La chance de sa vie

Stanislas , jeune quarantenaire,  a sa vie bien rangée comme dans des petites cases, pas de risques de brèches. 

Ce n'est pas qu'il soit étriqué d'esprit,  non.

Il porte depuis sa naissance ce prénom tel un poids qui ne l'autorisera pas à  vivre d'émotions et de sensations fortes. 

Sa vie il l'habite de façon linéaire, ni heureux ni pas heureux , c'est plus confortable. Il existe. Il est cet être " convenant " qui ne veut décevoir personne surtout pas ses proches. 

Et puis les chiffres c'est stable, c'est commode, pas de marge pour les ressentis.

Sauf si Sara, un amour passé et lointain de son enfance,  revenait de façon inattendue avec une vision de la vie toute autre?


Ce livre qu'on se le dise,  c'est une pépite. 

Sophie a cette facilité déconcertante de jouer avec chaque mot et mis en phrases,  de leur donner un sens si intense, qu'à plusieurs reprises , terminant la lecture d'une phrase,  je me suis dit : " whaou qu'est ce que c'est profond ça !".


Son écriture,  fluide,  brillante et si poétique  est au service de ses pensées,  et j'aime mieux vous dire que pour Sophie les connexions se font toutes là-haut et qu'il y a du haut level! Elle distille mine de rien tout le long beaucoup de points de vue sur la vie , ses logiques et non-sens et tant de vérités !


Ce roman à double temporalité,  ce n'est pas qu'une histoire d'amitié et d'amour entre Sara et Stanislas ,non. Ni même sur le hasard  et le destin .

C'est beaucoup plus subtil et affûté que cela .

Ce livre est tout simplement tel un poème métaphorique,  une célébration de la vie avec des miroirs de la nôtre possible : d'un côté Stanislas qui est présent dans sa vie et a embarqué dans un manège pour enfants,  de l'autre son miroir Sara, qui a pris place dans un grand huit , qui vit sa vie et poussera ainsi Stanislas dans ses retranchements. 

On choisit la tonalité, le goût piquant ou sans saveurs que l'on veut donner à  sa vie malgré les souffrances,  épreuves et fardeaux de l'enfance. 

La vie est un jeu,  pour gagner il faut savoir prendre des risques et parfois perdre . Plus on joue , plus on a de chances de perdre , mais plus on en a aussi  d'aimer,  de ressentir,  d'être heureux ,bref de  Vivre ! Éteindre ses peurs, ne pas se laisser mollement porter par son destin, "apprendre à  tirer les cartes et lancer les dés de la vie " tout en la chevauchant. le hasard , les chiffres, au service de sa destinée,  un duo gagnant . Et ça fonctionne.  Et c'est brillantissime!

Merci Sophie pour ta plume savoureuse et clairvoyante, presque spirituelle par tant de profondeurs!

"Toi, tu fais la crise de la quarantaine" m'à dit mon mari, quelques jours avant mes 38 ans, lorsque j'ai secoué un peu le cocotier de sa passivité habituelle.
Passif, Stanislas, 39 ans et personnage de ce roman, l'est tout autant. Sa vie, de son boulot à la banque, à ses repas habituels chez ses parents, alimentent cette routine.
Jusqu'à ce qu'il tombe sur un avis de décès de son homonyme, vivant dans la même ville et ayant à peu près le même âge.
Une certaine Sara s'inquiète de ce décès. Cette Sara, il la connait bien, c'est son amoureuse d'enfance, un peu solitaire, un peu fantasque, atypique assurément. Ils se retrouvent et elle le force à enquêter sur ce faux jumeau décédé précipitamment, l'engageant lui dans des situations des plus inconfortables.
Elle est optimiste, il se contente de peu. Elle veut jouer, il la suit, comme quand il avait 15 ans.
Elle le secoue et veut réinventer sa vie. Lui permettra-t-il ?
La suite, dans ce roman.

Si vous avez vu le film "Jeux d'enfants " avec Marion Cotillard et Guillaume Canet, ce livre n'en est pas loin, les deux personnages remettant leurs actions à un chiffre entre un et dix. Chance ? pas chance ? Hasard ou coïncidence ?

Au travers de cette mini-enquête lumineuse, Sophie Astrabie questionne la question de la chance (pourquoi lui est mort et pas l'autre ?) mais aussi de nos choix qui détermine qui nous sommes.
Pas de réelles surprises dans l'intrigue de ce roman mais des mots, des phrases qui peuvent faire « tilt » , amener une certaine réflexion chez certains lecteurs. Sophie Astrabie a l'art et la manière de les délivrer roman après roman, toujours subtilement utilisés, toujours savamment dosés. Et c'est peut-être uniquement pour eux que je la lis.

A presque 40 ans, Stanislas a une vie tranquille, confortable. Il n'est ni heureux ni malheux, il est juste là, présent dans cette vie qu'on lui a accordée.

Un jour, il reçoit un mail de Sarah, une amie d'enfance dont il était éperdument amoureux, pour lui demander s'il va bien. Elle a vu un avis de décès d'un Stanislas Gélin de bientôt 40 ans habitant comme lui Dijon et voulait confirmation qu'il ne s'agissait pas de lui.

Stanislas est surpris par la découverte de cet homonyme. Sarah et lui reprennent contact et elle l'incite à découvrir la vie de cet homme qui aurait pu être lui.

La découverte de cet « autre » ne serait-ce pas la chance de sa vie pour enfin oser et vivre ?

*****
Cette histoire pleine de poésie nous incite à réfléchir sur la vie, sur ce qu'elle est, sur le bonheur, sur le destin et sur le fait de le bousculer et de saisir la vie comme elle vient, de saisir la chance de sa vie et ne pas la laisser filer.

Sarah et Stanislas sont deux personnages très attachants. On est tout de suite captivé par leur vie et les différents drames qui les ont traversés. C'est une magnifique histoire d'amitié, d'amour et d'occasions manqués. Mais c'est surtout une histoire de seconde chance.

J'ai eu besoin de prendre un peu de recul après cette écoute car je n'arrivais pas à positionner mon avis. J'étais à la fois mitigée et fascinée par cette histoire. J'ai aimé la relation entre Sarah et Stanislas mais j'ai eu un peu de mal à comprendre où l'auteur voulait aller. Dans ce roman, il faut à la fois se laisser porter et à la fois savoir lire entre les lignes.

Je suis une fidèle lectrice des romans de Sophie Astrabie, j'étais donc impatiente de me plonger dans son dernier ouvrage.

L'histoire nous entraîne dans le quotidien de Stanislas, un homme de 39 ans qui vit une existence paisible à Dijon, entouré de ses parents et de son collègue Laurent. Sa vie, bien que solitaire, lui convient parfaitement jusqu'à ce qu'un événement inattendu se produise. Sara, son premier amour, le contacte suite à la découverte dans un journal local de la mort d'un homonyme. Cette coïncidence troublante les réunit et Sara commence alors à occuper une place grandissante dans sa vie. Ensemble, ils se lancent dans une enquête sur ce « presque jumeau », tout en réalisant que la vie mérite qu'on prenne des risques.

Ce récit est à double temporalité, ce qui permet de donner du rythme à la lecture. Sophie Astrabie explore avec finesse les thèmes du destin, du sens que nous donnons à notre existence et des caprices du hasard. Sa plume est poétique et douce, même si je dois avouer que ce roman ne m'a pas autant touchée que « Billie Pretty a disparu ». Il est peut-être un peu trop abstrait pour moi, et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages comme je l'aurais voulu. Néanmoins, ce roman reste un hymne à l'amour et à la vie qu'il faut découvrir !

Je l'ai lu en une journée et pourtant, tout en tournant les pages je n'arrivais pas à me faire une idée sur ce que je ressentais. Je n'arrivais pas à cerner Sara, pourquoi ce retour dans la vie de Stanislas. Pourquoi revient-elle après autant d'années comme si rien n'a changé alors que tout a changé. Qui est-elle devenue vraiment? Et Stanislas est-il toujours le même? Que s'est-il passé entre l'adolescence et le monde adulte pour ces 2 êtres qui se retrouvent par hasard? Par chance? ... J'aime cette écriture il m'a fallu attendre la fin du roman pour comprendre pleinement l'intensité de cette histoire, au début perdue et perplexe j'ai terminé conquise et touchée. Merci Sophie !!!!