Gwen de Bonneval retrace ses souvenirs, à la recherche de ce qui définit et construit un individu.
Autant le dire tout de suite,
Gwen de Bonneval est un anxieux et il le montre très bien dans cet album. Anxieux vis à vis de l'avenir de la planète, anxieux vis à vis de son fils, mais aussi de son couple. Quand il retrace ses souvenirs, j'ai trouvé le propos intéressant, prenant et touchant. Pour le reste par contre... le propos écologiste ne sot pas des sentiers battus. Alors c'est important, je ne dis pas le contraire, mais je n'ai pas compris ce que çà faisait ici. Et je comprends aussi l'anxiété d'un jeune père face à sa paternité, mais passer quinze pages sur la chute (sans conséquence) de son fils et se poser cinquante questions sur le "qu'est-ce qui se serait passé si... ?", je ne vois pas l'intérêt.
Tout çà rend le propos brouillon, décousu et éloigne de ce que j'ai vraiment apprécié, les souvenirs de Gwen et son retour sur son passé et qui est finalement au coeur de son interrogation première, à savoir la construction d'un individu.
J'ai apprécié les dessins et le choix de changer la couleur du trait en fonctions des circonstances, souvent noirs, mais parfois orange, bordeaux, bleu,... un monochrome qui "ambiance" chaque scène.
Un album sombre et un peu anxiogène qui aurait mérité de ne pas trop s'éparpiller. A suivre tout de même, puisqu'il s'agit d'un premier tome.