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Citations de Marc Laine (148)


Le corps pendait à l’envers, complètement nu, les jambes écartées et les pieds transpercés par de gros crochets de bouchers. Ses membres supérieurs avaient été arrachés au niveau des épaules, libérant une quantité de sang impressionnante, à présent figée en une mare noire et épaisse.
Un des bras avait ensuite été enfoncé dans la bouche de l’individu, la main disparaissant jusqu’au poignet au fond de sa gorge. L’autre bras, lui, avait été introduit dans son fondement, si profondément qu’il ne dépassait d’entre ses fesses que depuis le coude.
Mais l’horreur ne s’arrêtait pas là.
La peau de son ventre avait été découpée sur un large demi-cercle partant de la base du pubis au nombril et pendait sur sa poitrine. De ce fait, on pouvait voir la main ressortir à travers les intestins déchirés, comme si elle essayait de vous saisir pour vous plonger dans les entrailles du défunt.
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Il ne se faisait plus guère d'illusions quant à leurs chances de démasquer l'assassin grâce à leurs investigations. Celui-ci connaissait trop bien les méthodes de police et possédait trop de sang-froid pour se faire attraper à cause d'une vulgaire empreinte ou trace, et encore moins d'un banal témoignage. Nul besoin de céder à la paranoïa et de s’abaisser à prétendre que le tueur était membre des forces de l'ordre. Depuis plus de dix ans, les films, séries et reportages décryptaient si bien leurs techniques d'investigation que n'importe quel adolescent boutonneux aurait su se montrer invisible et effacer toutes traces de son passage.
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C'était ça le boulot de flic, aller d'espoir en espoir, de désillusion en désillusion. Mais il ne fallait jamais lâcher.
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La part de ténèbres qu'il y avait en lui reconnaissait le mal lorsqu'elle le côtoyait.
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– Merde, il n’est plus là !
Elle se retourna pour voir la réaction de son frère, et elle constata que ses mots venaient de résonner dans le vide. Maxime avait disparu.
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Le serveur, un adolescent au visage couvert d’acné, leur apporta d’un pas pressé deux monstrueuses pizzas. Terrifié après s’être fait admonester deux fois sur la lenteur de son service, il déposa les assiettes encore brûlantes d’une main tremblante. Accro de romans d’heroic fantasy, il avait l’impression d’incarner un garçon de salle dans une auberge moyenâgeuse en train de servir leur pitance à un ogre et un assassin. Que penser effectivement de cet homme à la corpulence comparable à celle d’un fût de bière, à la voix forte et de méchante humeur, et de cet autre lui faisant face, silencieux comme la mort, le visage couturé de cicatrices et au regard de démon.
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C'était ce qu'il avait vécu à un grade inférieur, en tant que lieutenant.
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Vous pouvez pleurer jusqu'à vous effondrer. Vous pouvez être en colère et cogner pour vous défouler. Vous pouvez vous saouler à vous rendre malade, hurler jusqu'à vous briser la voix, peu importe. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de réagir à la perte d'un être cher.
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Voilà comment tout avait commencé. L'immonde mégère lui servant de mère l'avait plongé dans un univers insoutenable où ne devaient régner qu'horreurs et cruautés. Un monde coupé du nôtre, sans surveillance, sans barrière, où les travers de ces futurs pervers avaient pris naissance et pu s'alimenter de l'innocence et des peurs d'un être rendu fragile par le délaissement d'une marâtre indifférente.
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tu ne peux pas. Personne ne le peut. La seule personne qui puisse te répondre est le tueur lui-même. Lui seul connaît le mal qui l'habite. Il l'écoute et lui obéit. Il l'aime même, parce qu'il fait partie intégrante de lui. Il faut voir le mal comme une entité propre, capable de choix délibérés et possédant une volonté entière. Et ce mal, comme tout un chacun, évolue, change, grandit. Il a ses besoins, ses envies, ses humeurs. Alors il essaie, il teste, il goûte, puis compare. Il change, encore et encore. Il varie. Il varie ses victimes, ses méthodes, ses approches, les armes qu'il emploie. On pourrait le nommer ainsi: la variation du mal. ( Maxime)
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Le système carcéral français était une pure merveille. Après avoir passé sa vie à commettre délit sur délit, à arnaquer, voler, agresser, dealer, il bénéficiait quand même de clémence et ne purgeait que deux tiers de son temps.
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Le sous-officier regarda son chef de service récupérer avec empressement ses dernières affaires.
– Vous allez courir ?
– Comme chaque mardi soir, vous le savez bien. Ce qui était au départ une simple séance de sport est devenu un véritable rituel. Je ne pourrais plus m’en passer. Toute cette paperasse me rendrait dingue si je n’allais pas me défouler.
Il dévisagea son subordonné.
– Vous voulez venir avec moi ? Je peux vous attendre
– Pas ce soir, mon Capitaine, il faut que j’aille récupérer mon grand au karaté.

– Alors bonne soirée, Sergent. Et ne traînez pas trop ici, nous verrons bien demain ce qu’il en est.
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Ténneguin s’élança et son partenaire se retourna vers le corps immobile de Maxime. Il avança vers lui l’oeil malveillant, inquiétante promesse des tortures à venir.
Maxime n’avait rien raté de l’échange entre les deux hommes. Il feignait l’inconscience. Le temps mis à profit lui avait permis de retrouver pleinement ses capacités. Il avait également préféré laisser partir Ténneguin pour rester seul avec son agresseur. Celui-ci lui avait asséné un coup si puissant qu’il le devinait d’une grande force. Ténneguin possédait lui aussi une musculature imposante, et il ne voulait pas prendre le risque de les affronter simultanément. Tout ce qui comptait à ses yeux, c’était de sauver la jeune femme. Le reste lui importait peu.
Se faire ainsi malmener avait eu une autre incidence, celle de réveiller une colère à peine endormie. Des besoins primaires hurlèrent en lui. La violence et le sang l’appelaient......
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Ce ne fut pas alors le colosse prêt à les tuer qui lui inocula un sentiment de frayeur mais le regard de lave en fusion qui coulait des yeux de son partenaire.
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Sa fragilité et son innocence lui rappelèrent tellement sa sœur Lucie qu’il en eut le cœur serré.
Deux destins différents, mais pour finir, des avenirs semblables, chacune la vie brisée par des monstres qu’elles n’auraient jamais dû croiser.
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Au ton de sa voix et à son attitude, Mickael comprit qu'elle parlait avec l'homme qu'ils avaient aperçu devant chez elle. Natsumi était sur la défensive, presque agressive. Même si un simple regard avait suffi à Mickael pour ne pas aimer son prétendant, il avait de la peine pour elle, pour eux. Rencontrer un partenaire qui acceptait de subir leur quotidien était toujours difficile. Comme tout le monde, ils avaient besoin d'amour dans leur vie, mais il semblait presque impossible à trouver quand vous rameniez à la maison toute la noirceur du monde.
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Vous pouvez pleurer jusqu'à vous effondrer. Vous pouvez être en colère et cogner pour vous défouler. Vous pouvez vous saouler à vous rendre malade, hurler jusqu'à vous briser la vois, peu importe. Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de réagir à la perte d'un être cher. Il y a la vôtre, c'est tout. Eprouvez peine, remords, regret, chagrin, colère, haine, honte ou culpabilité, tout cela est égal, ça ne fait de vous que des hommes, et pas n'importe lesquels : des gendarmes. Et pas n'importe quels gendarmes : des enquêteurs de la SR.
Il ponctua ses mots d'un regard enflammé, tentant de leur conférer la force qui leur ferait peut-être défaut dans les heures sombres à venir.
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Elle se redressa brusquement.
– Tu n’es pas comme ce monstre, tu m’entends ? Tu n’as rien à voir avec lui.
– Vraiment ? Tu sais, ces hommes ne naissent pas comme ça, ils le deviennent. Je ne cherche pas à leur trouver d’excuses, ils n’en ont aucune. Mais le passé m’a appris que c’est ce que nous vivons qui conditionne ce que nous devenons. Deux voies s’offrent toujours à nous. L’une, difficile, où l’on doit combattre ses démons au quotidien afin de ne pas les laisser nous contrôler. L’autre, celle de la facilité, celle que cet homme a choisie, est de leur céder. Tout est affaire de volonté. Aurélien Tenneguin a beau éprouver une extrême jouissance à dominer les autres, c’est un faible. Il laisse ses pulsions le gouverner. Mais cette faiblesse a un prix.
– Je ne vois pas lequel.
– Celui de me trouver sur son chemin
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C’est elle. C’est celle qu’il a choisie ce soir. Il savoure sa volupté, son érotisme à fleur de peau. Ça l’excite. Pas seulement de la voir, mais également de penser à ce qu’il va pouvoir lui faire. Il l’imagine déjà à sa merci, impuissante et soumise à sa volonté.
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– Ses yeux sont rieurs quand il est avec les autres, mais calculateurs quand il est à l’écart, comme s’il réfléchissait à ce qu’il devait faire, au comportement qu’il devait adopter. Lui aussi, il les observe. Les expressions de son visage ont beau être différentes, son regard, lui, ne l’est pas. Noir et sans vie.
Elle conclut d’une voix presque menaçante :
– Ça, il ne parvient pas à le cacher.
Elle réprima un frisson quand elle sentit la main de son frère se poser sur sa cuisse.
– Tu dois te maîtriser.
– Je sais, mais ce type, c’est le mal incarné. Il émane de lui une telle perversion. On doit faire quelque chose, Max.
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