Jeunesse - Penser, raconter et dessiner le vivant avec Jérémie Moreau
Grand entretien avec Jérémie Moreau, auteur, dessinateur et directeur de la collection "Ronces", chez Albin Michel Jeunesse, albums pour la jeunesse proposant de nouveaux récits écologiques.
Une rencontre animée par le journaliste, Thierry Bellefroid.
Notre site internet : https://www.festivaldulivredeparis.fr/
La ville est toxique. Elle vous rend tous malades. Tu as des trous dans ton esprit.
Tout ce qu'on fait, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on pense, reste là dans le monde.
Comme le métal du forgeron qui refroidit, comme la coulée de lave qui atteint l'extrémité de son expansion, nos vies se figent. Ce n'est qu'à cet instant précis que l'on peut dire qui on a été. Quand la coulée de la vie a pris sa forme définitive.
Ô monde, tu glisses, danses, frappes, siffles, scintilles, éblouis... et je me crois bien le seul à voir ta beauté. Car les autres, tous les autres passent leur vie à courir.
Le tennis est un art. C'est un art de l'échange.
Les voyageurs m'agacent. Ils sont pareils à des moutons égarés.
Ou bien ils ont soif, ou bien ils ont faim, ou bien froid, ou bien sommeil.
Moi c'est bien simple, je ne voyage pas. Le monde défile pour moi.
Les ciels se remplacent, les jours et les nuit se succèdent, les saisons passent, la neige laisse place à la boue de laquelle pousse l'herbe, qui devient foin...
Le monde est une immense roue en mouvement. Il faut être idiot pour courir dans une roue.
p.148
Cherche bien. Elle est là, forcément. Une vie, ça ne disparaît jamais. Le monde en garde toujours la trace.
Tout ce qu'on fait, tout ce qu'on dit, tout ce qu'on pense, reste là, dehors, dans le monde.
Moi c'est bien simple, je ne voyage pas. Le monde défile pour moi.
Les ciels se remplacent, les jours et les nuit se succèdent, les saisons passent, la neige laisse place à la boue de laquelle pousse l'herbe, qui devient foin..
- Mon petit Penss... J'ai peur pour toi... Tout le temps tu te trompes ! Tu te trompes de vie... Tu vois les reflets quand il faut regarder les poissons. Tu préfères l'obscurité froide des montagnes au feu de ton clan. Tu regardes la mousse à tes pieds quand il faut regarder l'horizon... (…)
- Ce que tu ne comprends pas, maman, c'est que ces montagnes, ces étoiles sont infiniment plus belles que n'importe quel homme . Et ça, nous n'y pouvons rien.