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Critiques les plus appréciées

Meurtre mode d'emploi, tome 1

En cet été 2017, Pippa Fitz-Amobi, une élève sérieuse et studieuse qui fera sa rentrée en terminale, commence déjà à travailler sur son TPE. Son projet, bien qu'extrêmement délicat, a toutefois été validé par son professeur principal, à condition qu'aucune barrière déontologique ne soit franchie et qu'elle n'entre en contact avec les familles concernées. En effet, ses recherches reposent sur l'enquête autour de la disparition d'Andie Bell, survenue en 2012, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Quelques jours après, son petit ami, Sal Singh, s'est suicidé après s'être accusé du meurtre. L'ayant côtoyé un peu, Pippa, certaine que l'enquête de police a été bâclée, est convaincue de son innocence. Et a bien l'intention de le prouver. Aussi se rend-elle chez les Singh, ces derniers n'ayant jamais déménagé malgré les regards accusateurs et réprobateurs des habitants de Little Kilton, afin d'interroger Ravi, le petit frère de Sal...

Une adolescente disparue, un petit ami qui avoue l'avoir tué. Pour la police, « l'enquête » est terminée. Sauf que Pippa n'y croit pas un seul instant. Pour avoir un peu connu Sal Singh, il est clair, à ses yeux, que ce garçon serviable, généreux, aimable, le cœur sur la main n'a pu tuer Andie et cacher son corps. Peu à peu, au fil de son enquête, de ses interviews, aussi bien auprès des amies d'Andie, du frère et des amis de Sal, que de la police ou autres témoins de l'époque, Pippa va découvrir des éléments troublants, des coïncidences surprenantes, des secrets jusque-là profondément gardés. Mais elle va aussi mettre en lumière un tout autre portrait d'Andie Bell, un portrait beaucoup moins lisse et éclatant qu'elle aura pu lire ou entendre ici et là. En cela aidée par Ravi, le frère de Sal, qui compte bien, lui aussi, prouver l'innocence de son frère. Ce roman, agrémenté du journal de bord de Pippa, de transcriptions d'interviews, de mails et d'échanges réalisés, de documents de travail, est habilement et intelligemment mené. Avec cette enquêtrice en herbe très attachante, dont le duo avec Ravi fonctionne à merveille, Holly Jackson nous plonge dans un cold case captivant, addictif et moderne, dont le dénouement, bien que pas toujours très crédible, offre son lot de surprises. L'auteure aborde également des sujets d'actualité tels que le harcèlement scolaire, le racisme, le deuil, les liens familiaux...
Un roman policier original...
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Petit détective - Niv 2 : Mystère au château

Tout comme les grands, les petits ont droit à leur roman mais en mieux! Cette collection (Petit détective) est loind'être bête car à chaque titre, une histoire est contée, ça, on l'avait bien compris. Mais en plus, il y a un certain nombre de petits repères, activités ludiques qui vont permettre au lecteur en graines d'apprendre en s'amusant, de repérer en s'amusant, d'être l'acteur de leur propre initiation!
L'histoire en elle même est très sympa, Lulu et Eliot vont parcourir les coins mystérieux d'un château et devoir résoudre un certain nombre d'énigmes pour comprendre tous les secrets de ce mystérieux château!
Cela s'adresse à des enfants qui débutent dans le domaine de la lecture.

Même à cet âge, l'enfant est loin d'être sot et le mérite de ces petites histoires, c'est de ne pas les prendre pour des idiots.
Moi, je dis, c'est chouette et ce sera une activité que je privilégierai lorsque je retrouverai mon petit fils de 5/6 ans qui adore lire en s'amusant ou plutôt, s'amuser en lisant!
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Au nord de la frontière

Bien que je sois une lectrice de polars, je n'avais jamais lu de livres de Ellory, celui-ci est le premier.
Malgré le terme de thriller présent dans la quatrième de couverture, c'est surtout l'atmosphère d'un roman noir qui vous étreint dès le début du récit.

Victor Landis, shérif en Georgie, solitaire et taiseux, apprend la mort de son frère Franck avec lequel il était fâché depuis plus de dix ans.
Celui-ci était aussi shérif, dans une petite ville proche du Tennessee.
En se rendant là-bas pour la reconnaissance du corps, il apprend que son frère avait été mariée et avait une fille de douze ans.
Il fait le minimum qui lui est demandé pour les obsèques, mais son rôle de policier prend le dessus quand il apprend que Franck n'est pas mort dans un accident mais a bien été assassiné.
Sa nièce, heureuse de se découvrir un oncle, attend de lui qu'il lui en dise plus sur la mort de son père.
Et l'inaction de la police locale, qui visiblement ne cherche pas à enquêter, achève de le convaincre qu'on cache des secrets et que l'on protège certainement soit des tueurs, soit des fonctionnaires locaux dans cette affaire.
Ajoutons que l'on découvre en même une série de meurtres d'adolescentes...

La réputation d'Ellory n'est pas surfaite, en tout cas avec ce récit, et je suis ravie d'avoir découvert cet auteur, cela me promet de belles lectures en perspective !
Il mène une intrigue riche qui plonge dans les bas-fonds des Appalaches avec la corruption et les trafics en tout genre.
Le personnage de Victor est complexe, il évolue dans le récit au fur et à mesure des découvertes et doit fendre l'armure qu'il s'est construite, armure que sa nièce se fera un plaisir d'écorner !
Le rythme est plutôt lent, Ellory prend son temps pour présenter ses personnages, les relations entre les deux frères, l'atmosphère poisseuse de ces petites villes, et les enquêtes en cours.
L'ensemble est une vraie réussite, avec un petit côté « True détective » (je ne regarde pas trop de séries, mais celle-là j'ai adoré), et j'ai bien sûr déjà acheté « Seul le silence »...
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Les Annales du Disque-Monde, tome 4 : Morti..

Ce quatrième tome des Annales du Disque-Monde est pour le moment le meilleur que j'ai pu lire de la saga. Il est de loin aussi celui qui est le mieux écrit je trouve.

Mortimer, enfin.... Morty comme il se fait appeler est un garçon naïf, qui a bon cœur mais qui ne réussit pas grand chose dans sa vie.
Son père décide de l'emmener sur la place du village afin qu'il puisse trouver un métier et devenir ainsi apprenti.
Celà tombe bien, La Mort cherche un apprenti pour qui former et lui apprendre les ficelles du métier.

Riche idée de la part de Terry Pratchett qui va nous emmener dans des aventures toutes plus hilarantes les unes que les autres.
On notera que pour ce tome, comme d'habitude mais je trouve que cela se ressent encore plus dans celui-ci, le formidable travail de traduction de Patrick Couton qui a traduit tous les tomes du Disque-Monde.

Comme je le disais plus haut pour le moment c'est le meilleur tome que j'ai pu lire et de loin !
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Le génocide voilé : Enquête historique

« Les Arabes au cours de leurs mouvements de conquête, ont d’abord pris, soumis et islamisé l’Afrique du Nord, avant de se diriger vers l’Espagne. Dans ce pays, ils développèrent une brillante civilisation, symbolisée par les émirats et califats de Cordoue. Puis, à leur retour en Afrique, dans une nouvelle vague d’islamisation des peuples, ils amenèrent avec eux ne cascade de malheurs ».
Voici l’introduction du Génocide voilé par Tidiane N’Diaye.
Il y a eu, dans toutes les civilisations, une mise en servage de l’homme par l’homme, et des esclaves, en Égypte depuis Ramsès II, par exemple.
Ce servage, par exemple des prisonniers, n’a cependant aucune commune mesure avec la traite négrière arabo-musulmane commencée en 652, avec l’« accord » conclu par un émir imposant la livraison annuelle de centaines d’esclaves prélevés au Darfour.
Nous connaissons la traite transatlantique qui a duré quatre siècles. La traite arabo-musulmane a duré, elle, treize siècles sans interruption, avec Zanzibar comme port d’attache, et à destination de l’Orient, de l’Égypte ou d’autres pays islamisés, pour fournir les harems en femmes, surveillées par les eunuques, ou esclaves noirs castrés.
La castration systématique des hommes et l’avortement des femmes expliquent comment ce génocide arabo- musulman a pu passer presque inaperçu, alors que dix sept millions auraient été « razziés, tués ou capturés, castrés puis déportés dans des conditions inhumaines ».
Ce sont les lettrés arabes, dit Tidiane N’Diaye, qui ont utilisé les premiers la malédiction de Cham pour justifier leur mépris des Noirs. Dans les Contes des Mille et une nuits, les femmes se livrent avec tellement de luxure aux Noirs que la castration devient obligatoire.
Cette enquête historique, à part nous apprendre, nous Occidentaux, à ne pas nous croire les premiers et les seuls responsable de l’esclavage à travers l’Atlantique, et même à affirmer que c’est la colonisation qui a mis fin à la traite des Noirs, est assez pénible à lire, mélangeant les époques, les pays, les genres et les actes.
Entre l’introduction et la conclusion brillante, les pages défilent, sans rien apporter de nouveau.
En diagonale, oui.
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Celui qui noya le monde

J'avais adoré Celle qui devint le soleil, son contexte de fantasy historique centré sur la Chine sous domination mongole, et sa (très) brillante réinvention du trope de l'Élu·e.

Ce deuxième (et dernier) tome part sur des bases un peu différentes, à présent que Zhu ne craint plus la désapprobation du Ciel pour son imposture. Bien des obstacles se dressent encore cependant sur sa route. On explore en profondeur la psychologie des différents personnages, dépeint·es dans toute leur noirceur - au point d'en être parfois essoufflé·e à la lecture... Ironiquement, Zhu et son humour sarcastique apparaissent presque comme une façon d'alléger l'atmosphère face au désespoir furieux d'Ouyang, de Baoxiang ou de madame Zhang.

La ligne directrice reste la même : montrer ce qu'il advient des outsiders qui ne parviennent pas à se conformer au carcan rigide et brutal des rôles de genre, au point de perdre pied et d'y laisser leur âme. Une réflexion d'autant plus pertinente que les codes de la masculinité et de la féminité de la Chine du XIVe siècle sont différents de ceux auxquels on est habitué·es...

Un deuxième tome sombre et intense, encore plus que le premier, mais qui tient ses promesses et laisse finalement entrevoir une petite lueur d'espoir. Et qui donne bien envie d'aller lire sur la Chine de cette époque.
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Wollodrïn, tome 10 : Les Derniers Héros 2/2

Clap de fin pour une série qui, jusqu'au dernier tome, n'aura eu de cesse de me désarçonner par ses choix scénaristiques.

Et là, je dois dire qu'une fin pareille, je ne l'avais pas vu venir ...

Les derniers tomes avaient quelques peu réanimé mon intérêt. Les auteurs avaient enfin réunifié les différents personnages qui gravitaient à droite et à gauche depuis le 1er tome, pour leur confier une quête digne du Seigneur des Anneaux. (Certaines scènes en sont de véritables clins d'oeil, ça en est presque insolent).

Puis, à un moment que je qualifierais de charnière, les auteurs ont fait le choix de prendre à contre pied tout ce que nous sommes en droit d'attendre de la part d'un récit Fantasy qui se respecte, pour nous offrir une fin qui me laisse encore un peu perplexe ce matin. (J'ai les yeux dans le vague et je secoue un peu la tête, vous voyez ?)

Alors oui, c'est carrément culotté. Inattendu. Gonflé même !

Mais c'est un pari et un choix qui se respecte et qui, à mon sens, est inédit depuis que je lis de la Fantasy. Les auteurs auraient-ils réussi à faire preuve d'originalité en entreprenant une fin plus "convenue" ? Peut-être pas. Est-ce que la fin d'une aventure parvient-elle toujours à satisfaire tout le monde ? Non plus.

Malgré tout, je suis forcément déçu par la tournure des événements. Le grand méchant de l'histoire est sans doute le plus "nul" que j'ai pu croiser. Celui qui aura répondu le moins à ce que j'attends de son rôle, et qui se débarrasse assez facilement d'une haine qui l'aura maintenu en vie pendant (des siècles ?) longtemps.

Pétard mouillé. Voilà l'impression que ça me donne un peu en tournant pour de bon le dos à une série, certes originale, mais qui aura véhiculé tout du long un fort sentiment de frustration.
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L'homme qui assassinait sa vie

L’homme qui assassinait sa vie est une sorte de malade mental névrosé qui tire sur tout ce qui bouge ou plutôt sur tous les êtres qu’il côtoie dans sa vie. Le fond est trop noir et trop glauque pour une petite âme comme la mienne.

J’ai littéralement détesté ce récit qui constitue une sorte de road-movie descente aux enfers concernant deux paumés. On n’oubliera pas la vulgarité dans le dialogue afin de conférer une certaine atmosphère grivoise à ce récit pour mâles dominants cyniques.

A la base, il s'agit de l'adaptation d'un polar noir de Jean Vautrin publié en 2001 qui reprend tous les poncifs du genre. Les tontons flingueurs épris de vengeance entre flics pourris et femmes libidineuses ne sont sans doute pas ma tasse de café. Mais plus encore, on sent que la BD a voulu être fidèle a roman ce qui entraîne des enchaînements manquant singulièrement de naturel et de dynamisme.

Bref, c'est véritablement un concentré de tout ce que je déteste. Un polar jubilatoire pour les uns, un désastre absolu pour les autres. En tous les cas, une grosse déception pour moi. Par ailleurs, il faut savoir que le tarif moyen d'une BD dans notre pays se situe autour de 14€ actuellement et c'est sans compter sur l'impact environnemental d'un tel gâchis. A ce prix-là, il ne faudrait pas se tromper...

Plus que dispensable, sauf si vous vous ennuyez vraiment (ce que je ne pense pas).
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Le Secret des bonbons pamplemousse

Une tendre histoire douce-amère.
Côté doux, les couleurs tendres, aquarelles acidulées, le trait presque enfantin extrêmement réconfortant.
Côté amer, les relations au sein d’une famille japonaise confrontée au deuil suite au décès de Yasuo, époux de Chikako. Chikako et Yasuo avaient ouvert la confiserie Itô Konpeitô dans une petite ville loin de Tokyo dans la campagne japonaise, en bord de mer.
Dans cette chronique familiale, différents personnages prennent la parole au fil des chapitres, personne n’est oublié, même le chat Shiro, pilier de la famille, donne son point de vue !
Il n’y a pas beaucoup d’action, le sujet porte sur les relations entre les membres de la famille. J’ai tourné ces pages très rapidement, curieuse et sous le charme.
Même si beaucoup de thèmes sont abordés, un peu trop à mon gout, ce roman graphique m’a permis de passer un excellent moment de lecture, des moments doux, tendres, avec ces bonbons qui fondent lentement sur la langue, mais peuvent parfois aussi la râper jusqu’au sang, car la vie de famille est parfois alourdie du poids des secrets de chacun.
La gourmande que je suis a regretté de ne pas en avoir appris beaucoup plus sur le secret de fabrication des bonbons pamplemousse …
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Le monde inverti

Dans les premières pages, nous sommes aussi perdus que ne l’est le héros de ce roman. Nous ne comprenons pas les particularités de cet univers qu’il découvre, frais émoulu de la crèche où il a reçu pendant dix-huit ans un enseignement aussi théorique qu’incomplet. « Tu comprendras quand tu iras au sud … » Nous avons hâte de nous y rendre avec lui. Ce qui se passe pendant cette excursion pour ramener les femmes empruntées aux villages pour compenser le déficit féminin au coeur de la cité nous plongera dans un questionnement plus profond encore.

Le nord serait-il la réponse à ces mystères ? Pourquoi la ville doit-elle être tractée en permanence vers l’optimum ? Comment s’est organisée cette vie en partie nomade ? Une rencontre inattendue viendra éclaircir les zones d’ombre de ce roman superbement construit.

Le récit pointe la subjectivité de la perception et la force des pouvoirs établis quand ils ne sont jamais remis en question, fondés sur l’allégeance et la foi et non sur le raisonnement et l’adaptation.


Un univers déstabilisant, mouvant, et passionnant.


387 Gallimard 28 février 2002
Traduction (anglais) : Bruno Martin
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La Porte rouge

J’ai découvert cet auteur grâce à @nicolak. (Et je la remercie vivement).
J’avais lu une de ses critiques sur ce dernier et je l’avais gravé dans ma tête. Tant est si bien quand le croisant dans une de mes boutiques favorite j’ai acheté ce livre. Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquai et si c’était un bon choix…

Je n’ai pas aimé, j’ai adoré…
Le récit est prenant, je me suis attaché aux personnages de Spencer et de Valérie et leur fidèle compagnon Rocky et détesté Roy…

Tout commence par une rencontre dans un bar « la porte rouge », Spencer rencontre Valérie est tout est bouleversé dans sa vie… Un soir elle ne vient pas travaillé, et il part à sa recherche… Mais tout ne va pas se passer aussi facilement… Parce que ce n’est pas elle qui l’accueil dans son domicile mais une brigade d’agent spécial… Et c’est ainsi que démarre une sacré aventure.

J’ai adoré les différents chapitres allant de Spencer à Roy en passant par le passé de ce premier… On les découvre tous, petit à petit, et on finit soit par les adorer, sois par les détester..
Arrivé à la fin du livre, environ 50 pages, j’angoissais de lire la suite, j’avais peur… moi qui lit tant d’horreur…
Je n’ai pas mis 5 étoiles à cause de la fin… je suis difficile avec mes fins… J’espère toujours autres choses… c’est mon côté noire, ou négatif, ou …

Je continuerais donc à lire cet auteur, et je suis impatiente de découvrir ses œuvres.

Bonne lecture !

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2024
CHALLENGE PAVES 2024
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Alice qui n'a vu la mer que deux fois dans sa jeune existence va voyager seule et personne ne peut trouver à y redire. Elle rejoint son mari à Pondichéry en Inde. On est en 1930. Elle a hâte de le retrouver et de connaître ce pays où elle va vivre. Il y fait déjà très chaud. Alice est une artiste, une virtuose du piano. Elle pourra donner des cours et organiser des réceptions. Jules, son mari est médecin. Il travaille à la Léproserie. Ils vont vivre dans la ville blanche, quartier résidentiel.

Oriane, jeune femme célibataire arrive à Pondichéry en 1950. Elle vient confronter ses souvenirs à la réalité. Elle est née dans cette ville mais son père l'a envoyé en France quand sa femme et mère d''Oriane est décédée. Elle avait cinq ans, confiée aux boins soins de sa tante Charlotte auprès de qui elle va grandir. Oriane s'est sentie abandonnée et garde des rapports distants avec son père Gabriel. Elle va passer quelques semaines en Inde, du moins le pense-t-elle, et va être hébergée par Madeleine, une femme austère qui offre des repas aux nécessiteux de la ville. Elle va tenir les comptes et faire les courses.

Céline est sage-femme à Pondichéry, en 2012. Elle a fui un drame familial et pense rester longtemps si son contrat de travail est renouvelé. Elle est confrontée aux drames de ces femmes qui accouche de filles; et de ce fait, font le malheur de la famille.

Ces femmes aux destins entremêlés, sont les personnages principaux de ce roman mais il y a cette ville incroyable et ses habitants. La misère, les croyances, les castes, la chaleur, la mousson, rien ne change ou presque.

L'autrice adapte son style aux différentes époques, facilitant le passage de l'une à l'autre. Les descriptions de la vie des indiens, les faits historiques, le climat, tout est passionnant. Je suis admirative du travail de recherche que ce roman représente.

Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel pour ce captivant voyage.
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La fille qu'on appelle

Max est boxer pro et chauffeur du maire de la ville qui lui a offert ce poste quand il était au creux de la vague. Laura, sa fille, étant de retour dans la ville, il sollicite son patron pour que celui-ci lui trouve un logement. Le Bars rencontre la trop jolie Laura, lui trouve un studio, un travail moyennant quelques privautés.
J’ai trouvé le parallèle entre un fait divers concernant un ministre en exercice assez gros. L’un est maire d’une ville bretonne, l’autre de Tourcoing ; Laura a fait des photos de charme, l’autre a été escort-girl…Pour autant, le cheminement de l’emprise de Le bars sur laura est bien mené nous aidant à comprendre l’incapacité de celle-ci à réagir.
Le style Tanguy Viel m’a surprise. Les phrases sont comme déstructurées, commençant souvent par « et », elle sont très longues, syncopées et m’ont d’abord gênée au point que je suis revenue très souvent en arrière pour relire certains passages ayant perdu le fil en route. Et puis, le pli a pris et j’ai fini par apprécier ce style inhabituel.

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Seul sur Mars

J’ai déjà vu le film plusieurs fois et j’étais curieuse de découvrir le roman.

J’ai lu dans une interview de Bryan Thomas Schmidt (éditeur engagé par Weir pour préparer le roman au grand public) que ‘Seul sur Mars’ avait été tout d’abord auto-publié sur le site de l’auteur entre 2009 et 2012. Il est sorti en édition Kindle en 2012 (après révision de Schmidt) et publié « pour de vrai » en 2014.

Le roman a reçu plusieurs prix dont le Goodread Choice Award de 2014 et l’Ignotus 2015 (meilleur roman de SF étranger).

L’histoire raconte le combat de Mark Watney pour survivre après avoir été laissé pour mort sur Mars lors de la mission Arès 3.

J’ai trouvé quelques passages un peu longs comme les explications détaillées pour fabriquer de l’eau. Sinon dans l’ensemble, j’ai passé un très bon moment de lecture. Le scénario colle assez bien au roman avec quelques raccourcis indispensables.

La fin est un peu différente : Cela ne m’a pas dérangée plus que cela.

J’ai aimé la forme « journal de bord » et l’humour du personnage.

J’ai un autre roman de l’auteur dans ma pàl (Projet dernière chance) j’espère qu’il me plaira autant.






Challenge multi-défis 2024 (67)
Challenge mauvais genres 2024
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Les Mystères de Honeychurch :  Un Meurtre peu..

C'est le second roman que je lis de cette série et si j'avais apprécié le premier, celui-ci m'a déçue.

On retrouve Kat, souvenez-vous du coup de l'éternuement qui a mis à mal sa carrière de présentatrice d'émission télé, et sa mère, romancière très célèbre ; ce qu'ignorait sa fille.
Du reste, Kat ignorait et ignore encore beaucoup de choses concernant sa mère.

Au moment où nous entrons dans le récit, Iris et Kat vont cueillir des prunelles pour la cuisinière de Honeychurch qui souhaite faire de l'eau-de-vie de prune..

Pour ce faire, elles doivent contourner une zone de marais, laquelle reviendra souvent dans ce tome 2.
Les deux femmes se chicanent tout au long du livre, comme d'habitude.
Ce n'en est même plus amusant.

Au cours de cette lecture, nous reverrons Harry (très peu), sa mère, Edith, un peu les chevaux et le petit chien.

Nous faisons par contre la connaissance des gens du village, qui se rassemblent contre le passage d'un train à grande vitesse au beau milieu du bourg.
Si le projet est mené à bien, les loirs (espèce protégée), les lieux historiques et tout le toutim seront dévastés.

Je me suis ennuyée, d'une part parce que Kat m'a agacée, les personnages secondaires sont trop survolés et j'avais deviné la résolution de l'intrigue très vite. Donc aucune surprise sur la chute.
J'avais vraiment hâte de finir le bouquin.

Je voulais en rester là avec cette autrice, mais une babelpote à laquelle j'ai confié ma frustration m'a dit que le suivant était meilleur.
Wait & see.
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Champions des J.O.

Champions des J.O. est un excellent petit livre qui arrive à point nommé grâce à Éric Chevreau et aux éditions SEDRAP Jeunesse.
S’il cible les jeunes de 7 à 10 ans, l’histoire vraie de quatre champions peut intéresser tout un chacun, quel que soit son âge, tellement c’est bien écrit et agrémenté d’informations étonnantes.
Sur les quatre sportifs choisis, deux nous ramènent à Berlin en 1936, des Jeux marqués par la présence d’Adolf Hitler et du nazisme, ce qui ne manque pas d’inquiéter Betty et Noël.
L’auteur a bien fait de débuter avec le cas extraordinaire de Spiridon Louis, un berger grec qui remporta le premier marathon, le 5 avril 1896. C’est même lui qui, à 63 ans, offrit à Hitler un rameau d’olivier en signe de paix… On connaît la suite…
Betty Robinson, après avoir été la première femme médaillée d’or sur 100 m et médaillée d’argent aux 4 x 100 m des J.O. d’Amsterdam en 1928, réussit une prodigieuse performance à Berlin, en 1936. En effet, un terrible accident d’avion l’avait fortement handicapée. Impossible pour elle de s’agenouiller pour prendre le départ du 100 m. À Berlin, elle ne peut que participer au 4 x 100 m comme troisième relayeuse et c’est la médaille d’or qui vient récompenser son extraordinaire courage.
Quant à Maria Runyan, non voyante, après cinq titres décrochés aux Jeux Paralympiques de Barcelone puis d’Atlanta, elle choisit de courir le 1 500 m avec les meilleures. Pour cela, elle se qualifie pour les J.O. de Sidney (2000) et finit huitième de la finale.
Enfin, retour à Berlin, en 1936, avec Noël Vandernotte qui n’a que 12 ans. Il est sélectionné comme barreur du bateau de ses oncles, Fernand et Marcel. Éric Chevreau raconte cette expérience folle dans les lettres que Noël, devenu la mascotte de l’équipe de France, écrit à sa maman. Lors de la cérémonie d’ouverture, il défile même juste derrière le porte-drapeau et il est fortement marqué par le décorum ostentatoire du régime nazi. Sur le bassin de Grünau, il devient le plus jeune médaillé français de l’histoire avec deux médailles d’argent, en deux et quatre barré.
Ces quatre destins hors normes de sportifs méritaient vraiment d’être mis ou remis en mémoire. C’est pourquoi je remercie Babelio et les éditions SEDRAP Jeunesse qui m’ont donné l’occasion de me mettre dans l’ambiance qui va monter de plus en plus avant l’ouverture des J.O. 2024, en France, le 26 juillet prochain.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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La mosaïque de Sarance, tome 1 : Le chemin de..

“Dire de quelqu'un qu’il faisait voile vers Sarance, c’était dire que sa vie était sur le point de changer : il se trouvait au seuil de la grandeur,  de la gloire, de la fortune - ou bien au bord d’un précipice,  d’une chute ultime et fatale, parce qu'il affrontait un destin excédant ses capacités.”

***

Mosaïste réputé en Batiare, Martinien est convoqué dans la sainte cité de Sarance par l'empereur Valérius II pour décorer le nouveau sanctuaire édifié à la gloire de Jad, le Dieu unique. Trop âgé pour effectuer pareil voyage, il charge Crispin - “ami et collègue de longue date” - d'y aller à sa place. 

Surmontant difficilement la perte de son épouse et de ses deux enfants emportés par la peste un an plus tôt, ce dernier d'abord refuse mais a-t-il réellement le choix? De mauvaise grâce, le jeune homme finit par prendre la route vers l’Orient investi d’une mission délicate. Muni d'un sauf-conduit délivré par la chancellerie impériale et affublé d'un compagnon pour le moins singulier, il est loin d'imaginer l’aventure qui l'attend.

“Stupéfiant, quand on y pensait, comme des décisions prises en un éclair modelaient toute votre vie.”

*

Nouvelle incursion dans l'univers de Guy Gavriel Kay et le coup de cœur se confirme, je suis absolument conquise. 

Chef de file de la fantasy historique, l'auteur signe ici un diptyque des plus ambitieux inspiré par Byzance au temps de l'empereur Justinien (VIème Siècle). Ses trente-huit années de règne  ont été marquées par de grandes réalisations tant sur le plan territorial (guerres de reconquête, expansion de l'empire), législatif (codification du droit romain) que religieux (diffusion du christianisme, lutte contre le paganisme). Il a été également le bâtisseur de nombreux monuments dont la fameuse basilique Sainte-Sophie, splendeur architecturale au centre de notre récit. 

L'auteur a fourni un travail de recherches colossal pour faire revivre cette période de l'antiquité tardive et le résultat est à la hauteur, é-pous-tou-flant. Si sa volonté n'est pas de coller stricto sensu à la réalité, les noms d’ailleurs diffèrent (lieux, figures historiques, etc), il en propose une variation très fidèle, riche de détails et de contrastes. La proposition m'a séduite immédiatement.

Il est des livres dont on sait, dès la première pages voire dès la première ligne, qu'ils vont nous plaire, nous évader du quotidien, nous transporter d'émotions, nous laisser une empreinte durable, et pour moi celui-ci en fait indubitablement partie. Guy Gavriel Kay est un conteur fabuleux. J'aime ses histoires pétries de  poésie, les réflexions passionnantes qu'elles soulèvent et  le voile léger de magie qui les enveloppent. J'aime la diversité et la complexité de ses personnages, le soin apporté à chacun. Pour finir, j'aime l’élégante simplicité de son style, la part belle faite à l'introspection. 

*

Tout au long de ces six cents pages, mon intérêt n'a jamais faibli. J'ai pris un plaisir immense à cheminer aux côtés de l'attachant Crispin. Chaque étape du voyage jusqu'à Sarance réserve son lot de rencontres, de surprises et d'épreuves qui l'amènent à changer. Ses premiers pas dans la capitale ne se déroulent pas sans heurt. Lui dont le seul désir est de s'adonner à son art se trouve mêlé aux intrigues et complots de la Cour. Quel rôle va-t-il jouer dans le dessein des puissants? À qui faire confiance et de qui se méfier? Quelle sera sa destinée ? Je languis de savoir! 

J’ignore si ce sont les yeux de Nadou ou les miens qui ont le plus briller durant cette lecture mais une chose est certaine toutes deux avons partagé un merveilleux moment.Je la remercie  chaleureusement pour ces échanges et ces rires. Rendez-vous très bientôt pour la suite! :-)

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Le cartographe des absences

Un titre est déjà une porte d'entrée vers un livre, un univers, une plume. Ceux de Mia Couto sont emplis de profondeur et de poésie. Ils nous invitent à entrer dans son monde, celui de l'absence et des silences, de la mémoire et de l'histoire du Mozambique.

Après « l'accordeur de silences », je m'étais promise de revenir vers cet auteur mozambicain dont la plume m'avait marquée par sa beauté et sa force narrative empreinte d'onirisme et de folie. J'ai donc choisi « Le cartographe des absences », suite au billet de Chrystèle (@HordeDuContrevent) qui n'a pas son pareil pour trouver des perles.
C'est un récit émouvant et profond qui nous amène à réfléchir à travers l'histoire familiale de Diogo Santiago, au colonialisme et aux guerres d'indépendance, au poids des souvenirs et aux réalités cachées, au pouvoir de l'écriture et à la place du poète face à la guerre.

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Alors que le cyclone Idai se rapproche des côtes du Mozambique, Diogo Santiago, un poète reconnu et estimé, revient à Beira, sa ville natale, pour y recevoir l'hommage de ses concitoyens.

Mais en quête de son histoire et des lieux de son enfance, ce retour est avant tout pour lui un rendez-vous avec son passé et ses fantômes, ses souvenirs de jeunesse et ses drames, alors que le Mozambique était encore à l'époque sous domination portugaise.

« C'est ici que mon enfance s'est déchirée, … je viens réparer cette déchirure. »
« Voici ma maladie : il ne me reste plus de souvenirs, je n'ai que des rêves. Je suis un inventeur d'oublis. »

C'est un passé révolu qui a laissé des cicatrices certes anciennes, mais visibles et indélébiles. Nous voilà entrainés à la suite de Diogo dans sa recherche de lui-même. Et c'est un véritable cheminement qui l'enlace aux souvenirs de son père, poète également et journaliste engagé dans la lutte contre la colonisation portugaise dans les années 1970.

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J'ai trouvé l'histoire assez complexe.
Le roman restitue avec justesse et profondeur, les évènements tragiques de la décolonisation au travers de lettres, d'extraits de journaux intimes, d'interrogatoires, d'archives et de témoignages des vivants, mémoire indispensable pour ne pas oublier.
Tout se mélange, passé et présent, époque coloniale et violences de l'armée portugaise à l'encontre des populations noire, histoire familiale et collective, oubli et besoin de se souvenir, comme si le cyclone était déjà présent entre les lignes, tourbillonnant, de sorte que la mémoire du passé s'incruste dans le présent.

Dans ce remous où se rejoignent présent et passé, réalité historique et fiction, victimes et tortionnaires, rapports de force entre blancs et noirs, oubli et héritage, une multitude de personnages se croise, dont le destin sera changé par leurs rencontres.
Chaque personnage est finement brossé, même les personnages secondaires. Dans ce récit spiralaire, chacun gagne peu à peu en consistance. Il y a de très beaux portraits de femmes, comme celui de Maniara ou d'Almalinda, toutes deux entraînées dans un monde chaotique de violence et de haine.

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L'auteur crée une ambiance étrange et hantée par les souvenirs de la décolonisation et des disparus, soulignant ainsi l'impact psychologique de cette période douloureuse.

« … la nuit est la même araignée sombre qui émerge des entrailles de la terre et grimpe par le toit de la maison. Tous les matins, je défais la toile. Toutes les nuits l'araignée renaît. »

A travers la narration du fils et les écrits du père, l'auteur fait naître des personnages authentiques animés par la violence et la peur, la douleur et les regrets, la solitude et le manque, la perte et le chagrin.
Dans les notes de l'auteur, on apprend que ce roman est inspiré d'évènements et de personnages réels. Celui qui apparaît central dans cette oeuvre est sans aucun doute l'image de son père. Journaliste et poète, il reçut les preuves d'un massacre commis par les troupes portugaises au Mozambique, en 1973. 

« S'il y avait un enfer sur terre, cet enfer était la ville d'Inhaminga »

L'auteur a hérité de son père cette attirance pour les mots. La poésie lui permet le langage des émotions et de l'intime. Elle ose voyager au coeur des sentiments pour les rendre visible au regard des autres.
C'est un récit empreint de mélancolie et de tristesse qui ne peut que séduire par son écriture aussi délicate que profonde. L'écriture est remarquable, les dialogues ciselés.

« La poésie n'est pas un genre littéraire, c'est une langue antérieure à tous les mots. »

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« Le cartographe des absences » est l'histoire d'un père et d'un fils pris dans les turbulences de l'Histoire, une vie qui tente de se reconstruire après les traumatismes en rassemblant et recousant les morceaux épars de son histoire.
Le roman le plus personnel de l'auteur, sans aucun doute.
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Norferville

Bonjour,
Voici « Norferville » de Franck Thilliez. Apprêtez-vous à partir pour le Grand Nord québécois. Norferville (ville fictive) est le siège de ce thriller engagé, captivant et bouleversant. Teddy Schaffran, détective et criminologue lyonnais va enquêter sur le meurtre monstrueux de sa fille. Sur place c’est une flic métisse au passé douloureux qui est chargée de l’affaire. Ce duo d’enquêteurs se révèle haut en couleur, attachant mais traumatisé et émouvant. L’auteur nous transporte avec brio dans un one shot à l’ambiance aussi glaciale que les températures, mettant en lumière la condition des femmes amérindiennes en proie à la violence, au viol, à la drogue, à l’alcool. L’exploitation des autochtones parqués dans des réserves, le racisme sont au centre du récit. Je reste sous le charme de la plume brillante de l’auteur qui nous offre un excellent thriller comme je les aime !
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L'inconnu du Bataclan

Bonjour ,
Voici « L'Inconnu du Bataclan » de Florent Marotta. Voici un redoutable thriller, captivant, glaçant et oppressant. L’auteur nous invite à suivre deux personnages principaux, un flic charismatique et une jeune femme courageuse qui se bat pour la liberté. Deux histoires passionnantes mêlant dans un tourbillon inquiétant enquête policière, extrémisme religieux, guerre, violence, cruauté, fanatisme, radicalisation, politique, gangs de dealers, vengeances. Ce roman se veut percutant mais l’émotion n’est jamais loin, prenant racine sur un terreau de vérité, enrichi d’un suspense omniprésent. Les personnages sont attachants, hauts en couleurs et leur psychologie est finement analysée. La priorité est donnée aux émotions, douleurs, peurs , angoisses et forces de caractère, le tout relaté par une plume brillante et addictive. Un roman coup de poing et coup de cœur !
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