Je n'aime pas me faire peur. C'est pourquoi je ne suis un adepte ni des films d'horreur, ni des thrillers fabriqués juste pour vous glacer le sang. Ma réaction de défense, dans ce cas, est souvent de les prendre au second degré et d'en rigoler (jaune).
Quand je lis les gros pavés de
Stephen King, je me trouve pris en otage dans une grande machinerie à laquelle j' ai du mal à adhérer. L'avantage du texte "Un tour sur le Bolid", c'est qu'il est simple et très court. Ainsi je ne gaspille pas mon temps et, surtout, je décèle facilement les ficelles utilisées par l'auteur. Par exemple, à la page 37, il écrit inopinément: « Tout clochait, absolument tout », et puis à la page 41 le narrateur fait un lapsus en disant « funérailles » au lieu de « épousailles », enfin à la page 46 sort la "blague" de la Cadillac à 750 dollars.
Après cela, le lecteur est bien préparé pour la grande dérive onirique qui commence au cimetière. Bon, c'est plutôt bien fait mais, de mon point de vue, peu convaincant. Toutefois je note que, en arrière-plan, se dessine peu à peu la relation compliquée entre le narrateur et sa mère, qui sous-tend les délires du fils.
Je considère cette brève lecture comme une expérience qui me permet de mieux décrypter l'habileté de
S. King pour nous mettre en émoi.