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EAN : 9782070382279
446 pages
Gallimard (30/11/-1)
4.08/5   336 notes
Résumé :
... Elle ouvre la porte. Éteint la lumière derrière elle. Elle reste sans bouger, dans l'encadrement, présentée, offerte... les cheveux noirs coulants, déployés autour de sa tête, sur les épaules découvertes dans la robe à grands ramages qui glisse le long de son corps, pelure de tissu soyeux presque de la couleur de sa peau bronze. Elle est belle... Elle attend. C'est un tel abandon, une telle offrande de sa présence que cela me trouble, me semble étrange, insensé,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Septentrion ou l'irruption d'une langue.

“Parlez-moi encore un peu de vous. Votre voix me rappelle de si doux souvenirs qu'elle entretient un léger frémissement localisé en dessous des couilles dans le prolongement du tube.”

Un récit autobiographique mais qui a tout du roman, (in)carné.

“Comment expliquer aujourd'hui cette rage de lecture qui me tenait continuellement sous pression, cette faim de découverte, cette fébrilité vis-à-vis de tout ce qui était imprimé ?”

Ecrit au début des années soixante et interdit de publication pendant près de vingt ans c'est d'abord un style. Une prose poétique, à la fois un parlé de rue, d'argot parfois, explosive, scandaleuse, érotique, mais aussi drôle, spirituelle, délicate, onirique, on peut passer allègrement du scato au sacré voyez. C'est un souffle épique mais cru, une Odyssée de la loose, qui n'a pas peur de descendre dans les méandres de notre rapport à nous-même, mais ce faisant, c'est aussi une littérature brutalement honnête et sans (im)posture. C'est une littérature jouissive, au sens de la distinction de Roland Barthes dans le Plaisir du Texte. Malgré ses errements mis en mots, ne nous y trompons pas Louis Calaferte n'est pas qu'un “thug” ou un rebelle sans cause (à l'exception de celle de la littérature), il est aussi un sage, peut-être même un moraliste.

Septentrion raconte la quête d'un écrivain en puissance, vers l'écriture, vers la littérature, et si le narrateur n'a pas encore vraiment écrit, l'ouvrage lui est d'emblée fichtrement littéraire.

“Mes humiliations font partie du butin.” Louis Calaferte c'est l'écrivain impénitent. Son narrateur est un cheval sauvage, définitivement indomptable : dans son rapport au travail, à l'usine, comme une domesticité de l'homme. Mais aussi allergique à la vie rangée, à la vie de famille bourgeoise. Tous ces rejets ont un corollaire, le parasitisme, on doit toujours trouver quelqu'un à qui on doit toujours quelque chose, une aide… dont la contrepartie est sans cesse différée. Ce goût pour la marginalité cela me rappelle un autre écrivain-poète-dramaturge qui dynamita aussi la langue : Jean Genet.

“Au commencement était le sexe”. Avec un tel incipit, je ne dévoile rien en confirmant que (avec un seul “e” et un seul “u” n'est ce pas…) la sexualité est un personnage à part entière du livre. du reste, Octavio Paz ne disait pas autre chose, dans son essai La Flamme Double, le Prix Nobel mexicain notait “sexe, érotisme, amour sont les aspects du même phénomène, des manifestations de ce que nous appelons la vie. le plus ancien des trois, le plus considérable et fondamental est le sexe.”

“Pas moyen de baiser le quart de ce qu'on voudrait. Il faut s'y faire.” Néanmoins, le livre n'est pas une série d'exploits donjuanesques, le narrateur exposant sans orgueil sa dépendance et sa misère affectives. Evidemment le narrateur, souvent “en manque” (le désir fonctionnant peu ou proue sur le même modèle qu'un crédit renouvelable…) il décrit ses sensations et ses envies face aux anonymes croisées dans la rue, au café. Finalement c'est aussi un témoignage sur la frustration quotidienne, celle de ne pouvoir coucher avec tout le monde, du moins tous les gens qui nous plaise. Alors lorsque le narrateur trouve une partenaire de jeu, quelque part il assouvit à la fois son désir d'elle, mais on peut se demander s'il n'évacue pas aussi la frustration de tous les précédents désirs insatisfaits de sorte que la partenaire n'est pas seulement un trophée, mais aussi un lot de consolation…

“Moi j'aime pas le mot pornographie, tout ce qui relève des rapports du corps avec un partenaire, quelqu'il soit, rien en ce domaine-là ne me parait pornographie, au sens où la langue l'entend. Moi ça me parait plutôt une espèce de recherche constante de la part de l'un et de l'autre.” Voici ce que répondait Louis Calaferte aux sempiternelles critiques, les mêmes qui condamnaient la Lady Chatterley de D.H Lawrence au silence, au micro de Jacques Chancel. Il y a sans aucun doute des passages érotiques mais ils ne sont jamais gratuits, et c'est le cas de le dire, puisque notre narrateur commence dans la première partie du livre une carrière de gigolo avec la plantureuse Nora van Hoeck, une riche néerlandaise entre-deux-âges. le jeune Calaferte n'était du reste pas le seul futur artiste célèbre à vendre ses charmes dans le Paris de ces années là, les encore anonymes Serge Gainsbourg ou encore Alain Delon l'ont discrètement confié depuis.

Dans la seconde partie une rencontre m'as particulièrement plu, celle avec une inconnue dans un hôtel, cet impromptu dans un moment où personne ne s'y attend plus, qui est une véritable histoire dans l'histoire (comme souvent avec Septentrion), parenthèse de quelques pages, magnifiquement écrite, sensuelle et intensément vive. Passion fugace et délicate qui fit dire à l'écrivaine Marie-Hélène Lafon, sur le plateau de LGL, que c'était l'une des plus belles histoires d'amour de la littérature française “de la page 323 à la page 339”. Une histoire dont le souvenir convoque à nouveau pour moi des vers d'Octavio Paz :

"Détaché de mon corps, détaché
Du désir, je retourne au désir,
à la mémoire de ton corps. Je retourne.
Et ton corps flambe en ma mémoire,
Et flambe en ton corps ma mémoire."

“il faut vivre l'absurde ou mourir.” Si vous aimez l'intensité, si vous aimez les rapports textuels explosifs, la destruction des totems et des fausses courtoisies, des hypocrisies et des conformismes, si vous avez la rétine baladeuse, si vous êtes désespéré mais avec le goût du sacré, si vous avez l'optimisme entêté des tire-au-flanc alors ce livre est peut-être pour vous. Mais aucune obligation, Septentrion,et d'ailleurs toute la littérature, ce n'est peut-être qu'une affaire intime : “quelque chose de privé, de précieux, d'indispensable à certains” comme disait Louis Calaferte.

Sur ce, comme dirait Calaferte je vous dit « bonsoir, j'en ai assez dit » et je vais m'adonner à d'autres lectures privées et précieuses car, pour citer Jules Renard « quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux” !

Très belle année livresque !

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Septentrion est un livre dur , car il est difficile d'avaler la franchise douloureuse de l'auteur ( semblable à celle de Bukowski ) . Plein d'humour aussi , mais surtout aux dépens des femmes et s'en est parfois dérangeant , au point qu'on le pense misogyne .... il l'est quelque peu , mais on le lui pardonnera sachant que la première femme qu'il connut ( sa mère ) le câlinait à coups de ceinturon . Il est dur aussi envers les moutons , ceux qui rampent , sont dociles , c'est là que s'exprime le mieux sa révolte .
Le style d'écriture , j'allais dire la technique , mais non , les mots sortent sans retenue , sans calculs , comme l'eau d'une bouche d'égout , est une grosse claque , un choc , une lave incandescente de mots , de qualificatifs qui vont parfois presque jusqu'au délire .
Lecteurs friands de beaux sentiments , de douces mièvreries , ce livre n'est pas pour vous , pas plus que " la mécanique des femmes " qui m'a paru moins abouti , moins circonstancié . Mais cette lecture est une expérience à connaître , même si au final elle peut vous décevoir ..... il est bon parfois d'être réveillé , même brutalement ... on s'en remet .
La sexualité a une grande place dans ce livre , mais que les petits cochons qui sommeillent , ne s'excitent pas inutilement , ce n'est pas pornographique .
Bukowski se mettait à nu dans " Journal d'un vieux dégueulasse " , et Calaferte fait de même , ne cache rien , ne se vante ni ne se complaît , il se " confesse " mais sans être enfant de coeur . Lui donnerez vous l'absolution ?
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Ce livre est un brûlot écrit d'une plume acerbe et virtuose. Lire Calaferte, c'est un peu comme se prendre une grande claque dans la gueule. Chaque mot vous assomme, chaque phrase vous transperce, chaque image vous éblouit. Chaque ligne de ce bouquin est une oeuvre d'art à part entière où la poésie est omniprésente. Septentrion est le récit autobiographique de sa jeunesse passée à errer entre le travail en usine, ses relations passionnées et particulières avec Mlle van Hoeck, et les turpitudes de l'écriture. Marginal dans l'âme, il nous livre une vision de l'humanité peu reluisante, assez pessimiste. le sexe tient une grande place dans cet ouvrage qui s'est vu interdit à la publication pendant près de 20 ans avant que Denoël l'édite en 1984.
Lien : http://www.franck.pelissier...
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Je l'avoue humblement, j'ai sauté des pages dans cet ouvrage. Il paraît qu'on a le droit. Mais dans la première partie seulement, "Genesis".

"Au commencement était le sexe". C'est vrai. La vie est une maladie sexuellement transmissible. Et c'est par là que tout commence. Seulement voilà, quand au quart du chapitre on y est encore, au tiers, à la moitié, quand aux trois quart on y est toujours, ça fatigue son homme. On n'est pas des bêtes. Encore que chez la plupart des animaux, c'est une fois l'an.

Je ne suis pas spécialement coincé sur le sujet, mais la performance, ça use. Ça tue l'amour. Et ceux qui en parlent le plus ne sont pas les ténors de l'opéra céleste. D'autant que côté sentiment avec Louis Calaferte c'est plutôt chiche. Autre ombre au tableau, ces dames ne sont pas spécialement portées au pinacle dans le verbiage charnel de l'auteur. Alors trêve de flatterie, j'ai beaucoup regretté qu'un style et une verve pareils restent coincés pendant pas moins de 215 pages entre muqueuses et replis de la peau.

Car côté écriture, c'est assez fabuleux. C'est cru certes, on se dit tout. Les choses comme elles sont dans la vraie vie physiologique. Il est intarissable sur le sujet le monsieur. J'allais dire le mâle. Une logorrhée prodigieuse dans un style à l'italienne qui omet le pronom personnel et nous entraîne en cascade dans la grande descente aux enfers de la prouesse érotique. C'est stupéfiant. Même en ayant sauté des pages, j'en ressort épuisé lorsque je parviens à la deuxième partie.

La deuxième partie, c'est "Omphalos". le nombril du Monde. J'ai exploité le dictionnaire en ligne, c'est comme ça que je l'ai compris. A ce stade, on s'enfonce dans le domaine de la frustration. L'écrivain bloqué devant sa page blanche. Il se sait pourtant le centre du monde comme nous en sommes tous convaincus nous aussi. Mais personne d'autre que soi ne le sait. Il galère. Jusqu'à quitter son boulot, convaincu que l'écriture va le sauver de la triste banalité de la vie, des gestes quotidiens, d'un salaire de misère à faire le larbin, d'un contremaître irascible. Il galère jusqu'à n'avoir plus ni gîte ni couvert. Jusqu'au jour où il frappe à la porte de cette bonne famille, un copain charitable, sa femme et leur gamine qui vivent dans leur modeste confort et lui offrent l'hospitalité d'une vie étriquée, faite d'habitudes, de discours indigents. Ils sont gentils, mais voilà, est-ce bien cela une vie réussie. Travailler, manger, dormir. Se parler si peu. La satisfaction d'une aisance dérisoire.

Où est la justification de la vie dans tout ça ? Qu'est devenu l'amour, à la fois origine et finalité de tout ? Celui qui fait croire que la vie sera belle, toute la vie. Ce fol espoir qui pousse les gens à se perpétuer pour finalement sombrer dans une vie pauvre en voluptés, autres que celles du manger, dormir. On ne parle déjà plus de s'aimer. Découragé, dépité, lui végète devant sa page blanche. Ils sont gentils et généreux ses amis, mais tellement rabougris dans leur quotidien navrant que le grand écrivain qu'il s'était promis de devenir n'y trouve aucune inspiration. La page reste blanche. Jusqu'au jour où…, troisième partie, "Gamma", tout simplement.

En quelques pages seulement, le déclic, l'explosion. Mais oui, c'est ça, la frustration sera le sujet. Et sur ce terrain-là, il en a à dire. Il a de l'expérience. La vie ce n'est que ça. Une grande frustration, un malentendu, une escroquerie. Le barrage se rompt et engloutit la vallée au fond de laquelle vivotent tous ces minables, ces gogos. C'est la déferlante. Une violente diatribe contre la petitesse d'une vie pour la vie seulement. Un cycle inexorable contre lequel il fulmine. Éternel retour à la case départ. Cycle stérile en Bonheur, avec un grand B. Tout ça pour ça. L'absurde de la condition humaine. D'autres s'y sont collés, des lettrés, des philosophes, en termes forcément plus policés, encore que, car avec Louis Calaferte ça donne un bouquin bravant la morale, bavant sur la morale, au point d'être interdit pendant vingt ans. Un bouquin dans lequel il vide son sac. Il nous dit dans cette troisième partie comment il en est arrivé là, à cette conclusion. Tant d'espoirs déçus. Le dépérissement de l'esprit qui dissout la motivation. Le dépérissement du corps qui dissout le plaisir de la coupable entreprise d'engendrer. Place au suivant. La boucle est bouclée et tout recommence dans l'inconscience des géniteurs qui perpétuent la vie. "Au commencement est le sexe." Et puis voilà. Et après ? Eternel renouveau, la grande frustration se nourrit d'elle-même.

C'est cru, très cru, pour dire la déconvenue et finalement la colère. Où est la raison de tout ça ? C'est philosophique à sa manière, au final, quand on a franchi l'étape des ébats sans fin. Quatre étoiles quand même pour ce style décapant, dérangeant. L'objectif est atteint, ça interpelle, ça déboussole. On en perd le septentrion.
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Associons John Fanté et Charles Bukowski et nous avons Louis Calaferte. Une première partie très sexe qui, d'ailleurs, lui a valu d'être censuré. Dans la deuxième, il nous confronte à sa galère alors qu'il lui faut trouver à manger et surtout à dormir. le travail, pas trop puisqu'il pense qu'il deviendra écrivain. Un livre cul et culte dont j'ai toujours entendu parler et dont je suis heureuse de l'avoir enfin lu parce que j'en ai aimé les idées et la liberté d'écriture qu'il se donne. Je laisse la parole à Philippe Sollers : « On n'a jamais, je dis bien jamais, écrit quelque chose d'aussi fort, d'aussi cru et violent. Et drôle. Et horrible. Et peut-être prophétique. Ne pas avoir lu ou ne pas lire sur-le-champ Septentrion est foncièrement immoral. »
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Citations et extraits (169) Voir plus Ajouter une citation
En allongeant le bras, je pourrais ramener Maupassant, ou Blake, ou le cher Antonin Artaud, Corbière, Lorca, ou les volumes de lettres de Flaubert que je ne me lassais pas de lire et de relire depuis des années. Grâce à eux et à d’autres, grâce à ces livres l’orgie commencerait pour moi. Une orgie permanente. À la dimension cosmique. Vague et précise à la fois comme un scintillement d’étoiles par une soirée d’août. Qui vous instille dans les veines un feu de mercure propre à vous consumer des pieds à la tête jusqu’à la dernière parcelle de chair vivante, pensante, car les grands écrivains ont ce pouvoir de vous administrer les saints sacrements cent fois dans votre vie avec résurrection garantie à l’autre bout du corridor.
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Qu’étais-je de plus que les autres ? La somme inexprimable de ténacité cruelle, impitoyable envers soi, qu’implique ce tour de force de devenir créateur. Après tout, écrire n’est rien d’autre que s’avouer malheureux.
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Mon sang va se mêler au tien, mais je t’échappe, protégé, hors d’atteinte de ton appétit de possession. Cloisonné. Hors de portée derrière ce front si simple que rien ne peut trahir. Interroge. Supplie. Menace. Je peux mentir. Je peux mentir à l’infini. Mes yeux, ma voix, les mots, mes larmes mêmes, tout cela ment à l’infini et je t’échappe, libre dans n’importe quelle autre aventure, loin de cette petite fraction de temps terrestre où nous nous débattons, certains de notre don réciproque. Et tu restes là, toi, accrochée à moi de toutes tes forces, rejetée sans le savoir sur une rive nue d’où tu appelles, confiante, rencontrant cet écho de ma voix qui te répond machinalement.
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Je vous possède, corps étrangers, je m’emplis, je me gave de vous, errant de l’un à l’autre, triste et harassé de foi jusqu’à l’écœurement, embourbé dans cette fange de la jouissance, tout à la fois voleur et dévalisé. Je me gorge de vous, corps tenus captifs sous la lame du sexe. Femme inconnue, de passage, femme éternelle, je me rassasie encore de toi comme au sein de la mère. Une fois encore je déchire et je brûle les parois tendres de ta peau. Tu me portes une nouvelle fois, haletante et meurtrie. Je veux tes pleurs, tes cris, ton visage blafard, creusé, crispé d’amour, et pénétrer au tréfonds de toi, toucher et revenir aux entrailles de la vie, et me planter, enseveli, dans le mystérieux espace de cette conque secrète qui fait que tu es femme, que tu es mon angoisse.
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Elle est la forme ovulaire de la vie. Il me paraît absurde de l’imaginer autrement que seule, venue à ma rencontre par des détours embrouillés, avec des haltes de plusieurs années pendant lesquelles il était naturel qu’elle m’oubliât, se remettant toujours en marche dans ma direction, exténuée de me chercher trop longuement – et elle est là, je l’ai prise, et elle sait qu’elle est arrivée.
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Videos de Louis Calaferte (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louis Calaferte
Virginie Despentes accompagnée par le groupe Zëro : Éric Aldea (guitare), Ivan Chiossone (claviers), Frank Laurino (batterie) Son : Wilo
Depuis Baise-moi en 1994, Virginie Despentes s'est imposée comme une écrivaine majeure avec notamment Les Jolies Choses (prix Flore 1998), Teen Spirit, Apocalypse bébé (prix Renaudot 2010) ou encore son essai King Kong Théorie. C'est qu'il y a chez elle une énergie d'écriture salutaire et sans concession, mais aussi une intelligence rare. L'acuité de son regard sur le monde contemporain (tantôt hilarant, tantôt glaçant de vérité), on la retrouve dans la « série » Vernon Subutex, fresque incroyable en trois tomes. Personne n'échappe à Virginie Despentes et, en même temps, elle sait très bien qu'il est jouissif de canarder à tous crins. Elle s'efforce donc de prendre à bras-le-corps, et d'aimer aussi, cette galerie de personnages ultramodernes qu'elle met en scène.
Ce soir elle vient accompagnée du groupe de rock Zëro pour payer une dette littéraire : celle qu'elle doit au mythique Requiem des innocents de Louis Calaferte.
À lire – Virginie Despentes, Vernon Subutex 3, Grasset, 2020. À écouter – Zëro, « Requiem des Innocents » (avec Virginie Despentes), 2LP Ici d'Ailleurs, 2020.
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