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4 coups de cœur recommandés par Claire Castillon
Article publié le 28/11/2022 par Déborah Zitt


Ce sont les littératures jeunesse et jeune adulte qui sont mises à l'honneur cette semaine au Salon du livre jeunesse de Montreuil. Croisée lors de la cérémonie de remise du prix Vendredi, premier prix national à récompenser la littérature ado, nous avons demandé à Claire Castillon  
de nous recommander quelques romans coups de cœur.

 


Si nous avons pu échanger avec Claire Castillon à cette occasion, c'est parce qu'elle est l'heureuse lauréate du prix Vendredi 2022 avec Les Longueurs, son roman publié chez Gallimard Jeunesse.


Autrice d'ouvrages à destination des adultes (comme Insecte ou Son empire) et des adolescent.e.s (avec Proxima du Centaure et L'âge du fond des verres notamment), elle nous place cette fois-ci dans la tête d'une enfant victime d'un pédophile. Comble de l'horreur, on voit défiler la jeunesse d'Alice à chaque chapitre qui égrène une nouvelle année où elle s'embourbe, malgré elle, dans cette relation d'emprise qui n'en finit pas avec Georges, 44 ans, le meilleur ami de sa mère. Avec subtilité, Claire Castillon lève le tabou de la pédophilie, de l'incompréhension de la victime, du poids de sa souffrance si lourd à porter et du silence si difficile à briser.

 

Marlen Haushofer, Le Mur invisible
Actes Sud (collection Babel), traduit de l'allemand par Liselotte Bodo et Jacqueline Chambon, 352 pages, 9,20 €


« C’est pour moi un livre intime, tellement déshabillé de tout qu'il est venu effacer avec brutalité ceux que j’avais préférés jusque-là. Marlene Haushofer, comme une sœur d’âme, de ressenti. Ce qu’elle raconte dans tous ses livres, et pas seulement dans Le Mur invisible, contient l’être pur, débarrassé du monde et même de la vie, et auquel il ne reste plus comme lien au monde que les mots. Cette auteure est inséparable de soi dès lors qu’on a fait sa connaissance. »

 

Zeruya Shalev, Thèra
Folio, traduit de l'israélien par Laurence Sendrowicz, 672 pages, 11,90 €


« J’aime les romans de Zeruya Shalev mais Thèra est le premier que j’ai lu. Et je me souviens n’avoir pas pu le lâcher. La voix, obsédante, enferme le lecteur dans une tête en marche. C’est un livre-cerveau qui délivre, en plus d’une histoire de séparation de couple, absolument tout le reste. L’ambiance, la température, les autres, et l’étroitesse du chemin. »

 

Aharon Appelfeld, Katerina
Points, traduit de l'israélien par Sylvie Cohen, 214 pages, 6,50 €


« Katerina, pour ne citer qu’un roman d’Appelfeld dont la lumière, la clarté de la langue vient toujours éclairer les zones d’ombre des âmes. Encore un livre où le narrateur est comme traversé par les voix de personnages. Katerina, chrétienne, a vécu sa jeunesse chez les juifs d’Ukraine qui lui ont offert travail et foyer. Quand la guerre arrive, elle regarde la haine s’installer, s’enlisant elle-même dans l’incompréhension et le souvenir. »

 

Stig Dargeman, L'Enfant brûlé
Gallimard (collection L'Imaginaire), traduit du suédois par F. Backlund et Hector Branciotti, 350 pages, 12,50 €



« Un roman triste et beau sur la mort d’une mère qui laisse la maison comme une terre brûlée. L’enfant déjà adulte raconte les relations troubles qui s’instaurent dès lors entre lui et son père, entre lui et sa fiancée. C’est brutal, désespéré, poétique, beau et violent et sans doute universel. L’absence plus incontournable que la présence. »

Le crédit de la photo présente dans l'en-tête d'article est attribué à JFPAGA.

Merci à Claire Castillon d'avoir pris le temps de nous répondre ! 

Avez-vous lu ces livres ? Dites-le nous en commentaire...

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