Maureen souffre d'agoraphobie, un trouble qui l'empêche de vivre au quotidien. Sa « peur du dehors » la rend incapable d'aller à la fac, dans la rue ou dans les magasins.
Ses proches sont désarmés face à cette situation. et la jeune femme se retrouve de plus en plus isolée.
Ce sujet est le premier que je lis sur l'agoraphobie. Au travers de la narratrice, on découvre toutes les contraintes et les souffrances qu'entraînent cette maladie.
On ressent également l'incompréhension de certains de ses proches qui n'ont pas compris sa détresse et qu'ils l'encouragent, de façon parfois maladroite, à sortir de sa coquille et à se confronter au monde extérieur pour aller mieux.
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Ce livre a été à la fois difficile et purgatif. Maureen, jeune femme de 19 ans agoraphobe pose les mots sur une angoisse insivible, des symptômes qui me sont très durs à expliquer.
L'écriture est simple et matérialise des sentiments aux premiers abords indicibles, donnant corps à un trouble psychique pour le rendre tangible. Alors que Maureen titube et se "détache*, la narration se délie avec justesse et adresse.
Le format court m'a permis de rester attachée à l'histoire, dans l'espoir peut-être de trouver une réponse, comme elle.
Je recommande ce livre aux personnes qui se sentent détachées du monde, étrangères et flottantes, mais à la fois fragiles et sensibles, qui devraient écouter leurs symptômes et les accueillir plutôt que de les refouler.
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Cette histoire est celle de Maureen qui, le premier jour de sa rentrée à l'université, est subitement devenue agoraphobe. C'est le personnage qui raconte son histoire, ce qui rend cette histoire d'autant plus poignante.
Les phobies, les vraies, celles qui empêchent de vivre correctement, sont des maladies invisibles. C'est là qu'est la réelle difficulté, c'est très difficile de se faire entendre, comprendre et le diagnostic difficile à poser. C'est ce que l'histoire de Maureen va mettre en lumière.
On va suivre son parcours du moment où la maladie psychique est apparue à une nette amélioration, pour cela, elle va devoir accepter que sa vie ne sera plus la même.
L'autrice traite le sujet avec un brin d'humour. Elle pousse à l'exagération les comportements et paroles de l'entourage qui même si elles sont caricaturées et peuvent paraître choquantes, ce n'est pas loin de ce qui se passe dans la vie réelle lorsque l'on se retrouve dans une situation compliquée, que ce soit, une maladie grave, une maladie chronique ou comme dans ce cas là une maladie psychique difficile à gérer. On constate vite que l'entourage va prendre des directions différentes. Certains seront toujours là en soutien, d'autres vont totalement s'éloigner, éviter la situation et vous laisser tomber comme une vieille chaussette, d'autres encore donneront ce qu'ils peuvent mais n'auront pas forcement la force d'être toujours là sans avoir l'impression de gâcher leur vie. Et enfin, il y aura toujours des personnes qui seront là pour profiter de la moindre faiblesse.
Ce livre résonne en moi, même si je n'ai pas vécu la même chose, j'ai eu l'occasion de voir par moi même tout cela et je trouve important de laisser la possibilité de se rendre compte de la solitude que peut ressentir quelqu'un qui est en détresse tout comme Maureen.
Voilà voilà, beaucoup d'émotions ressenties dans un livre de moins de 200 pages
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Malgré le petit nombre de pages (170) et la plume fluide, ce fut une lecture bien laborieuse.. et en partie avec le nombre faramineux de post it que j'ai collés.
Une lecture qui fait du bien dans le sens où l'on se sent moins seul.. mais très dur.
Je conseille très fortement aux personnes qui aimeraient comprendre un peu mieux, du moins essayer de se rendre compte de la difficulté des troubles anxieux généralisés et agoraphobie ( ce dernier que je ne partage pas avec la protagoniste)
Ayant différents troubles, anxieux, sociaux,(…) agrément d'un TSA ( à ne pas confondre avec TCA, c'est bien l'une des seules choses qui va bien chez moi) j'ai pu que réagir, valider les écrits de cette histoire. Même si n'oublions pas, chaque personne est différente, mais l'idée de fond, les faits de fonds, sont parfaitement amenés et compréhensible.
On accompagne Maureen qui essaie de s'en sortir, enfin, je dirais plus de survivre, que ce soit avec les autres ou simplement avec elle même.
J'ai eu du mal avec les parents, qui je pense bien sont à bout de nerfs, mais sont si maladroits, j'en ai été fâchée, touchée, mais malheureusement c'est d'une logique.
J'ai été tellement énervée par son entourages, ses « amis » où j'ai vécu les mêmes schémas durant tant d'année.
Cette boucle de
la personne lésée qui doit s'excuser encore et encore, ce qui rehausse ce sentiment d'injustice et de décalage, qui n'arrange en rien l'estime de soit, de la valeurs de son ressenti ou de sa vision.. et je dirais même de ces propres valeurs.
J'aurai encore tellement mais tellement de chose à dire, et je pense depuis un bon moment à préparer un post recommandation pour différents troubles, neurodiversités.
Bref, je recommande sans réserve et j'aurai envie de le mettre dans toutes les mains.
P.S. Merci pour la scène avec les feux des passages piétons.
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Je suis peut-être entourée d'un voile, mais eux sont carrément entourés d'un film. Un film de cinéma avec des images qui défilent sur eux, comme des sortes de photos plaquées. Ils prennent des poses.
Ça fait vingt mois que j'explique à mon psy mes mauvais rapports entre ma sève et mon écorce, le fait que je n'ai pas de racines, que mes feuilles s'agitent au vent.
Je vois l'arme en joue, j'entends le coup tiré et j'attends la balle qui n'arrive jamais.
Rient ne tient. Ni le sol, ni les murs, ni le ciel. Un nuage bouge et toute ma vision se fracasse. Comparés à une crise de panique, les plus grands manèges à sensation sont une blague. Généralement, ma force d'accélération remplace ma raison et je rentre chez moi à toute vitesse pour garder l'équilibre. J'arrive dévastée mais réaliste : je n'ai pas échappé à des flammes ou à des tirs. Je me retrouve alors devant des visages familiers qui ne se rendent pas comptent que je viens de livrer une bataille sincère mais absurde contre la mort. J'ai arriver d'arracher le papier peint qui les recouvre parce que leurs figures sont soudain étranges, trop précises et trop factices à la fois.
Mon cerveau fabrique du danger. Quand je suis dans la rue, il n'arrête pas d'avoir peur. Dès que je sors, c'est comme si je tentais d'arrêter la course d'un camion qui me fonce dessus.
Prix des collégiens - Gallimard Jeunesse - 4ème-3ème
Rencontre avec François Place, Isabelle Pandazopoulos, Claire Castillon et Charlotte Erlih. Entretien animé par Manon Fargetton.
Retrouvez les livres :
https://www.mollat.com/livres/2586613/francois-place-la-reine-sous-la-neige
https://www.mollat.com/livres/2586610/isabelle-pandazopoulos-demandez-leur-la-lune
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