Au vu des qualificatifs dithyrambiques blancs sur la banderolle rouge cernant le livre, j'avais hâte de m'y plonger et de découvrir cette héroïne : quelle déception!
J'ai fini ce livre en me disant " tout cela pour ça?!?"
Outre l'histoire, j'ai été ennuyée par le style, : des longueurs descriptives de noms d'auteurs, de l'éthymologie des mots, tout cela aurait pu avoir un sens si elles avaient été un fil rouge dans ce livre, mais, tels des semis non nourris, leurs racines ne se sont pas ancrés dans le terreau du texte. p
Et puis, l'emploi de certains temps de conjugaison m'a déconcertée.
Tout est survolé, pas vraiment approfondi, le style comme l'histoire; tel un film mis en accéléré, des images qui défilent trop vite et entrainent un tas de questions :
Pourquoi la mère est taiseuse?
A-t'elle, elle, vécu un traumatisme?
Pourquoi les parents chuchotent tant la nuit?
Est-ce pour cela qu'elle envoie sa fille si vite ailleurs? Cette radicalité était-elle vraiment justifiée? et pourquoi?
Puis Berlin, là, on croit que les images vont s'y arrêter mais non, on repart pour un tour, pour arriver ailleurs, Chili, où l'on ne s'attarde guère...
Tels des sauts de sauterelles, on avance dans la vie de
Liv Maria mais comme tout va vite, on ne peut s'y attacher à elle.
On croit qu'un moment, quand tout se ralenti enfin, une fois posée, en Irlande, que tout va être dénoué, par une explosion? par un combat? un rebondissement? des discussions? voir des explications de l'auteur et bien non!
La fin est déstabilisante
Est-ce que l'acte final de
Liv Maria est héroïque?
Peut-on la mettre dans le panthéon des héroïnes, comme indiqué sur la fameuse banderolle glacée qui barrait la couverture du livre ou les critiques confondent rebelle et héroïne?
Ou est-ce moi qui place le curseur des héroïnes trop haut ?
Ou est-ce la société actuelle qui a dilué ses valeurs?
Bref, j'ai été canard en lisant ce livre : les mots ont glissé sur moi sans jamais m'atteindre.