Je ne vais pas y aller par quatre chemins : je n'ai pas aimé ce livre.
Même en cherchant bien, désolée, je ne vois rien de positif. le roman est rempli de clichés, les personnages sont caricaturaux, l'histoire est tout à fait quelconque et prévisible, l'écriture est très agaçante, entre des références censées faire "érudition", des phrases ampoulées et d'autres très bas de gamme, le tout en vrac.
Et pour couronner le tout, quelques passages écolo-moralisateurs d'une banalité affligeante.
Dire que ce livre a été primé ne fait que renforcer ma conviction que les prix "littéraires", sauf exception, ne couronnent pas que des chefs-d'oeuvre, loin de là.
Amateurs de vraies bonnes lectures, passez votre chemin.
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On ne peut pas dire que le récit joue sur la corde du suspens, on sait souvent à l'avance ce qui va advenir, la mort de Paz dès le début, leur enfant à naître Hector à qui le narrateur et père Oscar s'adresse malgré son jeune âge. Et c'est souvent ainsi tout le long de ce roman, à tel point que je me suis demandé si les sensations de longueurs ou de répétitions que j'y ai ressenties n'en étaient pas les effets néfastes. L'impression constante que ça mouline, que ça patine. L'impression d'avoir pris un tapis roulant d'aéroport à contre-sens. le rythme de la narration m'a semblé saccadé et incertain (surtout jusqu'à la dernière partie liée à l'enquête), à l'image de l'histoire d'amour entre Paz et Oscar née d'une incompréhension. Malgré tout je n'ai pas refermé ce livre avant la fin, sûrement des qualités qui m'ont retenu : l'écriture et le ton du père envers son fils, mi nostalgique mi résigné, les personnages et le milieu artisto-journalistico même si leur excentricité fréquente les rend un brin caricaturaux (surtout Paz, quel manque d'originalité et quel dommage j'ai trouvé, qu'une artiste presque systématiquement dans l'originalité justement, l'excentricité ou l'excès), les anecdotes aussi mais elles ont eu tendance à mon goût à verser dans le spectaculaire à outrance ou l'invraisemblable.
J'ai accroché au début, pour être peu à peu lassé, même la dernière partie ne m'a pas vraiment permis de raccrocher, j'étais surtout pressé d'en arriver au bout. Au final j'ai la vision d'un roman lent, un peu racoleur, dispersé et lassant malgré ses qualités.
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Bavard, malhabile et empêtré dans les clichés. Cette histoire d'amour tragique est tellement délayée, entre dialogues ineptes et évocations interminables sur le milieu de l'art à grand renfort de name dropping, que l'on peine à s'immerger dans Plonger. À moins de couler à pic dès les premières pages...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Le récit de cette brève passion [...] qui s'échoue sur une plage d'Arabie, c'est un peu celui de notre modernité. Tout va vite, très vite et rien ne dure.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
On aurait pu toucher le silence avec nos lèvres.
Je me suis dit que je t'acceptais comme on accepte un couronnement, et j'ai prononcé le mot rituel, le talisman sonore de ton beau prénom.
À côté, Paz cuisinait. Des ondes d'amour me parvenaient de la cuisine. Car quelqu'un qui fait pour vous la cuisine vous veut forcément du bien. Une fille du XXIè siècle, qui après des décennies de féminisme ne se contente pas de mettre au micro-ondes des barquettes de plats cuisinés mais débarrasse de leur peau, à l'économe, de beaux légumes et met à nu leur chair orange, rouge vif ou jaune soleil, et ensuite les découpe avec un couteau bien aiguisé, et les fait dorer dans un fond d'huile d'olive ; une fille pareille, prête à pleurer sous l'effet irritant des oignons qui n'agonisent jamais sans se défendre ; une fille qui pose, comme elle le fait maintenant, un pain rond sur la table, une assiette de salade de tomates rouges comme ses joues lorsqu'elle aura fait l'amour, et quelques tranches de pata negra à la saveur de noisette, est une femme qui aime.
Christophe ONO-DIT-BIO n'est pas seulement un quadra séduisant et un journaliste reconnu,c'est aussi un très bon écrivain qui a reçu le GRAND PRIX du roman de l 'Académie française 2013 pour son roman PLONGER dont je viens de terminer la lecture ...
Après une passion amoureuse unique et fusionnelle,CESAR et PAZ ont traversé des périodes mouvementées...L'un,traumatisé par les derniers évènements mondiaux, veut se recentrer sur sa vie de journaliste profondément européen ,l'autre aspire à une vie de nomade et elle se fascine pour la vie des requins.Cette fascination va mener PAZ à quitter son compagnon et son fils pour se retrouver et assouvir sa curioisté des grans prédateurs marins.
Pour relater cette intimité C.ONO-DIT-BIO a choisi de nous faire partager les confidences de CESAR à son fils HECTOR ,fruit de son amour avec PAZ, l'artiste tourmentée car celle ci a été retrouvée morte noyée sur une plage au bout du monde ...
Lire les premiers moments et la fin tragique de la passion qui a uni CESAR et PAZ ,artiste tempétueuse et unique m'a enchanté et j'ai aimé ressentir les émotions de CESAR et vivre les crises existentielles de PAZ.
Les mots de Christophe ONO-DIT-BIO sont justes et simples,il sait faire surgir les émotions et son récit est chargé d'amour et d'érudition .
Grâce à PLONGER,j'ai approché le monde de l'art contemporain via le personnage et l'entourage de PAZ et j'ai pu comprendre la passion de certains pour les grands fonds et leurs secrets.
Ce roman n'est pas loin d'être un coup de coeur absolu pour moi ,je l'ai dévoré même si dés la première page la fin mystérieuse de PAZ est dévoilée...
Christophe ONO-DIT-BIO a écrit un très beau roman empreint d'amour et de passion que je vous recommande vivement !
http://cousineslectures.canalblog.com/
A cette époque on appelait polémiste – du grec polemos, la guerre – un homme, ou une femme, mais c’était souvent des hommes, qui faisaient profession de parler de tout dans les médias, avec le moins de nuance possible. L’actualité servait de mamelle, et le polémiste s’y branchait comme une trayeuse électrique.
Je dis « le » polémiste mais ils se déplaçaient souvent en bande. Au minimum, en couple. De manière à ne braquer aucun téléspectateur ou auditeur, chacun d’entre eux devant impérativement se reconnaître dans un polémiste. C’est-à-dire dans une opinion, ce qui lui donnait l’impression qu’il était entendu dans ce foutu pays. […]
Grâce aux polémistes, la paix était préservée sous des allures de conflit.
FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition
Colum McCann
Lecture par Emmanuel Noblet
Oh les beaux jours ! est heureux d'accueillir l'un des plus grands écrivains actuels, lu et traduit dans le monde entier, dont l'oeuvre résonne avec notre époque. Interrogé par Christophe Ono-dit-Biot, qui le connaît bien, il revient sur son parcours d'écrivain et de journaliste.
Né à Dublin en 1965, Colum McCann vit à New York. Après une carrière de journaliste qui débute en Irlande, il décide de voyager aux États-Unis. Il parcourt ainsi 20000 kilomètres sur sa bicyclette, multipliant les petits boulots, et tire de ce voyage son premier livre, « La Rivière de l'exil ». Il accède à la notoriété avec Et que le vaste monde poursuive sa course folle, où une ronde personnages entremêle ses voix pour restituer l'effervescence des années 1970. Il est l'auteur de six autres romans, dont une biographie romancée sur Rudolf Noureev, « Danseur », et « Zoli », qui plonge dans l'univers des Tziganes, avec pour toile de fond les bouleversements politiques dans l'Europe du XXe siècle. En 2021, il publie « Apeirogon », basé sur l'histoire vraie de deux pères, un Palestinien et un Israélien, qui ont chacun perdu une fille dans le conflit. Ce grand livre sur le pardon et la rédemption remporte un immense succès dans le monde entier.
Écrivain engagé, Colum McCann publie régulièrement récits et fictions pour de grands magazines tel The New York Times. En prise avec le réel, il poursuit sa quête humaniste avec son dernier livre « American Mother », coécrit avec Diane Foley qu'il a accompagnée au procès des bourreaux de Daech qui ont tué son fils, le journaliste James Foley, et qu'il a vu puiser dans sa foi et son humanisme la force d'affronter un de ceux qui l'ont torturé et décapité.
Croire que l'écriture peut aider à réparer le monde, c'est ce qui anime l'écrivain qui a créé « Narrative 4 », une plateforme d'écriture collaborative pour les jeunes, projet caritatif dont on découvre le travail, mis en parallèle avec les actions développées par Oh les beaux jours ! toute l'année à Marseille.
Ce grand entretien est ponctué de lectures de ses livres par Emmanuel Noblet, accompagnées de photographies de Sarah Moon, et de ses drôlissimes conseils à un jeune auteur.
À lire
- « American Mother », avec Diane Foley, traduit de l'anglais par Clément Baude, Belfond, 2024 (Prix Transfuge du meilleur livre étranger).
- « Apeirogon », traduit de l'anglais par Clément Baude, Belfond, 2020 (Grand prix des lectrices Elle, prix du Meilleur livre étranger).
- « Lettres à un jeune auteur », traduit de l'anglais par Jean-Luc Piningre, 10/18, 2019.
- « Et que le vaste monde poursuive sa course folle », traduit de l'anglais par Jean-Luc Piningre, Belfond, 2009 (prix littéraire du Festival du cinéma américain de Deauville, Meilleur livre de l'année du magazine Lire, prix littéraire international IMPAC de Dublin 2011).
Un grand entretien Entretien animé par Christophe Ono-dit-Biot (Le Point) et enregistré en public le 24 mai 2024 au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 8e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr
#OhLesBeauxJours #OLBJ2024
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