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EAN : 9782012358614
95 pages
Hachette Littératures (31/08/2005)
3.64/5   344 notes
Résumé :
A 27 ans, Riad Sattouf, traumatisé par ses années de collège, décide de retourner en 3e.
Mais pas n'importe où : chez les riches. Le jour de son arrivée, le principal le prévient "Dans mon établissement, vous n'entendrez pas beaucoup de "nique ta mère".Raté. L'élève Sattouf a tout vu, tout entendu. Et il en est ressorti avec une certitude les adolescents des beaux quartiers sont loin d'être des enfants sages.
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Je partage singulièrement, avec Riad Sattouf, ces cauchemars qui vous ramènent au collège... Comme s'il fallait y retourner pour terminer une scolarité sans fin.
L'auteur de L'arabe du futur repique au collège pour quinze jours qu'il appréhende, lui, l'ancien membre de la sous-caste du "club des pédés".
L'expérience est intéressante, dans une plongée en adolescence scolaire. Qui plus est dans un établissement fréquenté par les enfants de milieux favorisés.
Est-ce que quelque-chose a changé? ne retrouve-t-on pas les mêmes cancres et les identiques leaders? Les souvenirs scolaires de Riad se mèlent avec son expérience de retour... Avec des nouvautés comme les caleçons et les strings qui dépassent...
La galerie de portraits est assez sympathique, peut-être représentative avec le lot de profs parfois dépassés, avec leurs gueules et leurs tics (ah, ce prof d'histoire-géo qui se gratte...)
Riad est l'adulte, l'observateur... Rôle privilégié de l'élément neutre et scrutateur, interlocuteur de ces élèves d'une 3eC haute en couleur.
Cet album, comme un carnet de croquis très élaboré, me laisse un étrange goût pas du tout désagréable. Merci, Riad.
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Alors qu'il a 27 ans, Riad Sattouf, qui a très mal vécu ses années collège, décide de retourner dans un établissement afin d'en faire une BD. Il veut être en immersion dans un endroit huppé afin de ne pas être influencé par ce qu'il a connu et produire quelque chose de positif.

On assiste ici à tout un processus : bataille contre l'administration, élèves perturbateurs, cauchemars toutes les nuits… Riad Sattouf met ici en relief l'adolescent dans toute sa splendeur. Certes, il y a de la caricature, heureusement, car toutes les classes ne se comportent pas comme celle-ci. Mais il y a du vrai ! Si certains parents pouvaient voir comment se comportent leurs chères prunelles de leurs yeux ! J'ai bien aimé cet album qui met en relief les travers de chacun sans pour autant les juger. Car finalement, avec du recul, comment étions-nous lorsque nous étions à leur place ?
Lien : https://promenadesculturelle..
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Mon premier Riad Sattouf, enfin. J'avais dans l'idée de commencer par ses Pascal Brutal mais c'est Retour au Collège qui s'est présenté le 1er. Pas de regrets. En quelques pages, j'ai pu faire un retour flash éclair dans mes années collège, pas compliqué, avec Riad on a eu exactement les mêmes. Bon pas jusqu'à faire partie du "club des pédés", mais sinon tout pareil. Ah que de souvenirs, que de nostalgie... que d'envie de mettre la tête dans le four !

Mais qu'est-ce qui lui prend de vouloir y retourner après y avoir vécu l'enfer sur Terre ? Même sous le prétexte de pondre une BD sur la jeunesse dorée ?! Mais au fil des pages, on peut comprendre ce qui a été une jolie catharsis, même s'il ne comprenait rien à ce qui se disait en cours, on risquait pas de l'interroger, aux récrés pareil, pas de risque de se prendre un mauvais coup. Et avec les filles, alors là c'est la paradis, deux se déclarent folles de lui, quant aux autres, elles ont pas trop l'air indifférentes non plus.
Belle revanche Riad !

A la fin de l'album, je me suis sentie un peu comme l'auteur qui rêve qu'il retourne au collège avec son lot de vexations, d'interros surprises, de rejets, pour finalement se réveiller. Ouf, tout ça est loin loin derrière. Ce qui est devant par contre, c'est la découverte des autres oeuvres de "Mr Tatouffe", ça c'est certain.
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L'auteur a été traumatisé par ses années collège. Il n'est pas le seul. Lorsqu'on est en avance sur son âge question maturité et qu'on a affaire à des gars boutonneux dont le vocabulaire ne frise pas haut, je ne peux que faire preuve de compréhension. Ce sont certes des années ingrates ! Ce retour au collège est par conséquent une espèce d'expiation pour tenter de comprendre le mécanisme d'une certaine souffrance ou du moins d'une appréhension. Bref, nous avons tous un peu vécu la même chose entre ces professeurs bizarres et ceux qui nous faisaient poiroter dans les couloirs pendant une demi-heure avant de commencer ce qu'on pourrait appeler un court. Grassement payés pour pas grand-chose ou du moins pour supporter nos chères têtes blondes.

En l'occurrence, l'auteur va tenter une sorte d'expérience sociale qu'il va nous faire partager et j'ai bien aimé cette démarche. Il s'agit de se brancher sur un collège de riches c'est à dire l'un des plus en vue de la capitale. Il va découvrir que les gosses de riches sont parfois pires dans leur comportement que ceux des gosses des quartiers défavorisés. Pourquoi ce phénomène ? Ils sont élevés dans la culture du fric et n'ont aucun respect pour les autres à commencer par leurs propres camarades de classe. Et ceux qui tiennent ces établissements font partie de cette caste dans ce qu'on pourrait véritablement appeler un apartheid ? Je ne vois pas d'autres mots pour définir la triste réalité sinon à temporiser pour justifier l'inégalité. Il y a des champions pour cela. J'ai découvert cette différence en étant surveillant d'externat afin de financer mes études de droit. J'ai travaillé dans une ZEP puis dans le collège le plus riche de ma ville de province. J'avoue avoir préféré la mentalité de la ZEP, moi qui ai pourtant en horreur les vulgarités de la banlieue. Bref, j'ai remarqué qu'il y avait plus de respect dans les classes défavorisées. C'est mon expérience personnelle et il semblerait qu'elle soit partagée par l'auteur.

Autour de moi, les personnes mettent leurs enfants dans des écoles privées afin de leur promouvoir un meilleur avenir loin, très loin de la masse des écoles publiques qui souffrent. C'est une forme de discrimination par l'argent ; bref un abominable système que j'aimerais voir disparaître. Je sais que cela ne sera pas réalisable à cause d'une mentalité de merde. Au-delà de ce débat, cette oeuvre nous montre les limites. Faut-il alors tous les mêmes dans un même panier en considérant que c'est l'âge ingrat ? Je considère que lorsqu'on a la chance de pouvoir apprendre dans de bonnes conditions, il faut s'en montrer digne. Or, question dignité, on pourrait aisément passer notre chemin au vu des exemples cités et montrés par l'auteur. L'atmosphère du collège est très bien reconstituée.

J'ai un peu regretté la fin car une fois les choses en place, c'est déjà fini. Il y a comme un parfum d'inachevé ou de bd trop courte. On aurait aimé une analyse plus poussée également. L'auteur ne dit pas ce qu'il pense. Il le suggère. C'est déjà une bonne démarche que je salue.
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Dix ans après avoir quitté le collège, Riad Sattouf décide de vaincre le traumatisme du passé en réalisant une BD. Pour cela, il va choisir d'aller dans un établissement parisien réputé, lui qui était dans un collège ZEP à Rennes.

Après avoir recueilli les autorisations auprès du ministère, le parcours ne va pas être simple. Il va falloir convaincre le chef d'établissement de la pertinence de la démarche. Il va falloir que celui-ci, avec son adjoint, trouve la classe qui sera le point de chute du dessinateur. Riad Sattouf veut retrouver l'ambiance d'une classe de troisième. On lui faire découvrir la ,pire classe de cet établissement huppé. Mais il faut aussi l'accord des enseignants car ce n'est pas rien d'accepter d'avoir quelqu'un en observation au fond de la classe pendant le cours.

Riad Sattouf va nous faire partager toutes ses émotions face à ce retour dans un milieu qui'l a vécu comme hostile. Il sera fébrile comme un élève avant d'aller en cours. Il va devoir se faire accepter par les professeurs mais aussi par les élèves, il est vrai qu'il a juste une dizaine d'années de plus qu'eux.

Riad Sattouf s'attache autant à décrire le comportement des collégiens mais aussi celui de ceux qui dispensent les cours. Il nous donne à voir les relations entre les différents groupes de la classe. Même s'ils sont issus de milieu favorisé, les collégiens arrivent à créer une hiérarchie entre eux : les grands et gros riches contre les seulement aisés.

Tous les clichés vont défiler : les beaux et les moches, les grands et les petits, les dragueurs, les filles à draguer, les autres. Tous ces groupes constituent le microcosme de la classe. il en sera de même pour les professeurs. Riad Sattouf va les croquer du fond de la salle. Il va analyser les relations entre les maîtres et les élèves. Les cours sont plus ou moins intéressants ou les élèves sont plus ou moins intéressés. On a le droit aux potaches près à tout pour perturber le déroulement du cours.

Peu à peu les uns et les autres vont se confier au dessinateur, les professeurs les voyant comme un confident, un point d'appui et les élèves l'intégrant progressivement à leur groupe.

Riad Sattouf propose un graphisme simple, épuré sans bord de cases et uniquement en noir et blanc. Peu de détails, juste des situations de dialogues et un travail plus précis sur les expressions des visages. Les dialogues sont très importants et donnent tout le sens à ce récit.

Riad Sattouf a choisi de placer son histoire dans un collège huppé pour éviter la caricature des collèges d'éducation prioritaire. Il ne tombe pas dans la stigmatisation des banlieues mais il montre des adolescents de milieux aisés avec des comportements souvent similaires à ceux des autres collégiens. On voit que la violence et le harcèlement ne sont pas le domaine réservé des établissements défavorisés.

Lecture plaisante d'un roman graphique qui préfigure en partie le film réalisé par Riad SattouF quelques années plus tard, Les Beaux Gosses", avec Vincent Lacoste comme acteur principal.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Attention aux simplifications ! La seconde guerre mondiale, c'est complexe, il y a de nombreux paramètres... par exemple Lucie... Les résistants n'avaient pas de "cartes du résistant" comme d'autres ont des cartes orange ! Vous rendez-vous compte ? Les résistants se cachaient ! C'était secret tout cela ! Et les contrôleurs de RATP ne sont pas les héritiers du nazisme ; ça veut dire quoi ?
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- Ces élèves, issus de milieux très aisés, ont une particularité que je n'aie vue nulle part ailleurs durant toute ma carrière.
- Ha ? Quelle particularité ?
- Regardez-les sur la poutre. (...) Ils ont d'importants problèmes de coordination musculaire. Ils savent marcher, mais à peine. Ils, ils n'ont pas d'équilibre, ou plutôt si... ils ont l'équilibre d'un enfant de trois ans !
- Et c'est dû à quoi selon vous ?
- Absence d'exercice sportif. Absence d'activité physique simple, comme jouer dans un parc avec ses copains... Les parents s'en foutent.
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Serais-je le seul à être encore traumatisé par le collège ? Etait-ce vraiment différent chez les rupins ? Je décide d'aller vérifier tout cela par moi-même. Je vais retourner au collège et en faire un livre !
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Le collège façonne un être plus qu'on ne le croît. C'est pendant les cours primaire, classique et universitaire que les hommes sont marqués pour la vie.
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... je ne sais pas pour votre prof... je suis dessinateur, je voudrais faire un livre sur vous quoi euh... voilà...
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