S'il y a un événement historique qui a marqué Romain Dutter dans son enfance, c'est l'exécution du couple Ceausescu, le 25 décembre 1989.
Depuis, Romain est resté fasciné par la Roumanie et il a embarqué Bouqé pour un voyage dans ce pays victime encore aujourd'hui de nombreux clichés.
"Goodbye Ceausescu" est un ticket pour un road-trip riche, humain et sincère.
[...] il y a des églises partout dans Bucarest. On dit que dans le pays, elles seraient trois fois plus nombreuses que les écoles...
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[...] nombreux sont les Roumains qui ont fait le choix de partir à l'étranger. le pays a ainsi perdu cinq millions d'habitants ces dix dernières années, soit près d'un cinquième de sa population. Cela fait aujourd'hui de la Roumanie le deuxième pays au monde en terme d'émigration... juste après la Syrie!
D'après un sondage publié à l'automne 2019, 52% des Roumains estimaient mieux vivre à l'époque communiste.
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La politique d'austérité que [Ceaușescu] a instaurée a conduit à une pénurie alimentaire que les Occidentaux ont utilisée pour le diaboliser. Se sentant lâché par ses anciens « amis » il est devenu de plus en plus parano, a renforcé son emprise sur la population. Et le ras-le-bol général a abouti à la Révolution de 1989.
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Cris n'est pas le seul Roumain à s'étonner que je m’intéresse à son pays. Étrange. Comme si celui-ci ne le méritait pas... Probablement ce complexe d'infériorité dont on m'a souvent parlé.
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Je n’avais pas honte.
Moi aussi, j’étais un ouvrier.
Pour toujours.
Paris ne changerait rien, je le savais.
Mais il fallait que je quitte le bassin.
Je ne voulais pas d’un horizon de terrils.
De l’air âcre des cheminées. Je ne pouvais plus passer devant les grilles de la mine, croiser les gars sur leur mobylettes. Baisser les yeux face aux survivants. Entendre le souffle des chevalements.
Et mon frère a disparu.
Sa vie entière, Cécile avait vécu aux côtés de mon inquiétude. Michel Flavent, le désastre. Des drames minuscules m’empêchaient, moi aussi, de respirer. Des soucis, partout et tout le temps. Des montées d’angoisse comme des reflux de bille. Je trouvais qu’avril ressemblait à novembre et que le vendredi soir empestait le lundi.
Nous ne sommes plus un pays pauvre mais pas encore un pays riche ! On part de tellement loin. Le communisme a substitué à la réalité normale une réalité parallèle.
Tu sais quoi ? T’iras pas au charbon, t’iras au chagrin.
[…] j'assistais […] à ce que les médias ont appelé la « Révolution » roumaine. Une révolution dont on ne sait toujours pas trente ans après, si elle a été le fruit d'un véritable mouvement populaire, ou un coup d'État fomenté par l'URSS, les Occidentaux ou les deux. Mais elle permit au pays de retrouver sa liberté, d'embrasser la démocratie et le libéralisme économique.
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