Certaines choses doivent être dites, il en va de notre salut.
Quantité d'autres ne le devraient pas, tant elles hurlent notre pe- titesse et notre servilité. « C'est par le langage que l'autre s'al- tère », disait Barthes. Il suffit d'un mot malheureux, d'une formule conformiste, pour trahir à jamais son hôte.
Quoique monarchiste, prêt à me mettre dans la seconde au service de Monseigneur le Duc d'Anjou par fidélité à la Tradition, j'estime que nombre de têtes coupées par les terroristes de l'époque ne méritaient pas un autre sort; Oui, c'était justice que de tuer ces jouisseurs incompétents qui s'étaient engraissés, avaient ri, baisé, ciselé de brillants traits d'esprit tandis que la masse des Français crevait littéralement de faim, était assommée d'impôts en tous genres.
Je mets des slips qui compressent bien mes baloches pour qu'elle soit assortie à ma condition de salarié esclave du tertiaire écrasé par la modernité. Mes testicules sont ratatinés et pas vraiment fringants je le dois à cette vie d'embouteillage de perturbateur endocrinien et de lacheté structurelle
En conséquence, devant le tribunal de l'inquisition féministe, il n'y a pas plus de présomption d'innocence que dans les procès de Moscou
Dans les livres bouddhiques comme dans les vieux livres chrétiens, on lit de graves prophéties relatives à l'époque où devra commencer la guerre entre les bons et les mauvais esprits. Alors surviendra la malédiction inconnue, qui, s'abattant sur le monde et balayant la civilisation, étouffera toute moralité et détruira les peuples. Son arme est la révolution. Dans toute révolution, l'intelligence créatrice qui se fonde sur l'expérience du passé est remplacée par la force jeune et brutale du destructeur. Celui-ci donnera la prééminence aux passions viles et aux bas instincts. L'homme s'éloignera du divin et du spirituel. La Grande Guerre a prouvé que l'humanité doit s'élever vers un idéal toujours plus haut; mais c'est à ce moment qu'apparut la malédiction que pressentirent le Christ, l'apôtre saint Jean, Bouddha, les premiers martyrs chrétiens, Dante, Léonard de Vinci, Goethe, Dostoievski. La malédiction apparaissant fit reculer le progrès, nous barrant la route vers le divin. La révolution est une maladie contagieuse, et l'Europe, en traitant avec Moscou, s'est trompée elle-même comme elle a trompé les autres parties du monde. Le Grand Esprit nous a mis au seuil de notre vie. Il ne connaît ni lacéecolère ni le pardon. Il règle nos comptes, et le résultat sera la famine, la destruction, la mort de la civilisation, de la gloire, de l'honneur, la mort des nations, la mort des peuples. Je vois déjà cette horreur, cette sombre et folle destruction de l'humanité.
Curieuse des choses, intellectuelle, ma mère s'est construite seule dans les livres. C'est elle qui m'a fait comprendre que la littérature - sa maîtrise - était la discipline surclassant toutes les autres. L'Art premier. Dès l'enfance, ma mère s'est donc imprégnée de culture, telle une éponge, plongeant tête la première dans la littérature. Une arme redoutable, permettant l'évolution du langage, jusqu'au raisonnement, et une métamorphose du comportement, jusqu'à la gestuelle. Un bouleversement intérieur. La clef d'un changement de classe sociale. Ou comment passer de prolo à riche bourgeoise.
Dans mon parcours de moine-soldat, dans ma relation privilégiée avec mes parents, notre complicité dans nos désaccords, je retiens une chose que je crois fondamentale pour un enfant: le dialogue. Sans enfoncer de portes ouvertes, je sais que le débat avec ses géniteurs est essentiel. J'en connais toute l'importance. Vitale. Pas seulement pour la jouissance de la joute verbale, savoir qui aura raison, mais pour se connaître. Se parfaire.
que trépasse si je faiblis