Je suis le mec sur qui on compte, mais qui ne compte pas.
Si tu t'appelles Timothée et que tu as 8 ans, c'est le moment de changer de livre.
J'espérais beaucoup de l'hôpital psychiatrique. J'allais avoir une horde de psychiatres à portée de main ! Ils allaient traquer mon problème, le débusquer et le tuer pour de bon.
En fait, la seule chose qu'on tuait là-bas, c'était le temps.
(p. 25)
Personne ne peut se débarrasser de toutes ses peurs. On en surmonte certaines, on accepte les autres, c’est ce qui nous rend humains.
C'est drôle comme on oublie de s'émerveiller...
Je pensais à une amie qui a des crises de panique qui l'empêchent de faire des choses toutes simples. Suivre des études... Demander son chemin à un inconnu... Travailler dans un café.
Qui est-ce que je détestais vraiment ?
Mon horrible mère, cette tortionnaire sadique qui m'arrachait les cheveux par poignées ?
- Mais qu'est-ce que tu fais pour les emmêler autant ?
- Mais rieeeeeen-euh !
... Ou mon affreuse et indomptable tignasse ?
Allez, un point partout.
(p. 6)
L'Histoire de l'Afrique ne commence pas à l'arrivée des Européens.
Avant l'esclavage, il y avait quelque chose : de riches royaumes, une culture très importante, une histoire effacée et oubliée par l'école et les médias.
Les premières tresses datent au moins de l'Egypte antique.
Les coiffures africaines sont très élaborées et ont de multiples explications :
- un statut social
- un genre
- un âge
- un statut matrimonial
- un 'nom de famille'
- un jour de fête.
A Madagascar, c'est seulement en deuil que les femmes laissent leurs cheveux lâches.
Les cheveux sont la partie le plus élevée du corps humain : ils font la liaison avec le monde spirituel.
(p. 158-159)
Notre grand tourment dans l'existence vient de ce que nous sommes éternellement seuls, et tous nos efforts, tous nos actes ne tendent qu'à fuir cette solitude.
C'est dangereux de s'auto-diagnostiquer.