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EAN : 9782070382583
281 pages
Gallimard (01/06/1990)
3.85/5   368 notes
Résumé :

" Rien ne vous prépare à l'Ouest ", dit le narrateur, l'étudiant étranger de Philippe Labro, parti travailler tout un été dans les montagnes du Colorado.
Pour atteindre ce territoire irréel et sauvage, il est d'abord confronté au peuple de la " route ". Il rencontre Amy, la fille Clarke, aux cheveux fous, qui exhalent des senteurs de fleurs séchées - la liberté même. Il vivra avec elle un grand amour, fulgurant, dont le souvenir ne cessera de le h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Superbe roman, largement autobiographique, de Philippe Labro, qui transporte son lecteur vers l'Ouest, le vrai, celui du Colorado, des forêts immenses peuplées de pins Ponderosa, White Fir, Douglas ou Blue Spruce, celui des élans, des ours noirs, l'Ouest où l'on peut observer la nature, l'écouter, s'imprégner de ses senteurs, de ses bruits, de ses silences, de son immensité.

Philippe Labro a choisi de décliner le vécu d'un étudiant français au cous cet été dans l'Ouest, en trois parties : la route, le camp, la forêt.

La route est inévitablement le terrain de rencontres et d'événements, dangereux lorsqu'il s'agit de voyous, délicieux lorsque c'est une jeune fille qui lui fera connaître une jouissance inédite, les yeux dans les yeux, l'entraînera à l'abri d'une tornade dévastatrice, sous un buisson, en une communion des corps intense se protégeant mutuellement de cette fureur de la nature. Leurs chemins seront différents, leur amour bref mais intense, les souvenirs à jamais conservés.

Le camp, c'est le but du voyage du jeune homme, pour travailler à pulvériser de l'insecticide sur des conifères de la forêt d'Uncompahgre menacés de destruction par bien plus petits qu'eux, les spruce beetles. Dans cette partie, l'auteur développe la vie du camp, avec les horaires et conditions de travail, les repas, les soirées, les virées à la ville quelque peu alcoolisées, mais aussi et surtout les relations humaines. le jeune étudiant va ainsi découvrir des personnalités variées, des vies si différentes de celle qui l'attend lui-même, avec toujours la nature en toile de fond.

Et enfin, la forêt, partie au cours de laquelle se poursuit la vie dans le camp, avec plus d'échanges et de partages sur la nature, les arbres, la rivière, les truites, mais aussi un épisode sanglant. Ce sera aussi l'occasion de revoir par hasard la fille de la route et de partager des adieux qui marqueront encore davantage le souvenir.

Tout ce texte dégage une impression de vie simple, dure, d'imbrications d'événements imprévisibles, de regrets diffus, de toute une nostalgie du vécu à mesure que les jours qui défilent voient approcher le terme des travaux avec la fin de l'été, le tout servi par une belle écriture qui coordonne les choses liées entre elles ou pas.

Une belle rencontre avec l'Ouest, avec les mystères de ceux qui le parcourent, y vivent ou y meurent. Un très bon moment de lecture pour tous les amateurs du "wild" où l'humain trouve malgré tout sa place.
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Un jeune homme français ,au milieu des années cinquante va aux Etats-Unis pour étudier. Durant ses vacances là-bas il cherche à gagner un peu d'argent pour payer ses études. C'est le début d'une aventure surprenante au milieu du Colorado, sa rencontre avec des gens plus fascinants les uns que les autres. Un livre qui nous fait comprendre la vie dans cet immense pays, une invitation presque pour nous y rendre, tant tout y est bien raconté.Du suspense, de l'aventure, des amitiés, des rodéos, le fantasme des pieds nus et orteils des filles aussi, j'ai adoré étant moi même fétichiste des pieds nus
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C'est avec un grand intérêt que j'ai voulu lire la suite de l'étudiant étranger qui raconte l'année d'études dans une université américaine dans les années 50 d'un
jeune français débrouillard.
Bien sûr il s'agit du récit autobiographique d 'un été dans une région belle et sauvage, le Colorado pour gagner de quoi se payer une deuxième année d'études.
D'abord " se taper la route" avec ses rencontres en stop, ou en bus pour faire 5000 km en traversant du pays. Des malfaiteurs, une jeune fille bohème et sa guitare , une tornade et la MST ramenée ensuite.
Puis rejoindre un camp forestier pour participer à une campagne de sauvegarde des arbres menacés par un insecte ravageur; là connaître un monde d'hommes costauds et partager leur vie rude dans un encadrement quasi militaire. Un contremaître va le remarquer et lui transmettre sa connaissance du monde de la forêt, qu'il tient lui-même d'un indien. Une scène digne d'un western apportera une page sanglante à leurs journées. Notre jeune homme se montrera toujours compétent, réactif, plein de ressources rêvant à une jeune fille tourmentée grâce à ses lettres.
Le retour sera dur pour se lancer dans le journalisme à Paris car le choc de cultures est vivement ressenti.
Très beau roman d'apprentissage, une vie qui s'annonce riche et vécue intensément comme en témoigne encore la carrière de Philippe Labro.



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Un été dans l'ouest
J'ai été happé par le titre je savais quand lisant la 4 même couverture je serai heureuse en le lisant
Je n'ai pas été déçue un roman que j'ai aimé du début à la fin, traverser l'amérique avec lui celle des grands espaces celle qui fait rêver, celle des grandes routes, des silos, des champs, celle des grands lacs, des forêts, des montagnes, des pick-up, des coffre shop....
Ce livre raconte l'histoire d'un français, étudiant de Virginie et qui décide de prendre la route et de gagner sa vie un été pour continuer à payer ses études une année universitaire de plus.
Il obtient un emploi ingrat mais utile sauver les forêts de l'invasion massive d'insectes ravageurs..il découvrira l'amour, l'amitié, les différences.
Ce livre est la suite de l'étudiant étranger
Mais il se lit très bien s'en avoir lu le 1er.
J'aime l'écriture de Philippe labro ça m'a donné envie de lire le 1er roman ...
J'ai voyagé dans ce roman ça m'a rappelé mon voyage dans l'ouest américain et dans le wyoming...

Vous pouvez vous y plonger ...vous serez captiver par ce beau roman si quelqu'un souhaite l'échanger contre le 1et me faire signe .?
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Un roman que j'ai aimé lire, sentir, traverser comme cette Amérique qu'il raconte : celle de la route, des silos à grains et des champs à perte de vue, celle des tornades, celle des forêts de pins géants, des grands lacs, des pick-up et des coffee shop de seconde zone.
Ce livre qui ne raconte rien, ou presque : l'été d'un étudiant dans le grand Ouest, petit frenchy à l'aube de sa vie qui taille la route, seul dans l'immensité des états-unis, pour aller transpirer sous les vapeurs d'insecticides, un travail ingrat : sauver la forêt de l'invasion massive d'insectes ravageurs.
Ce livre qui sent la résine, la sueur et la terre, m'a fasciné du début à la fin et j'y est retrouvé avec un doux plaisir l'ambiance des grands parcs américains, Mesa Verde, Yosemite, Séquoia...
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Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
Derrière le bâtiment, de l'autre côté de la 46, s'étendaient à perte de vue des hectares de colza -- un colza géant à tige haute et aux fleurs abondantes.
Cela ressemblait à une mer jaune vif, sous un ciel haut et blanc. Les terres plates, les terres sans fin de l'Indiana, avec leur imperceptible ondulation, et l'amorce au large, du dôme métallique d'un silo, et le vide -- un vide baigné de jaune reposant sur une base pâle et verdâtre, cette impression de dépaysement entier, de n'être nulle part, et d'avancer dans les fleurs, la main dans la main de la fille Clarke, comme au ralenti, parce qu'il n'y avait aucun chemin, aucun repère, et que notre seul but était de nous éloigner de la baraque Greyhound pour n'être vus de personne et nous noyer dans le jaune afin de nous y aimer.
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La loi de la route

Hey vous les routards les pouces qui se lèvent
Vous les chauffeurs de poids lourds et d'autocars
Et toi qui a mis ta guitare sur ton dos et qui as dit adieu aux
bureaux aux écoles et aux villes et qui a balancé ton
baluchon kaki sur tes maigres épaules
et qui tapes l'asphalte la poussière la pluie la nuit le ciment
Ecoute un peu que je t'énumère la loi qui souffle avec le vent
la Loi de la route

La première loi c'est qu'y en a pas
Et que tout arrive et tout arrivera
La deuxième loi c'est que tu sais rien
T'en sais pas plus qu'un pauvre chien

La troisième loi c'est qu'il faut aimer
tous les pauvres bougres que t'as rencontrés
tous les clodos les filles foutues
les flics idiots les inconnus
qui cherchent l'amour comme des perdus

Camionneur ouvrier nomade prostituée
tu les aimeras tous Tu les as tous aimés
Tous les orphelins du coeur les déclassés de la mémoire
Tous les soldats sans grade de la grande armée des paumés

Quatrième loi t'aventure pas sur les rails les wagons de
marchandises car l'inspecteur peut te balancer par-dessus
bord d'un coup de son gros marteau clouté
Quatrième loi quitte pas la route si t'es près du sol
Tu peux pas tomber plus bas que là où tes pieds collent

Cinquième loi faut pas s'arrêter
La Loi de la route c'est d'avancer
Solitude horreur laideur vérole et lâcheté
Tu laisseras tout ça derrière toi si tu continues d'avancer

Sixième loi tu sais pas ce que c'est que la chance
avant d'avoir à la saisir
Et tu sais pas ce que c'est qu'une femme avant d'avoir à la séduire
Et tu sais pas ce que c'est qu'un homme
avant d'avoir à t'en servir
Et tu sais pas ce que c'est qu'une tortilla
avant d'avoir à la faire cuire

Septième loi si t'avances assez loin
Si tu la tapes vraiment la route
A quelque prix que ça te coûte
et que tu persistes et que t'insistes
Si tu pousses ta carcasse assez loin
Septième loi tu finiras par la trouver
La beauté la lumière la chose
que tu sais plus pourquoi t'es parti la chercher

Hey vous les routards les crevards les routiers
Vous les drivers de nuit les forçats du gravier
Et toi mon petit bonhomme avec ta guitare vieille
Et qui traînes ta jeunesse dans le désert des gares
Répète-la à qui veut l'entendre
Et chante-la à qui veut l'apprendre
La loi de l'asphalte et de la poussière
La loi qui souffle avec le vent
La Loi de la route, la Loi du temps.
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Elle détacha son visage du mien pour me faire face et me dit :
-- Regarde-moi maintenant, ne cesse plus de me regarder.
Elle continua de serrer une main dans la sienne, je suivis son ordre et la regardai. Je sentis son bras qui était resté libre descendre le long de ma poitrine puis se poser sur ma cuisse. Elle avança l'autre main au-dessus de mon pantalon de toile, puis elle le frôla du plat de la paume. Elle souleva la main comme pour la retirer, ce qui me parut terriblement frustrant, mais, immédiatement, elle reposa la main sur moi. Elle enserrait mon sexe dans sa main comme une tenaille, en le plaquant à travers la toile du pantalon contre mon bas-ventre, chair contre chair, sans avoir bougé un seul de ses doigts. Bientôt, une secousse violente m'agita et je fermai les yeux pour jouir de la sensation tant attendue. Mais elle dit alors sur un ton empreint, pour elle aussi, d'une certaine douleur :
-- Ne ferme pas les yeux. Regarde-moi.
J'ai obéi. J'ai retrouvé ses beaux yeux clairs dans lesquels j'ai plongé les miens, et j'aurais voulu en cette rapide et unique seconde que le temps s'immobilise, son temps comme le mien. Le plaisir a couru en moi une deuxième fois, et j'ai à nouveau fermé les yeux.
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La rivière de la déception... C'était un joli nom, trouvé peut-être aussi par les chercheurs d'or qui l'avaient fouillée en vain, et avaient perdu toute illusion après des mois et des mois à la poursuite de la pépite et de la fortune. La chanson de l'eau sur les roches et sur les galets poreux était devenue celle des jours de famine, du tamis vide, des retours, têtes basses, vers les vallées où les attendait, sans commisération, le banquier qui leur avait fait crédit et à qui ils n'apportaient que des sacs vides et des rochers dépourvus de tout or.
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J'avais vu alors qu'il croyait que je dormais, son regard extatique et lubrique posé sur mes orteils, et je n'avais pas oublié l'extrême rougeur qui l'avait envahi lorsque je l'avais démasqué.Il ne pouvait s'empêcher de jeter encore des regards brefs vers l'extrêmité de mes jambes nues.et je sentis qu'il hésitait et qu'il aurait fallu bien peu de choses pour qu'il se jette dessus et me les baise ou me les lèche, quelle horreur! Nous avions laissé pénétrer dans nos murs,en pleine île de Nantucket, un redoutable FETICHISTE- un adorateur de pied., secte dépravée s'il en fut.
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