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Ariane Bataille (Traducteur)
EAN : 9782330191320
252 pages
Actes Sud (01/05/2024)
3.47/5   264 notes
Résumé :
Qui aurait pu imaginer une chose pareille ? Le domaine centenaire d’Archbishop’s Park, en plein cœur de Londres, défoncé au bulldozer pour y bâtir de toute urgence un hôpital. Alors qu’une épidémie sans merci a séparé la capitale britannique du reste du monde, alors que le Premier ministre lui-même vient de mourir, un ouvrier découvre sur le chantier ce qu’il reste du corps d’un enfant. Des ossements qui ne datent pas du temps des archevêques. MacNeil, l’homme qui a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 264 notes
Si je considère mes attentes, fortes, liées à mon amour pour la trilogie écossaise de ce même auteur, si je prends en compte l'étiquette « polar » , je suis tout de même déçue.

J'ai retrouvé la patte Peter May dans sa capacité à faire vivre des personnages éminemment touchants dans une enquête terrible qui place en son coeur la découverte des ossements d'une enfant martyre. Mais j'ai trouvé l'enquête en elle-même assez simple, manquant de sinuosités, bref trop linéairement orientée. Et je n'ai que peu goûté sa bascule dans une scène grand-guignolesque que j'ai trouvé incongrue, lorsqu'apparaît le tueur engagé à empêcher la découverte de la vérité. Définitivement too much même si j'ai eu envie de poursuivre le roman qui se déroule fluidement sur un tempo plaisant qui s'accélère crescendo.

Si on considère la date de rédaction, 2005, Peter May est un génie ! En 2005, son roman a été refusé par les maisons d'édition, jugé irréaliste, déraisonnable voire ridicule car il mettait en scène un Londres, épicentre d'une pandémie mondiale de grippe ( ici la grippe aviaire H5N1 ), assiégée par cet ennemi invisible. Stephen King, bien sûr, avait déjà imaginé un tel scénario avec le Fléau mais King c'est King, et il est étiqueté fantastique / horrifique / surnaturel.

Peter May a gardé un arrière-plan très très réaliste, à la frontière de la dystopie. C'est ce qui rend ce roman absolument terrifiant, cette prescience prophétique est déconcertante en 2021 et rend la lecture très étrange. Bien sûr, l'auteur pousse les curseurs très loin pour explorer l'emprise d'un virus tueur sur une grande ville ( pillages, loi martiale, létalité à 80%, décès du Premier ministre ) mais tout le reste est terriblement familier : confinement, couvre-feu, rues désertes, masques, gels hydroalcooliques et distanciation sociale, morgue pleine, les précisions des détails du quotidiens sont dingues quand on voit ce qu'il se passe 16 ans après ...
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Ecrit en 2005, Quarantaine fut refusé par les éditeurs qui estimaient invraisemblable une épidémie, ses implications (confinement, port du masque, règles de distanciation sociale, couvre feu) et ses drames (mort du premier ministre et de milliers de malades).

Publié en anglais en 2020, traduit de français en 2021, cette dystopie prémonitoire évoque, dans un décor londonien, ce que nous avons subi lors de l'apparition du COVID.

Mais c'est aussi une enquête policière qui piste comment une jeune chinoise est infestée par un virus fabriqué sciemment par un laboratoire pharmaceutique soucieux de commercialiser son traitement FluKill, dévoile les moyens de communication utilisés par son PDG pour prêcher son argumentaire marketing sur les plateaux des chaines d'information continue, et révèle les moyens criminels utilisés pour éliminer celles et ceux qui cherchent la vérité.

Peter May a longuement enquêté avant de se mettre au travail et interviewé des experts, afin de documenter précisément le volet médical de son enquête. le volet «policier » relève de l'imaginaire et pêche peut être, ici et là, par une tendance à l'exagération voire au miracle (grand brulé) mais ce roman noir est addictif et passionnant.

Les héros sont d'autant plus attachants qu'ils sont, comme tout le monde, susceptibles d'être contaminés ainsi que leurs proches, et que l'urgence sanitaire et policière leur impose un rythme haletant.

En refermant ce roman, le lecteur se demande si nous n'avons pas échappé au pire ?
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Ce polar efficace construit autour d'une épidémie imaginaire de grippe avaiaire qui décime la population londonienne confrontée aux affres du confinement, aux destructions et pillages divers, seuls quelques privilégiés non contaminés étant à l'abris ur l'Ile aux chiens, se déroule en moins de 24 heures, avec un suspense soigné, des rebondissements et un dénouement plutôt ouvert.

L'enquêteur, MacNeil est donc très vite confronté à l'horreur à partir de la découverte d'un sac d'ossements qui vont mener scientifiques et policiers vers la recherche de leur origine qui ne peut être que liée à l'épidémie qui sévit sur la capitale anglaise.

Peter May a inséré un peu de mélo avec des amours contrariées, qu'elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, des visions apocalyptiques de ce qu'est devenue Londres au fil des jours, des données médicales intéressantes et même des informations précises sur le London Eye, attraction du troisième millénaire londonien, où il situe la scène finale.

L'enquête de MacNeil revêt les invraisemblances et les facilités acceptables quand la tension monte suffisamment fort pour que le lecteur reste concentré sur l'action qui ne tarit jamais. Les morts aussi se succèdent, pas seulement ceux victimes de la pandémie, mais bien d'autres, gentils ou méchants, liquidés en trois mots et, souvent trois trous au milieu du thorax.

J'ai trouvé l'intrigue assez originale, le style de Peter May allant à l'essentiel, certains personnages ne manquant pas d'un humour qui ne tombe pas à plat malgré le drame vécu tant par l'enquêteur que ses partenaires et l'ensemble de la population. L'ambiance d'une épidémie non maîtrisée et ses conséquences atroces ajoute à la tonalité morbide de cette enquête et donne un polar que j'ai trouvé réussi, sans atteindre bien sûr le niveau de la célèbre trilogie écossaise du même auteur.
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Parfois les artistes sont visionnaires, parfois ils font mieux que Madame Irma et c'est hallucinant !
En 2005, alors que Peter May essayait de faire publier les premiers tomes de ses deux séries policières( maintenant unanimement reconnues et encensées par le public) , il a l'idée du scénario de " Quarantaine. Aucune maison d'édition ne souhaite le publier : ils jugent sa description de Londres assiégée par le virus du H5N1, "beaucoup trop irréaliste, trop improbable"...
Ils se sont tellement plantés !
Aujourd'hui "Quarantaine" parait, juste, prophétique - certes, sombre et un cran au dessus de la pandémie de Covid19 qui nous frappe - mais tellement réaliste.
Peter May reste cependant fidèle à sa prédilection pour le roman policier et mêle habilement les deux genres: le noir et le roman d'anticipation, , une enquête classique "légèrement perturbée" par un virus mortel...
Tout commence par la découverte dans le chantier d'une extension d'hôpital, d'ossements d'enfant. L'inspecteur MacNeil à quelques heures de quitter la police après une démission, est chargé de l'enquête.
Pressé par le temps qui lui reste, assiégé par la mort qui frappe de tout côté, il va simplement essayer de faire son boulot de flic dans un Londres, mis en quarantaine. Un Londres séparé du reste du monde , afin de "contenir" le virus.
Policiers et militaires chargés de tirer sur toute personne sortant et entrant dans la ville, couvre-feu, masques, gants, gestes barrière, on perçoit toutes les nuances et les différences entre cette pandémie, et notre pandémie. On s'y croirait (presque...). Et on s'étonne qu'un écrivain ait pu aussi bien imaginer un monde assiégé par un virus, et on admire la performance, la vision, l'imagination...
Rien que pour cela, ce livre mérite d'être lu.
Et tout cet aspect, je l'ai aimé.
Mais, l'enquête va trop vite, les personnages sont à peine esquissés: le policier qui traverse un drame personnel et qui ne s'arrête pas, l'enquête étant plus forte que tout le reste, j'ai eu du mal à l'accepter...
Sa relation amoureuse, avec ce qu'elle implique de différences, n'est là que pour "asseoir" l'histoire, lui donner de la profondeur, mais elle est traitée de façon superficielle et n'apporte pas grand-chose à l'histoire, de même que le pote gay. On dirait qu'ils ne sont là que pour observer des quotas...
Si vous aimez les romans policiers psychologiques, vous sortirez frustrés de cette lecture. Mais si l'action, le suspens, et le côté roman d'anticipation, le mélange des genres, vous intriguent et vous séduisent, alors foncez. Quarantaine est un roman unique et exemplaire , et Peter May en monsieur Irma, bien meilleur que tous les voyants du monde ...
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Une épidémie de grippe mortelle, un roman prémonitoire écrit en 2005.

Des scènes qui pour nous ont un air de déjà-vu, des rues désertes, des commerces fermés, des hôpitaux et des crématoriums qui débordent, des gens obligés de porter le masque.

Mais il s'agit d'un virus bien pire que celui de la Covid19, car les trois-quarts des personnes touchées en meurent, les jeunes adultes et les enfants aussi.

Un polar difficile à évaluer, parce qu'en le lisant je ne pouvais pas m'empêcher de comparer avec la situation vécue depuis le printemps 2020. On n'avait pas l'armée qui tire sur tout ce qui bouge, mais on avait quand même des barrages policiers aux sorties de la ville. On a eu la distanciation, les masques et on n'a pas échappé à la tristesse des morts envoyés au crématorium sans qu'on puisse leur faire des adieux.

Un roman étonnant par son aspect prémonitoire, mais dans lequel le policier et son enquête qui se déroule à toute vitesse en un seul jour ne sont pas tout à fait crédibles.
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critiques presse (1)
LeMonde
15 mars 2021
Le romancier écossais, qui a adopté la nationalité française, sort un livre qui raconte l’histoire d’une pandémie plus vraie que nature.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Si elle avait vu le jour dans une province rurale chinoise déshéritée, elle aurait pu se retrouver dans un orphelinat, comme des millions de petites filles. Abandonnée à la porte d'un poste de police par ses parents afin qu'ils puissent encore essayer d'avoir un garçon. La politique chinoise de l'enfant unique supprimait la possibilité d'une seconde chance - à moins d'habiter en ville, d'avoir de l'argent et de savoir comment contourner le système.

En Chine, depuis les temps les plus anciens, un garçon qui se mariait s'installait chez ses parents avec son épouse. Ainsi, lorsque ces derniers devenaient vieux, il pouvait s'occuper d'eux. Mais quand on avait une fille qui partait vivre dans la famille de son mari, on devait se débrouiller seul. Rien d'étonnant, donc, à ce que les garçons soient précieux et les filles dédaignées.
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Le 1 Parfrey Street se trouvait en face du Charing Cross Hospital. Pinkie connaissait la réputation de cet établissèment pour les amputations et les changements de sexe - quoique pas nécessairement dans cet ordre. Avant la pandémie, les riverains plaisantaient sur le fait qu'on ne pouvait jamais savoir si les personnes qui en sortaient étaient des hommes ou des femmes.
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Au bout de la rue, sur la vitrine aux volets fermés des pianos Knightsbridge, sous une grande pancarte sur laquelle on pouvait lire DEFENSE D'AFFICHER, un graffeur non dénué d'humour avait bombé MAIS PAS D'ECRIRE.
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Au bout de la rue, sur la vitrine aux volets fermés des Pianos Knightsbridge, sous une grande pancarte sur laquelle on pouvait lire DÉFENSE D'AFFICHER, un graffeur non dénué d'humour avait bombé MAIS PAS D'ÉCRIRE.
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Vous avez entendu parler de la grippe espagnole ?
MacNeil hocha la tête.
- La pire pandémie de l'histoire de l'humanité. Qui a tué plus de cinquante millions de personnes en 1918. Avec un taux de mortalité inférieur à deux pour cent.
- Je croyais que la peste était pire que la grippe espagnole.
- Elle a tué davantage de gens, c'est certain. Mais en quelques centaines d'années. La grippe espagnole, elle, a accompli son oeuvre en quelques mois.
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Videos de Peter May (49) Voir plusAjouter une vidéo
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Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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