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EAN : 9782203094345
128 pages
Casterman (29/04/2015)
3.73/5   43 notes
Résumé :
Automne 2005. Émeutes dans les banlieues françaises. L'état d'urgence est déclaré. Au bout de la ligne B du RER, Laurent vend des téléphones portables dans un centre commercial. Il a une petite fille qu'il adore. À part elle, sa vie n'est qu une longue suite d'humiliations : son patron passe ses nerfs sur lui, sa femme le couvre de reproches et il se fait racketter dans les transports en commun. Mais cette fois, c'est l'agression de trop ! Laurent ne va plus se lais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Après s'être fait agresser à quinze ans par des petites frappes, Laurent s'est mis à suinter la peur, elle se lisait dans son regard, dans son attitude. Ça l'a rendu peu sûr de lui et parano aussi : aujourd'hui, il supporte mal de se soumettre aux ordres de son chef, par exemple. Mais avec une dose de mauvaise foi, il en rajoute dans le côté victime : s'il arrive fréquemment en retard (et se fait houspiller par son supérieur), c'est la faute du bus, des embouteillages... Mouais...
Il entretient sa haine du système et la sensation de n'être qu'un pion avec deux copains d'enfance.
Il pensait avoir retrouvé confiance en lui avec la naissance de sa fille, il était devenu quelqu'un d'important pour elle, une référence : « Je possédais enfin une certitude, celle d'être bon à quelque chose. » (p. 29)

Mais le cauchemar recommence lorsqu'il est victime d'une nouvelle agression, on lui pique son portable, il n'ose pas résister. La peur l'envahit de nouveau, il ne dit rien à sa femme, il bout, prêt à exploser en toute circonstance : « Je redécouvre la paranoïa et son goût amer dans ma bouche. Ça me prend aux tripes, me ronge de l'intérieur. Chaque personne que je croise est un ennemi potentiel, le soldat d'un escadron qui me combattra jusqu'à son dernier souffle. Les gens me bousculent, me heurtent, me piétinent. Dans chaque couloir, chaque escalier, à chaque tournant, je m'attends au pire. En vigilance permanente, je me sens impitoyablement traqué. La peur me liquéfie. J'essaie à tout prix de devenir invisible. Et je me hais pour ça... »

Ambiance de crise économique et sociale, d'émeutes dans des quartiers agités - émeutes assorties des messages lancinants des medias et des politiques pour entretenir la peur, la suspicion, la haine, le racisme. Histoire d'un "faible" dans ce contexte, d'un "herbivore" : « Si on te demande, tu donnes. C'est mieux que de se faire taper dessus », c'est comme ça que sa maman l'a élevé.
« J'incarne à moi tout seul la classe moyenne soumise. Je suis un bouffon, coincé à vie en bas de la chaîne alimentaire urbaine. Et aujourd'hui, ceux qui ont hérité de la rancoeur de leurs aînés sont prêts à me passer sur le corps pour se tailler une part du gâteau »...

Album sombre, triste à pleurer. Quelques lueurs avec l'amour de ce père pour sa fille. Cela suffira-t-il à le sauver de sa dégringolade ?
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Ligne B est une bande dessinée écrite par Julien Revenu.
C’est l’histoire d’un jeune homme, Laurent, père d’une fille nommée Maëlle et mariée avec une femme, qui se fait agresser dans le métro en se rendant à son lieu de travail où il vend des téléphones. Laurent arrive souvent en retard et son chef le remarque. Un jour, Laurent est assis dans le métro et une bande de garçon arrive pour le racketter, cette fois ci c’est trop. Alors Laurent se regarde dans un miroir et décide de se raser les cheveux pour paraître plus méchant ; Laurent s’habille donc avec des habits larges. Ni ses collègues, ni son voisin et ni sa famille ne le reconnaît. Malgré ces nombreux changements, Laurent est encore harcelé par ce groupe de malfaiteur. Mais il se laisse faire, il les regarde droit dans les yeux quand tout à coups, il se lève et met des coups de poing à ces ennemis. Laurent arrive a s’échapper de se train mais un homme du groupe lui dit « si je te retrouve je te tue ». Laurent se faire encore remarquer par ce groupe de garçons et il est reconnut donc il décide de courir et d’aller vers une voiture de police. Les policiers ne le croient pas et décide de l’assommer pour ensuite l’amener au commissariat. Un accident perturbe le trajet et Laurent réussit de s’enfuir mais son rival le poursuit. Laurent se cache dans une maison et le malfaiteur essaye de la trouver dans cette même maison. Ensuite, Laurent saute sur son ennemi et le tape. Pour finir, une personne arrive derrière Laurent et ce dernier a un couteau à la main et décide de le planter dans le ventre de cette personne.

Le graphisme de cette bande dessinée est très beau, il est assez précis, les couleurs présentent dans ce livre et le blanc, bleu, noir et gris.
La première planche du livre est celle qu’on retient en tête pendant toute l’histoire et cela permet de garder un suspens, je trouve très intéressant de mettre cette planche en avant car c’est elle qui va nous faire découvrir toute une histoire et on la retrouve a la fin.
J’ai adoré ce livre car il raconte des épisodes que l’on peut rencontrer dans notre vie et cette histoire est réaliste.
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laurent est un jeune père de famille qui travaille dans un magasin de téléphones dans un centre commercial avec son ami karim qui travaille lui aussi dans un magasin. sa gentillesse va lui jouer des tour le jour ou une bande de voyous va lui voler son téléphone , ce jour la il décide de ne plus se laisser faire mais cela va lui porter préjudice. un trrès bon livre auquel je m'identifie au personnage. ce fut mon livre préféré de tout les livre du projet.
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En vacances je lis tout ce qui me tombe sous la main, et à la bibliothèque j'ai emprunté cette bande dessinée par hasard.
Ligne B nous présente la vie de Laurent, père d'une petite fille, employé dans un magasin de téléphonie et heureux en ménage.
Mais Laurent a été racketté étant jeune, à l'age de 15 ans. Il en a un peu marre de sa routine : se lever, aller au travail, perdre des heures dans les transports, aller au code..
La violence est présente partout autour de lui, dans les banlieues alentour, à la télévision, dans les transports...
Un jour, il se fait voler son téléphone, et cet événement va le rendre dingue. Marre des racketteurs, marre des autres, marre de l'autorité.. Laurent pète un câble !
Mais la violence appelle la violence....
Ligne B est une bande dessinée assez violente, aussi bien dans les paroles que dans les dessins, même si ce n'est pas forcément franc dans le sens où il n'y a pas de sang apparent mais elle est très présente.
Les graphismes ne sont pas mal même si je n'ai pas accroché plus que ça. Les couleurs sont essentiellement le noir, le blanc et le bleu gris. C'est une bonne idée car ça apporte une vraie profondeur à l'ensemble, on sent bien la violence sous-jacente.
C'est une bande dessinée intéressante mais trop violente à mon goût, j'avoue ne pas avoir accroché plus que ça.
Laurent n'est pas un personnage qui m'a beaucoup intéressé et même si je ne regrette pas ma lecture, je ne suis pas sure d'en garder un grand souvenir.
je mets trois étoiles :)
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Ligne B est une bande dessinée de Julien Revenu. C'est l'histoire de Laurent, père d'une petite fille qui habite dans une banlieue parisienne. Il est vendeur de téléphone dans un centre commercial. Comme tous les jours Laurent prend le métro pour aller travailler, mais cette fois-ci on lui vola son téléphone. Pour Laurent s'étant déjà fait agresser durant son enfance, cette nouvelle agression sera de trop. Il va décider de changer.
Je n'ai pas particulièrement apprécié ce livre, le vocabulaire est plus que familier "fils de pute","putain". Mais le sujet abordé est intéressant, nous ne parlons pas assez des personnes victimes d'agressions.
Le graphisme de cette bande dessinée est sombre, dans les couleurs noirs, bleues et blanc ce qui rentre bien dans le contexte.
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critiques presse (3)
BDGest
03 août 2015
Chronique sociale douce amère, Ligne B est la première bande dessinée d'un jeune auteur prometteur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
01 juin 2015
Un album dérangeant qui interpelle !
Lire la critique sur le site : Auracan
BoDoi
30 avril 2015
Cette spirale de la frustration est parfaitement mise en scène, avec la bonne longueur de séquences, des dialogues sobres et justes, et un sujet maîtrisé.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Après ça [l'agression à 15 ans], la peur s'est installée dans mon regard. Je suis devenu une cible toute trouvée pour les lascars de mon quartier, un moyen idéal d'apaiser leurs frustrations quotidiennes.
Transports en commun, ruelles sombres ou à la sortie du lycée. J'y avais droit à chaque fois...
J'ai dû bosser dur pour éviter les embrouilles. Pour avoir cet air ambivalent, cette expression qui dit : « Je te respecte, mais il faut pas me faire chier ! »
Tout est dans l'attitude. Ne pas fuir les gens du regard mais ne pas les défier non plus. Montrer qu'on n'a pas peur... Pas facile quand on est terrifié.
Avec l'arrive de [ma fille] Maëlle dans notre vie, je suis passé à autre chose. J'étais envahi par une confiance nouvelle. Je possédais enfin une certitude, celle d'être bon à quelque chose.
(p. 29)
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Nos grands-pères, ils se sont rebellés contre le dernier couvre-feu et la France leur a fait payer très cher. Nos pères, eux ils ont connu les premières émeutes, les Minguettes et tout ça alors ils se sont motivés, ils se sont organisés. Ils ont voulu croire à la politique mais nous aujourd'hui on ne croit plus en rien. On est des oufs, on s'en bat les couilles de tout ! Notre génération franchement c'est une génération gâchée.
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Je redécouvre la paranoïa et son goût amer dans ma bouche. Ça me prend aux tripes, me ronge de l'intérieur. Chaque personne que je croise est un ennemi potentiel, le soldat d'un escadron qui me combattra jusqu'à son dernier souffle. Les gens me bousculent, me heurtent, me piétinent. Dans chaque couloir, chaque escalier, à chaque tournant, je m'attends au pire. En vigilance permanente, je me sens impitoyablement traqué. La peur me liquéfie. J'essaie à tout prix de devenir invisible. Et je me hais pour ça...
Commenter  J’apprécie          10
Cette bande-dessinée raconte l'histoire de Laurent, un jeune homme de banlieue parisienne qui subit tous les jours ou presque l'harcèlement, cependant il se laisse faire ; jusqu'au jour où il se rase les cheveux. Depuis se jour, se n'était plus le même, il n'était plus lui, il était devenu dangereux. Il décide de se venger, il devient même un tueur. J'ai apprécié cet album car il se lit facilement et aussi car il est réaliste, en effet dans la vie actuelle beaucoup de personnes sont victimes d'agressions.
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"Si c'est vraiment la guerre, ça fait bien longtemps qu'elle a commencé"
"Tout est dans l'attitude. Ne pas fuir les gens du regard mais ne pas les défier non plus !"
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