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sur 859 notes
Voilà , quelle aventure, quelle aventure !..dirait notre cher Bebel national, et un voyage de plus ..la Sibérie, la Mongolie, l'Inde, quel arpenteur tout terrain..!à pied, à cheval, rien ne l'arrête! Tel un courant d'air, la liberté même..il se balade dans des contrées lointaines, ...j'aurai tellement aimé être le sac à dos de Sylvain Tesson!!!..je le suis à la trace..les descriptions toujours aussi précises et tatillonnes donnent l'envie de partir sur le champ...mais moi pour un périple pareil il me faudrait un guide,! Natacha !..
La plume est toujours aussi brillante et légère, sans jamais se départir de son humour,...la vibration est là, le poète aussi..empruntant les chemins du monde et sondant le coeur des hommes au hasard des rencontres comme personne...Notre Tintin des temps modernes a un don cela va de soit..la beauté des paysages et les péripéties pour admirer et mériter cette Dame nature ..voyage livresque garanti!

tel un loup sauvage..qui nous témoigne de ses exploits avec style et intelligence..laissant ses traces d'écrivain sur son passage et sa vie d'aventurier.
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C'est rare, mais pour ce livre je ne mettrais pas de note, j'hésite trop entre ***** et *. Et 3 étoiles ne correspond pas du tout à mon ressenti.
Cinq étoiles, c'est pour le thème du voyage. Ce qui me plait le plus chez Sylvain Tesson, des chemins de France jusqu'au fin fond de la Russie, c'est qu'il fait des voyages que je rêverais de faire, et dont j'espérais faire des petits bouts une fois à la retraite (mais hélas le Covid puis Poutine ont réduit tout cela à néant). J'adore aussi ses descriptions de la nature, sa façon de la décrire, avec ses paysages, ses traces d'animaux. Il sait à merveille faire ressentir le plaisir de la marche solitaire, à la fois physique et mental. J'apprécie aussi ce qui motive le choix de ses parcours.
Mais je penche pour une seule étoile à cause du piètre intérêt de l'auteur pour le contact humain autre que superficiel. Ses rencontres les plus chaleureuses semblent se résumer à des beuveries. Certes les Russes boivent beaucoup, mais quand même ! Finalement il ne reste pas grand-chose de ces rencontres. Pourtant il y a bien quelques personnages dans la partie russe avec qui il est évident qu'il a eu d'autres contacts (ceux qui lui font visiter des musées, ceux avec qui il a organisé un rendez-vous), peu nombreux, certes, mais il n'a rien à en dire.
Une étoile, c'est aussi pour ses affirmations péremptoires, à l'emporte-pièce. Et qui me hérissent parfois. En particulier, il y a trois passages qui m'ont fait bondir.
Le premier se trouve au début (p 78). Après cette phrase « S'ils savaient ces pauvres Russes dans quel mépris mon peuple bouffi de lui-même les tient, peut-être modèreraient-ils leurs ardeurs francophiles. » je me suis dit que c'était le dernier livre de Sylvain Tesson que je lirais. D'abord, quelle insupportable propension à généraliser, à étiqueter les gens dans des catégories toute faites. Ensuite, il y une note à cette phrase, avec des exemples du mépris des Français pour les Russes – pour mémoire, le livre date de 2004. Quels sont les exemples du mépris des Français pour les Russes : le naufrage du Koursk, la Tchétchénie, les prises d'otage du théâtre Nord-Ost et de l'école de Beslan ainsi que la réélection de Poutine. Est-ce à dire que Sylvain Tesson considère que Poutine a eu d'excellentes réactions et pris une excellente décision dans chacune de ces situations, ce qui justifierait les choix électoraux des Russes ? Les bras m'en tombent. Il a d'après moi raison quand il parle du mépris des Russes à cette époque, mais il s'agit du mépris de l'ensemble des Occidentaux, et surtout il y a à ce moment-là en Russie une immense honte d'être russe. Bref, je trouve que ce qu'écrit alors Sylvain Tesson est totalement à côté de la plaque. A se demander s'il aime la même Russie que moi.
J'ai continué ma lecture malgré tout, mais vers la fin du livre, rebelote !
Sylvain Tesson admire (p 260) la capacité de la Chine à bâtir des ouvrages gigantesques et à exiger de son peuple une docilité d'esclaves, «quel autre peuple se résignerait-il si docilement à l'esclavage en supportant des conditions de vie moins enviables que celles des recrues du pharaon sur le chantier de Khéops ?" Encore une fois il généralise mal à propos (A-t-il oublié Tian'anmen?) et ne mesure pas la portée de ses propos. Lui qui a l'air si féru d'histoire, qu'il cherche dans l'histoire ceux qui ont traité un autre peuple d'esclaves.
Et clou du livre, p 264, je suis tombée sur des remarques à la limite du racisme sur les musulmans, indignes de quiconque à un tant soit peu de curiosité culturelle.
Finalement, en dehors du fait qu'il voyage seul, il n'est guère différent du touriste occidental moyen, il est même pire car il multiplie les occasions manquées de faire de vraies rencontres.
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Les livres de Tesson sont toujours pour moi un émerveillement. D'une part je voyage dans des contrées inconnues à mes yeux et d'autre part je lis de la belle littérature. Car il ne suffit pas de coucher sur le papier ses expéditions mais encore faut-il construire son oeuvre!
Tesson est donc de ces écrivains-voyageurs passionnés par l'Ailleurs dont le moteur essentiel est la bougeotte.
Le marcheur décide de rouler sa bosse en hommage aux évadés du goulag de Sibérie qui en 1941 s'évadent de l'enfer pour rejoindre l'Inde, terre de salut.
Sans artifice qui puisse alourdir son sac à dos, l'inventaire se trouve en fin d'ouvrage, l'auteur suit les pas de Slamovar Rawicz et de ses six compagnons d'infortune.
Tandis que ces derniers "n'ont pas de vivre, pas de carte, pas d'équipements ni d'armes" ils vont traverser taïga, steppe, désert, Himalaya et jungle.
Tesson traverse ainsi tous ces paysages de la Sibérie au Sikkim où la compagnie des hommes le coupera de sa chère solitude.
Le parcours est jonché de rencontres de descendants de déportés telles Stepan Soltnikof dont le grand-père fut prisonnier en Sibérie. Des mineurs alcooliques aux ronds de cuir du Baïkal, des agresseurs houligans aux moines généreux, le nomade français marche et scande de la poésie.
Entre froid et chaud, l'auteur continue sa course soit à pied, soit en vélo pestant lorsqu'il faut à la frontière sino- mongol effectuer 2500 km de contournement.
Si la mélancolie le surprend parfois, le physique souffre obligeant le marcheur à prendre du repos.
Il rejoint Priscilla Telmon qui elle, parcourt les chemins qu'emprunta Alexandra David-Neel.
Tous deux traversent le Tibet croisant "des pénitents qui se rendent à Lhassa en rampant" puis affrontent la chaîne himalayenne et son froid mordant. Après un deuxième contournement, ils atteignent la frontière népalaise et sa jungle pour arriver au Bengale indien.
Si pour Tesson le voyage a duré huit mois, les quatre évadés qui ont survécu sont devenus libres après deux années de souffrance.
C'est en entrant dans la Cité de la joie, Calcutta, que le vagabond entend l'appel du nid.
Ici, les prémices des futurs ouvrages de l'aventurier sont en place: géographie, histoire, références littéraires et réflexions sur le monde apportent sans conteste une richesse au récit.
Notre arpenteur national à "L'énergie vagabonde" continue de nos jours à nous éblouir de ses lumières car "il ne s'agit pas de voyager en aveugles!
Tout simplement brillant!
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« A Marche forcée » de Slavomir Rawicz.
Voilà le point de départ et fil conducteur de l'aventure qu'entreprit de vivre et de nous narrer Sylvain Tesson.
Dans ce récit, nous l'accompagnons « De la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du goulag ». Il y flotte ce parfum de liberté qui devait soutenir la volonté des échappés, des zeks et autres brisés par la folie des procureurs rouges : hommage vivant rendu à ces laissés-pour-compte de l'Histoire.
Tout au long de sa traversée des différents pays, nous vibrons devant cet Inconnu dont nous connaissons seulement quelques bribes.
Sylvain Tesson nous y emmène, autant par la géographie que la géologie, autant dans la description qu'il fait des paysages, de la nature, de la flore et de la faune que de la rencontre avec « l'autre » : l'homme que parfois l'on peine à imaginer au centre d'une telle hostilité environnementale et climatique.
On perçoit l'auteur dans ses souffrances tant physiques que morales éveillant en nous, à travers lui, un questionnement.
Il y a toujours, chez Sylvain Tesson, ces petites phrases qui font mouche en ses observations lucides, ironiques, humoristiques parfois ou interpellantes sans l'ombre d'un jugement.
Juge-t-on l'universalité de l' horrible laideur humaine ? Inutile de se fourvoyer dans des discours pontifiants, stériles et répétitifs : ici, l'homme est au pied de sa vérité.
Une force s'élève du chemin parcouru, enveloppé de solitude salvatrice et de poésie scandée au rythme des pas.
Avec lui, nous grimpons sur des sommets, non seulement de l'Himalaya, mais aussi dans ceux du dépassement de soi par la seule détermination que rien ne peut détourner.
Nous avons l'impression de grandir avec lui ; il nous fait relativiser nos préoccupations quotidiennes qui souvent nous rétrécissent.
Merci Monsieur Tesson.

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Sylvain Tesson, globe trotter, comme dans tous les récits de ses voyages, se révèle être un écrivain et un très bon conteur. Une fois de plus, il a réussit le pari qu'il s'était fixé, un long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale.
Un livre très instructif dans lequel il décrit les paysages, le comportement et la nature – l'âme - des hommes rencontrés.
J'ai aussi apprécié les références à Alexandra David-Neel dont j'ai achevé la lecture Voyage d'une Parisienne à Lhassa avant d'entamer celle de L'axe du Loup de Sylvain Tesson.
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Ayant lu le livre de Slavomir Rawicz À marche forcée, Sylvain Tesson, jamais avare de bonnes idées et l'envie de bouger chevillée au corps, a naturellement voulu refaire le périple raconté par le Polonais.
De mai à décembre 2003, il a mis ses pas dans ceux des hommes qui, pendant un demi-siècle, ont fui le goulag.
Un voyage de 6 000 kilomètres, de la Sibérie jusqu'au sud de l'Eurasie, à pied, à vélo et à cheval, dont il a tiré deux livres : celui-ci et Sous l'étoile de la liberté, sorte d'album photo agrémenté de longs commentaires de l'auteur. (Le photographe Thomas Goisque, ami de Sylvain Tesson, est venu le rejoindre à quatre reprises, ce qui nous vaut de splendides clichés qui se marient à merveille avec les mots.)
Les deux ouvrages sont complémentaires et, à mon avis, peuvent se lire dans n'importe quel ordre.

Que le récit (controversé) de Rawicz soit vrai ou non, finalement, peu importe. L'essentiel est ailleurs.
Il y a bien eu des prisonniers dans les goulags soviétiques ; selon les historiens, entre 10 et 18 millions. Certains ont tenté de s'évader, quitte à risquer la mort en chemin.
C'est à cette réalité historique, qu'il ne faut jamais oublier, que Sylvain Tesson nous ramène. Il ne prétend pas mener une enquête mais cherche simplement à suivre la route des évadés : "Ce que je veux, c'est arpenter les sentiers d'évasion qui sont des chemins de splendeur pour rendre hommage à tous les arpenteurs de steppes, les bouffeurs d'horizons, les défricheurs d'espace et les porteurs de souffle qui savent que s'arrêter c'est mourir."

Tout au long de son itinéraire, notre écrivain voyageur garde les sens en éveil. Son oeil observateur fait merveille et son talent lui permet de retranscrire avec humour et originalité ce qu'il voit.
Sylvain Tesson nous entraîne dans son sillage et décrit avec sa verve coutumière les mille et une péripéties qui ne manquent pas de se produire.
Il raconte également les multiples rencontres qu'il a effectuées et enrichit son texte de nombreuses réflexions historiques, géographiques, et bien évidemment, humoristiques.

Le tout donne une lecture réjouissante, qui nous offre un tableau extrêmement vivant, instructif et passionnant.
Une fois de plus, Sylvain Tesson m'a emmenée en voyage. Un voyage riche et particulièrement émouvant si l'on pense à ceux qui se sont mis en route malgré tous les dangers, non pour le plaisir, non par curiosité, non par désir d'aventures, mais simplement pour retrouver la liberté.
Je ne peux que vous encourager à partir à votre tour. Vous traverserez des paysages splendides et ferez des rencontres marquantes, comme ces religieux tibétains démunis de tout mais rayonnants parce que "Savoir qu'ils vivaient suffisait à les rendre heureux de vivre."
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Je me dois d'être tout à fait honnête et de revenir sur mon avis très négatif sur Sylvain Tesson après ma première lecture d'un de ses livres Dans les forêts de Sibérie.
Après avoir lu les chemins noirs, je viens de terminer L'axe du loup, sous-titré de la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du Goulag.
Je suis persuadée que je n'ai pas lu ces livres dans le bon ordre, car je n'aurais pas eu la même perception du premier (Les forêts de Sibérie) si j'avais lu les deux autres d'abord.

L'axe du loup est le récit d'un voyage de 6000 km, de la Sibérie jusqu'à l'Inde, principalement à pied, mais aussi à cheval et à vélo, sur les traces des évadés du Goulag dont le récit est retracé dans À marche forcée de Vladimir Rawicz.
Mais cet exploit de Rawicz a été fortement remis en cause et jugé mensonger.
Sylvain Tesson a donc voulu partir sur leurs traces, non pas pour mener l'enquête mais pour rendre hommage à ceux qui ont parcouru ces "chemins de splendeur", et célébrer "l'esprit d'évasion".
Le récit est passionnant qui nous mène sur des chemins périlleux, à la rencontre des gens souvent hospitaliers, des dangers comme les ours, du climat rude de la glace ou du désert.
On apprend beaucoup sur l'histoire des pays traversés, la religion, les hommes et les femmes qui y vivent.
Et l'on comprend aussi les effets de cette longue marche, dans la solitude, la faim, le froid, ce besoin d'aller explorer ses limites.
Un très bon et beau livre.
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Envie d'évasion ? Rien de tel que d'ouvrir un livre de Sylvain Tesson pour ressentir le frisson de la grande aventure, la frénésie du voyage et l'envie d'aller respirer un autre air.

Oui, bon, voyager ainsi c'est bien, mais je ne me sens pas capable de le faire à la manière de monsieur Tesson !

Avaler 40 km par jour (parfois plus), seule, en refaisant le chemin pris par les évadés des goulags, très peu pour moi ! J'aurais les chocottes et je n'en suis pas capable.

Tandis que, assise dans un fauteuil, au chaud, les pieds bien calés dans les pantoufles fourrées, du thé ou du café à proximité, je me sens capable de le suivre au bout du monde.

Sylvain est un aventurier un baroudeur, rien ne lui fait peur et il a l'envie des grands espaces et surtout, il avait l'envie de refaire le chemin pris par Slawomir Rawicz et les autres évadés du goulag et que cet officier polonais racontait dans « À marche forcée » (un coup de coeur, cette lecture, même si Slavomir Rawicz n'est sans doute pas l'homme qui a réalisé cette évasion et cet exploit, mais faudra que je vous en parle un autre jour).

Partant de Iakoutsk (en Sibérie), il a suivi le lit de la Léna, traversé des marais, des fleuves, fait des rencontres un peu folles de Russes imbibés d'alcool et parlant de leur pays, des goulags, vivant chichement. Longe le lac Baïkal, frappe sur sa gamelle pour éloigner les ours, traverse le désert de Gobi en Mongolie, puis celui en Chine, traverse le Tibet et termine son périple à Calcutta, en Inde.

Son récit de voyage est un plaisir à lire tant l'aventurier solitaire manie la plume aussi bien que le bâton de marche et jamais on ne trébuche sur des phrases mal placées, jamais on ne se tord le pied sur des passages ardus, jamais on ne s'endort devant son feu de camp et aucune ampoule à répertorier après la lecture de ces 280 pages et ces 6.000 km à pied, à cheval ou à vélo.

Des emmerdes, il en aura eu, comme de devoir revenir sur ses pas à une frontière et de contourner ce point interdit, avec des moyens motorisés, en perdant le moins de jours possible pour reprendre son périple à 200 mètres de là où on l'avait empêché de passer.

Durant son voyage, Sylvain Tesson a cherché des indices sur l'évasion de Slavomir Rawicz et force est de constater qu'il n'a rien trouvé… Pour la défense de Rawicz, il n'avait pas de carnet avec lui pour prendre des notes sur le chemin suivi durant leur évasion et il a raconté son histoire deux ans après son arrivée à Calcutta, à un journaliste, qui a pu enjoliver le récit.

Sylvain Tesson préfère penser que Rawicz a bien fait ce voyage, cette évasion, car il est plus beau de penser à cette liberté prise qu'à un faux récit, une invention. Je le rejoindrai car si Rawicz n'a pas fait cette évasion lui-même, d'autres l'ont faite et ça, ça n'a pas de prix. Moi, je n'aurais pas eu les vous-savez-quoi pour m'évader et arriver au bout du voyage.

Une belle évasion que je viens de faire en compagnie de Sylvain Tesson, un voyage magnifique, des paysages que j'aurais aimé voir de visu, mais là, j'ai dû me contenter des descriptions de l'auteur, qui valent bien des images. Et au moins, je n'ai pas dormi dehors, ni eu froid, ni mal au genou…

Oui, je laisse ça aux vrais aventuriers, moi, je suis une aventurière de salon qui aime son petit confort. Je vis l'aventure par procuration sans mettre du pain sur mon balcon.

Merci à l'auteur pour ce récit de voyage.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Difficile pour moi de noter objectivement ce livre car je ne suis pas vraiment adepte des récits de voyage et si ce n'était l'enthousiasme communicatif d'une amie, je ne serais, sans doute, jamais allée vers ce livre.

Je reconnais, d'ailleurs, avoir éprouvé une certaine lassitude générée par ces répétitives descriptions de paysages... Lesquels, paysages - tenant compte que notre voyageur se déplace à pieds - ne varient pas beaucoup dans cette partie du globe.
Et, il faut bien admettre que la taïga, un fleuve, des rivières, des gués, la pluie, la boue... même cent kilomètres plus loin, ça reste la taïga, un fleuve, des rivières, des gués, la pluie, la boue. Par conséquent, après deux mois de marche, arrivée au tiers du bouquin, j'avais l'impression d'avoir lu plusieurs fois la même chose.
C'est d'autant plus regrettable que, durant son périple, notre marcheur, quelque peu misanthrope, a croisé des tas de personnes. Que dis-je, des personnes ? Des personnages ! Et de ces hommes et femmes hors du commun, il ne nous dit rien, ou si peu... Trois ou quatre lignes par ci par là, perdues dans des pages et des pages de descriptions d'un même paysage et de la pénibilité de son périple.

Mais j'ai été bien inspirée de persister car les deux derniers tiers se sont révélés plus intéressants et ont retenu mon attention.
Bilan positif, finalement. Même s'il n'a pas modifié mon sentiment sur ce genre littéraire. Et je ne pense pas, d'ailleurs, que Sylvain Tesson soit en mesure de me faire changer d'avis. Un peu trop centré sur lui-même, le "voyageur"...
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Première découverte de cet auteur dont j'ai envie de lire ' Dans les forêts de Sibérie ' pour avoir un avis plus nuancé .
J'ai beaucoup apprécié le voyage en Sibérie dans ce livre , où il décrit sans concessions mais avec semble-t -il beaucoup de vérités ces habitants , rongés par le fléau de l'alcoolisme mais aux cent dernières pages mon attention s'est fort émoussée et même certains passages m'ont déplu .
Je trouve que l'auteur manque parfois de nuance , je prends comme exemple cette phrase ' La différence entre l'animal et l'homme quand ils sont tous les deux emprisonnés c'est que le premier reste beau alors que le second devient une bête ' ; je ne suis pas d'accord avec cette affirmation .
Ce qui m'a dérangé aussi , c'est que l'auteur n'aime pas les rencontres , qu'il soit solitaire c'est bien sûr son droit mais c'est dommage pour le lecteur car la retranscription des rencontres dans des lieux si lointains auraient apporté un peu de dynamisme au livre .
Conclusion : je suis assez déçue par cette lecture qui manque de descriptions et d'échanges humains , il m'a semblé que l'auteur avait privilégier le nombre de kilomètres parcourus au détriment de l'humain .
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