et Anders sont trappeurs, mais il ne s’agit pas ici d’une apologie de la chasse ; l’autrice présente un mode de vie à une époque donnée (1933) et surtout elle nous décrit une nature pleine de charmes, riche, sauvage, enivrante. L’écriture est d’ailleurs à l’image de l’environnement : elle peut se faire concise et âpre, mais elle devient poésie et enchantement quand elle décrit tout le foisonnement de cette nature enchanteresse. »


 

 

 

 

Polar & thriller : Liam McIlvanney, Retour de flamme
Métailié, traduit de l’anglais par David Fauquemberg, 592 pages, 23 €

 

 

Une guerre des gangs serait-elle en train, secrètement, de se préparer dans les ruelles sombres de Glasgow ? Nous sommes en 1975 et l’incendie d’un entrepôt d’alcool appartenant à des mafieux met le feu aux poudres. C’est le très impopulaire inspecteur McCormack qui est chargé d’une enquête difficile et qui risque de n’épargner personne.

BMR a apprécié découvrir les nombreuses facettes de Glasgow : « On apprécie l'intrigue à tiroirs, riche et complexe, construite peu à peu par McIlvanney qui possède parfaitement l'art de dessiner des personnages aux histoires sombres et denses, les bons comme les méchants. Tout cela pourra bientôt donner un long et superbe dénouement, quand tous les fils seront peu à peu dénoués, quand une justice presque divine sera rendue dans ce pays tiraillé entre deux églises. »

 

 

 

 

 

 

BD : Youssef Daoudi et Adrian Matejka, Le Dernier debout
Futuropolis, 320 pages, 30 € 



Connaissez-vous Jack Johnson ? Surnommé le Géant de Galveston, ce boxeur né de parents qui ont connu l’esclavage, fut le premier champion du monde poids lourds noir. Il faut imaginer l’impact non pas seulement de ses poings mais de ce que représente sa simple présence dans l’épreuve reine du noble art en plein coeur de la ségrégation raciale. C’est une partie de son histoire mouvementée mais aussi certains de ses plus illustres combats que racontent les auteurs de cette BD biographique.

Un uppercut pour Marcphalippou : « Sans doute aimer le noble art aidera-t-il à apprécier cet album. Mais on n'y voit pas que de la boxe : de l'amour, des voitures, des voyages aussi... comme au cinéma. Et sur le fond, du racisme au sport-spectacle en passant par la foi en soi, le courage et la fierté de son sang, on est gâté servi. »

 

 

 

 

 

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