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EAN : 9782253245582
Le Livre de Poche (04/10/2023)
3.81/5   246 notes
Résumé :
Depuis trois ans Alice, la femme de Christian Andersen, avocat au barreau de Paris, a disparu. Et depuis trois ans, les gens qui l'entourent se posent la même question : Andersen a-t-il tué sa femme ?

Dans un premier roman hommage au chef-d'œuvre de Lewis Carroll où les indices prennent la forme de charades, Morgan Audic tisse un jeu de faux-semblants, de trompe-l'œil et de chausse-trappes aussi fascinant qu'un conte pour enfants diaboliques.
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 246 notes
J'avoue humblement que je ne connaissais pas Morgan Audic et que je n'aurais jamais acheté ce qui est son premier roman si je n'avais pas été intrigué et intéressé au plus haut point par une critique de Gérard Collard dans " le magazine de la santé ". Et bien le sort s'en est mêlé et j'ai voulu vérifier si les propos dithyrambiques tenus par le libraire étaient justifiés. Alors , aucune hésitation, pour moi , la réponse est " oui ! J'achète " et je recommande .
Heureusement , la pluie ayant fait son apparition ( bonne nouvelle pour les retraités lecteurs et plus encore pour la Planète .....) , voici un roman qui m'a fait passer un de ces moments qu'on ne regrette pas , une lecture addictive où de page en page , de chapitre en chapitre , on s'aperçoit que l'après-midi est passé sans le moindre ennui...Évidemment, pour ceux qui travaillent , attention , il est peut-être prudent d' attendre le week - end car , une fois lancé, difficile de s'arrêter.
Alors qu'est - ce qu'il a de si " puissant " , ce polar ? Ben , d'abord , il est fort bien écrit et se lit donc très facilement , son auteur sachant manier la langue avec une telle apparente facilité et une telle efficacité que , pour vous perdre dans l'histoire , il faudrait vraiment un" événement extérieur majeur indépendant de votre volonté "....Le rythme , un peu lent , mais juste ce qu'il faut au début , s'en va crescendo pour finir à toute allure et les rebondissements se succèdent assez vite , laissant perplexes , mais jamais perdus , les plus exigeants d'entre nous . Alors , certes , il y a bien quelques exagérations mais , franchement.....C'est un premier roman!!!
Le thème, classique au début , un serial - killer en prison et des meurtres qui se poursuivent néanmoins , une jeune femme disparue , recherchée par un mari rendu amnésique suite à un accident de voiture et accusé par certains , " poursuivant devenu poursuivi ", de la corruption , des chausse - trappes , la vie de roms et des rapports avec la Roumanie , un feu d'artifice d'événements qui s'imbriquent sans faille , du grand art ...
Et puis les personnages , Andersen , mari éploré ou comédien et coupable , Diane , " boule " de haine " virée" de la police , boxeuse émérite prête à tout et même plus pour " démolir le "Marionnettiste " , Batisti , l'ami fidèle et Judith , la secrétaire modèle, Dogson , un mystérieux médecin ,beau - père d'Andersen qui semble se cacher parmi les roms et savoir bien des choses , le commandant Berger , Striga .......Des personnages qui dévoilent peu à peu des aspects ,insoupçonnés au début , de leur personnalité....
Allez , ce livre est à " rencontrer " , trop peu " médiatisé " et c'est bien dommage .Un auteur français qui possède un tel talent mérite toute notre attention et ce serait pour nous , lecteurs , une grande frustration que de "passer à côté. "
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Fantastique polar dont, j'en suis certain, personne ne peut résoudre l'énigme avant le feu d'artifice final ou inventorier avec certitude le nombre de morts.

Morgan Audic, dans ce premier roman, navigue entre un scénario aussi incroyable que les reportages de Détective et aussi nostalgique que les contes d'Andersen ou de Lewis Caroll, où Christian Andersen court sur les traces d'Alice, son épouse disparue depuis 3 ans, tandis que Diane Kellerman, officier de police révoquée, plonge dans les archives de Détective pour pister un Marionnettiste.

Peu de Babeliotes ont lu «Détective, le grand hebdomadaire des faits-divers «  créé en 1928 par Joseph Kessel, édité par les Editions Gallimard, avec une pléiade de collaborateurs prestigieux (Maurice Garçon, André Gide, Albert Londres, François Mauriac, Pierre Mac Orlan, Georges Simenon) et des lecteurs assidus et passionnés comme Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre qui encouragent « la presse de gauche à s'intéresser aux faits divers, à puiser dans ces histoires la révélation des tensions de la société ».

Après guerre Gallimard cède le journal à Jacques Chaban-Delmas et André Beyler ; le titre connait des temps difficiles puis renait sous l'appellation « Le nouveau détective » en 1982 et Morgan Audic nous dépeint avec passion son rédacteur en chef trônant sur des archives ayant enregistré nombre de faits divers depuis un siècle et nous ballade des quartiers huppés de la capitale aux banlieues cachant les « gens du voyage », des paradis fiscaux aux bars de Pigalle, avec étape en hôpital psychiatrique.

Impossible de fermer l'oeil avant la dernière ligne de cet excellent roman policier qui souffre d'être le premier roman d'un écrivain talentueux qui élabore une intrigue riche, un peu trop grasse, à la limite du possible et du vraisemblable, ce qui m'incite à réserver cinq étoiles à ses deux ouvrages postérieurs « De bonnes raisons de mourir » et « Personne ne meurt à Longyearbyen » :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Christian Andersen, avocat au barreau de Paris, est appelé en pleine nuit par une infirmière de l'Hôtel-Dieu. En effet, il se pourrait que la femme qui vient d'arriver aux urgences soit son épouse. Mais, arrivé sur place, le jeune homme est déçu de voir qu'il ne s'agit pas d'Alice. Si sa femme a disparu depuis déjà trois ans, il n'a de cesse de la rechercher, utilisant encore aujourd'hui les services d'un détective privé et se moquant bien des gens qui le croient coupable de l'avoir tuée. C'est auprès d'un psychologue qu'il tente également de retrouver la mémoire. Rendu amnésique suite à un accident de voiture quelques jours après la disparition d'Alice, il ne se rappelle plus des derniers instants passés en sa compagnie...
Diane Kellerman, ex-lieutenante à la criminelle, reçoit la visite de la police alors qu'elle enchaine les frappes et les directs. Convoquée chez le commissaire Géricault, ce dernier l'informe qu'une femme a été retrouvée morte dans le bois de Vincennes. Au vu des premières constatations, le meurtre semble avoir été commis par le Marionnettiste. Même type de femme et mêmes coups et blessures. Si Diane a enquêté sur ce dernier, elle a cru dur comme fer qu'Henker était le Marionnettiste, c'est cette affaire qu'elle a pris très à coeur qui lui a valu son expulsion. le souci aujourd'hui, c'est que Henker croupit en prison depuis trois ans. Serait-ce l'oeuvre d'un copieur ? Si Géricault ordonne à Diane de ne surtout pas se mêler de cette nouvelle affaire, sachant qu'elle a gardé des contacts dans la police, celle-ci décide tout de même de mener sa propre enquête...

Ce premier roman de Morgan Audic fait montre d'un talent certain, confirmé par la suite par « de bonnes raisons de mourir ». Ici, l'on a affaire à des femmes, toutes semblables, qui trouvent la mort dans d'atroces conditions sous les coups du Marionnettiste, un mari éploré qui recherche son épouse depuis trois ans et enfin une ex-flic virée pour comportement agressif. Si, de prime abord, l'on ressent une impression de déjà lu, Morgan Audic déroule un scénario alambiqué et tortueux à souhait, parsemé de rebondissements inattendus. Même les personnages, intrigants, ôtent leur masque et se dévoilent peu à peu. Notamment, Christian Andersen qui tour à tour passe pour un mari éploré et un coupable idéal ; Diane, jeune femme empreinte de violence qui cache ses blessures ; le beau-père de Christian, le docteur Dogson, qui, étonnamment, ne veut plus rien avoir affaire avec son gendre et se cache ou encore Alice, omniprésente malgré son absence... de découvertes en révélations, du coupable idéal aux fausses pistes en passant par des faux-semblants ou des identifications incertaines, cette enquête, au rythme effréné et au suspense crescendo, avec en toile de fond, le conte d'Alice au pays des merveilles, se révèle parfaitement maîtrisée et construite jusqu'au dernier chapitre.

Original et bluffant...
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Je suis vraiment contente d'avoir commencé par lire de bonnes raisons de mourir, le deuxième roman de Morgan Audic ! Je ne suis pas sûre que j'aurais lu un autre livre de cet auteur si j'avais attaqué par Trop de morts au pays des merveilles… J'ai en effet trouvé ce roman décevant. Il faut bien préciser que je n'accroche pas aux thrillers du style Expert, Destombes, Giebel, etc., alors forcément… Je suis certaine que les amateurs de ce type de polars trouveront celui-ci à leur goût, sans doute même remarquable pour un premier roman.
***
Je n'ai rien à redire sur la qualité de l'écriture. Ce qui m'a gênée, c'est la quantité de ficelles et de clichés. Un personnage se retrouve dans une situation dramatique et se réveille en sursaut : ouf ! c'était un cauchemar… Celui que tout le monde pense coupable souffre d'une amnésie traumatique, le détective est un ancien flic, la policière chargée de l'enquête a la plupart du temps un comportement erratique, etc. La deuxième partie est une succession de renversements de situation peu crédibles et trop nombreux, accompagnés de totales invraisemblances. le final en forme de « Whodunit » s'impose pour dénouer une intrique tellement compliquée, mais il s'accorde mal, je crois, avec le reste du roman.
***
Je me suis demandé si Morgan Audic n'avait pas voulu qu'on lise ce policier comme une sorte de conte. Les nombreuses allusions à Alice au pays des merveilles, les noms utilisés (le personnage principal s'appelle Christian Andersen et sa femme, Alice), mais j'ai eu du mal à suivre l'auteur qui ne m'a pas persuadée de l'efficacité de ces allusions parfois hors de propos, m'a-t-il semblé, dans ce roman. Et je l'ai fini ! Vite, en diagonale, mais je l'ai fini… D'où les trois étoiles. Il y a selon moi un gouffre entre les facilités de ce roman-ci et la parfaite maîtrise du second ! Une chose est sûre : je lirai le  troisième.
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Un excellent roman policier qu'on lit à perdre haleine. L'auteur nous mène en bateau de bout en bout. Christian Andersen recherche sa femme qui a disparu depuis trois ans, on l'a soupçonné de l'avoir tué, notamment le procureur Leloir qui lui voue une haine farouche. Mais peu de temps après la disparition de sa femme, Christian a eu un accident de voiture qui l'a laissé amnésique. Depuis, il alterne les séances avec un médecin pour retrouver sa mémoire avec la recherche de sa femme. Un détective privé travaille pour lui et piste chaque femme blonde ressemblant étrangement à Alice.

Pendant ce temps, on trouve le corps d'une femme mutilée, et les premières investigations laissent croire qu'un sérial killer -appelé le Marionnettiste- a de nouveau frappé. Une ex-flic Diane est persuadée que ce n'est pas le Marionnettiste qui a fait le coup mais un imitateur. Mais comme personne ne l'écoute, elle va faire son enquête elle-même. Et tout, pour elle, pointe Christian Andersen. Est-il coupable ? Victime de circonstances étranges ? Toujours est-il que comme Diane, le lecteur pense qu'Andersen est un monstre. le rythme s'accélère au fur et à mesure des chapitres et le lecteur court après la vérité. Une course incroyable qui nous amène à une fin explosive. J'ai adoré ce roman que je vous recommande.

Challenge Multi-défis 2024
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
- Je n'ai pas pu me séparer de certaines choses.

Il ramassa un livre ancien sur une étagère.

- Ceci, par exemple. Une édidon originale d’Alice au pays des merveilles. Je la lui avais offerte pour ses dix-huit ans.

- Elle doit valoir une fortune, commenta Diane.

- Elle n’a pas de prix. Elle est comme Alice. Unique et irremplaçable.

Dodgson regarda tristement le vieux volume en passant son pouce dessus.

- Petite, je lui lisais des histoires avant de s'endormir. Elle aimait beaucoup celle-là, parce que l’héroïne portait son prénom et était blonde comme elle. Un peu avant sa disparition, ma fille préparait une adaptation du livre avec une troupe de théâtre. Elle devait jouer une Alice qui avait grandi et qui retournait au pays des merveilles.

Le médecin rangea soigneusement l’ouvrage à sa place, avant de conclure :

-Je crois que tous les pères ont souhaité un jour que leur Alice ne grandisse pas. Qu'elle reste pour toujours au pays des merveilles.
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Une odeur de vieux papier flottait chez Oscar Duclair et l’air était sec. Dans toutes les pièces, des piles de journaux et de magazines montaient à hauteur d’homme. Celles près de l?entrée étaient composées d'anciens numéros du Détective français. Mourir pour dix euros. Poignardé pour un téléphone. Le pédophile de la crèche municipale. Les titres se disputaient la palme du sordide.

Publié chaque semaine, le canard de Duclair contenait une dizaine d'articles, abondamment agrémentés de photos floutées, qui relataient des faits divers Judiciaires romancés pour les rendre plus sensationnels. Duclair y racontait le crime au présent de l'indicarif, comme s'il le vivait, pour que l’horreur se déroule sous les yeux du lecteur, quelque part dans l'épaisseur du papier glacé. Oscar appelait ça du « journalisme narratif », mais pour Diane, ça s'apparentait juste à du voyeurisme.
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C'était considéré comme un fait acquis par tous ceux qui le connaissaient ; en dessous de la définition de connard dans le dictionnaire, on trouvait la photo de Mohamed Malouche.
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Il s’était couché tard cette nuit-là et rêvait de cerveaux en plastique, de papillons bleus et de nuques blondes disparaissant dans la foule, quand la sonnerie du téléphone avait explosé dans la chambre. Il avait décroché par réflexe, sans prendre le temps de regarder le nom sur l’écran. Une voix féminine avait bondi dans le haut-parleur :

– Je suis bien au domicile de maître Christian Andersen ?

Andersen répondit par un grognement et se redressa dans son lit. Le réveil indiquait deux heures du matin. Il alluma la lampe de chevet et plissa les yeux pour s’habituer à la lumière. Un numéro inconnu s’affichait sur l’écran de son téléphone.

– C’est moi, répondit-il en étouffant un bâillement. Un instant, s’il vous plaît, je prends de quoi noter.

D’habitude, quand on le réveillait à une heure pareille, c’était pour lui annoncer qu’il devait se rendre dans un commissariat en manque d’avocat commis d’office, alors il ramassa machinalement le carnet posé sur sa table de chevet et commença à y inscrire la date et l’heure de l’appel. C’est à ce moment-là qu’il réalisa qu’on était lundi et qu’il n’était pas d’astreinte.

– Qui êtes-vous ? demanda-t-il aussitôt.

– Je m’appelle Myriam, je suis infirmière aux urgences de l’Hôtel-Dieu.

Il sentit son cœur bondir dans sa poitrine.
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j'ai déjà donné la liste des vêtements qu'elle portait le jour de sa disparition, répondit-il. Je ne vois pas ce que je pourrais dire de plus.
- Si elle avait une alliance par exemple ?
Andersen fit tourner la sienne sur son annulaire.
- Bien sûr. Pourquoi l'aurait-elle retirée ?
- Aucune idée, maître. Mais vous n'avez pas mentionné cette bague dans vos déclarations, il y a trois ans, répliqua Géricault.
- C'était un simple oubli.
Ca paraissait tellement évident qu'elle avait son alliance, qu'il n'avait pas dû y penser, à l'époque.
- A t'elle un signe distinctif cette bague ? insista Géricault. La date de votre mariage, par exemple. Beaucoup de gens font graver ça. Andersen retira son alliance et regarda à l'intérieur, bien qu'il connaît par cœur les mots qui s'y trouvaient. "si le monde n'a absolument aucun sens....
-Il y a une inscription dans l'alliance d'Alice. La fin d'une phrase. Quand on réunit les textes de nos deux anneaux, ça donne : "Si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?"
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Vidéo de Morgan Audic
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Morgan Audic vous présente son ouvrage "Personne ne meurt à Longyearbyen" aux éditions Albin Michel. Prix des lecteurs Quais du Polar / Le Figaro
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2903547/morgan-audic-personne-ne-meurt-a-longyearbyen
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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