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EAN : 9782848054544
64 pages
Sabine Wespieser (05/05/2022)
3.68/5   171 notes
Résumé :
Ce 29 juillet ressemble à une journée ordinaire dans la vie de Cathal. À peine le sent-on troublé, dans son bureau de Dublin baigné de soleil, alors qu’il s’acquitte distraitement de ses tâches de fonctionnaire, puis dans le bus qui le ramène chez lui, où son attention est fugitivement attirée par un parfum familier.
Dans sa maison du comté de Wicklow, l’immobilité et le silence lui paraissent singuliers ce soir-là. S’affalant dans son canapé, il se laisse ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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Je l'ai lu d'une traite et relu immédiatement tant ce texte m'a paru singulier, intrigant et… efficace. Claire Keegan nous présente Cathal, un jeune fonctionnaire que l'on suit pendant sa journée : boulot, bus, maison. Il semble ailleurs, un peu perdu, et ses collègues se montrent envers lui à la fois prudents et prévenants. Dans le bus, un parfum lui rappelle Sabine, sa fiancée, et il plonge dans ses souvenirs. Arrivé chez lui, il s'écrase devant la télévision et s'immerge dans un documentaire sur lady Diana, qui n'est pourtant pas un sujet de prédilection pour lui… En suivant le fil de ses pensées, on comprend que, très récemment, il s'est passé quelque chose, mais quoi ? La mort d'un proche ?
***
L'autrice nous présente la Misogynie « ordinaire » de Cathal. Cette attitude l'habite et lui semble tellement normale, tellement ancrée en lui, qu'il n'en a pas conscience. Il faut que Sabine, la jeune franco-irlandaise qu'il doit épouser, lui montre à quel point certains de ses comportement sont méprisants (et méprisables) pour qu'il daigne tenter de commencer à s'interroger, mais si peu... Ben quoi ? qu'est-ce qu'il a fait ? L'écriture de Claire Keegan fait merveille pour, tout en douceur, l'air de rien, mettre en lumière les aspects du caractère de Cathal qui paraissent déroutants, mesquins à l'extrême, ainsi que son aveuglement et son égoïsme. Chaque lecture de cette autrice m'apporte de plus en plus de plaisir. le style minimaliste qui me déroutait au début me plaît infiniment. Cette nouvelle de 45 pages est ciselée comme un bijou : tout y est, inutile de faire plus long.
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Les livres d'Aki Shimazaki vous évoquent les pavés? Claire Keegan a pensé à vous avec cette nouvelle éditée en solo. 45 pages , dommage que l'on ne fasse plus trop la queue à la poste , sinon , ça pouvait se lire durant l'attente !
Cathal est un fonctionnaire qui a l'air de sacrélment se faire chier et dont les rapports humains semblent réduits au strict minimum. Mais peut être est ce une journée particulière et qu'il a de bonnes raisons d'être un chafouin !
Bon , c'est bien fait , le message associé au titre passe crème mais quelle frustration ce texte si court qui partait sur de si bonnes bases. Oui, j'avais bien vu qu'il n'y avait que 45 pages mais parfois , ce type de nouvelles ne nécessite pas plus de texte . Par contre là, les développements auraient pu être multiples, mais bien sur , ce n'était pas le but.

J'ai essayé d'être moins bavard que la quatrième de couverture qui résume les 3/4 de l'intrigue :).
Voilà, c'est court, c'est bien, c'est donc frustrant.
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Désillusion ou médiocrité auraient également été des titres opportuns pour cette courte nouvelle qui relate une journée en compagnie de Cathal, employé de bureau.
Une journée harassante, solitaire et sans saveur.
Une journée qui aurait pu manifestement être autre…
Avec Claire Keegan, en peu de mots (le livre fait une trentaine de pages), toujours brillamment choisis, tout est dit.
C'est concis, précis et efficace ! (Même si je n'aurais pas été contre quelques développements supplémentaires ☺️)
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La plume lumineuse et puissante de Claire Keegan, je l'avais découverte avec la lecture du magnifique « Les trois lumières ». Ce récit de même pas quatre-vingt-dix pages m'a permis de découvrir et de tomber sous le charme de l'écriture de cette talentueuse auteure irlandaise. Entre temps, j'ai lu le recueil de nouvelles intitulé l'Antarctique et mes impressions au sujet de Claire Keegan se sont confirmées.
Alors que je n'apprécie pas plus que cela en général le format « nouvelle », il y a de temps de temps de très belles exceptions, il faut le dire…Je ne peux que citer Stefan Zweig et aussi Kathrine Kressmann Taylor avec son inoubliable « Inconnu à cette adresse » pour confirmer que certains auteurs excellent dans cet exercice et ce format d'écriture et laissent souvent une impression durable aux lecteurs.
Comment ne pas être impressionnée devant la puissance d'évocation des mots et des phrases de Claire Keegan, qui réussit, à petites touches à planter un décor et une atmosphère en moins de cinquante pages.
Un homme, Cathal, est le personnage de cette très courte histoire. Il est sur son lieu de travail et même si au début on a l'impression qu'il s'agit d'une journée comme les autres, de petits détails révèlent que ce n'est pas le cas. A travers ses souvenirs en lien avec sa rencontre et sa relation avec Sabine, nous allons comprendre que le titre de cette nouvelle n'est absolument pas usurpé.

Challenge ABC 2023/2024
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Je recherchais un titre très court pour un challenge et c'est donc sur recommandation de Virginie, une de mes charmantes libraires que je suis repartie avec ce minuscule titre de Claire Keegan dont je découvre la plume délicate.
Il s'agit de raconter la journée du 29 juillet de Catal.
On le découvre au boulot. Il semble ailleurs. Ses collègues paraissent prévenants.
Que se passe-t-il ? A-t-il perdu un proche ?
Le parfum d'une passagère de son bus le fait revenir en arrière, à sa rencontre avec Sabine.
Par petites touches, par petites remarques, elle nous dépeint leur relation pour finalement nous livrer la clé de cette journée inhabituelle.
C'est fin, subtil, efficace.
Et si on en disait plus en en disant moins.
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critiques presse (2)
LeMonde
07 juin 2022
Comme son titre le suggère, Misogynie explore le déséquilibre qui met à mal un couple pourtant décidé à s’unir. C’est surtout l’homme, Cathal, que nous suivons dans le déroulement de cette journée fatale du 29 juillet. Il travaille dans un bureau et, assez rapidement, par de légères dissonances, une gêne qui affleure parmi ses collègues, on comprend qu’il s’est passé quelque chose, mais sans que rien soit explicité.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Elle
07 mai 2022
Avec une économie de pages et d’effets, sa marque de fabrique, l’Irlandaise Claire Keegan dresse le portrait d’un être habitué à mépriser le sexe dit faible sans rencontrer de résistance, jusqu’à ce qu’il se heurte à un obstacle : une femme lucide.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ils s’étaient dirigés vers la National Gallery, pour voir les Vermeer ; elle avait acheté des billets en ligne. Il s’était tenu près d’elle, humant son parfum, pendant qu’ils regardaient les tableaux. Alors qu’elle les admirait, il trouvait les femmes de Vermeer, pour la plupart, oisives : restant assises là, comme si elles attendaient quelqu’un ou quelque chose qui ne viendrait peut-être jamais – ou se contemplant dans un miroir. Même la robuste laitière semblait verser le lait tout à loisir, comme si elle n’avait rien d’autre ou de mieux à faire.
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- Tu sais ce qui est au cœur de la misogynie ? Dans le fond ?
- Parce que je suis misogyne à présent ?
-ça consiste simplement à ne pas donner, avait-elle dit. Que ce soit croire que vous ne devriez pas nous accorder le droit de vote ou ne pas nous donner un coup de main pour la vaisselle- c'est tout crocheté au même wagon.
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D'ordinaire, il aurait sorti son téléphone à ce moment-là, pour consulter ses messages, mais il s'est aperçu qu'il n'était pas prêt – puis s'est demandé si quelqu'un était jamais prêt à ce qui était difficile ou douloureux.
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Il avait peu d'autres souvenirs de cette soirée, sinon qu'il s'était félicité de ne pas devoir l'aider à la moindre vaisselle ensuite.
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C'était le problème avec les femmes qui cessaient de vous aimer : le voile de l'enchantement se dissipait et elles voyaient clair en vous.
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Vidéo de Claire Keegan
Claire Keegan & Camilla Grudova in conversation with Sinéad Gleeson
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