Mad Max est un héros légendaire, plein de fragilité psychologique dans un monde en perdition. En plein the promised neverland, j'avais envie de redécouvrir, la brutalité d'un monde vers lequel on se dirige tout droit. Les écarts des classes sociales étant de plus en plus importants, il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui est en train de se produire. Ce qui me fait sourire à notre époque ces les naïfs qui se jettent vers la technologie en croyant que notre monde à encore un avenir. Voiture électrique, panneaux solaires, et autres. Quand le black out sera total, faites une croix sur votre petit confort à la con. Oubliez vos voitures électriques il y aura plus rien pour l'alimenter. Oubliez le soleil, car il aura disparu sous un épais nuage de pollution. Mais surtout oubliez votre argent il n'aura plus aucun pouvoir sur ce monde !
Avec les années Mad Max et son univers barbare n'a jamais pris autant de réalisme. Ce tome axé sur le film Mad Max le défi est selon moi le meilleur de tous. Après le premier film ou Max perd tout ce qui a de valeur à ces yeux il devient un paria un errant. Il sait que la compassion reste la plus grande faiblesse de l'homme. Max après avoir tout perdu est plus dans l'observation de l'espèce humaine. le défi est sans doute l'aventure la plus sombre de Max, mais c'est aussi la marque de fabrique de George Miller. le concept de la course poursuite sera utilisé ensuite dans l'ensemble des films qui suivront que ça soit le dôme du tonnerre ou
Mad Max Fury Road.
L'univers de Mad Max n'est pas sans rappeler le Manga Ken le Survivant : notamment avec Humungus le seigneur de la guerre. Cette aventure tourne autour d'un nouveau pouvoir tournant autour de l'or noir, le précieux jus faisant tourner le monde. Au milieu de cela Max observe une civilisation en train de disparaître. Il sait déjà qu'ils sont voués à l'extinction, mais il a besoin du précieux jus pour faire tourner son bolide. Alors il attend l'opportunité d'apparaître comme un héros. Mais il sait que les héros n'ont pas leur place dans ce nouveau monde de violence, seuls les survivants ont une vraie place. Et il est l'incarnation de ce qu'est un survivant.
Après le viol d'une femme et un homme presque mis à mort Max bondit, c'est l'heure du troc. Il ramène le survivant dans la ville au milieu du désert alors que les forces du seigneur Humungus sont occupées ailleurs. Ce roman amène une fois de plus des éléments nouveaux non perçus dans le film. Hagire l'amazone est un personnage avec plein de subtilité, on voit d'ailleurs les sentiments qu'elle éprouve pour Max lorsqu'il revient avec le remorqueur. Beaucoup ne parle que de Furiosa en disant que Miller veut coller à notre époque en féminisant trop l'aventure. Mais c'est faux les femmes ont toujours été présente dans cet univers. Comme la femme de Max et la mémé dans le premier film. Entité dans le troisième opus. Hagire est sans doute le personnage féminin le plus fort de cet univers.
Un roman qui passe comme le film vite, avec force rages. Chaque scène décrite est totalement immersive. Ce roman est agrémenté des photos du film ce qui nous permet de rester dans l'ambiance du début à la fin. Cette aventure de Max est vraiment la meilleure de toutes, car elle nous dépeint un univers sans pitié où l'humanité apparaît sous son vrai visage de décrépitude. L'humanité est mauvaise et rien ne changera jamais ça, les optimistes n'ont pas leur place dans ce monde seul les pessimistes survivront, car ils voient le monde tel qu'il est en réalité.
Ce roman garde donc les mêmes qualités que le film avec ce petit plus qui donne toujours un petit d'attrait supplémentaire. Même si on connaît l'histoire par coeur (j'ai vu le film prés de 60 fois) on se délecte jusqu'au bout de cette aventure sans pitié. L'affrontement Humungus et Max est la cerise sur le gâteau. Deux écorchés de la vie qui ont déjà tout perdu, et exultent dans le combat. Après Max repart dans le soleil couchant pas comme un héros, mais un survivant. Je m'appel Max...