Esprits de famille

Simonetta et Fernando quittent leur Sicile natale pour emménager en Belgique. C'est un choix de raison, fait le coeur lourd. La vie au soleil devient de plus en plus difficile et ils se sont promis d'offrir un meilleur avenir à leur deux enfants. C'est à Bruxelles, dans la magnifique demeure de la famille van Holsen, qu'ils vont désormais vivre et voir leur famille s'épanouir. Les années passent, sous une semblante sérénité… Mais la jalousie vient soudainement tout chambouler…

Après Célestine, Sophie Wouters nous enchante une nouvelle fois avec une histoire de familles, de liens, d'amour et de jalousies. C'est le récit des rencontres qui façonnent une vie, celles qui l'illuminent ou qui l'assombrissent, celles qui l'élèvent ou qui la déséquilibrent…

Dans Esprits de famille, nous sommes face à des personnages que tout oppose : la force des sentiments, la manière de vivre, les valeurs. Les enfants s'attirent, s'apprivoisent et s'unissent pour toujours.

C'est un très beau roman sur la famille, sur la force des liens du coeur et l'empoisonnement de certains liens du sang. Avec une écriture toujours aussi fluide, percutante, Sophie Wouters nous conte l'histoire universelle de l'amour et de la générosité…

Au début de l'année,  je vous parlais de Célestine qui m'avait enthousiasmée et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé la plume de son autrice dans Esprits de famille.

Indéniablement Sophie Wouters est une vraie conteuse. Qui vous prend par la main, ou plutôt le coeur, et qui l'air de rien avec une histoire de gens tout simples, immigrés de Sicile en Belgique, au fil de la vie qui va, vous tient captive et suspendue à ses mots, fascinée  que vous êtes,  de la première à la dernière page.

L'autrice explore avec beaucoup de finesse un sujet inépuisable : la famille, les liens du sang et ceux du coeur. La famille qui nous échoit et celle que l'on choisit. S'il est beaucoup question d'amour dans cette histoire, il y a des coeurs qui  en débordent avec prodigalité,
on y voit aussi que les liens familiaux sont parfois juste théoriques, une question d'état civil. Dans les deux cas, on récolte toujours ce que l'on sème !

C'est l'histoire de deux familles que tout oppose,  les enfants de l'une vont créer avec les enfants de l'autre une relation forte et indestructible ainsi qu'avec leurs parents, jusqu'à un point de non retour  et la messe sera dite...

Dans un roman aussi condensé que l'était le premier, avec un clin d'oeil discret à Célestine (le couple de siciliens en route pour la Belgique la croisera), l'autrice immerge ses lecteurs dans la vie de personnages très attachants de 1969 à 1993 avec une tendresse folle qui n'exclut pas par moments une plume incisive et piquante. C'est un régal à lire. J'ai adoré.

Pas la peine que je vous en dise plus, lisez-le !

« Dans la famille, on se marie par amour ». Et la tradition est respectée de générations en générations dans cette attachante famille de siciliens modestes. Mais l'amour ne nourrit pas son homme, et Fernando et Simonetta sont contraints de quitter leur île pour trouver un travail qui leur permettra de subvenir à leur famille. Direction la Belgique, où après un long périple , lui reprend la gérance d'une pizzeria, alors qu'elle, deviendra employée de maison au service de la riche famille van Molsen. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas la même conception du mariage, puisque chez eux, c'est plutôt l'argent qui a conduit à leur union. Deux visions de la famille aussi opposées que dissemblables qui mettra notre petite famille à rude épreuve

L'an passé, je découvrais cette autrice avec « Célestine » (que l'on croise dans ce roman ;-), lecture coup de coeur. C'est donc avec empressement que j'ai commencé ma lecture, mais au final j'ai été moins touchée par celui-ci. On y retrouve la plume enlevée de l'auteur, son habileté a décrire le quotidien avec acuité, ironie, et humour.
Cependant, hélas, j'ai trouvé les personnages, un peu trop caricaturaux, ou trop manichéen pour être complètement crédible. J'aurais aimé plus de nuances et une fin peut-être moins convenue.
Cela reste cependant une lecture agréable et légère, une tendre comédie sur les liens familiaux qui vous fera passer un bon moment de lecture

Ce deuxième roman de l'autrice est enthousiasmant comme le premier. L'écriture est simple mais fluide.
Le contraste entre les deux familles décrites est très "large", parfois c'est un peu trop me semble-t-il. Cependant l'amour filial se partage et unit des enfants qui pourraient s'ignorer dans d'autres circonstances. Cet amour partagé véritablement est un ciment sain, me semble-t-il. Et c'est vraiment un magnifique message.
Merci à l'autrice pour ce partage dans une période où la famille prend de sérieux coups.
Un message d'espoir, sans toutefois nier les drames existants.

J'avais beaucoup apprécié Célestine que je vous recommande. Mais ce titre, par contre, fut une déception…

Le point positif pour moi de ce tome, est le clin d'oeil qui est fait vis-à-vis de Célestine. j'ai adoré ce moment, un peu nostalgique de ma lecture précédente. Par contre, je n'ai pas aimé cette nouvelle histoire que propose Sophie Wouters.

Premièrement, concernant l'intrigue, j'ai trouvé qu'il y a avait moins d'émotions que dans le premier que j'ai donc lu. Certes, l'histoire de cette famille qui fuit l'Italie est touchante et les liens entre les enfants de ce couple avec ceux des propriétaires pour lesquels ils vont travailler, ne m'a pas plus enchanté que cela. Un goût de déjà vu, il me manque vraiment quelque chose dans cette lecture. En plus de cela, autre déconvenue, les personnages qui sont pour moi un peu caricaturaux et je ne me suis pas attachée à eux. Dommage donc. de plus, j'ai vu la fin arriver trop rapidement, ce qui m'a un peu gêné à force de cumuler les points négatifs pour moi.

Certes, la plume este sympathique à lire, reste fluide et facile. Elle sait se montrer cruelle, crue et réaliste, mais cette fois-ci, le charme n'a pas opéré.

Heureusement, ici, le format est encore court donc très rapide à lire.