Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
le Ciel t'attend de Grégor Péan aux éditions Robert Laffont
https://www.lagriffenoire.com/le-ciel-t-attend.html
Neil Armstrong et Iouri Gagarine: Deux vies, un rêve de Frédéric Martinez aux éditions Passés Composés
https://www.lagriffenoire.com/neil-armstrong-et-iouri-gagarine-deux-vies-un-reve.html
L'enfant qui attendait un train de Jean d'Ormesson aux éditions Héloïse d'Ormesson
https://www.lagriffenoire.com/l-enfant-qui-attendait-un-train.html
Chut ! Je lis ! de Margaret Chiu Greanias et Kristyna Litten aux éditions Circonflexe
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Jean-Louis veut une mouche de compagnie de Emmanuel Bergounioux et Mayana Itoïz aux éditions Casterman
https://www.lagriffenoire.com/jean-louis-veut-une-mouche-de-compagnie.html
Un ours pas comme les autres de Grégoire Solotareff aux éditions École des Loisirs
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Plus grands que le monde de Meredith Hall et Laurence Richard aux éditions Philippe Rey
https://www.lagriffenoire.com/plus-grands-que-le-monde.html
555 de Hélène Gestern aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/555-2.html
Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine de Philippe Colin-Olivier aux éditions Glyphe
https://www.lagriffenoire.com/les-cadavres-n-ont-pas-toujours-bonne-mine.html
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Vos libraires passionnés,
Gérard Collard & Jean-Edgar Casel
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La vérité n'est jamais aussi intéressante qu'on se l'imagine.
Pour tout, désormais, il y a un avant et un après. L'avant s'apparente à un rêve, le maintenant et l'après exigent quelque chose que nous ne possédons pas encore.
Autrefois, je croyais au bonheur. Je n’avais pas compris que nous ne parvenons jamais totalement jusqu’à cet univers-là. Nous le visitons lors de moments miraculeux, puis nous voyageons dans d’autres univers et, si nous avons un tant soit peu de sagesse, nous refusons l’amertume ou le regret quand le bonheur s’en va.
J’ai toujours cru que l’amour était joie. Que si l’amour nous lie, nous sommes assurés de toucher la grâce. L’amour nous lie, nous les Senter. Mais il ne nous a assurés de rien d’autre que de lui-même. Nous nous aimons. Tout peut arriver.
Cette forme de bonheur nécessite du courage. Elle requiert une volonté d'aimer. Une volonté de pardonner. Une volonté de croire en une sorte de bonté. Elle exige de chacun de nous que nous acceptions la perte et que nous nous offrions à ce que nous avons maintenant.
« Doris a toujours dit que je vivais trop dans ma tête. Désormais, ce n'est plus un sanctuaire. Tout ce qui peut nous aider, c'est trouver un moyen de laisser le passé et ma terrible défaillance suivre le cours de cette rivière impitoyable. »
Il n’y a jamais de retour en arrière. Ce que nous disons et ce que nous faisons demeure, toujours. Le prix à payer pour l’amour et l’attachement est la perte, et elle nous accompagne chaque jour. Mais ici aussi, chaque jour, s’offrent les grandes délivrances qu’ils procurent.
« Papa dit que nous oublierons certaines choses, que l'oubli est une bénédiction cachée à l'intérieur des mauvaises choses.(…) J'ignore où est la différence entre oublier et se souvenir. »
« Mais j’ai appris que rien de terrible n’arrivera ici. Il suffit de se montrer prudent, de faire attention et simplement d’avoir confiance que tout ira bien. C’est le prix à payer pour la tranquillité et le beauté de cette terre. Parfois, je me dis qu’ici, nous sommes une petite famille sur une île, protégée de tous les problèmes du monde. »
Dodie s’était arrêtée devant elle avant de monter l’escalier pour remettre ses vêtements d’intérieur, et sa mère lui avait souri, elle aussi. Doris avait ajusté la manche courte de la robe, avant de tourner le dos et de nous laisser. Dodie m’avait regardé, souriant toujours, incapable de comprendre le choc de plaisir mêlé de tristesse qu’une telle étape dans la vie de sa fille fait éprouver à un parent, mais bel et bien en mesure de saisir complètement l’importance capitale du sourire et du geste de sa mère. Je revoyais Doris dans cette jeune fille, la luminosité sans artifice, la disposition authentique et la générosité du cœur. L’espace d’un instant, j’avais senti le poids écrasant de mon amour, puis mes pensées étaient revenues au premier bal de ma fille.