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Citations de Isabelle Boissard (59)


Le crapaud à la princesse : Si tu m'embrasses, je me transformerai en prince charmant.
La princesse, après avoir réfléchi : Je préfère avoir un crapaud qui parle.
Traduction d'un dessin de John Atkinson. (p. 89)
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Comme il y a des scènes de la vie conjugale, il y a des scènes de la vie amicale. On ne fait pas de thérapie entre amis et pourtant. En amitié aussi, il y a ceux qui aiment plus, qui donnent plus, ceux qui sont bourreaux, ceux qui sont victimes. Il y a ceux qui gagnent, ceux qui perdent, ceux qui admirent, ceux qui sont admirés. Le problème avec l’amitié, c’est le polyamour. On n’est pas forcément exclusifs. On a plusieurs partenaires. Peut-il y avoir infidélité en amitié ?
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Revenir à Paris est une chimère. La possibilité de faire me rassure, mais il faut croire que faire ne m’intéresse pas. Pas même une expo. En même temps, ce serait peine perdue vu qu’il faut réserver de plus en plus longtemps à l’avance. La réservation généralisée pour à peu près tout : ciné, musée, restau, visite, stationnement, hôtel, voiture, train, avion, concert, nécessitant une connexion internet, exigeant la création d’un compte, imposant la création de mots de passe avec un caractère spécial, une lettre majuscule, un minimum de 12 caractères et un chiffre, est un fléau contemporain. L’avenir est à ceux qui se connectent tôt.
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À l'heure du consentement, est-ce bien raisonnable de prendre quelqu'un par surprise en lui organisant son anniversaire?
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La publicité multiplie les désirs à l’infini. Les magazines féminins aussi. L’agora Instagram encore plus.
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Chez Juliette et Joseph, c'est beau comme dans un magazine de décoration. J'adore regarder ces émissions dans lesquelles les propriétaires expliquent qu'ils ont acheté le bien à l'état d'étable. Ils se souviennent d'avoir enlevé le foin, la charrue et les bœufs avant les travaux. Ce sont des Parisiens qui disent la campagne, la montagne, la mer. Ils ne connaissent pas la province non bucolique, sans montagne, sans fond marin. Ils ne connaissent pas Tourcoing ou Villefranche-sur-Saône. C'est un tableau de Marine de Chaloutre, une amie de longue date. Nous avons fait faire cette table sur mesure parce que l'on ne trouvait pas ce qu'on voulait dans le commerce, c'est mon mari qui l'a dessinée et l'ébéniste Nicolas de Crétan qu'il a réalisée dans un vieux noyer coupé dans le jardin de mes beaux-parents ; nous aimons que ce qui nous entoure porte une histoire, savoir d'où viennent les matériaux. Nous avons voulu la maison tournée vers la nature, la cuisine est un lieu de rencontres, de retrouvailles. Et moi je trouve tout tellement beau, les maisons, les appartements, les histoires de ces gens qui vivent dans de si beaux intérieurs, on a le sentiment que seuls le beau, le bon comptent, que la brute et le truand, ce n'est que dans les films. Ce sont mes contes de fées d'adultes. Ils s'aiment, ils ont les mêmes goûts, le même sens de l'esthétique, on a le sentiment que jamais l'argent n'a été un problème. Les enfants, Achille et Colette ont eu des chambres sans Barbie, sans peluche moche réclamée au supermarché, sans poster de berger allemand ou même de cheval, ces enfants-là ont écouté Pierre et le loup et savent reconnaître Pierre-quatuor à cordes ; l'oiseau-flûte traversière, le loup-les cors, le grand-père-basson, le canard-hautbois et le chat-clarinette, ils ne se sont pas roulés par terre pour obtenir des Chocapic parce qu'ils ont mangé des porridges festifs au petit-déjeuner, ont eu leur espace dans le potager, n'ont pas porté de pyjama Superman parce que chez Bobos-les-belles-choses, on ne vend que des vêtements en coton bio avec des animaux mignons et inoffensifs dessinés dessus, tout, tout, tout est de bon goût. Je me demande comment se passent les choses derrière la vitrine. Le pire, c'est que je veux bien croire qu'il y a des gens meilleurs que moi. C'est douloureux de voir le beau et le bon chez les autres. C'est frustrant d'être confrontée à ceux à qui on aimerait ressembler, sans y arriver.
(p.175-177)
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Instagram, c’est un putain de Jokari. Je suis une balle en caoutchouc attachée à un socle par un élastique qui, après avoir été frappée, revient. Instarissable.
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L’amitié, sous l’emballage, il y a la jalousie.
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J’envie les croyants avec leur paradis et le type qui les attend avec son trousseau de clés. Croire. C’est un cercle vicieux ou vertueux de croire ou de ne pas croire. Comment croire quand on ne croit pas ? Peut-on se convaincre de croire qu’il y a un sens à tout ça ? Je ne comprends pas les sereins de la vie. Comment peut-on être rassurés de la vie ?
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Je n'ai jamais su répondre à la question sournoise : « Et tu fais quoi de tes journées ? ». Comme les autres, j'imagine. J’attends qu'il se passe quelque chose dans ce quelque chose qui se passe. (p. 60)
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Je fuis si on me parle logistique
Je n'organise pas les vacances
Je ne peux pas faire deux choses en même temps
Je n'ai jamais demandé à mon mari s’il m'aimait
Je laisse traîner mes chaussettes
Et si j'étais un homme ?
(p.86)
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Apprendre l'italien à quarante-quatre ans m'a permis, entre autres, de comprendre le refrain de la chanson « L'italiano » de Toto Cutugno que j'écoutais à treize. Il ne chantait pas du tout la chatte est mi cantarée ce qui ne veut rien dire, mais Lasciatemi cantare, « Laissez-moi chanter ». (p. 56)
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Un couple merdique, c'est du pain bénit pour l'harmonie des autres. « Je ne sais pas comment il fait. Dieu merci, tu es moins chiante qu'elle. » Tu es heureuse, ton mari te compare et te préfère. Il y en a même qui sur-jouent le bonheur conjugal. C'est lui qui vient passer une main dans le dos de sa femme et lui dépose un bisou sur la tempe. Ils s'exposent en couple témoin. Il y a bien des appartements témoins. Et le couple qui se sépare, ça fait quoi à part mettre le bazar et faire éclore des conflits de loyauté ?
(p.121-122)
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Y a-t-il plus désespérant qu’un téléphone silencieux ?
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Insta, Insta, dis-moi qui est la plus belle ?
Et Insta répond : Ce n'est pas toi, ma naine.
Tu as une belle maison, mais Blanche-Neige en a une plus belle que toi.
Tu as de beaux enfants, mais Blanche-Neige en a de plus beaux que toi.
Tu as des enfants intelligents, mais Blanche-Neige en a de plus intelligents que toi.
Tu passes de belles vacances, mais Blanche Neige en passe de plus belles que toi.
On peut décliner les possessions, les loisirs, les attitudes ad vitam. Et on y retourne. On se fait tous blancheneiger. Chacun a sa Blanche-Neige qu'on aimerait faire buter ni vu ni connu dans une forêt domaniale. Mais au fond, on préférerait surtout la voir se planter. Qu'elle mange un peu la poussière, qu'elle connaisse un revers de médaille, qu'elle ne retombe pas sur ses pattes, qu'on puisse trouver un peu de justice dans ce bas monde. On aimerait qu'elle rencontre un peu de lose surtout. Il ne suffit pas d'être heureux, encore faut-il que les autres ne montrent pas qu'ils sont plus heureux.
(p.92-93)
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C'est comme les gens qui marchent et jamais ne font un pas de côté pour qui arrive devant. Je fais partie de ceux qui ont le réflexe de dire pardon et qui, la seconde suivante, enragent de l'avoir dit, de s'être frottés au crépi rugueux afin de céder le passage.
(p.206)
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Cherche prince charmant retraité pour réveiller Belle au bois dormant. Accès facile, pas de forêt de ronces à traverser.
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Couloirs, ascenseur, couloirs, sortie. Je croise un homme en béquilles. Des béquilles comme des échasses à l'envers. Mon grand-père maternel nous en avait fabriqué. Mon grand-père, le merveilleux, le glorieux. Revenu de la guerre, il avait trouvé sa jeune épouse dans les bras d'un autre homme. Le couple avait alors divorcé et mon grand-père s'était remarié aux épines d'une Bovary qu'il a adoré toute sa vie. Il est mort à l'hôpital. Dans la famille, les hommes meurent à l'hôpital et les femmes, folles.
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La seule robe noire dans laquelle je ne suis pas boudinée est trop décolletée. Ça ferait trop sugar baby et sugar daddy. Encore que je ne sois pas certaine qu'on puisse qualifier une femme de l'âge de Mrs Dalloway de sugar baby. Sugar Boomy ?
(p.209)
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En sortant, je manque d'avaler ma Nicorette en évitant de justesse un vélo. On me dit que je suis folle d'envisager un retour à Paris, que la ville a changé. Pour l'instant, je trouve surtout que ce sont les cyclistes qui ont changé. Les personnes à vélo sont les nouveaux chauffards parisiens. Je traversais au passage piéton dans mon bon droit, le petit bonhomme était bien vert. Un jeune trentenaire avec une barbe à la mode, habillée chez Carharrt, au guidon d'un triporteur, un vélo cargo, à contresens, m'a frôlé les pieds et le visage en brûlant le feu rouge. Mobilité douce ET conduite agressive. {…] La morale de l'histoire, c'est qu'on est toujours le connard d'un autre. On est toujours le piéton d'un cycliste, le cycliste d'une voiture, le scooter électrique d'un SUV, le train d'un avion.
(p.40)
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