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EAN : 9781907704239
64 pages
Nobrow editions (23/10/2012)
3.65/5   76 notes
Résumé :
C'est un mardi gris d'octobre semblable à tant d'autres dans la petite ville de Dockwood. Les habitants vaquent à leurs occupations quotidiennes: à la maison de retraite d'Elmview, un garçon de cuisine prépare le repas des pensionnaires; le long de la rue Nettlefield, un livreur de journaux finit sa ronde; et dans les arbres les hirondelles se rassemblent à grand bruit avant de s'envoler vers l'Afrique.
Œuvre contemplative et douce-amère, Automne suit les tra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la petite ville de Dockwood, l'été touche à sa fin. Les feuilles d'automne commencent à tomber. Comme tous les matins, le jeune homme prend le bus et se rend à la maison de retraite d'Elmview. Il enfile son tablier et pénètre dans les cuisines. Sa chef est déjà là, occupée à couper les carottes. Un petit café avant de faire la plonge et préparer le repas du midi. Comme tous les matins, chariot à la main, il apporte le café aux pensionnaires...
À Sunset Ridge, la sonnerie de l'école retentit. Les élèves, discutant entre eux, sortent aussitôt. Certains rejoignent l'abribus, d'autres rentrent à pied. Parmi eux, Jake. Qui, avant de retrouver son domicile, doit aller livrer les journaux en cette paisible fin de journée d'automne...

Voilà un album particulièrement singulier. L'on regarde les gens vaquer à leurs occupations habituelles. L'on admire ces écureuils sautant de-ci de-là tandis que les arbres, peu à peu, se dénudent. Il ne se passe pas grand-chose en cette journée d'automne et pourtant, il se dégage de cet album une certaine mélancolie et une plénitude réconfortante. Contemplatif à souhait, cet album donne à voir des scènes du quotidien dans un décor apaisant. Jon McNaught décrit également la vie qui s'anime autour comme cet écureuil qui saute de branche en branche, l'oiseau perché sur un fil ou encore les feuilles qui tombent. Des petits riens qui nous plongent dans une ambiance à la fois poétique et musicale. On se laisse bercer doucement par tous ces petits riens d'autant que les textes et les dialogues sont rares, quelques onomatopées pour donner du sens à ces gestes du quotidien. Graphiquement, les tons évidemment automnaux (du bleu à l'oranger) apportent une certaine douceur. Allant de la pleine page à plus de 30 cases par planche, l'auteur invite à la contemplation.
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Nous sommes à Dockwood, petite ville américaine parmi d'autres. Et c'est une journée comme les autres. À la maison de retraite Elmview, le commis de cuisine prépare et distribue les repas des pensionnaires. À la sortie du collège, un jeune garçon effectue sa tournée de distribution de journaux avant de rentrer chez lui pour s'asseoir devant un jeu vidéo.

C'est une journée d'automne parfaitement ordinaire et le quotidien routinier des personnages est à peine ébranlé par la mort d'un pensionnaire ou d'un rongeur sur le bord de la route. Dans les arbres, les oiseaux se regroupent avant de s'envoler vers des climats plus chauds. Les rats fouillent les détritus et les écureuils furètent un peu partout.

Il ne se passe vraiment pas grand-chose dans cette histoire, mais elle m'a bouleversée. C'est une oeuvre d'une très grande beauté. L'automne est depuis toujours la saison que je préfère aux autres. J'aime aussi l'hiver, mais moins intensément que cette période de transition.

Dès que j'ai pris en main le roman graphique de Jon McNaught, j'ai été séduite par la qualité de la couverture dont le toucher rappelle le tissu. Ont suivi les pages, douces, épaisses, chaudes. Les cases sont très petites et l'histoire tient à la fois de la planche contact et du story-board. Il y a quelque chose de très dynamique dans ces suites d'images presque identiques, mais il faut ouvrir l'oeil. Voilà, la souris est sortie du paquet de biscuit et la feuille s'est détachée de la branche. Chaque case capture un instant, une atmosphère. Et, brusquement, voilà qu'éclate une pleine page. L'automne n'est alors plus un puzzle, mais une symphonie. « Les feuilles comment à changer de couleur. […] Les arbres sont vraiment beaux ! »

Il y a très peu de dialogues et très peu de textes de façon générale. Aucune description. Mais les onomatopées sont nombreuses. Et c'est comme si on plongeait dans cette journée et qu'on en percevait chaque seconde. Une chanson brise momentanément le silence, mais l'automne fait déjà son oeuvre en appelant au calme. le minimalisme du texte s'accompagne d'une économie de couleurs parfaitement maîtrisée. Entre orange sépia, bleu glacé, blanc et noir, l'automne est là, alliant la chaleur de ses couleurs à la fraîcheur, voire la froidure de son air.

Jon McNaught propose une oeuvre très contemplative, très douce, un rien mélancolique. Il illustre parfaitement ma vision de l'automne, entre feuilles mouillées, flaques lumineuses et rayons de soleil dans l'air frais. L'arrière-saison est cet entre-deux serein entre deux saisons plus rigoureuses, cette parenthèse suspendue entre l'hystérie des plages et l'effervescence des guirlandes lumineuses. Je le répète : cette oeuvre m'a bouleversée. Je vais la garder à portée de main dès que l'automne se fera trop lointain et que l'été écrasera tout de sa chaleur indélicate.
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Bienvenue à Dockwood.
Jon McNaught vous y accueille pour célébrer la vie trépidante de deux super-héros du quotidien.
L'un est garçon de cuisine dans une maison de retraite, l'autre livreur de journaux.
Et voici leur histoire.

Voilà, fin de la visite.
Point de récit à proprement parler mais un exercice de style magistralement scénarisé.
Tu aimes la BD mais pas tous ces vilains syntagmes qui font rien que te gâcher le plaisir des yeux ?
Alors Automne est fait pour toi.

Comme l'automne est beau mais pas d'une gaieté folle, Automne est beau mais pas d'une gaieté folle.
Ça se tient.

Véritable hymne à la contemplation, cet album atypique vous filera le bourdon du début à la fin. Pas franchement vendeur mais suffisamment original pour être signalé.
McNaught fait dans l'optimisation de la planche.
Les cases se déclinent presque à l'infini pour relater minutieusement un quotidien propice à l'observation béate - pour ceux qui, tout comme moi, auront accroché sans réserve.
Automne, album bicolore d'un bleu et rouge volontairement délavé, se révèle d'une beauté saisissante pour peu que l'on accepte de se laisser bercer d'une langueur monotone...
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Des pages avec de toutes petites vignettes nous raconte la vie banale dans une petite ville américaine, on suit la journée d'un homme qui se rend à son travail, dans un ehpad, au service de restauration, et celle d'un collégien qui finit ses journée par un petit job d'appoint, la distribution d'un journal local.
La technique graphique apporte tout l'intérêt de cette bande dessinée. C'est une bichromie très fine, un bleu et un brun se mélange pour donner toute une gamme de nuances, imitant la risographie, ce qui donne une texture feutrée et une ambiance intimiste. Les illustrations s'arrêtent à des détails sans importance, la roue du caddie, les rideaux, les plans décomposent le mouvement, quatre images pour montrer le garçon enlevant ses chaussures, l'écureuil qui saute dans les branches,des plans qui alternent, les oiseaux dans le ciel, le chat sur la palissade. Des scènes d'une grande banalité décrivent les premiers jours de l'automne, où les journées ne sont pas différentes des autres jours, la banalité de la vie dans une petite bourgade américaine. Les dialogues sont réduit aux échanges sans importance de tous les jours : “- C'est toi Jake ? - Oui - Ça a été au collège ? … - Normal”
La vie n'est pas exaltante, mais elle est douce, simple, et belle pour ceux qui savent poser leur regard sur les petites choses insignifiantes, Jon McNaught nous offre ici une poésie de la banalité.
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Dans la bourgade de Dockwood, la vie suit paisiblement son court. le paysage quitte lentement son habit d'été pour revêtir les couleurs de l'automne. La chute des feuilles annonce cette douce métamorphose. Les affiches publicitaires vantant les soldes d'été racoleurs sont recouvertes par la nouvelle campagne marketing des promotions de la rentrée.

Les salariés ont retrouvé le chemin du travail, les élèves celui de l'école. Les habitudes quotidiennes ont repris le dessus. Les écureuils ont déjà commencé à faire leurs provisions d'hiver, le manteau feuillu des arbres a quitté ses verts coloris et se pare de roux et d'ocres chaleureux…

Jon McNaught nous fait vivre une journée à Dockwood.

-

Quelle lenteur dans ce récit ! Cela m'a pris au dépourvu !! D'autant que cet album s'intéresse à décrire une tranche de vie assez banale, presque insignifiante. Je m'attendais à être portée par un récit qui m'a finalement imposé son calme. Pourtant, même si je suis restée spectatrice, j'ai apprécié cette lecture.

« McNaught capte ces détails insignifiants de la vie ordinaire – un oiseau perché sur une branche, une lettre postée, un lever de soleil, une odeur de cuisine, un écureuil dans un arbre- et dilate le temps à l'infini pour mieux révéler l'essence des objets et l'état intérieur des personnes » (extrait de la chronique de Planete BD).

Cet ouvrage propose deux courtes nouvelles. La première raconte la journée-type d'un jeune homme tandis que la seconde nous propose de partager la fin d'après-midi de deux collégiens.

Revenons sur la première nouvelle qui me donne envie d'être bavarde. Un jeune homme travaille dans une Maison de retraite et se déplace avec les transports en commun. Pour le lecteur, le trajet matinal de cet homme est l'occasion de découvrir un paysage urbain égayé par des couleurs automnales. Les arrêts effectués par le bus sont autant de prétextes saisis par l'auteur pour nous forcer à contempler la chute d'une feuille ou l'intervention d'un colleur d'affiches. Sitôt le personnage arrivé à destination, c'est avant tout le côté ritualisé des tâches qui m'a marquée. Affecté aux cuisines, il va tout d'abord se changer puis vont se succéder quantité de petites tâches quotidiennes qui le conduiront jusqu'au moment où il débauche. Ainsi, on participe à la préparation du prochain repas des pensionnaires, à sa distribution… on s'arrête sur des petits détails lourds de sens comme la télévision qui tourne en boucle et se contente de meubler les lieux à l'aide de son bruit de fond ronronnant. J'ai apprécié ce contraste entre l'effervescence médiatique qui ne souffre aucun temps mort et la vie ritualisée des pensionnaires de la structure.

La seconde nouvelle est plus vivante puisqu'elle nous permet de découvrir la fin d'après-midi de deux collégiens. Bien que leur conversation soit sensiblement plus animée, on reste ici encore sur l'observation passive des événements et l'on se laissera surprendre par une scène d'action surprenante… Ainsi s'achève l'album qui laisse finalement le lecteur sur une douce réflexion sur le temps qui passe.

De cette lecture, je garde également en tête les couleurs qui nous accueillent immédiatement. Bleus et oranges sont finalement les principaux acteurs de ce récit et nous font évoluer dans une ambiance chaleureuse, à la fois sereine et mélancolique. L'organisation des cases permet au lecteur de ne pas se laisser envahir par la monotonie des lieux. La composition de base de chaque page propose une découpe en 6 bandes de 4 cases mais Jon McNaught casse régulièrement ce rythme en insérant çà et là des visuels plus petits ou plus gros, ce qui nous oblige à moduler notre rythme de lecture en permanence. de fait, on accepte très bien cette succession silencieuse de petits clichés qui guident notre regard de manière spontanée.

L'album est assez silencieux en raison des nombreux passages muets. le reste du temps, une voix-off timide accompagne le lecteur. Elle est ponctuellement remplacée par des échanges assez concis entre des personnages qui entretiennent des rapports professionnels ou amicaux courtois. Aucun ne se livre personnellement, les rapports humains sont assez convenus.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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critiques presse (3)
BullesEtOnomatopees
05 février 2013
Avec ces deux petites histoires de rien du tout, Jon McNaught transmet pourtant énormément. Il invite à la contemplation dans une œuvre sans prétention aucune.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Du9
27 décembre 2012
La force de McNaught n’est pas seulement d’être dans une élégance graphique ou une certaine virtuosité qui transcenderait les petits riens aux sources des grands bonheurs. Dockwood — mais aussi Birchfield Close d’une certaine manière — a les dimensions d’une critique sociale et ne peut être réduit à une simple contemplation
Lire la critique sur le site : Du9
BoDoi
11 décembre 2012
Lecture réflexive, apaisante, douce, Automne charme par sa poésie subtile, sa belle approche globale.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
A la tombée du jour, le ciel d'automne prend vie, animé par la danse joyeuse d'un millier d'hirondelles, telles une masse sombre et palpitante, tourbillonnent et s'éloignent par delà les ténèbres des champs.
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Les vrais amis sont semblables au diamant, précieux et rare. Les faux amis sont semblables aux feuilles d'automne, on les trouve partout.
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« Les feuilles comment à changer de couleur. […] Les arbres sont vraiment beaux ! »
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A la tombée du jour, le ciel d'automne prend vie.
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- T'as vu l'écureuil près de Tesco ?
- Non ?
- C'est immonde ! Ses entrailles sont partout, il a dû être écrasé par un bus ou un poids lourd.
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Videos de Jon McNaught (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jon McNaught
While the comics marketplace generally favors work that offers conventionally novelistic narratives conveyed through artwork that inclines towards naturalistically-based figurative clarity, a rising generation of artists, often working in alternative publishing formats, is exploring the limits of expressive poetic minimalism. Comics critic Derik Badman will discuss the new comics minimalism with Christopher Adams, Simon Moreton, Jon McNaught, Frank Santoro and Andrew White.
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