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Combats

Une mèche à la Bowie qui lui barre la face, des yeux ronds, noirs, un visage presque inexpressif, il me ponte son revolver aux courbes carrées, prêts à tirer sur mon âme froide. Et ce n'est qu'un exemple parmi ces Combats.



D'entrée, je pénètre dans l'appartement témoin et là, sans en connaître les causes, sans même avoir le temps d'imaginer les conséquences, un autre combat se joue, un contre un, avec des sabres, des spatules, des pastèques, tout ce qui se trouve dans la cuisine, dans le salon, dans la chambre à coucher servira d'arme. L'appartement saccagé, comme dans une séquence de cinéma, je pense forcément à la première scène de Kill Bill. D'ailleurs les planches de dessins ont cette vision très cinématographique.



Et les combats, sans paroles, se succèdent. Sur dix pages, sur une page. Peu importe le format, le lieu, les gens, c'est du quotidien ou de la science-fiction, mais ce n'est pas un "manga" comme les autres. Ce n'est même pas de la bande dessinée. C'est bien plus. J'ai l'impression d'ouvrir un livre d'art, un livre de peinture sans couleur, un livre d'architecture. D'un trait noir et épuré, aux formes géométriques très anguleux, la pastèque en deviendrait presque carré, je plonge mon regard dans cet univers froid fait uniquement de combats.



Et après ces combats, je participe à la rencontre entre l'éditeur français et ce dessinateur japonais. Très intéressant, comme l'interview de ce dernier. Pour compléter le tout, je finis avec quelques anciennes planches, du temps ou le dessinateur se cherchait encore. On y trouve les bases de son dessin mais encore tout à fait son scénario. Bref, un très beau livre, pour les architectes, pour les anguleux carrés et pour ceux qui veulent découvrir un autre dessin.
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Travaux publics

J’ai reçu cet ouvrage grâce à la masse critique. Ayant travaillé par le passé dans l’aménagement du territoire et gardant un bon souvenir de Naissance d’un pont, roman de Maylis de Kerangal, j’ai jeté mon dévolu sur ce titre, alors même que je suis peu familier et peu friand de mangas. En revanche, il m’arrive de lire de temps à autre un roman japonais et j’en ai apprécié la plupart. Mais ce manga m’a désorienté. L’auteur affiche un parti pris de ne nouer aucune intrigue, de ne pas s’intéresser à la psychologie des personnages. L’ouvrage est découpé en sept « histoires », chaque fois une scénographie de travaux publics grandioses, pour l’art, grâce au concours de super-machines. Il n’y a presque aucune parole, essentiellement la retranscription du bruit des machines et des frottements ou des chocs des matériaux manipulés. L’un des « travaux publics » a retenu mon attention : l’édification d’une montagne boisée totalement artificielle, y compris les arbres. Un chantier témoignant de l’hybris de l’humanité technicienne, absolument pas soucieux de la nature et totalement déconnecté d'elle. Le dessin est très simplifié. L’auteur, d’abord peintre, est-il seulement fasciné par ce qu’est capable de construire l’homme avec ses plus énormes machines ? Tout ceci m’a laissé plus que sceptique. Peut-être que ma sensibilité occidentale y est-elle pour quelque chose ?
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Travaux publics

J'ai eu le plaisir d'être choisi pour recevoir ce livre lors de la dernière masse critique. Travaillant moi même dans les travaux publics, je trouvais que c'était un bon clin d'œil à ma profession.

Toute emballée que j'ai été à sa réception, j'ai plongé dans l'ouvrage. Séduite dès le début par les premières planches qui me parle, style épuré, révélateur du travail de terrassement j'ai très vite déchanté au bout de la dixième. Même s'il n'y a rien à comprendre, et bien moi je n'y comprends vraiment rien. Que veut dire l'artiste, quel message souhaite-t-il faire passer ? Des pierres, des cailloux, de l'herbe synthétique ... j'ai trouvé que ce manga est loin des intérêts environnementaux et de la préservation des espaces naturels et absolument contraire à ce que nous essayons de faire "au mieux" dans notre profession. En fait il y a 88 pages de rien ... mais de rien de rien ... des traits, des lignes, des pointillés... des rocs, des rouleaux pour ne rien mettre en avant et au final j'ai trouvé qu'il dessert presque ma profession.

Vous l'aurez compris je suis plus que déçue et je n'en vois pas l'intérêt. J'essaye de me projeter dans le surréalisme ou même le contemplatif mais non, les dessins ne me provoquent toujours rien.

Je suis sans doute trop franche pour un cadeau mais c'est aussi notre rôle en tant que contributeur de dire ce que l'on a ressenti.
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