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EAN : 9782330189143
128 pages
Actes Sud (10/04/2024)
4.61/5   341 notes
Résumé :
Vendredi 13 novembre 2015. Douceur automnale : ce soir pourrait avoir un air de fête. On rêve de ce que sera cette nuit qui s'ouvre. Deux amoureuses savourent l'impatience de se retrouver ; des jumelles se sont demandé où célébrer leur anniversaire ; une infirmière se promet le repos mérité. Un mari s'agace de devoir garder seul "la petite" - sa femme part écouter de la musique. Partout dans Paris, on va bavarder, trinquer, rire, danser. Et du côté des forces de sec... >Voir plus
Que lire après Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
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Cette nuit, mon Agatha Raisin étant terminé, je cherchais une autre lecture, et puis les copains (Casimir, Gwen et Hélène) avaient attiré mon attention sur ce livre de Laurent Gaudé.

C'est un auteur que j'ai croisé lors d'une séance de dédicaces de son livre Chien 51, mais je ne l'avais encore jamais lu.

Quand j'ai vu le thème de Terrasses, je me suis jetée dessus, j'en ai lu l'incipit et puis tant que j'y étais, j'ai tout lu dans la foulée.

On est le vendredi 13 novembre 2015, il fait beau et doux à Paris, et les "personnages" s'apprêtent à passer une dernière journée de travail avec à l'esprit la soirée qu'ils ont prévu de passer avec amis, amants, famille.

L'auteur nous invite à suivre plusieurs personnes, faisant des allers-retours des uns aux autres, du moment de leur réveil jusqu'au soir.

Un vendredi soir à Paris, les terrasses sont bondées.
Au Bataclan, Eagles of Death Metal, un groupe californien, donnait un concert.

Je ne vais pas vous raconter ce qui s'ensuit, l'auteur le fait bien mieux que moi, et de façon très détaillée.

C'est simple, à la lecture des lignes, c'est comme si on y était.
Personnellement, j'ai failli y être. J'ai hésité et puis y ai renoncé parce que même si je suis tombée dans le metal quand j'étais ado, ce n'est pas le "death" que je préfère.
Tous mes potes ne s'en sont pas sortis, et ceux qui l'ont fait en portent encore les stigmates.
Les concerts ont repris au Bataclan, mais nous sommes nombreux à ne plus pouvoir en franchir les portes.

En lisant ce livre, nous sommes dans la tête de toutes ces personnes qui prenaient un verre en terrasse en ce début de soirée.
Rien qu'à tourner les pages, ils sont presque devenus des amis tellement on s'en sent proche.

Les tueurs ont choisi leurs cibles, sur ces terrasses. "Toi tu meurs, toi, pas !".
Pas comme au Bataclan où ils ont "tiré dans le tas".

Je n'ai rien d'autre à dire. Voilà comment j'ai découvert Laurent Gaudé.
Depuis le temps que je voyais passer ses livres sans arriver à me décider, le hasard l'a fait pour moi.

Pas le même Hasard avec un H majuscule qu'évoque l'auteur.

"Le Hasard continue à jouer avec nous. Il invente des retardements cruels, de faux espoirs, des trajectoires de tirs improbables, des chances inespérées, des armes qui s'enrayent.
Nous retenons notre souffle. Attendons, prions, supplions, essayons d'espérer".
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A travers un roman court, l'auteur nous relate , les événements survenus, le Vendredi 13 Novembre 2015 , une date qui restera à jamais gravée dans notre mémoire . C'est avec une écriture, subtile, sensible, poétique et avec une grande pudeur , qu'il nous transmet les émotions intenses qui nous ont envahi . Cette date , où des actes terroristes , tuant plusieurs personnes venues assister à un concert au Bataclan, ou profiter de prendre un verre entre amis .Une soirée qui devaient être formidable , mais qui est vite devenue un vrai cauchemar. Une véritable boucherie perpétrée dans les 4 coins de Paris.Ce récit m'a totalement bouleversé, l'auteur ne tombe pas dans le pathos, c'est avec les larmes aux yeux que j'ai terminé cette lecture. Un récit qui est une sorte d'hommage fait , aux victimes tuées, et aux victimes détruites psychologiquement .Un revirement de situation, du bonheur à l'impensable . Un roman poignant, émouvant bouleversant.
A la fin de cette lecture, je viens d'apprendre le décès de Fred Dewilde, dessinateur, et victime du Bataclan . Il n'a jamais pu se remettre de ce cauchemar, jamais pu panser ses maux, il a préféré ce suicider .
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Les terrasses dont Laurent Gaudé parle dans son treizième roman sont celles de Paris, le vendredi 13 novembre 2015, à l'instant fatidique où de trop nombreux destins ont été marqués à jamais par cette série d'attentats perpétrés par Daech, tuant 130 personnes et en blessant des centaines.

Dans ce récit choral, Laurent Gaudé réussit la prouesse de donner la parole à tous ceux et celles qui ont été touchés par ces attentats, des amoureux buvant leur dernier verre en terrasse aux membres du GIGN qui se fraient un chemin parmi les victimes du Bataclan, en passant ces familles qui tentent désespérément de joindre leurs proches ou cette standardiste des appels d'urgence en communication directe avec l'horreur des événements. Entremêlant les voix, il nous invite à passer des premiers blessés par balle au dernier otage, en passant par des proches, des passants, des policiers, des pompiers, des soignants ou cet urgentiste ayant l'horrible tâche de trier les victimes du Bataclan, en évitant l'empathie, privilégiant la rapidité et l'efficacité.

Tous les sentiments les plus profonds de ces victimes s'entremêlent au fil des pages, transmettant d'une part toute l'horreur, la souffrance, le chaos, la tristesse, la détresse et la peur de cette tragédie, mais restituant d'autre part cette vague d'humanité, d'amour, d'empathie et de courage qui engloutit progressivement celle de la terreur. D'une plume poétique alliant sensibilité et justesse, Laurent Gaudé suspend le temps, survole ce bain de sang et de terreur, afin d'en distiller l'amour, l'empathie, l'espoir et l'avenir. de l'horreur il fait surgir la beauté et c'est tout bonnement magistral !

Si la plupart des gens se souviennent où ils étaient le vendredi 13 novembre 2015 et ce qu'ils faisaient, après avoir lu ce roman, le lecteur aura le sentiment d'avoir été sur l'une des terrasses parisiennes et d'avoir assisté au concert des "Eagles of Death Metal" en ce jour fatidique. Il aura côtoyé l'horreur, mais grâce à l'auteur, il aura surtout entrevu ces petites étincelles d'humanité, de ce dernier sourire le verre levé à ce dernier baisé trop longtemps retardé.

INCONTOURNABLE !!!

Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Vendredi 13 Novembre 2015. Attentats à Paris et au Bataclan...
Laurent Gaudé n'y était pas , mais son livre s'attache aux destins brisés par des s.....
" Je me suis rendu au Bataclan sans avoir l'intention d'y entrer. J'ai vu les visages hagards de gens qui sortaient de la salle. " Discours de François Hollande sur l'attentat du Bataclan ...

" le Hasard s'empare de nous, de tout, déchire des jeunes gens dans des flaques de sang et leur tord les traits. Il dévie nos chemins avec une joie féroce et donne à l'horreur le nom de destin."

Laurent Gaudé s'exprime à la 1ère personne du singulier ou du pluriel: Je ou Nous... Et nous sommes tous victimes, jeunes ou vieux, parent, badaud confronté à l'horreur, à ... une scène de guerre... soignants, jeunes pompiers, ou policiers.
Les mots et les paroles se mélangent, entre vivants et morts!

Ce téléphone qui sonne!
Ces amis, ces parents qui s'inquiètent pour leurs enfants qui allaient voir "Eagles of death metal". Et au téléphone cette petite voix qui chuchote dans la salle, la peur au ventre...
Et nous, lecteurs, nous pleurons aussi!
"Chacun d'entre nous se sentira abîmé, même s'il n'a pas été blessé."

"Nous avons envie de brandir ce que nous sommes. Pour défier ceux qui voulaient nous abattre. Nous ne sommes pas soumis. Blessés. Sonnés. Mais pas soumis. [

"Les terrasses des cafés deviennent le symbole de notre mode de vie. Nous y retournons. Nous trinquons haut et fort. "

"Au nom de ceux qui sont tombés. Nous serons tristes, longtemps, mais pas terrifiés. Pas terrassés."
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Paris. 13 novembre 2015. Les terrasses grouillent de monde, il fait doux, pour un mois de novembre. La violence et la terreur s'apprêtent à envahir les rues, la Mort a enfilé ses plus beaux atours. le Hasard déambule à ses côtés, vicieuse compagne, choisissant sans scrupules les prochaines victimes de son choix funeste.

D'une écriture poétique et douloureuse, Laurent Gaudé ravive le souvenir intense de cette sombre soirée. Les aiguilles du temps se sont arrêtées, l'horloge s'est brisée. le retour en arrière est vif, d'une âpreté doucereuse. Ce sont des existences englouties, éteintes, des destinées qui ne se croiseront plus.

Tour à tour, l'auteur redessine les contours, redonne vie aux victimes, faisant parler les proches, le corps médical, les brigades. Avec l'écriture comme palliatif, cette excellente guérisseuse qui apaise les cicatrices les plus insidieuses et les plus profondes.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
22 mai 2024
Avec Terrasses, l'écrivain Laurent Gaudé signe un roman polyphonique qui réinvente les gestes et les regards de cette nuit.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaTribuneDeGeneve
17 avril 2024
L’écrivain français tisse pour «Terrasses», son 13e roman, un chant polyphonique de toute beauté qui s’attache aux destins brisés par les attentats parisiens du 13 novembre 2015.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
C'est la lenteur qui vient maintenant. Il faut quelques secondes pour saccager une vie mais des années pour la réparer. Longue patience du corps qui va devoir se rééduquer, gagner du terrain, séance après séance. Volonté des muscles d'aller plus loin, de tirer un peu plus fort, de repousser les limites, pour marcher à nouveau. Longue patience de l'âme qui s'effondre parfois, se met à pleurer, pense que rien n'aura plus jamais le goût d'avant puis se reprend, s'accroche. Vivre à nouveau. C'est un exercice difficile.
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Il n'y a plus rien sans tes bras autour de moi.
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Le Hasard a pris possession des rues. C'est lui qui décide. Il sourit parce qu'il sent que ce soir, il va se bâfrer.
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Et pourtant, il faut continuer. Vivre. Comme on aime. Au nom de ceux qui sont tombés. Nous serons tristes, longtemps, mais pas terrifiés. Pas terrassés.
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« Toi, oui. L’autre, pas. » A une seconde près, un centimètre près. Avoir de la chance ou pas.
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Videos de Laurent Gaudé (102) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Gaudé
Au Grand Théâtre de la Colline se joue du 24 mai au 16 juin 2024 "Terrasses", un texte de Laurent Gaudé mis en scène par Denis Marleau. Un récit choral qui nous plonge au coeur des événements qui ont bouleversé Paris et la France entière le 13 novembre 2015.
À cette occasion, il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye.
Visuel de la vignette : THOMAS COEX / AFP et JOEL SAGET / AFP
#theatre #litterature #paris ______________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Les Midis de Culture par ici https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrrNrtLHABD8SVUCtlaznTaG&si=FstLwPCTj-EzNwcv ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-midis-de-culture
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